L’UE accélère vers l’effondrement : Merz, Draghi et Lagarde révèlent la voie vers la crise en Europe
La chancelière semble avoir pris conscience de la réalité pendant les vacances d’été. Merz estime que le système social allemand est en pleine crise. Pendant ce temps, ses alliés politiques à Bruxelles réclament une augmentation de la dose de poison qui rend l’Europe malade.
Soyons francs : une grande partie de l’élite politique a une relation fracturée avec la réalité. Cela vaut aussi bien pour le déclin économique de l’Allemagne et de l’UE que pour la communication publique des objectifs politiques stratégiques, qui sont systématiquement occultés. Une critique ouverte de la ligne suivie pourrait faire s’effondrer le conte de fées politique plus rapidement que la réalité ne s’infiltre dans l’opinion publique.
Merz et l’État providence
Les paroles d’avertissement prononcées samedi, 30 août, par le chancelier Friedrich Merz lors de la conférence du parti CDU en Basse-Saxe sont d’autant plus remarquables. « Je ne suis pas satisfait de ce que nous avons accompli jusqu’à présent – il faut faire plus, il faut faire mieux. »
Écoutez ça ! Un léger tremblement d’autocritique de la part du chancelier. Rare, en effet. Pourtant, cette déclaration soulève la question suivante : qu’entend exactement Merz par « réalisations » ? Fait-il référence au soi-disant stimulateur d’investissement, censé apporter un soulagement marginal à l’économie allemande alors qu’elle est au bord de l’effondrement ? Ou fait-il allusion aux énormes paquets de dettes et aux déficits de financement croissants, qui seront très probablement comblés par des hausses d’impôts ?
Dans son discours à Osnabrück, Merz s’est ensuite exprimé de manière inhabituellement claire sur l’état du système social : « L’État providence tel que nous le connaissons aujourd’hui n’est plus viable financièrement compte tenu de ce que nous pouvons offrir sur le plan économique. » Un diagnostic sans détour, qui ne laisse rien à désirer en matière de clarté.
Il n’a toutefois fait aucune mention d’un virage vers l’économie de marché, de la confiance dans les solutions individuelles, de la responsabilité personnelle ou de la réduction rapide de la bureaucratie. Le message semble être : maintenir le cap.
Moments d’honnêteté
Merz s’est également exprimé sans ambiguïté sur les prestations sociales versées aux citoyens : cela ne peut pas continuer ainsi. 5,6 millions de personnes en bénéficient. Beaucoup pourraient travailler, mais ne le font pas, a-t-il déclaré. Une réalité que la politique évite généralement d’aborder.
Une tentative timide de nommer ouvertement la situation précaire de la sécurité sociale allemande. À une époque où l’embellissement politique est monnaie courante, c’est presque un coup de chance lorsqu’un homme politique de premier plan reconnaît, au moins en partie, les réalités économiques.
Les dernières données économiques ont-elles peut-être ébranlé Merz et ses collègues à Berlin ? Le PIB a de nouveau reculé au deuxième trimestre et les perspectives restent sombres. Avec l’intervention de l’État via des programmes de crédit massifs et une nouvelle dette atteignant environ 3,5 % cette année, l’économie privée se contracte de 4 à 5 %. Qualifier cela de récession serait un euphémisme : nous sommes en pleine dépression.
Plus de centralisme européen
Alors que la chancelière se débattait avec la dure réalité économique allemande, les représentants de l’UE ont lancé des ballons d’essai dans les médias.
C’est Mario Draghi, le politicien polyvalent de l’UE, qui alterne facilement entre ses fonctions d’ancien Premier ministre italien et de président de la BCE, qui a présenté un nouveau rapport.
Il a réitéré sa demande habituelle : l’Union européenne doit agir de manière plus cohérente, comme un État unique, si elle veut conserver un rôle géopolitique.
Encore plus du remède qui a rendu l’Europe malade : plus de centralisation, moins de subsidiarité et un renforcement du pouvoir technocratique. Draghi démontre une fois de plus le plan de Bruxelles, comme lors de la crise de la dette souveraine il y a 15 ans : un pouvoir concentré à Bruxelles, des décisions échappant au contrôle démocratique, appliquées par un appareil politique orchestrant les discours médiatiques. Censure stricte, manipulation des médias : des outils déloyaux pour faire taire l’opposition à la centralisation. La même logique autoritaire qui fonctionnait alors est en train d’être réactivée.
Lagarde et la migration
L’alliée de Draghi, la présidente de la BCE Christine Lagarde, a également fait le tour des médias. Elle a abordé la question de la migration, un sujet habilement évité ou déformé dans la politique et les médias allemands.
Lagarde a lancé un ballon d’essai lors de la réunion de la Réserve fédérale à Jackson Hole, testant subtilement l’humeur de l’Europe. Selon elle, l’Europe ne pourrait plus croître sans une migration massive (mais quelle croissance exactement ?). Elle a affirmé que sans les travailleurs étrangers, le PIB allemand serait aujourd’hui inférieur d’environ 6 % à celui de 2019.
Le fait que le pays soit en récession depuis un certain temps ne semble pas avoir atteint les dirigeants de la BCE. Puis vint l’argument familier : sans immigration, la pénurie de main-d’œuvre ne peut être résolue. Aucune mention des progrès technologiques via l’IA ou la robotique, qui pourraient compenser la pénurie de main-d’œuvre. Aucune mention de l’immigration comme risque pour la sécurité, des conflits culturels ou d’un islam politique incompatible avec les valeurs européennes.
La position de Lagarde était particulièrement frappante alors que les États-Unis commencent à rapatrier les migrants illégaux, mettant fin à l’européanisation de la politique américaine. Son discours dans le pays du réveil rationnel et du revirement politique n’a probablement suscité que des sourcils froncés.
Jackson Hole a mis en évidence la trajectoire de l’UE : frontières ouvertes, élites ignorant les risques, tandis que la gauche élargit sa base électorale au détriment de la culture et de l’économie européennes.
Un bilan amer
Si l’on combine ces trois événements – le discours de Merz, celui de Lagarde à Jackson Hole et le dernier rapport de Draghi –, la conclusion est alarmante : l’économie s’accélère vers l’effondrement en raison d’une crise énergétique auto-infligée et d’une réglementation excessive. Les fonds sociaux, mis à rude épreuve par l’immigration clandestine massive, risquent l’implosion. La solution proposée ? La centralisation, la réglementation et la poursuite d’une immigration incontrôlée.
Même les débats habituels du ministre des Finances Lars Klingbeil sur la hausse des impôts s’inscrivent parfaitement dans cette logique : l’individu ne compte pour rien, l’État contrôle tout, alourdissant de plus en plus le fardeau des citoyens. L’audace avec laquelle on s’attaque à la propriété privée et on augmente encore les impôts est stupéfiante, et ne rencontre que peu de résistance. La CDU de Merz est devenue un mur de protection bourgeois, aussi fragile que du papier, fait de vent.
yogaesoteric
9 septembre 2025