Pélasgia, le berceau de la civilisation roumaine (II)

par Daciana Matei

De nombreuses preuves archéologiques attestent l’existence d’une civilisation très ancienne – il y a environ 10.000 ans avant J.C. – qui aura sa zone d’origine sur les terres de l’actuelle Roumanie. Le patrimoine roumain abonde de monuments, d’œuvres d’art, d’artefacts, d’anciens documents qui sont des témoignages d’une époque pleine de gloire, d’une civilisation très avancée par rapport avec celle des autres populations qui existaient sur Terre à l’époque.

Lisez la première partie de l’article

Un aspect très important dans le cadre de la renaissance culturelle de l’Ancienne Europe le représente l’évolution de l’écriture archaïque sur l’alphabet daco-gétique de 23 lettres, mais seulement dans un cadre initiatique, comme il est montré dans la Cosmographie de Aethicus le Danubien (environ 370 – 435 après J.C.).

Mais voyons comment a été fait ce passage de l’écriture archaïque à l’alphabet daco-gétique.

L’écriture dans l’Ancienne Europe

L’ancienne écriture européenne date de la période 5500 – 4000 avant J.C. et elle est bien plus ancienne que celle sumérienne – considérée il y a pas longtemps comme la plus ancienne – qui date de l’année 3300 avant J.C. Elle a été répandue dans tout l’espace occupé par la civilisation de l’Ancienne Europe. A l’heure actuelle sont connus plus d’une centaine de cités où ont été découverts divers objets présentant des inscriptions de celle période-là. La plupart de ces objets ont été découverts dans les zones du bassin du Danube, Moravie et Tisse, les territoires d’aujourd’hui de Roumanie, Serbie, Hongrie et Bulgarie.

 

Les premières découvertes qui attestent cette ancienne écriture date de l’année 1874 lorsque l’équipe de Zsófia Torma, la première femme archéologue, anthropologue et paléontologue de Roumanie a fait des creusements sur une colline à côté de Turdaș, près d’Alba Iulia. Différents objets céramiques découverts à cette occasion, datant du néolithique, étaient marqués avec des idéogrammes simples et complexes. En total ont été découvertes plus de 300 telles inscriptions. D’autres illustres archéologues de l’année 1880 sont arrivés à la même conclusion, vu la multitude d’objets marqués avec une protoécriture si ancienne: les populations néolithiques européennes avaient un système d’écriture propre. Ensuite, 87 ans plus tard, plus connue par le monde entier: les plaquettes de Tărtăria découvertes par l’archéologue Nicolae Vlasa en 1961.

 

 

Les tablettes sumériennes sont apparues 2000 ans après les plaquettes de Tărtăria, ayant une écriture semblable. Dans les tablettes sumériennes on raconte sur l’arrivée d’un peuple d’une région de montagne, entourée par des eaux. Mais aucune des régions voisines de Sumer ne possède des choses pareilles. La seule région qui correspond à la description des tablettes de Sumer est la Dépression de Transylvanie, étant décrite comme une cité naturelle alpine, entourée par des eaux. En fait Tărtăria signifie Tarta-ria, région entourée par des rivières.

Sur les vaisseaux et les figurines de Vinca, auprès de Belgrad, découvertes par M. Vasic en 1908, ont été observés une série de signes rapprochés aux inscriptions sur les vaisseaux grecs archaïques. Une des plus intéressantes découvertes provenant de la culture « ancienne européenne » a était faite en 1969 à Gradesnica, après de Vraca, au nord-ouest de Bulgarie. Marija Ghimbutas la décrit ainsi : « un bol presque plat, inscrit sur les deux côtés. La partie d’en haut est divisée par quatre lignes horizontales en quatre registres, chacun contenant entre quatre et huit signes. Si le verso est incisée le schéma d’une figure humaine, formée de plusieurs V ou triangles entourés par des signes linéaires ».

 

Le professeur d’origine yougoslave Radivoje Pesic (1931 – 1993) a identifié 57 lettres obtenues après la systématisation des signes découverts sur divers objets trouvés dans les sites archéologiques de Vinca, Turdaș et Lepenski Vir. Ces lettres, soutient le professeur, se sont trouvées à la base de l’alphabet étrusque organisés de 26 lettres. L’idée de former un tableau chronologique de l’apparition de l’écriture sous forme pictographique et linéaire a appartenu toujours à R. Pesic. Le tableau a été ultérieurement complété par d’autres chercheurs, à mesure que de nouvelles découvertes archéologiques ont été faites.
– les inscriptions géométriques de Cuina Turcului (environ 11.000 avant J.C.)
– la proto-écriture de la Lepenski Vir (environ 8.000 avant J.C.)
– la proto-écriture de la Turdaș – Vinca (environ 7.000 avant J.C.)
– les inscriptions de Miercurea Sibiului (environ 6.200 avant J.C.)
– l’écriture de Tărtăria (environ 5.500 avant J.C.)
– l’écriture de la Sumer (environ 3.100 avant J.C.)
– l’écriture proto-elamite (3.000 – 2.000 avant J.C.)
– l’écriture égyptienne (3.000 avant J.C.)
– l’écriture proto-indienne (environ 2.200 avant J.C.)
– l’écriture crétane (environ 2.000 avant J.C.)
– l’écriture hittite (environ 1.600 avant J.C.)
– l’écriture chinoise (environ 1.300 avant J.C.)

 

 

Les opinions de certains écrivains, chercheurs et connaisseurs de l’histoire de l’Ancienne Europe


– I.H. Crişan affirme dans son livre La spiritualité des géto-daces : « Les langues indo-européennes mettent en évidence de nombreux approches, premièrement du point de vue grammatical, qui ne peuvent être expliquées que par une unité linguistique génuine, une langue commune, qui suppose une patrie commune et un people initial ”.

– Sextus Rufus parle de l’empereur Traian qui a conquit la Dacie, qui était située sur la terre des barbares et l’a transformée en province. Les mêmes références sur la langue barbare et le pays barbare peuvent être retrouvées chez Hérodote : « Quelle est la langue utilisée par les pélasgiens, je ne peux pas le dire avec certitude, mais s’il nous est permis de tirer une conclusion compte tenu des pélasgiens qui existent encore à présent dans la ville Crestonia en haut des tursenis (le côté oriental de la Macédoine, près de la mer) et qui habitaient une fois dans la région nommée à présent Thessaliotis … et aussi, si l’on tient compte de la langue des pélasgiens qui ont fondé les villes Placvia et Scylace de Hellespont et qui avaient habité d’abord ensemble avec les athéniens, alors nous serons en mesure de conclure que les pélasgiens se sont servis d’une langue barbare. (…) En ce qui concerne le peuple des Hellens, ceux-ci se sont servis de leurs débuts de la même langue, mais qui était différente de celle du peuple pélagien. (…) Les pélasgiens étaient un peuple barbare ».

– « Du latin qui, loin d’être le tronc des langues parlées aujourd’hui, on pouvait dire qu’il est moins dans la nature de la première nature romaine, car ses mots ont beaucoup changé et si je n’avais pas peur de donner une apparence paradoxale à cette observation juste, je dirais qu’elle est la plus nouvelles des toutes ou, au moins celle dans laquelle on retrouve le moins de traces de la langue des peuples d’où il est né. Le latin provient en effet de cette langue, et les autres langues, surtout le moldavien, sont cette langue même. » (D’Hauterive, Mémoire sur l’ancien et l’actuel état de la Moldavie, Ed. Acad., p 255-257, 1902)

– Marcus Tullius Cicero (03.01. 106 avant J.C. – 07.12.43 avant J.C.) affirme la langue de son peuple et une langue barbare corrompue (Barbaries domestica). Une langue barbare signifie une langue rustique, vulgaire. Isidore de Séville dit que la plus ancienne langue latine a été nommée lingua prisca, c’est-à-dire langue vieille.

– Le grand poète Horace fait l’affirmation suivante dans son oeuvre les Odes : « Les Colques et les Daces se connaissent entre eux, ils parlent une langue barbare, d’idiome latin ».

– « C’est pourquoi, bien qu’on aille l’habitude de dire que la langue roumaine est la fille de la langue latine, à vrai dire, la langue roumaine est la mère de la langue latine. » – Petru Maior, L’histoire du début de roumains en Dacie, 1812

– « Leur langue [des roumains] n’ pas pu être extirpée bien qu’ils soient placés au centre de tant de peuples barbares et ils luttent pour ne l’a quittée à aucun prix, qu’on dirait qu’ils ne lutteraient pas pour leur que comme pour leur langue. » – Antonio Bonfini, historiographe à la cour de Matthew Corvin

 

– « On ne peut ni considérer, ni croire que les Daces, ayant une langue si spéciale, l’avaient abandonné et avaient pris la langue des romans… » – Constantin Cantacuzino

– Al. Busuioceanu affirme dans son livre Zamolxis, suite aux recherches faites dans les archives de plusieurs bibliothèques d’Espagne, que les hispaniques du XVe siècle se considéraient les descendants des gétes.

– Miceal Ledwith, ancien conseiller du Pape Jean Paul II, dans une interview accordée à la chaîne de télé TVR Cluj affirme les suivantes : « Même si on sait que le latin est la langue officielle de l’Eglise Catholique, ainsi que la langue de l’Empire Romain, et que la langue roumaine est toujours une langue latine, peu de monde connaît le fait que la langue roumaine, ou sa précurseur, vient de là d’où provient la langue latine, et non pas l’inverse. Autrement dit, ce n’est pas la langue roumaine qui est une langue latine, mais plutôt la langue latine est une langue roumaine. » Cette déclaration choquante pour la plupart des gens a été faite le 16 décembre 2012.

En conclusion, on peut affirmer que bien que les romains aillent conquit seulement 14% de Dacie, ils n’ont pas cependant réussi à apprendre la langue des daces et non plus n’ont pas réussi à connaître ses territoires le long des 165 de règne, tout comme ils n’ont pas réussi à romaniser les égyptiens pendant les 425 ans, les grecs pendant les 640 ans, les juifs pendant les 325 ans ou les britanniques pendant les 400 ans de règne.
 
 
 

yogaesoteric

16 juillet 2018

Also available in: Română

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