L’expérience de certains états modèle a transformé ma vision sur la pratique spirituelle

Je désire partager avec vous certains des états spirituels que j’ai vécus pendant ma pratique spirituelle, et qui, pour moi, sont de véritables modèles qui m’aident à vraiment comprendre les réalités qu’ils représentent.

L’humilité

Un soir où je me trouvais chez moi et que je réalisais mon sadhana spirituel de bénédictions, j’ai vécu un état d’humilité profond dans mon âme et j’ai vécu comme une révélation le fait qu’on ne peut être très grand (comme Dieu), qu’en étant très petit. C’est-à-dire si on ne manifeste pas l’état d’humilité dans notre être, il n’est pas possible de vivre des états très élevés de conscience, car plus l’humilité est grande, plus Dieu peut se manifester dans notre être. C’est comme si, seulement en étant très humbles, nous pouvions laisser à Dieu la place pour se manifester en nous, en nous vidant, pendant ces moments de grâce divine, de toute idée préconçue, de toute connaissance intellectuelle stérile, ou de tout préjugé…

C’était un état grave, silencieux, profond, sacré. En vivant cet état d’humilité, j’ai réalisé mon sadhana de façon différente, comme si ce n’était que maintenant que je le réalisais vraiment. Parce que mon aspiration envers Dieu était plus grande maintenant et je la vivais de tout mon être. Je suis devenue le courant de l’énergie Suprême de Dieu le Père, je sentais comment cette énergie s’arrêtait d’abord dans mon cœur qui était enivré par l’extase de cette énergie divine extraordinaire, ensuite elle passait à travers mon bras, vers la personne pour laquelle je réalisais la bénédiction.

C’était une expérience extraordinaire et j’ai compris pourquoi Grieg appelait cette technique l’Art de la Bénédiction, parce que c’était vraiment un art.

L’Art de la Bénédiction

En réalisant l’Art de la Bénédiction plusieurs jours d’affilée, à un moment donné, est apparu dans mon cœur le désir de ne plus jamais réaliser les bénédictions de façon mécanique, mentale, mais venant toujours du cœur (j’ai alors conscientisé que j’avais réalisé ces bénédictions au niveau de la tête, c’est-à-dire du mental, et non pas du coeur).

Soudainement, j’ai senti que la prononciation de la formule de la bénédiction s’est déplacée dans mon cœur. L’espace de mon cœur s’est élargi et maintenant c’est de cet endroit que je prononçais la formule de la bénédiction. Tout de suite après cette dilatation de l’espace de mon cœur j’ai senti une douceur subtile qui coulait dans mon cœur dans le même flux avec l’énergie de la bénédiction, par le sommet du crâne. Cette énergie était extraordinairement raffinée, tellement suave et délicate, que je ne peux décrire à l’aide de mots sa suavité extrêmement raffinée. Je sentais pleine d’enchantement, enivrée par tant de douceur subtile, comment mon cœur se remplissait de cette énergie qui faisait en sorte que je sentais un état de délicatesse et de féminité extraordinaire dans mon être et intuitivement j’ai senti que c’était un état spécifique à l’unicité de mon être…

Mais la plus extraordinaire et satisfaisante grâce de cette énergie extrêmement fine et raffinée qui m’avait rempli et caressé le cœur, c’était un état d’intimité indescriptible au niveau de l’âme avec Dieu, que j’avais senti présent avec moi, dans mon âme.

L’état de don de soi envers Dieu

Pendant l’une des méditations que j’avais réalisé durant mon sadhana quotidien, j’ai senti que mon mental était assez agité, fait qui m’empêchait de me focaliser comme il fallait, et j’ai cherché à me relaxer, à m’abandonner et laisser Dieu à se manifester à travers moi, en étant consciente que je ne peux rien faire sans Lui. Après avoir pris cette décision, j’ai arrêté de lutter avec le mental et de lui accorder de l’attention, et alors j’ai senti comment il devenait partie de moi-même, une partie qui ne me gênait plus, mais qui y était purement et simplement, en accomplissant son rôle. J’ai senti comment du niveau d’Ajna Chakra (dans le plan subtil) l’espace s’était ouvert et au-dessus de moi est descendu dans mon cœur un état de silence, de paix et d’une simplicité infinie, toute englobante, qui, en arrivant dans mon cœur, est devenue une douceur subtile ineffable, qui enchantait et enivrait mon être, faisant en sorte que je ressente un état d’extase douce, pleine de naturel, pleine de la simplicité même, mais comblante.

Alors j’ai vécu un état d’une simplicité profonde, de silence tout englobant qui m’offrait le sentiment que Tout est parfait tel qu’il est, de paix, d’immobilité, de sublime…

Je n’aurais jamais cru que la Simplicité puisse être si intense, si satisfaisante. Maintenant je comprends quelle est l’essence même de notre être, celle qui est la source de tout et où tout revient.

L’enfant de Dieu

Dans une certaine conjoncture, étant avec plusieurs personnes du même signe que moi, signe des Gémeaux, j’ai commencé à sentir un état ineffable d’intimité avec les caractéristiques de ce signe présentes dans chaque “gémeau” qui était présent, et comme nuance, le plus prégnant c’était renforcé dans mon être l’état d’espièglerie qui s’était amplifié et est même devenu « cosmique », ensuite nous avons commencé à réaliser ensemble une méditation. Quelques minutes après j’ai vécu un état aussi clair que possible pour moi (jusqu’alors il n’était pas très clair pour moi comment peut-on vraiment ressentir cet état) d’enfant de Dieu. Je me sentais remplie par la lumière divine qui en même temps m’entourait, m’embrassait, lumière dont je sentais que c’était l’amour de Dieu qui maintient, soutient et nourrit tout ce qui existe et où tout prend naissance…

Je me sentais d’une pureté extraordinaire, originaire, immaculée et je manifestais envers Dieu un état d’espièglerie pure, comme un enfant en présence de son père. Je sentais que Dieu répondait à cet état, étant à Son tour, joueur avec moi. C’était un état ineffable, difficile à décrire en des mots, extrêmement doux, suave, plein d’une pureté ravissante de l’espièglerie d’un enfant.

J’ai senti que toute la Création était un jeu divin extrêmement dynamique, vivant, plein d’une saveur divine. J’ai perçu plusieurs nuances de ce jeu divin, mais non pas de façon très claire, elles étaient hallucinantes, fascinantes, vibrantes, mais le plus prégnant esyt que j’avais ressenti cet état de jeu, qui finalement s’était reflété dans l’univers tout entier comme étant le jeu divin, cosmique de Dieu.

La dilatation dans l’infini

Après avoir commencé une certaine technique, j’ai ressenti la dynamisation de chaque centre de force de mon être, au long de la colonne vertébrale, d’une manière extrêmement raffinée et délicieuse, je pourrais dire. Tous les centres de force irradiaient une lumière blanche brillante. L’état s’était prolongé et amplifié beaucoup en se transformant en un état de complétude béatifique, extasiante; je vivais un état d’une beauté incomparable, de splendeur divine, qui était créée par tout ce que j’étais devenuz, bien que cet état de splendeur, de grandeur, de perfection pleine de saveur indescriptible, je pouvais le percevoir aussi dans l’univers tout entier. C’était comme une ivresse de tout mon être, qui était unit avec le Tout, une gigantesque beauté et une merveille, une divine splendeur provoquée par le sentiment prégnant d’être complet. Cet état où je m’étais découverte comme étant l’Univers tout entier, m’a fait vibrer de surprise, d’émotion, de fascination.

Dans cet état de dilatation dans l’infini, j’étais simultanément consciente de mon corps physique, grossier, et de mon corps cosmique, dilaté dans l’univers tout entier. C’était un état absolument fascinant et satisfaisant. C’était vraiment touchant et troublant.

Je remercie Dieu avec tout mon amour et ma reconnaissance pour ces dons merveilleux et je remercie en même temps mon guide spirituel Grieg parce que je sens que tous ces états ineffables que je vis dans mon être sont possibles seulement grâce à Son amour et Sa compassion infinies qui me soutiennent, me guident et sacralisent à chaque instant mon existence, en m’aidant à m’approcher de plus en plus de Dieu.

Ramona

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yogaesoteric
2007

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