The Smoky God : un voyage vers le monde intérieur (1)
Le texte qui suit est la modeste traduction d’un amateur du livre « The Smoky God » de l’écrivain nord-américain Willis George Emerson. Cet ouvrage paru en 1908 n’a, à notre connaissance, jamais été traduit en français et vu le caractère extraordinaire du récit, nous nous permettons, sans demander aux ayants droit, leur autorisation de vous en présenter l’essentiel, mais il appartient à tout Editeur sérieux de rechercher ces ayants droit et de leur proposer une traduction professionnelle.
Pour terminer, un autre texte de 17 pages a été découvert dans l’ouvrage « VOYAGES AUX PAYS DE NULLE PART » publié par R. Laffont de mars 1990, où l’on trouve un voyage semblable à celui Olaf Jansen, décrivant le « Passage du Pôle Arctique au Pôle Antarctique », à l’intérieur de la Terre, par un auteur anonyme de 1780. Ce récit est bien moins détaillé que celui d’Olaf Jansen.
Dieu entourée de fumée.
Un voyage à l’intérieur de la Terre.
Il est le Dieu qui demeure au centre, au noyau de la terre et il est à l’origine des religions de toute l’humanité : Platon
L’Histoire d’Olaf Jansen
Mon nom est Olaf Jansen. Je suis un norvégien, bien que je sois né dans la petite ville russe de marins d’Uleaborg, sur la côte orientale du Golfe de Bothnia, le bras du nord de la mer Baltique.
Mes parents étaient en croisière de pêche dans le Golfe de Bothnia et ont habité cette ville russe d’Uleaborg au moment de ma naissance, le 27 Octobre 1811.
Mon père, Jens Jansen, est né à Rodwig sur la côte scandinave, près des Îles Lofoden, mais après son mariage installa sa maison à Stockholm, parce que ma mère et sa famille y résidaient. Quand j’ai atteint mes sept ans, j’ai commencé à accompagner mon père lors de ses tournées de pêche le long de la côte scandinave.
Très jeune, je fis montre de mon aptitude pour des livres et à l’âge de neuf ans, j’ai été placé à une école privée à Stockholm, où je demeurai jusqu’à l’âge de quatorze ans. Ensuite j’ai suivi mon père régulièrement dans toutes ses tournées de pêche.
Mon père mesurait bien six pieds trois de haut (voisin de 1m90) et pesait plus de quinze stones (voisin de 95Kg), un typique Scandinave bon teint ayant une vie des plus rudes et capable de plus d’endurance, à ma plus grande connaissance, qu’aucun autre homme. Il possédait, la douceur d’une femme dans pour les petites choses de la vie et cependant sa détermination et sa volonté étaient indescriptibles. Sa volonté n’admettait aucune défaite.
J’avais 19 ans quand nous avons entrepris ce qui s’est avéré être notre dernier voyage en temps que pêcheurs et qui a abouti à l’histoire étrange qui devra être révélée au monde, – mais pas avant que je sois arrivé à la fin de mon pèlerinage terrestre.
Je n’ose pas permettre que les faits que je connais soient publiés de mon vivant par crainte que je subisse davantage d’humiliation, d’emprisonnement et de souffrance. Tout d’abord, j’ai été mis dans des fers par le capitaine du navire baleinier qui m’a sauvé, pour la seule raison que je lui avais parlé des merveilleuses découvertes faites par mon père et moi-même. Mais j’étais loin d’être arrivé à la fin de mes tortures.
Après quatre ans et huit mois d’absence j’ai atteint Stockholm, pour constater seulement que ma mère était morte l’année précédente et que la propriété avait été laissée par mes parents à la famille de ma mère, mais elle m’a été immédiatement restituée.
Tout aurait pu bien continuer ainsi, si j’avais effacé de ma mémoire l’histoire de notre aventure et de la mort épouvantable de mon père.
Finalement, un jour j’ai raconté l’histoire en détail à mon oncle, Gustaf Osterlind, un homme ayant de considérables biens et que je l’ai pressé d’organiser une expédition pour moi afin de réaliser un autre voyage vers la terre étrange.
D’abord j’ai pensé qu’il favorisait mon projet. Il semblait intéressé et m’a invité à me présenter devant certains fonctionnaires et à leur expliquer, comme je l’avais fait pour lui, l’histoire de nos voyages et de nos découvertes. Imaginez ma déception et mon horreur quand, sur la conclusion de mon récit, certains papiers ont été signés par mon oncle et, sans avertissement, je me suis trouvé arrêté et bien vite sous l’effet d’un lugubre et épouvantable emprisonnement dans un asile de fous, où je suis resté pendant vingt-huit ans – années de longues, ennuyeuses, et affreuses souffrances !
Je n’ai jamais cessé d’affirmer que j’étais sain d’esprit et de protester contre l’injustice de mon emprisonnement. Finalement, le dix-sept Octobre 1862, je fus libéré. Mon oncle était mort et les amis de ma jeunesse étaient maintenant des étrangers. En effet, un homme de plus de cinquante ans, dont la seule information que l’on connaisse de lui concerne un fou, n’a aucun ami.
Je fus embarrassé pour savoir comment gagner ma vie, mais instinctivement, je me tournai vers le port où les nombreuses barques de pêche étaient ancrées et dans l’espace d’une semaine, je m’embarquai avec un pêcheur par le nom d’Yan Hansen, qui commençait une longue croisière de pêche aux Îles Lofoden.
A ce moment-là, mes précédentes années où j’avais tant bourlingué, m’ont été d’un très grand avantage, spécialement pour affirmer mon utilité. Ce ne fut pas seulement le commencement d’autres voyages, mais par une frugale économie, je fus en quelques années, capable de posséder mon propre un bateau de pêche.
Pendant vingt-sept ans, par la suite, j’ai parcouru la mer comme pêcheur, pendant cinq ans travaillant pour d’autres et les vingt-deux années dernières pour moi.
Pendant toutes ces années, j’étudiai avec diligence un maximum de livres, aussi bien qu’un dur ouvrier à mon affaire, mais j’ai pris grand soin de ne mentionner à personne l’histoire concernant les découvertes faites par mon père et moi-même. Même à ce dernier jour, j’aurai peur de savoir que quelqu’un ait pu voir ou connaître les choses que je suis en train d’écrire, et les notes et cartes que je garde par-devers moi. Quand mes jours sur la Terre seront terminés, je laisserai des cartes et notes qui éclaireront et, j’espère, utilement l’Humanité.
Le souvenir de mon long emprisonnement avec des maniaques, et toute l’angoisse horrible et les souffrances subites sont trop vives pour donner une autre chance à une arrestation.
En 1889, j’ai vendu plusieurs de mes barques de pêche et j’ai constaté que j’avais accumulé une fortune tout à fait suffisante de m’entretenir le reste de ma vie. Je suis alors venu en Amérique.
Pendant une douzaine d’années, mon habitation fut dans l’Illinois, près de Batavia, où j’ai réuni la plupart des livres de ma présente bibliothèque, quoique j’y aie apporté beaucoup de volumes de choix de Stockholm. Plus tard, je suis venu à Los Angeles, arrivant ici le 4 Mars 1901. Je me rappelle bien, la date car c’était le deuxième jour d’inauguration du Président McKinley. J’ai acheté cette humble demeure et, ici dans l’intimité de mon propre domicile, abrité par ma propre vigne et mes figuiers et avec mes livres autour de moi, j’ai entrepris de faire des cartes et les dessins des nouveaux pays que nous avions découverts et aussi d’écrire l’histoire en détail du temps où mon père et moi avions quitté Stockholm jusqu’à l’événement tragique qui nous a séparés dans l’Océan Antarctique.
Lisez la deuxième partie de cet article
yogaesoteric
4 juillet 2018
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