L’enfer pour Weinstein, Obama et les Clinton

 

Le président Donald Trump avait promis de nettoyer les écuries d’Augias. C’est bien ce qui a débuté à Hollywood avec l’affaire Weinstein. À son initiative ou simplement avec son appui, les principaux magnats d’Hollywood sont en train de tomber emportant dans leur chute les puritains du Parti démocrate. Replacé dans le contexte politique des États-Unis, cette affaire précède une opération similaire qui sera engagée contre la Silicon Valley et débouchera sur le Calexit.

Ce n’est pas une affaire mineure. Hollywood, l’un des principaux fiefs du pouvoir aux USA, avec ses mœurs érotiques souterraines, vient de subir un assaut simultané, du New York Times et du New Yorker à la fois ; c’est profondément destructeur, parce que le coup de projecteur sur le sexo-psychopathe israélo-US Harvey Weinstein révèle aussi ses connexions crapuleuses au niveau financier et politique. C’est Ronan, le fils de l’actrice Mia Farrow, qui a mis le feu aux poudres, avec un article qui avait été refusé par la censure sélective de NBC. En effet, Noah Oppenheim, le directeur de NBC, est un coreligionnaire, très proche, de Harvey Weinstein.

Pour faire court, ce méga scandale sexuel concernant un légendaire producteur de cinéma, portant sur 64 femmes violées ou harcelées en un demi-siècle, est fort plaisant pour Trump, qui avait failli perdre l’investiture du Parti républicain puritain, pour sa main baladeuse avec des dames ; et il fait grand tort au Parti démocrate dont Hollywood est une sorte de bois sacré ; cela salit à la fois les Clinton (Bill, Hillary et leur fille Chelsea) et le couple Obama.

Tout le monde y passe : le chef de la minorité au Sénat, l’Israélo-US Chuck Schumer et même la sénatrice Elizabeth Warren, supposée parangon de pureté. Car Weinstein a été l’un des grands collecteurs de fonds d’Obama.

Quelque peu sadique, Harvey, qui a 65 ans, s’était attaqué à des stars, depuis Jane Fonda et Angelina Jolie jusqu’à Gwyneth Paltrow, qui avaient gardé un bien étrange silence syndical avant que l’actrice Rose McGowan ait le courage de faire découvrir les Sodome et Gomorrhe bibliques que sont les royaumes hollywoodiens où siège Weinstein.

Rose McGowan ne s’est pas privée de signaler que le patron d’Amazon et philanthrope Jeff Bezos (l’homme le plus riche au monde, avec près de 90 milliards de dollars), qui est propriétaire du Washington Post, est un rempart protecteur pour la pédophilie ; elle a aussitôt vu son compte Twitter censuré. Le puissant GAFAT (Google, Apple, Facebook, Amazon et Twitter) protègerait-il le réseau sexo-criminel d’Hollywood ?

Certes, la conduite pendulaire et peu édifiante des stars iconiques laisse à désirer ; la jadis admirable Meryl Streep avait couronné Weinstein en le qualifiant de « Dieu », avant de participer ardemment à la curée. Le cercle vicieux, à proprement parler, constitué par l’entente des mondes financier, du divertissement et des médias, a pu s’offrir le luxe de cacher les turpitudes de Weinstein pendant presque un demi-siècle, souligne le New York Times.

Tout le monde peut se tromper : Harvey Weinstein avait reçu, il y a à peine deux ans, la médaille humanitaire du Centre Wiesenthal qui se qualifie de « Groupe international pour les droits humains juifs ». Et il avait décroché un Oscar en 1999 pour son Shakespeare amoureux ; il avait brillé lors des campagnes des deux Clinton et de Barak Obama, et récolté des fonds énormes pour le Parti démocrate.

Avec un sens politique certain, les personnalités saillantes du dit Parti démocrate ont annoncé qu’elles restitueraient les dons empoisonnés, qui seraient redirigés vers des instituions caritatives ; mais la Fondation Clinton s’est abstenue.

Le Daily Mail, lié au MI6, le services d’espionnage britannique, s’en est donné à cœur joie, étalant le sexo-scandale, et offrant en exclusivité l’info selon laquelle Chelsea Clinton, dont la carrière politique se trouve quelque peu fragilisée, avait refusé de répondre aux journalistes quant à la restitution du quart de million de dollars reçus par la Fondation Clinton de Weinstein ; son père Bill a dû la faire protéger par une équipe de sécurité pour écarter les médias. Apparemment les filles de présidents démocrates se laissent séduire, au plan financier s’entend : Malia, fille d’Obama, jouit actuellement d’une bourse alimentée par Weinstein.

David Walsh, du WSWS boycotté par Google, a fait savoir qu’en 2012, la télévision avec l’industrie du cinéma et de la musique avaient contribué à hauteur de 81% au financement du Parti démocrate, mais qu’en 2016 la même industrie du divertissement avait versé 23,6 millions de dollars à Hillary, alors que Bernie Sanders n’en obtenait qu’1,2 millions, et Trump à peine 388.000.

Cela aurait-il le moindre rapport avec le rôle de Televisa dans le Mexique néolibéral ?

Les médias antisionistes ont exploité l’étiquette sioniste voyante d’Harvey Weinstein, extrêmement dévoué à l’Israël, au point de déclencher une polémique. Un site web juif a même amèrement critiqué la conduite sectaire de Weinstein.

Tout cela ressemble à une divine revanche pour Trump, si durement attaqué par Hollywood. De fait, le scandale le sert, et Steve Bannon, plus trumpiste que Donald lui-même, voit son site Breitbart.com atteindre une popularité frénétique. Mais quelque chose ne colle pas : les turpitudes du serial pervers ont été révélées par le New York Times, qui est pratiquement l’organe du Parti démocrate, et où la cabale de George Soros jouit d’une influence colossale.

S’agirait-il d’un tir allié ? Ou bien d’un règlement de comptes entre groupes israélo-US, au moment où entrent en collision les intérêts du duo Netanyahou/Adelson, les alliés suprêmes du suprématisme trumpien, et ceux de Soros, le plus anti-trumpiste au monde, dont l’un des vassaux au Mexique a exigé l’assassinat public de Trump ?

Cela relèverait-il d’un règlement de comptes hémorragique au cœur du libéralisme israélo-usien, où l’on voit même Bob, frère et compère de Harvey Weinstein, réclamer sa décapitation, en mode cannibale ? Ou d’une déchirure sanguinaire dans le groupe Soros ? On le saura bientôt.

La dépravation sexuelle de Hollywood, exposée depuis plus de cinquante ans et liée aux mafias du pouvoir, n’est pas une nouveauté. Elle pratique désormais son outsourcing, sa délocalisation, dans la mesure où elle est indissociable du monde financier (les investissements cinématographiques), du divertissement et de l’information, autant que du domaine politique.

Déjà en 1959, le cinéaste maudit et écrivain controversé Kenneth Anger avait publié Hollywood Babylone, étalant les secrets les plus sordides de ce milieu, au point d’être interdit aux USA, ce qui contrevenait au premier amendement de la Constitution US ; le livre avait alors été déterritorialisé, et publié en France. Vingt-cinq ans plus tard, le même Kenneth Anger publiait Hollywood Babylone II, qui couvrait la période des années 1920 jusqu’aux années 1970. Il essaya ensuite de publier un Hollywood Babylone III, avec une vaste enquête sur les dépravations de Tom Cruise et de l’Eglise de scientologie. Mais il semble avoir été retenu par la peur d’être assassiné.

Tout compte fait, la légende paléo-biblique de Sodome et Gomorrhe ressemble à un conte de fées, par comparaison avec le puant Hadès hollywoodien dont Harvey Weinstein est en train, bien malgré lui, de soulever le voile.

 

yogaesoteric
10 mars 2018

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