Les universités américaines créent un système de surveillance du COVID de type crédit social à la chinoise
Trois universités américaines réagissent à la crise du coronavirus en créant (ironie du sort) un système de surveillance fondé sur le crédit social à la chinoise qui « notera » les gens en fonction de leur exposition au virus.
Selon un rapport du site technologique dot.LA, des chercheurs de l’Université de Californie du Sud, de l’Université Emory et du Centre des sciences de la santé de l’Université du Texas travaillent conjointement sur le système après avoir reçu une subvention fédérale.
Comme le système chinois de crédit social, le système consistera en une application mobile pour le « contact tracing » du virus, et promet de suivre en temps réel la localisation et les symptômes des individus pour calculer les « scores de risque personnel ».
Le score serait utilisé pour déterminer la nécessité « d’une quarantaine et d’une décontamination », selon le rapport, avec des « scores de risque agrégés » également attribués à « des endroits comme l’épicerie de votre quartier ».
Les universités espèrent disposer d’une application mobile fonctionnelle d’ici le mois d’août, à temps pour le début du semestre d’automne.
Bienvenue à la nouvelle normalité. Les retombées de ce système seront certainement toutes positives.
Lorsque le vaccin contre le coronavirus sera disponible, le système sera probablement mis à jour pour indiquer qui l’a reçu et qui ne l’a pas reçu.
Des points de crédit social élevés pour ceux qui se seront fait injecter, aucun privilège de voyage pour ceux qui refuseront le vaccin !
Le rapport note que « des pays comme la Corée du Sud ou la Chine ont utilisé le système de traçage des contacts par géolocalisation. Toutefois, cette méthode n’a été couronnée de succès que parce que les citoyens sont obligés de la télécharger, de choisir la surveillance de la localisation et de se présenter régulièrement à un guichet ou de recevoir la visite des autorités compétentes ».
« Dans ce contexte où la conformité est obligatoire à 100 %, il a été démontré que cela peut fonctionner. Dans notre contexte aux États-Unis, je ne vois pas cela se produire réellement », a déclaré le Dr Jeffrey Klausner, professeur de médecine à l’UCLA.
« Nous avons suffisamment de problèmes avec les gouverneurs qui émettent des ordres et refusent la libre circulation des personnes, que l’idée que les gens vont recevoir l’ordre de télécharger des applications pour surveiller leurs déplacements est très improbable et probablement non constitutionnelle », a ajouté Klausner, en concédant que : « Il va être difficile de faire accepter aux Américains une surveillance involontaire. »
Le rapport note en outre que la notation des crédits sociaux pourrait « devenir problématique si une école ou un employeur exige que les étudiants ou les travailleurs les révèlent comme condition pour recevoir une prestation, entrer dans un bâtiment ou retourner à leur bureau ».
« Lorsque vous introduisez un ‘score’ qui prend en compte d’autres facteurs, cela complique tout et augmente le risque que les utilisateurs soient mal informés ou discriminés en raison de facteurs indépendants de leur volonté », a noté Cyrus Shahabi, professeur d’informatique à l’USC.
En effet, le système chinois de crédit social a placé sur liste noire plus de 13 millions de citoyens jugés « indignes de confiance », se sont récemment vantés les médias d’Etat.
Et quel comportement odieux a abouti à cette distinction ? Eh bien, le fait de traverser la rue en dehors des passages cloutés. Selon les médias chinois, d’autres violations s’étendent à ce qui suit :
• Une mauvaise conduite.
• Fumer dans les trains.
• Acheter trop de jeux vidéo.
• Acheter trop de malbouffe.
• Acheter trop d’alcool.
• Appeler un ami qui a un faible score de crédit social.
• Avoir un ami en ligne qui a un faible score de crédit social.
• Publier des fakes news en ligne.
• Critiquer le gouvernement.
• Visiter des sites web non autorisés.
• Promener votre chien sans laisse.
• Laisser votre chien aboyer trop souvent.
La sanction pour une telle désignation comme « entité discréditée » est l’interdiction de voyager en train ou en avion.
Le système est mis en œuvre par des caméras dotées d’un système de reconnaissance faciale.
Est-ce là notre avenir collectif ?
yogaesoteric
21 juillet 2020