SHIVA-VIRABHADRA
Du professeur de yoga Gregorian Bivolaru
SHIVA en son hypostase terrible de manifestateur de la force divine mystérieuse instantanément transformatrice
SHIVA VIRABHADRA est une des hypostases terribles (VIRA MURTI) de SHIVA. Il est aussi surnommé SHIVA KARALAR, autrement dit SHIVA l’Épouvantable. Cette hypostase divine est étroitement liée au processus de l’impulsion et de la régénération spirituelle des êtres qui, engrenés sur une voie spirituelle, ont tendance de glisser, dans certains moments de doutes de leur existence, de la bonne voie. SHIVA VIRABHADRA est l’hypostase terrible où SHIVA intervient souvent instantanément à chaque fois qu’un aspirant de valeur à tendance à s’éloigner de la voie spirituelle sur laquelle même SHIVA l’avait guidé et inspiré. La correction divine souvent insoupçonnée qu’il offre au disciple se trouvant sur une voie spirituelle peut être considérée par la conscience limitée de celui-ci comme étant terrible. Par son intervention divine salvatrice, SHIVA VIRABHADRA, aide de façon mystérieuse tous les aspirants de valeur qui traversent à un moment donné certaines périodes difficiles de leur existence, ayant tendance de s’arrêter sur la voie de leur évolution spirituelle.
Le but fondamental de cette intervention mystérieuse terrible et instantanée de SHIVA VIRABHADRA, est celui de faire revenir l’être humain qui est de valeur sur la bonne voie surtout lorsqu’il a tendance à stagner ou à persister dans des fautes. Cette hypostase terrible de SHIVA aussi a comme point de départ une histoire à message qui existe dans la tradition védique.
On dit que dans les ères cosmiques passées, SHIVA prenait souvent l’apparence douce qui était la plus aimée par ses adorateurs et apparaissait ainsi par surprise devant ceux qui l’aimaient et l’adoraient constamment et avec frénésie. À l’époque, le grand dieu, DAKSHA, le premier fils de BRAHMA, le créateur de l’univers, réalisait avec une admirable conséquence les rituels d’adoration qui étaient consacrés à SHIVA, comme son père, BRAHMA, le créateur de l’univers, lui avait appris. En partant de l’exemple mobilisateur de son père, DAKSHA, la fille de celui-ci, nommée DAKSHAYANI, priait elle aussi SHIVA souvent avec une grande ferveur et un amour infini, ayant une âme pure et un cœur plein d’amour envers SHIVA. Elle désirait extraordinairement de devenir la bien-aimée divine de SHIVA, pour être ainsi unie en éternité avec l’être gigantesque et mystérieux de SHIVA. Très ravi par la pureté et l’intensité de l’amour de la fille de DAKSHA, SHIVA a accepté qu’elle soit sa bien-aimée. Alors il est soudainement apparu devant la fille pendant que celle-ci se trouvait avec son père dans ce monde, DAKSHA, disant à ce dernier, qu’il va bientôt emportée DAKSHAYANI dans sa maison sacrée qui se trouvait sur la montagne KAILASA. Emportée par un grand bonheur, DAKSHAYANI a tout de suite été prête de suivre SHIVA. Mais son père, DAKSHA, ne s’était pas immédiatement rendu compte que le cœur plein d’amour de sa fille était déjà immergé dans le cœur divin de SHIVA et il a d’abord considéré nécessaire de réaliser un certain rituel, d’après la tradition de son temps.
Alors SHIVA n’a rien dit, mais il est soudainement disparu. En interprétant de façon erronée la disparition subite de SHIVA comme une confirmation de la nécessité de commencer les préparations pour la cérémonie rituelle, DAKSHA a poursuivi à leur réalisation. Mais DAKSHAYANI, qui était déjà imprégnée dans tout son être par l’esprit divin de SHIVA, à cause de l’amour infini qu’elle portait à celui-ci, a immédiatement compris le message mystérieux de SHIVA. Elle s’est rendue compte que SHIVA ne veut pas que les gens lui offrent des sacrifices formels, mais avant tout il veut l’amour sincère pour lui que ceux-ci doivent éveiller en eux. Étant déjà parfaitement à l’unisson avec SHIVA, grâce à l’état profond de fusion spirituelle qui s’était antérieurement établi, DAKSHAYANI a été inspirée par SHIVA d’offrir l’opportunité d’une leçon spirituelle à la mesure de la situation.
Alors elle a consciemment ignoré toutes les préparations de DAKSHA, dont la vigilance spirituelle avait diminué justement parce qu’il est devenu préoccupé plus par l’aspect extérieur des pratiques sacrificielles, que par le vécu spirituel authentique, sublime qui aurait du être en première place. Sans se rendre du tout compte de l’état pénible dans lequel il se trouvait en glissant dans cette faute, DAKSHA s’était révolté intérieurement pour le fait que SHIVA a décidé d’épouser sa fille sans participer à toutes les cérémonies extérieures qu’il considérait comme indispensables. Il a continué les préparations pour la réalisation du cérémonial rituel invitant ainsi tous les êtres célestes sans du tout tenir compte du fait que SHIVA n’était pas présent.
Tous les êtres appelés ont reçu les dons offerts par DAKSHA. Mais sans le soutien de la présence mystérieuse de SHIVA, l’atmosphère générale de la cérémonie était de plus en plus lourde et terne. Alors un grand sage, Dadiki, doué d’un certain bon sens spirituel, a remarqué la grave faute de DAKSHA et l’avait conseillé de ne plus jamais agir ainsi, parce que s’il va continuer, il va se faire beaucoup de mal. Mais DAKSHA a ignoré le conseil sage du vieux et a continué le rituel sacrificiel, étant convaincu que seulement en respectant la cérémonie spirituelle, il pourra convaincre SHIVA de se manifester à nouveau. DAKSHA était ainsi convaincu de la supériorité des actions rituelles, étant très intrigué par le fait que SHIVA ne les respecter pas et ne participer pas à ceux-ci. En plus, il a observé que sa fille, DAKSHAYANI, non plus, ne respecte pas ce qui a auparavant été établi. Étant douée de plus de bon sens que son père de ce monde, DAKSHAYANI, avait invoqué dans son cœur SHIVA d’aider DAKSHA de se corriger, parce qu’il était évident que celui-ci commettait une erreur, cantonné dans le formalisme des procédés rituels.
Soudainement, inspirée par SHIVA, elle s’est jeté dans le feu rituel allumé par DAKSHA et instantanément son corps a été transformé par le pouvoir mystérieux de SHIVA, dans une mystérieuse présence lumineuse toute englobante, elle est devenue alors l’épouse cosmique de SHIVA. Par cette action sacrificielle, elle a en même temps définitivement éliminé sa liaison dans ce monde avec DAKSHA, qui motivait celui-ci de s’entêter dans une action qui n’était pas du tout en accord avec la volonté de SHIVA. Assombri dans son cœur par l’ignorance, DAKSHA n’a vue que la disparition du corps de sa fille, et il n’a pas compris grande chose. Encore plus, en lui, avait pris naissance une grande révolte envers SHIVA. Alors SHIVA, plein d’amour envers DAKSHA, a considéré qu’il faut absolument offrir à celui-ci une leçon bien plus sévère, qui l’enlève de l’état d’assombrissent dans lequel celui-ci avait entré.
Par le pouvoir mystérieux qui réside dans son troisième œil, ajna chakra, SHIVA s’est alors manifesté sous la forme d’une langue de feu dévoratrice, qui en peu de temps a pris la forme d’un être épouvantable, SHIVA VIRABHADRA. Ensemble avec son énergie mystérieuse terrible, qui a été manifestée sous l’apparence de BHADRA KALI, SHIVA VIRABHADRA a instantanément stoppé la cérémonie rituelle commencée par DAKSHA. Il s’est jeté comme un orage sur les corps de tous les participants, les faisant sentir instantanément dans tout leur être un feu dévorateur qui générait immédiatement une intense souffrance. Personne n’a pu arrêter SHIVA de sa manifestation terrible. La fièvre dévoratrice qui est subitement apparue a déterminé bon nombre d’eux de comprendre le fait qu’ils ont commis une erreur en acceptant des offrandes formellement réalisées, oubliant ainsi de SHIVA l’éternellement vif et réel. Parmi tous ceux présents, seulement DAKSHA n’a pas du tout été ému par la souffrance intense que SHIVA VIRABHADRA avait générée dans les corps par ses flammes dévoratrices. Il s’illusionnait à ce point qu’il n’a même pas reconnu SHIVA sous cette apparence terrible. En remarquant combien était grande la chute et l’assombrissement de l’esprit de son adorateur bien-aimé DAKSHA, SHIVA VIRABHADRA lui a alors coupé la tête sur le champs, pour permettre à DAKSHA de renouveler sa croyance qui avant se résumait seulement au formalisme.
Finalement, tous les êtres présents à la cérémonie, se sont soumis à SHIVA et ont tous compris leurs fautes. Ils ont demandé pardon à SHIVA avec beaucoup d’humilité. Alors SHIVA, plein de compassion, a tous pardonné. Il a rendu à DAKSHA sa vie, lui offrant à la place de la tête coupée, une tête de bélier, symbole mystérieux de l’énergie pure du début et de la naissance dans l’être de celui-ci d’une nouvelle croyance, bien plus pure. Avec la nouvelle tête comme cadeau de la part de SHIVA, DAKSHA a regretté comme il faut sa faute et depuis il est devenu l’adorateur le plus fervent de SHIVA.
Dans l’iconographie hindoue, SHIVA VIRABHADRA, est représenté dans une attitude dynamique, au cours de son action de destruction avec un caractère correcteur, qui a un rôle d’impulsion spirituelle. Dans certains traités traditionnels, l’être profondément épouvantable, de VIRABHADRA, est décrite comme le compagnon de SHIVA, autrefois comme un fils de SHIVA, né des tresses de SHIVA, ou de son troisième œil, ajna chakra. Mais en réalité, la manifestation de VIRABHADRA est en fait une hypostase terrible et en même temps pleine de grâce de SHIVA. Il existe plusieurs formes sous lesquelles SHIVA VIRABHADRA est représenté. D’habitude, il est décrit comme ayant la couleur noire, trois yeux, portant une couronne de têtes coupées et dans les mains opposées, il porte un grand bouclier jaune, pendant que dans les deux autres bras du haut, il porte l’arc et la flèche. Comme parures, il porte de nombreux serpents.
En conformité avec le traité secret, Karanagama, la terrible BHADRA KALI est représentée de son côté gauche, pendant que DAKSHA avec la tête de bélier et les cornes spécifiques, est représenté de son côté droit, dans la posture de soumission et de prière. La couleur de SHIVA VIRABHADRA est le jaune, haridraba. Parfois il est représenté comme portant seulement deux bras, un d’eux portant une massue, un sceptre, et pour la deuxième main, il a la poing serrée, manifestant pourtant un état de bonheur extatique.
Dans la tradition védique, SHIVA VIRABHADRA est d’habitude invoqué en présence du feu et alors il est adoré dans le but immédiat de neutraliser toutes les influences négatives, hostiles ou les actions des êtres méchants et dangereux.
Une autre représentation nous présente SHIVA VIRABHADRA complètement nu, Digambhara. Mais dans ce cas il est paré de nombreux serpents. Son troisième œil, celui du front, est froncé et il inspire de la soumission. Son corps est enduit du sang des êtres hostiles ou dangereux qu’il a vaincu par sa force divine, à l’aide du trident. Ses sourcils froncés sont unis à cause de l’expression terrible qui apparaît comme étant extrêmement en colère et alors ses tresses ont l’apparence de flamme. Dans les bas-reliefs sapta matrica, cette hypostase de SHIVA, SHIVA VIRABHADRA, est représentée en présence des puissances féminines créatrices de SHIVA, SHIVA VIRABHADRA se trouve de leur côté droit et Ganesha du côté gauche de celles-ci, les deux accomplissant le rôle de protecteurs divins des énergies féminines primordiales de la création surtout pour maintenir l’harmonie divine dans la création.
Voici un brève description traditionnelle de cette hypostase terrible de SHIVA: „Étant particulièrement puissant, ayant quatre épaules, trois yeux étincelants, les cheveux tressés, resserrées vers le haut sous forme de couronne, le sabre et la flèche dans les mains du côté droit, l’arc et la massue dans les mains du côté gauche, des dents grandes et féroces, le visage effrayant, étant accompagné par la terrible BHADRA KALI, lui, l’épouvantable SHIVA VIRABHADRA, oriente promptement et instantanément sur ceux qui sont de valeur, mais pour le moment perdus, sa force mystérieuse et instantanément transformatrice, poussant en même temps un cri paralysant et assourdissant d’avertissement.”
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yogaesoteric
2009
Also available in: Română