L’état de la fertilité mondiale

La Corée du Sud a battu son propre record en annonçant le 28 février qu’à partir de 2023, son taux de fécondité n’atteindrait plus que 0,72 naissance par femme.

Le taux auquel une population se renouvelle entre les générations sans migration est d’environ 2,1.

Comme le rapporte Katharina Buchholz de Statista, la carte suivante, qui présente des données comparables entre les pays à partir de 2021, montre que même à cette époque, la Corée du Sud était l’un des rares pays au monde à avoir un taux de fécondité inférieur à 1.

Au Japon, qui a annoncé une baisse de 5 % des naissances pour atteindre le chiffre record de 758.631, le taux de natalité est resté à 1,26. Cela place le pays parmi les quelque 90 pays du monde où la population n’augmente pas indépendamment de l’immigration. Ce groupe comprend également de nombreuses nations d’Europe, d’Amérique et d’Asie du Sud-Est. La plupart des pays en perte de fécondité sont plus développés et cette tendance s’explique notamment par un meilleur accès à la contraception et par le fait que davantage de femmes sont éduquées et se dirigent vers le marché du travail.

La situation est différente dans les pays en développement, où des taux de fécondité plus élevés alimentent une croissance démographique mondiale continue. Le Niger, pays d’Afrique de l’Ouest, avait un taux de fécondité de 6,8 en 2021, le plus élevé du monde selon la Banque mondiale, suivi de la Somalie, du Tchad et de la République démocratique du Congo. Sur les 33 pays du monde où les femmes avaient en moyenne 4 enfants ou plus, 31 se trouvaient en Afrique cette année-là.

En 1963, les femmes avaient en moyenne 5,3 enfants au cours de leur vie ; en 2021, ce chiffre avait plus que diminué de moitié pour atteindre 2,3. Au cours de la même période, la population mondiale a augmenté d’environ 150 %, passant de 3,2 milliards à 7,9 milliards. Le fait que les populations aient continué (et continuent) à croître malgré la baisse de la fécondité mondiale est lié à l’allongement de l’espérance de vie et à la baisse de la mortalité infantile.

Les Nations unies prévoient que la fécondité mondiale atteindra le niveau minimum de remplacement de 2,1 d’ici le milieu du siècle, tandis que la population mondiale devrait commencer à diminuer vers la fin du siècle.

 

yogaesoteric
19 mars 2024

 

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