Retour aux sources avec des remèdes naturels
En ces temps où les maladies font ravage et tuent plus de personnes que les accidents et les meurtres, on parle d’un phénomène moderne qui incite de plus en plus les gens à se soigner par les plantes : feuilles, racines, fruits, extraits et huile essentiels à manger, à boire, à inhaler, à enduire le corps etc., avec des produits d’origine végétal, incluant les fruits et les légumes, connus ou pas, mais donc naturels. C’est la phytothérapie, associée ou non à d’autres traitements comme l’argilothérapie, le massage ou la médication pharmaceutique.
Guerison par des pratiques associées aux vertus des plantes connues depuis longtemps…
Quoi que ayant travaillé dans une pharmacie de son vivant, déjà notre mère nous a habitués à prendre des tisanes, des potions à base de plante ou autre, mais tout en nous gavant en même temps de cachets comme le cafénol, la nivaquine etc. (des comprimés qui abondaient dans nos pharmacies dans les années 70- 80). Vous vous souviendrez peut-être par exemple de cette tisane, le « aferontany » ou littéralement « la bile de la terre », très amère, que l’on nous faisait boire lorsqu’on toussait, parce que ça nettoyait les poumons ; Sinon, il y avait les graines de « voamaintilany », ou « graine à moitié noire », une graine dont un côté est rouge et l’autre noir, réputée nous protéger d’une maladie épidémique quand c’était la saison et que beaucoup d’ enfants étaient malades ; On l’avalait comme une pilule avec un peu d’eau. Certes, à l’époque, on prenait aussi d’autres remèdes, des grogs comme le fameux « lait de poule », fait à base d’œuf, de lait concentré, et de rhum, quand on rentrait mouillé de l’école et qu’on risquait de prendre froid, mais la plupart du temps, ces « remèdes de grand-mère » étaient à base de plantes.
… et qui continuent de nous faire du bien…
Depuis ce temps, les remèdes naturels, efficaces ou pas, font partie du quotidien de presque chaque foyer malgache. Le nom des plantes, la recette et la manière de les préparer se passent de père en fils, de mère en fille, des fois avec des variantes d’une période à l’autre, d’une région à l’autre, d’un foyer à l’autre. On les achète dans presque tous les marchés, qui ont tous leur herboriste appelés marchands de « tapa-kazo » (morceaux de bois), avec des étals modestes mais si reconnaissables avec leur marchandises particulières que sont les plantes séchées, les racines, les feuilles fraîches ou séchées, les graines etc …. Et on y trouve des fois pêle-mêle des petites fioles contenant un liquide d’aspect clair, ou plus ou moins douteux.
Certaines plantes se ramassent à la campagne, dans la forêt ; Madagascar regorge de plantes médicinales, souvent endémiques et beaucoup de spécialistes en pharmacopée y font des recherches ; les médicaments comme le madecassol (crème qui soigne les cicatrices et surtout les chéloïdes), produit par un laboratoire pharmaceutique européen, en est un exemple.
… Surpassant même le pouvoir des produits pharmaceutiques…
Depuis quelques décennies, ce phénomène s’est accru de façon exponentielle, et partout, sur le net, particulièrement sur les réseaux sociaux, on se partage des recettes miraculeuses, naturelles, à base d’ingrédients, les uns déjà connus comme l’ail, le persil, le citron, le miel… les autres nouveaux, exotiques à l’instar des baies de gogji, des fruits appelés nonni, avec des vertus diverses : anti cancer, anti chute de cheveux, crème soignant les problèmes de la peau, antibiotique, bref contre tous les maux de ce monde moderne empoisonné par la pollution, les produits industriels (alimentaires, cosmétiques, pharmaceutiques etc).
Ayant traversé une année presque sabbatique à cause justement de diverses affections, j’ai eu l’occasion ces derniers d’en faire l’expérience, en me faisant soigner par une femme de formation médicale, mais aussi tradi-praticienne, c’est-à-dire qui pratique et soigne en suivant les « traditions », alliant une alimentation exclusivement végétalienne aux enveloppements avec des cataplasmes d’argile, au massage et à l’utilisation de produits naturels à base de plantes transformés en huile essentielle, en pommade et onguents, en tisane ou en fumigation.
Loin de moi d’en faire une publicité, d’ailleurs, je ne vous donnerais aucune indication qui permettrait de la reconnaître, mais je vais juste vous dire les effets de cette thérapie particulière sur moi : un fibrome utérin, vieux de 35 ans et volumineux, qui a complètement disparu, échographie à l’appui, une hypertension et diabète type 2 stabilisés, une crise cardiaque avec séquelle traitée, sans effet secondaire, et un carcinome des glandes thyroïdien en voie de rémission, tout cela en quelques mois de traitement. Et je ne vous parle pas des autres cas que j’ai vus, je laisse le soin aux intéressés quiliront cet article de raconter eux même, parce que leur propre témoignage serait plus « parlant ».
…. Signe d’un retour aux sources …
Un adage bien connu nous dit « Chassez le naturel, il revient au galop… »
Je le confirme, cet adage exprime bien ce que je ressens. En effet après des années de maladies plus ou moins handicapantes, onéreuses et surtout pénibles autant pour moi que pour mon entourage, je reconnais que la nature nous offre tout ce dont on a besoin, pour un style de vie, une alimentation saine et surtout pour une meilleure santé et une guérison assurée. De par le monde, beaucoup en sont convaincus et en ont fait une passion. Et loin de se contenter des résultats prometteurs jusque là, les recherches continuent pour aller plus loin dans cette démarche de se soigner sûrement et naturellement.
Malheureusement, ces ressources naturelles tendent à se raréfier, à disparaître même suite aux pollutions, à l’urbanisation, aux problèmes climatiques et surtout à leur exploitation sauvage à des fins commerciales. On vient juste de
redécouvrir le pouvoir anti-cancéreux du pissenlit quand les champs et les terrains vagues où il pousse bien disparaissent pour laisser la place aux bâtiments et HLM tout aussi nécessaire à l’humanité. Alors, profitons de ces quelques plantes que la nature nous donne pour encore quelques années, en gardant l’espoir que ces plantes merveilleuses résisteront tant qu’il y a vie sur notre planète mourante.
Par Bodobalm
yogaesoteric
4 juillet 2020
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