Naufrage du Titanic : arnaques à l’assurance, fausses victimes et bien plus encore (2)
Par Miles Mathis (2 octobre 2018)
Lisez la première partie de cet article
Pensez-vous qu’Astor ne savait pas comment escroquer les compagnies d’assurance ? Il était propriétaire de plusieurs compagnies d’assurance, je pense donc qu’il avait des informations privilégiées, d’accord ? À l’évidence, celui qui veut mettre à jour le canular du Titanic devra suivre la piste de Robin Gardiner sur la fraude à l’assurance mais il faudra aller plus loin que lui. Il n’a dévoilé qu’un niveau sur dix.
On nous dit par exemple que la Lloyd de Londres assurait le Titanic et qu’elle avait dû sortir à peu près 10 millions de dollars pour la seule perte du navire. C’est selon le Denver Post de 1912. Mais ce même article déclare que la Lloyd n’avait que 15 millions de dollars en dépôt, ils n’ont donc perdu que les 2/3 de leur fonds. Ils auraient dû être catastrophés, mais ce ne fut apparemment pas le cas, il y a donc quelque chose ici qui ne colle pas. On nous dit qu’ils ont payé la totalité dans les 30 jours.
Cela ne sonne pas juste non plus, car aucun de nous n’a vécu cette expérience avec les compagnies d’assurance. Ils trainent habituellement les pieds pour la moindre broutille. Mais nous sommes supposés croire qu’ils ont pu faire une enquête complète sur le fiasco du Titanic en moins de trente jours, alors qu’il s’est produit en plein milieu de l’Atlantique nord ?
Notez aussi la date de cet article du Denver Post : 16 avril, le lendemain. Sommes-nous supposés croire qu’ils ont écrit cette vitrine pour Lloyd’s pendant la nuit ? N’avaient-ils rien de mieux à rapporter dans les premières 24 heures que cette brillante mise en valeur de la compagnie d’assurance ? Allons ! C’est en soi un très gros indice.
Il est curieux aussi qu’on nous dise que la Lloyd était impliquée dans le développement et la mise en service du télégraphe sans fil qui fut utilisé pour la première fois avec le Titanic, mais qui n’a pas été d’une grande utilité. Mais souvenez-vous, nous ne savons pas ce qu’ont vraiment dit les télégraphes. Le sans-fil aurait pu servir pour appeler à l’aide mais aussi pour coordonner une fraude massive en mer, n’est-ce pas ?
Ce qui nous ramène à Astor. On nous dit qu’il faisait partie des 333 corps repêchés, bien que son cadavre n’ait été identifié qu’après plusieurs jours. D’accord. Notez 333, ce joli nombre maçonnique. Et comme un cadavre pourrait-il être identifié plus tard, quand il ne l’a pas été immédiatement ?
Bien que de nombreux rapports de témoins aient dit que le corps d’Astor portait de graves blessures après qu’il soit tombé des cheminées [ou qu’il se battait contre une pieuvre géante, je suppose], les pompes funèbres ne les ont pas mentionnées. Ce qui indique bien sûr que le cadavre n’était pas celui d’Astor. Le service funéraire s’est passé le 3 mai [3/5] et cela donne 8. C’est 18 jours plus tard, nous pouvons donc supposer que ce n’était pas à cercueil ouvert : cela aurait empuanti tout l’endroit. Il est enterré au cimetière Trinity.
Rappelez-vous aussi que Mme Astor était enceinte au moment du voyage sur le Titanic, mais mystérieusement elle n’a pas fait de fausse-couche, que ce soit suite au drame ou au décès supposé de son mari. Nous avons vu un mystère identique pour le canular du bébé Lindbergh, où Mme Lindbergh enceinte n’a souffert d’aucun traumatisme quand son premier bébé a été exhumé d’une tombe superficielle, à moitié mangé par des animaux.
Je suggère que Mme Astor n’est jamais allée sur le Titanic, car en créant un tel canular, la présence à bord d’une femme de milliardaire enceinte n’était pas souhaitable de toute façon. Elle devait probablement se faire rôtir sur le pont du RMS Carpathia, en mangeant des figues et en jouant aux palets.
C’est tout aussi étrange. C’est une photo de la tombe d’Astor au Trinity. Il y est commémoré comme John J. Astor. Avec un point après Astor, comme vous pouvez le voir mais sans le IV. Pourquoi y-a-t-il besoin d’un point ? Et comme il a été enterré près de ses homonymes, comment peut-on faire la différence entre une tombe et une autre ?
Comment savoir que c’était le IV et non le I, II ou III ? De même, pensez-vous vraiment que l’homme le plus riche d’Amérique ne pouvait se payer les quatre lettres supplémentaires de son deuxième prénom sur sa tombe ? A-t-il besoin de raccourcir Jacob par un J ?
Poursuivons avec un autre problème. Dans ces histoires, Astor est réputé comme faisant partie des hommes les plus riches du monde à l’époque. Mais John D. Rockefeller était en vie en 1912 et selon Wikipédia et Forbes, il pesait 400 milliards de dollars en 1913. Astor aurait pesé 2,2 milliards de dollars. Encore une fois, ils ne peuvent donc pas rester cohérents. J.P. Morgan mourut en 1913 à la tête d’une fortune d’environ 3 milliards et Rockefeller disait que « ce n’était pas un homme riche ».
On est donc supposé croire que les Astor avaient dilapidé leur argent depuis 1850, quand tout le monde admet qu’ils étaient la plus riche famille d’Amérique ? C’est tout à fait improbable, car – comme les Rockefeller – ils étaient dans le monde de la banque. En tant que banquiers, ils savaient comment faire fructifier leur argent, pour augmenter leur richesse tous les dix ans.
Les Rockefeller possédaient à peu près un trilliard en 1930 et l’ont multiplié plusieurs fois depuis lors. Pareillement, nous pouvons supposer que les Astor valaient au moins 500 milliards en 1912, faisant de la déclaration de 2,2 milliards un nouveau gros mensonge. Si Astor n’a pas touché au minimum 10 millions sur sa seule assurance-vie, je serais très surpris.
Avez-vous idée comme il serait facile pour quelqu’un comme Astor de se cacher ? Ces gens ont d’immenses résidences partout dans le monde, alors simuler une mort n’est pas gênant du tout. Ce n’est pas comme s’ils ne devaient jamais quitter leur résidence. Astor n’avait même pas besoin de voyager dans des transports publics comme le Titanic.
Ces gens ont leurs yachts privés ou peuvent demander à leurs cousins grecs milliardaires de les emmener n’importe où sans être inquiétés par les agents douaniers. Les règlements ne s’appliquent pas à eux. Nous pouvons supposer qu’il y a des gens très fortunés dont vous n’avez jamais entendu parler : ils n’ont jamais réellement existé. Ils n’ont pas besoin de simuler leur mort car ils n’ont jamais été officiellement en vie. Je pense que ce sont ces gens qui dirigent en fait le monde.
Nous pouvons déjà voir que la fraude du Titanic fait penser à une conspiration menée par les compagnies d’assurance elles-mêmes. Ce que je pense à ce stade est que Robin Gardiner avait un lien quelconque avec Lloyd’s de Londres et ils l’ont embauché pour jeter le discrédit sur la White Star Lines. Comme White Star n’existe plus, elle peut jouer le rôle de bouc émissaire. Gardiner en fait donc des méchants tout en continuant à blanchir Lloyd’s, les Astor et bien d’autres gens ou à détourner notre attention.
Cela en tête, nous devons étudier de plus près Lloyd’s. C’est un signal d’alarme monumental dès le départ, car ce n’est pas réellement une compagnie d’assurance en soi. C’est un ensemble de compagnies et d’individus ou un regroupement qui ont fusionné pour assurer les risques. Elle a été créée par une loi du Parlement en 1871 (bien qu’elle existe depuis 1686) et c’est l’une des plus grosses compagnies mondiales. Pour 2017 seulement, elle a touché 37 milliards de livres en primes et – comme les casinos – nous pouvons supposer qu’elle n’en a reversé qu’une petite fraction.
Curieusement, nous découvrons qu’un Lloyd‘s Act a été passé par le Parlement en 1911, juste quelques mois avant le canular du Titanic. On a même un indice avec la date de la loi : 18 août 1911. Ou 18/8/11. Des « uns » et des « huit », comme d’habitude. C’était une loi pour « étendre les objets de Lloyd’s et lui conférer des pouvoirs supplémentaires ». L’un des objets était d’étendre la garantie maritime de départ à toutes sortes d’assurances, comme l’assurance-vie et toutes les assurances des entreprises [clause 3].
Une autre extension importante était de créer l’un des principaux objets de la société « collecter, publier et diffuser des renseignements et des informations ». En d’autres mots, Lloyd’s est devenu partie intégrante de la communauté mondiale du Renseignement grâce à une loi parlementaire.
Tout ceci s’est produit quelques mois seulement avant le canular du Titanic. Coïncidence ? Sans blague. Notez aussi le « et diffuser » de la citation. Lloyd’s n’avait pas simplement l’approbation pour collecter des renseignements, mais celle aussi pour les diffuser. Diffuser des renseignements, ne serait-ce pas… de la propagande ?
Astor avait-il donc une police d’assurance-vie à Lloyd’s ? Bien qu’on imagine Lloyd’s comme étant britannique, la moitié de leur entreprise se trouve en Amérique du nord et seulement 29% en Europe. Ma supposition est que la police d’Astor était garantie par Lloyd’s. Idem pour les polices d’assurance-vie d’autres gros bonnets, comme Guggenheim, etc.
La section 6 est également importante, elle déclare que dans les six mois [ce qui tombe le 18 février 1912] le capital-social de la société sera transféré par les administrateurs à la société elle-même, avec les administrateurs abandonnant leur capitale confiance. Selon la section 7, les fonds et la propriété de la société et de tout apport associé était par la suite « pour le bénéfice des membres de la société conjointement ».
Autrement dit, l’ancien trust était dissous et les membres étaient maintenant propriétaires de la compagnie directement. Cela peut sembler génial en apparence pour les membres, mais les laisse en fait extrêmement vulnérables car ils ne sont plus couverts par le trust. Vous verrez pourquoi c’est important dans un moment.
Ceci en tête, nous pouvons nous intéresser à Cuthbert Heath, l’un des célèbres directeurs de Lloyd’s en 1912.
[Je vous épargne la généalogie, qui conclue que Heath faisait partie de la noblesse.]
(…) Une découverte intéressante, Heath and Lloyd’s ont vendu des tonnes d’assurance anti raids aériens, assurant contre le risque de bombardement stratégique allemand pendant la 1ère guerre mondiale. Nous pouvons supposer qu’ils ont fait de même pour la deuxième guerre.
Ce qui remet en mémoire mon article sur le bombardement de la Grande-Bretagne, où j’ai montré qu’il y a eu imposture, suggérant même que la RAF aurait pu attaquer ses propres concitoyens. (voir l’article du BBB) Bien, nous pouvons maintenant y ajouter ce que nous venons de découvrir sur Lloyd’s, admis comme faisant partie du Renseignement britannique depuis 1911.
Un autre directeur de Lloyd’s de cette période était Henry Lyons qui devint plus tard baronnet puis baron Ennisdale. Il est probablement lié aux Bowes-Lyons et à la reine.
OK, si on suppose que Lloyd’s a joué les escrocs ici, quel type d’escroquerie était-ce ? Ce ne peut être celle décrite ci-dessus, car Lloyd’s ne s’est pas déclaré en faillite. La conspiration préférée de nos jours serait que la compagnie soit « ré-assurée » par l’état pour qu’en cas de pertes catastrophiques, elle puisse être renflouée par les contribuables. Contribuables et Trésor sont les repères.
Nous avons vu ce type d’arnaque fortement pratiqué ces vingt dernières années. Ce scénario exige une corruption effrénée, car de grosses sociétés peuvent simuler des pertes et en être remboursées. Lloyd’s était-il garanti par le Trésor anglais ? Ce n’est pas admis, mais c’est possible. Il y a eu bon nombre de ré-assurances, ces ré-assureurs – quels qu’ils soient, de l’état ou privés – ont pu être les points de repère.
Un scénario identique est suggéré par le fait que Lloyd’s avait commencé à étendre ses membres de base depuis les années 1870, en autorisant bien plus d’assureurs dans l’équipe. Ces assureurs de moindre importance ont pu être pris pour cibles par les grandes compagnies de départ et on les a autorisés à prendre les pertes. Comment cela fonctionne-t-il ?
Je ne sais pas, mais supposons que les grandes compagnies d’assurance avaient conclu un marché avec l’énorme souscripteur qu’était White Star Lines, par lequel White Star leur reversait une bonne partie du remboursement, avec l’assurance qu’aucune enquête ne serait faite? Ce qui obligeait les petits assureurs – qui n’étaient pas dans le coup – à faire le remboursement. Ils devaient couvrir les pertes eux-mêmes. Comme ils n’étaient ni ducs ni comtes, ils pouvaient bien couler.
Existe-t-il une preuve que ça s’est passé ainsi ? Oui, car Lloyd’s a élargi l’arnaque dans les années 1960 et c’est assez bien admis par Wiki, mais il faut lire entre les lignes. Lloyd’s avait 6.000 membres environ quand l’ouragan Betsy a frappé, mais la perte de 50 milliards de livres a conduit à un exode massif des adhérents, indiquant qu’ils avaient été ruinés. Pour regarnir ses coffres, Lloyd’s a tout d’abord commandé une enquête interne secrète dirigée par Lord Cromer, qui avait été gouverneur de la Banque d’Angleterre.
Il était bien entendu digne de confiance. C’est aussi pourquoi il fallait le secret. Les gens honnêtes ont toujours besoin d’enquêtes secrètes, d’accord ? On ne connaît pas les résultats du rapport, même si je soupçonne qu’ils ont découvert ce que je viens de vous dire, que Cromer avait été engagé pour les dissimuler. Il recommanda ensuite une ouverture plus large à d’autres adhérents, pour faire entrer de nouveaux pigeons encore plus stupides.
Ils ont ouvert l’intégration à des non-britanniques et aux femmes, en supprimant le prérequis de capitalisation. Ce qui autorisait des investisseurs de moindre importance. Et surtout, la responsabilité de ces nouveaux pigeons était illimitée – ce qui veut dire que leurs biens personnels étaient à risque, pas uniquement leur investissement chez Lloyd’s. Difficile de croire que quelqu’un ait signé cette escroquerie, mais beaucoup de gens l’ont manifestement fait.
Dans les années 1970, le gouvernement britannique a autorisé Lloyd’s à expatrier ses capitaux pour éviter les taxes. Ce n’est compréhensible que si ceux qui possèdent Lloyd’s possèdent aussi le gouvernement britannique. Lloyd’s devint aussitôt une niche fiscale et toutes sortes de fraudes nouvelles ont été encouragées – ce qu’admet Wikipédia.
C’est admis aussi dans l’histoire du scandale Sasse des années 1970, qui a été en partie révélé. Il y est admis que les « risques souscrits étaient truqués : des bâtiments délabrés dans des bas quartiers comme ceux du Bronx de New-York ont été incendiés après avoir été assurés pour de grosses sommes. » Ce qui prouve amplement l’implication de ces compagnies d’assurance dans ce genre d’arnaque et nous devons supposer que cela a marché avec une grande partie de l’argent remboursé par les assureurs.
Ils admettent aussi que ça a fonctionné en ciblant les petits assureurs du groupement qui ont été rendus responsables des pertes. Dans les récits grand public, ils prétendent que l’assureur en chef, Dennis Harrison, n’était pas un assureur approuvé par Lloyd’s, que c’était un mafioso qui avait dupé la société mais ce n’est qu’une couverture. Il semble malgré tout que ce fut découvert en raison des procès intentés par ces petits assureurs après avoir réalisé qu’on les avait arnaqués.
Mais ils n’y ont réussi que partiellement, en ne réduisant leurs pertes que d’environ 55 %. Étonnamment, Lloyd’s a échappé au blâme. Et les gros assureurs ont échappé aux enquêtes, sûrement parce qu’ils possédaient les tribunaux. C’est parce qu’après 1911, Lloyd’s était en fait un fantôme. Légalement ils n’existaient plus, sauf par le nom. Légalement, les assureurs individuels épaulaient toute la responsabilité financière, la « Société » était donc intouchable. En bref, la « Société » disparut dans les brouillards de Londres.
Une chose semblable s’est produite à la fin des années 80 avec l’explosion de la plate-forme pétrolière Piper Alpha. Par une ré-assurance, de nombreux petits assureurs ont été exposés de multiples fois et un grand nombre a disparu. Ce qui nous fait penser à mon article sur la catastrophe du Deepwater Horizon, où je suggérais que ça pouvait être aussi une imposture. C’était sans aucun doute une occasion de fraude à l’assurance, bien que je n’aie rien lu à ce sujet.
Lisez la troisième partie de cet article
yogaesoteric
27 septembre 2019
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