Lutte contre la COVID-19 : une marche contre les mesures sanitaires

 

Des centaines de manifestants ont marché dans les rues du centre-ville de Montréal pour dénoncer la « propagande de la peur » et les « mesures excessives » prises par les autorités pendant la pandémie.

Invoquant leurs « droits et libertés », les participants de cette manifestation, parmi lesquels on comptait des parents, des familles, des professionnels et des personnes âgées, se sont donné rendez-vous devant le bureau du premier ministre François Legault sur la rue Sherbrooke Ouest pour faire valoir leur point de vue. Ils ont ensuite marché sur le boulevard René-Lévesque Est.

Sans masque pour la plupart et sans respecter la distanciation sociale, les protestataires ont dénoncé ce qu’ils estiment être des mesures « excessives », comme le port obligatoire du couvre-visage à l’intérieur. Des personnes rencontrées durant la manifestation ont expliqué vouloir choisir par elles-mêmes de porter le masque ou non.

« Les mesures gouvernementales sont excessives, carrément, ce n’est pas justifié et je ne suis pas confortable », a lancé Sylvie Boudreault, une femme rencontrée durant la marche.

Les manifestants sont restés généralement calmes tout au long de leur action, mais hargneux dans leurs propos.

Plusieurs affichaient des slogans hostiles aux autorités, aussi bien envers le premier ministre du Québec que le directeur national de la santé publique, Dr Horacio Arruda. Ils en avaient également contre les grands médias qu’ils accusent de propager de fausses nouvelles.

Plusieurs de leurs pancartes relayaient des messages comme « Laissez-moi respirer et choisir pour nos droits et libertés », « Non à la propagande de la peur » ou encore « Je veux vivre dans un pays libre ».

Projet de loi 61

Une citoyenne s’est jointe au groupe pour contester le projet de loi 61. Élizabeth Dufresne-Gagnon pense que la loi donnerait « trop de pouvoir » au premier ministre du Québec, François Legault.

« Ça ‘bypass’ les mesures environnementales, les contrats sans appel d’offres, la commission Charbonneau a coûté 44 millions, on ne veut pas de corruption, [la loi 61] favoriserait ça. Ça donnerait des pouvoirs illimités, pendant une durée indéterminée », a lancé l’initiatrice d’une pétition contre ladite loi.

La jeune revendicatrice soutient qu’en cas de symptômes de la COVID-19 elle porterait son masque. Elle pense que l’on devra miser sur l’approche de la « responsabilité citoyenne comme en Suède ».

Élizabeth Dufresne-Gagnon déplore que les contestataires comme elle soient ciblés comme des « conspirationnistes ». « On peut se poser des questions. On a le droit de remettre en question certaines choses », a-t-elle souligné.

La manifestation s’est conclue par un câlin collectif et des manifestants scandant: « Liberté » et « Vérité ».

 

yogaesoteric
17 octobre 2020


 

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