Shambala est réel (IV)
Il était une fois au Tibet…
de Monica Dascălu
Pendant des siècles, le Tibet a été la zone de projection de Shambala sur la Terre et c’est pourquoi la tradition tibétaine contient de nombreuses légendes liées au mystérieux Royaume des Sages, y compris des récits des voyages de certains initiés vers Shambala. C’est la raison pour laquelle les occidentaux ont surtout eu tendance à interpréter ces légendes dans le sens que Shambala existe dans le plan physique, caché quelque part dans les innombrables zones encore inexplorées du Tibet, de Mongolie ou des montagnes de l’Himalaya. En fait, la tendance des occidentaux en prépondérance matérialiste (qui rend presque inconcevable l’existence des mondes subtils parallèles), est soit de considérer que Shambala existe dans le plan physique, soit d’interpréter la tradition liée à Shambala comme étant purement symbolique et abstraite.
Lisez ici les premières parties de cet article:
Shambala est réel (I)
Shambala est réel (II)
Shambala est réel III)
Nous envisagerons d’élucider dans cet article des aspects liés à la première interprétation. Il est intéressant dans ce contexte de présenter quelques données sur le Tibet, afin de comprendre combien le Tibet a été marqué par la liaison subtile avec le monde de Shambala, qui a fait en sorte que ce pays soit totalement différent de tous les autres. D’autre part, cette présentation succincte nous aide à expliquer pourquoi dans l’Occident contemporain est apparue l’idée que Shambala existe dans le plan physique, plus probablement en Asie Centrale (dans cette région très immense où il existe encore des zone inexplorées). Le Tibet (ce nom signifie en tibétain „le Pays des Neiges”), surnommé „le toit du Monde”, est resté jusqu’à nos jours une des zones les plus isolées et les moins connues de notre planète, à cause de l’aspect spécial des conditions géographiques, mais aussi à cause de la politique des chefs du Tibet.
Un pays de moines occupé par les communistes
Le Tibet est pratiquement une forteresse naturelle, étant entouré au sud, à l’ouest et au nord par des chaînes de montagnes d’une altitude de plus de 7500 m. Le plateau aride du Tibet a une hauteur en moyenne de plus de 4000 m et est parcouru par des chaînes de montagnes et des grandes vallées ; il descend lentement vers l’est, ayant un relief extrêmement accidenté qui a rendu pendant des siècles impossible de traverser la frontière entre la Chine et le Tibet. À cause de l’isolement naturel et de la politique, les premières cartes du Tibet ont été réalisées à peine vers l’an 1900 par l’explorateur suédois Hevin Sven Anders, et la localisation précise de la capitale du Tibet, Lhassa, a été déterminée seulement en 1866 par l’explorateur indien Nain Singh.
Le Tibet est à présent inclus dans la Chine sous le nom de la „Région Autonome du Tibet”, avec une surface de 1.222.000 km2 et une population d’environ 2.190.000 habitants. En comparaison avec la Roumanie, le Tibet a une surface 6 fois plus grande et une population 10 fois moindre (inférieure même à la population de la seule Bucarest). Un aspect inédit qui reflète la spiritualité profonde du Tibet avant l’occupation chinoise, et qui est une preuve de plus dans le soutien de l’affirmation que la projection de Shambala sur la Terre se trouverait au Tibet, est le fait qu’en 1950 un quart de la population du Tibet était formée de moines. Afin de mieux se figurer cette proportion, pensons qu’elle impliquerait, en termes de comparaison avec notre pays, qu’en Roumanie existeraient environ 5 millions et demi d’aspirants spirituels !
Cependant, il ne faut pas se faire trop d’illusions quant à l’état actuel du Tibet: après son occupation par la Chine communiste. Il s’en est suivi une période de destruction de la civilisation traditionnelle (la dramatique „révolution culturelle”), destruction orientée spécialement contre la spiritualité tibétaine.
Ainsi la plupart des monastères ont complètement été détruits, et les moines ont été soit tués, soit persécutés, soit expulsés du Tibet. En ajoutant que l’éducation a été dans la dernière moitié du siècle en prédominance athée, selon les principes communistes, nous pouvons comprendre que le Tibet de nos jours n’est qu’un vestige de la spiritualité passée, évidement doté de nombreux endroits sacrés et d’une très puissante charge subtile. Il est aussi très important de comprendre que cette destruction spirituelle du Tibet indique très clairement que la projection de Shambala sur la Terre N’est plus au Tibet, elle est à présent en Roumanie, comme nous l’avons déjà précisé dans les articles précédents.
Le palais du Dalai Lama ressemble à la Maison du Peuple de Bucarest
Pour des raisons politiques, l’accès des étrangers, plus spécialement des européens, au Tibet a été complètement interdite au long des siècles, ou au moins extrêmement difficile. Les voyageurs qui ont quand même réussi à entrer au Tibet, racontent avec admiration et étonnement la fascination exercée par ce pays d’une beauté hors du commun, souvent sauvage et mystérieux. Ils racontent que le paysage, par son immensité, par le contraste frappant entre le ciel, les montagnes couvertes de neige, les étendues désertes, les abîmes ahurissants et les grandes vallées, produit une impression si puissante sur l’âme et sur le mental, les orientant spontanément vers la contemplation et l’introspection. En plus, tout le Tibet est « parsemé par des CHORTENS (des constructions religieuses) et des monastères ; partout il est possible de rencontrer des drapeaux sur lesquels sont inscrits des formules ou des symboles religieux. Sur les rochers ou les versants des montagnes sont peints des symboles religieux ou des MANTRAS, par exemple le célèbre MANTRA bouddhiste „AUM MANI PADME HUM”.
En ce qui concerne la capitale du Tibet, Lhassa, les restrictions d’accès étaient encore plus sévères: elle pouvait être seulement visitée par les bouddhistes. La difficulté de l’accès à Lhassa, ainsi que le fait qu’on connaissait très peu de choses sur à cette ville (y compris quant à sa localisation – jusqu’en 19866 la localisation de Lhassa n’était pas connue avec précision) ont fait en sorte que Lhassa soit surnommé „la Ville Perdue” ou „la Ville Interdite”.
Dans Lhassa se trouve le Palais Potala, le siège du Dalai Lama (le chef spirituel des bouddhistes tibétains). Ce qui est très intéressant pour nous est le fait que le Palais de Potala, construit au XVII-ème siècle, ressemble beaucoup à la Maison du Peuple (à présent le Palais du Parlement) de Bucarest, bien qu’il soit peu probable que les architectes de ce dernier se soient inspirés de l’architecture du palais tibétain. Cette synchronicité est remarquable et très significative dans le sens de la confirmation des prophéties qui soutiennent que Bucarest deviendra dans peu de temps le Nouveau Jérusalem, la principale ville de notre planète. Il faut mentionner dans ce contexte que les célèbres prophéties de Sundar Singh – concernant la mission spirituelle planétaire du peuple roumain – avaient correctement et depuis longtemps prédit la construction de la Maison du Peuple, ainsi que du canal Danube – Mer Noire, alors que personne n’aurait pu imaginer tout cela.
Un autre endroit sacré du Tibet est la montagne Kailas, situé au sud du Tibet, dans une chaîne de montagnes parallèle avec l’Himalaya. L’accès des européens était interdit dans cette zone. Le premier européen qui a réussi à entreprendre ce pèlerinage a été le même Hevin Sven Anders (l’explorateur qui a réalisé les premières cartes du Tibet), en 1907. La montagne sacrée Kailas est identifiée autant par la tradition bouddhiste que par la tradition hindoue à la Montagne Meru, „l’axe du monde”, et on dit que réaliser 108 fois le pèlerinage autour de cette montagne, sur un trajet de 50 km, situé à 5000m altitude, assure l’atteinte de la libération spirituelle.
Il est intéressant de remarquer qu’en d’autres endroits, où il y avait il y a longtemps la projection de Shambala sur la Terre, la tradition locale associe l’endroit en question au „centre du monde”: par exemple à Delphes, en Grèce, il existe une pierre nommée „omphalos” (l’ombilic de la terre), qui marquait avec précision l’endroit où les grecs pensait que se situait le centre du monde. À propos du Sphinx et des Pyramides de Gizeh, en Egypte, on affirme qu’ils sont également placés au centre de la surface de la Terre : le méridien et le parallèle qui traversent Gizeh divisent le globe en deux parties, chacune contenant la même surface de terre.
108 pèlerinages à Kailas signifient la libération spirituelle
Un aspect inédit en ce qui concerne le Tibet, qui reflète aussi la connexion très étroite avec Shambala, est le régime théocratique, c’est-à-dire le fait que le pays fut dirigé par des leaders spirituels (religieux), les Dalai Lama, qui offraient aussi l’initiation dans le système spirituel du KALA CHAKRA TANTRA. Le Dalai Lama était surnommé „le Roi-Dieu” et était considéré comme l’incarnation d’AVALOKITESHVARA, le BODHISATTVA de la Compassion. Dans Shambala, le Roi du Shambala est à la fois chef, le gouverneur et le Guide spirituel – l’organisation de Shambala étant un modèle idéal adopté dans le passé par les tibétains et probablement que, dans la future SATYA YUGA, il va se refléter dans la société humaine. Le mot grec „théocratie” signifie littéralement „mode d’organisation dirigé par Dieu” et implique de façon idéale que dans le pays en question Dieu soit regardé comme l’unique chef et gouverneur, et que les lois du pays sont les lois divines. Pratiquement, la théocratie implique le gouvernement d’un pays par des prêtres et le fait que la théocratie tibétaine reflète l’influence de Shambala ne doit pas être généralisé pour tout autre régime théocratique, sans tenir compte des valeurs spirituelles authentiques.
Le Tibet est également singulier dans l’histoire moderne de la planète par le fait que l’interférence avec les mondes subtils astraux est très prégnante et est perçue comme une réalité objective au niveau de la conscience collective.
Les miracles, la magie, les pouvoirs paranormaux, les manifestations concrètes des divinités ou des démons faisaient partie de la réalité quotidienne des tibétains. Ainsi, l’histoire officielle tibétaine, souvent superposée avec son histoire religieuse, contient de nombreuses références aux apparitions spectaculaires de certaines divinités bénéfiques ou terrifiantes, des interventions paranormales de certains Guides spirituels, aussi que des manifestations miraculeuses du genre pluies de fleurs, des arcs-en-ciel, des orages etc.
Ces récits, ainsi que toutes les légendes tibétaines, peuvent sembler aux occidentaux comme fantastiques et imaginaires, mais la réalité est que le matérialisme occidental a drastiquement limité la gamme de perception de la conscience humaine, la réalité consensuelle de la conscience occidentale faisant en sorte que pour l’homme commun seulement ce qui est concret, matériel et physique, semble réel.
Le monde des dieux n’est pas mort
Pour une personne matérialiste il est difficile de comprendre que les mondes subtils sont réels, et de concevoir que les différentes entités subtiles qui les peuplent existent, et que celles-ci peuvent se manifester dans le plan physique. Cependant, certains études psychologiques contemporaines confirment que dans l’Antiquité la perception humaine était complètement différente de la perception contemporaine, en incluant ces réalités d’ordre subtil (mondes parallèles, entités subtiles, comme les dieux et les déesses). Dans l’Europe du Moyen Âge, il existait encore une certaine perception des esprits de la nature (gnomes, fées, nains etc.), comme on peut le voir dans les traditions populaires, mais avec le temps celles-ci s’est estompée. Ce n’est par hasard que le génial poète Goethe affirmait : ce n’est pas le monde des dieux et des esprits cachés de la Nature qui est mort, mais vos âmes qui sont mortes”. Pour les tibétains, par contre, les différentes divinités, parmi lesquelles une place à part est occupée par les DAKINIS, des entités féminines qui jouent souvent le rôle d’initiatrices pour l’aspirant spirituel, étaient aussi réelles que les êtres du plan physique.
Le Tibet est donc un pays très vaste, sauvage et mystérieux, profondément marqué par la liaison spirituelle directe avec le monde de Shambala qui a existé au cours de plusieurs centaines d’années, et c’est pourquoi il exerce même à présent une attraction fascinante sur les chercheurs spirituels de toute la planète. Sans doute qu’il existe au Tibet de nombreux endroits mystérieux, des grottes cachées, des vallées ou des passages peu fréquentés et pratiquement inconnus. La tradition tibétaine abonde de récits liés à l’existence de certains traités spirituels qui ont été cachés par les maîtres anciens dans de tels endroits mystérieux, aussi que des légendes liées aux voyages initiatiques ou aux méditations solitaires que les yogis d’autrefois ont pu faire dans les différents endroits avec une charge énergétique et spirituelle extraordinaire. Dans ce paysage géographique, spirituel et psychique mystérieux, il est explicable que bon nombre supposent que Shambala se trouverait cachée quelque part au Tibet (selon d’autres variantes, elle pourrait se trouver dans les montagnes de l’Himalaya en direction du nord, vers la Mongolie). Par exemple, le roman récent „Le Secret de Shambala”, de James Redfield, propage cette idée. La vision du roman est pourtant très limitée et rudimentaire, n’incluant rien de la glorieuse grandeur et de la force spirituelle reflétée par les descriptions traditionnelles de Shambala.
Serait-il possible que Shambala se trouve dans le plan physique ? Peut-être que oui, s’il était question d’une communauté restreinte de sages ou d’un seul centre spirituel isolé, comme un monastère, mais la description traditionnelle de Shambala parle d’un pays vaste, habité par des millions de sages ! Ce pays est paradisiaque, accueillant, abondant et en plus il bénéficie d’un climat doux, ce qu’on ne peut pas dire du plateau du Tibet, des sommets de l’Himalaya ou des déserts de Mongolie. Le fait que Shambala ne se trouve pas dans plan physique n’est pas une raison de découragement pour ceux qui veulent expérimenter directement l’aventure spirituelle de la recherche de Shambala.
Le fait qu’il soit localisé dans le plan étherique ne le rend pas moins réel, et pour le vrai chercheur doué d’aspiration et de ténacité, les portes de Shambala sont largement ouvertes: „s’il existe de la volonté, la voie existe aussi”. En plus, la tradition spirituelle insiste sur le fait que dans plan physique il existe de nombreuses portes d’entrée vers le monde de Shambala – sans doute, certaines d’entre-elles se trouvent au Tibet et cela a motivé une fois de plus l’idée de l’existence de Shambala au Tibet. Shambala, dit la tradition, a la forme d’un lotus avec huit pétales, c’est-à-dire qu’il est divisé en huit régions, et au centre se trouve la capitale, KALAPA, où se trouve la résidence du Roi du Monde. Chacune des huit régions principales est divisée en 12 domaines ayant chacun un gouverneur. Pratiquement, dans Shambala il existe 96 provinces distinctes, plus la capitale, KALAPA, une ville vaste et épanouie, où se trouve l’impressionnant palais du Roi de Shambala. Tout ceci nous fait affirmer qu’il est impossible que Shambala soit localisé dans le plan physique, même s’il existe encore des zones géographiques inexplorées dans l’Asie Centrale. Shambala existe dans le plan étherique, non pas dans le plan physique, mais, on le répète, cela ne le rend pas moins réel.
(à suivre)
Article extrait de la revue Yoga Magazin n° 36
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Des expéditions programmées dans le mystérieux monde souterrain de Shambala
yogaesoteric
2009