Mondes en collision, les dix plaies d’Égypte n’ont pas eu lieu qu’en Égypte (2)
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La grande bataille céleste
En même temps que les mers se déchaînaient en marées monstrueuses, un spectacle se déroulait dans le ciel, qui aux yeux des spectateurs horrifiés revêtaient l’aspect d’un gigantesque combat. Comme il fut visible de presque toutes les parties du monde et s’imprima profondément dans l’imagination des peuples, il est possible de le reconstituer avec quelques détails. Ces phénomènes ont été interprétés par les peuples du monde comme un combat entre un monstre malfaisant qui eut pris la forme d’un serpent et le dieu-lumière, qui livra bataille au monstre et ainsi sauva le monde.
La queue de la comète bondissant en arrière et en avant sous les décharges du globe flamboyant leur apparut comme un corps distinct et hostile. Les combats entre Mardouk et Tiamat le dragon, Isis et Seth, Vishnu et le serpent, Krisna et le serpent, Ormuzd et Abriman sont tous similaires dans leurs grandes lignes. Tout comme celui de Zeus et Typhon.
« Typhon était un dragon qui prenait la fuite lorsqu’il était atteint par les foudres de Zeus, recherchant un refuge souterrain. »
Cette catastrophe aurait eu lieu au milieu du second millénaire avant notre ère. En ce temps-là, les israélites n’étaient pas encore parvenus à une claire conception monothéiste, et comme les autres peuples, ils virent dans ce combat une lutte entre le bien et le mal.
L’auteur du livre de l’Exode, au mépris de la conception des premiers israélites, a interprété le prodige de la colonne de feu et de fumée comme l’apparition d’un ange ou d’un messager du seigneur. Cependant, beaucoup de passage des autres livres des écritures ont conservé l’image même des témoins oculaires.
Rahab est, en hébreu, le nom de l’adversaire du très haut : « Seigneur Dieu des armées qui est votre égal ? Vous avez piétiné Rahab après l’avoir percé…. A vous les cieux, à vous aussi la terre ; c’est vous qui avez créé le monde et tout ce qu’il renferme ; c’est vous qui avez fait le nord et le midi. »
Isaïe pria : « Réveille-toi, réveille-toi, retrouve ta vigueur, bras du seigneur ! Lève-toi comme aux jours anciens, comme aux ages antiques. N’est-ce pas toi qui a écrasé Rahab et pourfendu le dragon ? N’est-ce pas toi qui as mis la mer à sec et tari les eaux du grand abîme ? Toi qui frayas au fond de la mer un chemin pour y faire passer les rachetés ? »
De ces passages il ressort clairement que la bataille du seigneur avec Rahab n’eut pas lieu avant la création comme le pensent certains. Le « dragon tortueux » est représenté dans beaucoup d’anciennes peintures chinoises, hindoues, perses, assyriennes, égyptiennes ou mexicaines.
Selon Hérodote, l’acte final de la lutte entre Zeus et Typhon eut lieu près du lac de Sirbon, sur la route côtière qui unit l’Égypte à la Palestine. Or c’est précisément sur la route de l’Égypte à la Palestine que les israélites, après une nuit terrible où souffla un violent vent d’est, assistèrent aux grands bouleversements de la journée du passage. Cette coïncidence conduit à une conclusion qui peut sembler quelque peu étrange. Typhon (Typheus) gît au fond de la mer où les israélites, médusés, assistèrent au déchirement de la nature : ténèbres, ouragan, montagnes d’eau, feu et fumée, exactement l’atmosphère dans laquelle selon la légende grecque, se déroula le combat entre Zeus et le dragon Typhon.
Dans le même abîme marin gisent le pharaon et ses armées. Jusqu’à maintenant, nous avions identifié Rahab-Typhon avec une comète. Mais si Typhon gît au fond de la mer, n’est-il pas le Pharaon ? Ceci impliquerai que dans la légende de Typhon, deux personnages fusionnent : le pharaon qui périt dans le cataclysme et le furieux adversaire de Zeus, maître du ciel.
Dans l’Histoire naturelle de Pline, au chapitre 91 du livre II, on lit : « Les peuples d’Égypte et d’Éthiopie ont vu une terrible comète, à laquelle Typhon, le roi de cette période, donna son nom ; elle semblait de feu, se tordait sur elle-même et offrait un spectacle terrifiant. Elle avait moins l’aspect d’une étoile que d’une sorte de boule de feu ».
Cometographia d’Hévélius (1668), il écrivit en latin : « Dans l’année du monde 2453 (1495 av.JC), selon certaines autorités, une comète ayant la forme d’un disque a été vue en Syrie, en Babylonie, dans les Indes, sous le signe Io, au moment même où les israélites quittaient l’Égypte à la recherche de la Terre promise. De même Rokenbach. Calvisius place l’Exode des Israélites en l’année du monde 2453, soit 1495 avant JC ».
Immanuel Velikovsky a eu la chance de découvrir aux États-Unis, une copie du « De cometis tractatus novus methodicus » de Rockenbach. Cet ouvrage a été publié à Wittenberg en 1602. L’auteur était professeur de grec, de mathématiques et de droit, et doyen de la faculté de philosophie de Francfort. Il a fait la déclaration suivante : « En l’année du monde 2453, une comète apparut, également mentionnée par Pline dans son livre II. Elle semblait de feu, avait une forme circulaire irrégulière, et sa tête était voilée. Celle-ci avait la forme d’un globe et un aspect terrifiant. On dit que le roi Typhon régnait à cette époque en Égypte…. Certaines (autorités) affirment que la comète qui avait la forme d’un disque fut aperçue en Syrie, en Babylonie, dans l’Inde, sous le signe du Capricorne, au moment où les enfants d’Israël quittaient l’Égypte pour la terre promise, guidés le jour par la colonne de nuée, la nuit par la colonne de feu ».
L’effondrement du ciel, la pluie de météorites et de feu qui s’abattait du ciel, les nuages très bas de poussière exogène et le déplacement des points cardinaux firent croire que le ciel s’était effondré.
Strabon rapporte en citant Ptolémée, fils de Lagus, général d’Alexandre le Grand et fondateur de la dynastie égyptienne qui porte son nom, qu’Alexandre demanda aux Celtes, habitants des bords de l’Adriatique, ce qu’ils redoutaient le plus. Ils lui répondirent qu’ils ne craignaient rien, sauf la chute du ciel.
La manne ou Ambroisie, cette mystérieuse nourriture qui tombait du ciel
« Ce monde de cauchemar, empli d’obscurité et de gémissement, affligeait tous les sens, sauf celui de l’odorat : l’air était parfumé. Quand le vent soufflait, les nuées apportaient une odeur très douce. »
Le papyrus Anastasi IV, rédigé « dans l’année du malheur », note le bouleversement des mois et décrit l’arrivé du Dieu planète « précédé d’un vent embaumé ».
Dans un texte hébreu semblable, nous lisons que les temps et les saisons étaient bouleversés, et qu’un «parfum embaumait le monde entier», et il provenait d’une colonne de fumée.
On eût dit des effluves de myrrhe et d’encens. « Israël était enveloppé de nuées », et dès que les nuées se déplaçaient, les vents « embaumaient la myrrhe et l’encens ».
Les livres du Veda contiennent des hymnes à Agni, qui « brille dans le ciel ».
Son parfum devint le parfum de la terre : « Ce parfum à toi… Que les immortels d’autrefois recueillirent ».
Les traditions hindoues ont immortalisé cette génération qui vit l’étoile apporter son parfum aux hommes de la terre. L’hymne védique compare le parfum de l’étoile divine d’Agni à la senteur du lotus.
L’ambroisie
« Comment ce voile obscure parvint-il à se dissoudre ? L’air est surchargé de vapeurs donne de la pluie, de la grêle, de la rosée ou de la neige. »
Il est fort probable que l’atmosphère se libéra de ses éléments composant, vraisemblablement le carbone et l’hydrogène, selon un processus similaire. Certains témoignages ne révèlent-ils pas l’existence de précipitation d’hydrocarbure au cours des longues années de ténèbres ?
« Quand la rosée descendait la nuit sur le camp, la manne y tombait aussi ». Elle ressemblait au « givre sur le sol ». Elle avait la forme de la graine de coriandre, la couleur jaunâtre du bdellium, et le goût douceâtre d’un gâteau de miel ; les israélites l’appelèrent « le blé du Ciel ». Ils la broyaient entre les pierres et en faisaient des gâteaux. (Exode 16, 14-34 ; nombres 11, 7-9.)
« La manne tombait des nuages. Le refroidissement nocturne provoquait la précipitation des carbures d’hydrogène qui tombaient avec la rosée du matin. Les grains se liquéfiaient à la chaleur, et s’évaporaient. Mais mis en vase clos, la substance pouvait se conserver longtemps. » (Exode 16,21, 33-34.).
Les exégètes ont cherché une explication au phénomène de la manne. Ils ont été aidés dans leurs entreprises par les naturalistes, qui ont découverts que les graines des tamaris du désert du Sinaï tombent à certains mois de l’année. Mais pourquoi cette graine serait appelée « blé du Ciel », « pain du Ciel », et pourquoi serait il dit : « il pleuvra du pain du haut du ciel » (Exode 16, 4).
Il n’est guère aisé d’autre part, d’expliquer, comment des foules d’hommes et d’animaux auraient pu vivre des années, en plein désert, des rares graines saisonnières d’un arbuste désertique. Si tel était le cas, le désert devrait être préféré à la terre arable, qui ne livre ses fruits que contre la sueur de l’homme.
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yogaesoteric
3 avril 2018