Moody’s abaisse la note d’Israël et ramène la perspective de « stable » à « né-gative »
L’agence pointe l’impact de la guerre à Gaza, mais surtout le « risque d’escalade » avec le groupe terroriste libanais Hezbollah.
L’agence de notation américaine Moody’s a abaissé la note de crédit d’Israël en raison de l’impact de la guerre en cours avec le Hamas à Gaza, la faisant passer d’un cran, de A1 à A2. Dans un communiqué, Moody’s a déclaré avoir pris cette décision après avoir évalué que « le conflit militaire en cours avec le Hamas, ses suites et ses conséquences plus larges augmentent matériellement le risque politique pour Israël et affaiblissent ses institutions exécutives et législatives ainsi que sa solidité budgétaire, dans un avenir prévisible ».
L’agence de notation a également abaissé la perspective de la dette israélienne à « négative » en raison du « risque d’escalade » avec le groupe terroriste libanais Hezbollah, beaucoup plus puissant, qui opère le long de sa frontière nord. Dans une rare déclaration, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a minimisé la décision de Moody’s. « L’économie israélienne est forte. L’abaissement de la note n’est pas lié à l’économie, il est entièrement dû au fait que nous sommes en guerre », a déclaré le Premier ministre. « La cote remontera dès que nous aurons gagné la guerre – et nous la gagnerons », a-t-il prédit.
Après l’attaque du Hamas, du 7 octobre, l’agence S&P Global Ratings a baissé les perspectives de crédit d’Israël de « stables » à « négatives », en raison des risques d’élargissement du conflit entre Israël et le Hamas. Fitch, qui est la dernière des trois grandes agences de notation américaines, a placé Israël sous surveillance négative en raison des risques liés au conflit.
« L’affaiblissement de l’environnement sécuritaire implique un risque social plus élevé et indique des institutions exécutives et législatives plus faibles que ce que Moody’s avait précédemment évalué », a déclaré l’agence de notation dans le communiqué expliquant sa décision. « Dans le même temps, les finances publiques d’Israël se détériorent et la tendance à la baisse du ratio de la dette publique prévue précédemment s’est maintenant inversée », poursuit l’agence.
« Moody’s s’attend à ce que le fardeau de la dette d’Israël soit matériellement plus élevé que prévu avant le conflit », a ajouté l’agence. L’annonce de Moody’s est intervenue alors que la coalition présente un budget de guerre 2024 amendé, qui a passé mercredi, 14 février, la première des trois lectures en plénière de la Knesset et qui doit être adopté pour devenir une loi.
yogaesoteric
17 février 2024