Les agriculteurs britanniques rejettent le plan de l’UE d’implanter des micro-puces à leurs ovins
Par Mihai Vasilescu
La Commission Européenne demande l’implantation des micro-puces à tous les animaux des cheptels des pays membres. La mesure a éveillé des protestations chez les agriculteurs britanniques, le pays qui a le plus grand nombre d’ovins en Europe, plus de 30 millions. La réglementation doit entrer en vigueur le 1 janvier 2010 et a été justifiée par la nécessité d’un contrôle strict des animaux, dans l’éventualité d’une apparition d’une épidémie.
Les agriculteurs britanniques ont caractérisé l’implantation des micro-puces aux ovins comme une mesure „inutile” et „folle”. Ils ont aussi affirmé la décision ferme d’organiser des protestations publiques.
John Mercer, conseiller au Syndicat Nationale des Agriculteurs, a déclaré : „C’est une règle folle. Elle n’est pas souhaitée, elle n’est pas nécessaire et elle pourrait dévaster l’industrie des ovins.”
Les agriculteurs argumentent que les ovins britanniques peuvent être surveillés en cas d’épidémie, par le fait qu’ils sont déjà identifiés par un numéro, et les mouvements des troupeaux sont enregistrés. Ils accusent aussi, les coûts gigantesques de l’implantation des micro-puces, des coûts qu’ils ne peuvent se permettre : une micro-puce qui coûte approximativement 1.5 livre sterling, et un scanner entre 5 000 et 6 000 livres sterling.
Alistair Mackintoshun, un éleveur de 1200 moutons se déclarait inquiet : „si l’on tient compte qu’une ferme de taille moyenne gagne environ 6 000£ par an, il va y avoir beaucoup de fermes qui vont refuser le système, afin de survivre. ”
Une délégation de la Commission Européenne a été envoyée en Grande Bretagne pour discuter avec les agriculteurs. Mais ceux-ci sont très fermes et ils accusent les fonctionnaires de l’EU qu’ils ne tiennent pas compte de la réalité et qu’ils font les lois dans leurs bureaux. Les organisations des agriculteurs en Espagne, en Allemagne, en Italie, au Pays-bas, et en Suède soutiennent les protestations de leurs homologues britanniques.
L’attitude de la Grande Bretagne est à l’opposé face à la précipitation de la Roumanie en 2003 d’adopter les recommandations de l’UE prévoyant d’implanter des puces aux animaux (ovins, chèvres, bovins, porcs), quand elle n’était pas encore membre de l’UE, mais cette mesure était appliquée dans les pays de l’Union seulement pour les chevaux de course. Pourtant, la Roumanie semble être, comme dans d’autre domaine (comme par exemple l’introduction du passeport biométrique) plus catholique que le Pape. Dernièrement, à nouveau dans le pays, a été proposé un débat sur un nouveau projet de lois, qui prévoit l’implantation de micro-puces et la stérilisation des chiens et des chats de compagnie. Les prochains sur la liste vont être les hommes ?
Yogaesoteric
Mars 2009
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