Top pratiques, herbes et aliments pour une vie vibrante (5)
Lisez la quatrième partie de cet article
Reishi, champignon de la longévité
Conditions d’utilisation
Le reishi est un champignon fabuleux qui agit sur plusieurs systèmes de l’organisme afin de préserver la santé et l’équilibre des fonctions vitales. Il agit notamment sur les systèmes immunitaire, respiratoire, cardiaque, nerveux ainsi que sur les fonctions du foie.
Le reishi est tenu en très haute estime par la médecine traditionnelle chinoise (MTC) qui le nomme « ling zhi », la plante de l’esprit. En Chine, on le retrouve associé à des figures de vieux sages et même dans l’iconographie de la cité interdite.
Ganoderma lucidum de son nom latin, le reishi se retrouve dans les régions tempérées, subtropicales et tropicales autour du globe, sur les troncs d’arbres morts et les racines près du sol. C’est principalement le fruit du champignon qui est utilisé, mais parfois aussi le mycélium, ses « racines », ou encore ses spores.
Reishi et le système immunitaire
Les actions du reishi sur le système immunitaire sont multiples et dépendent des besoins de l’organisme. Il peut tout autant renforcir un système immunitaire déficient que tempérer les actions d’une immunité trop réactive, en cas d’allergies ou de maladies auto-immunes par exemple. Cette capacité dite « immuno-modulatrice » est rendue possible par la présence de plus d’une centaine de polysaccharides et tout autant de triterpénoïdes qui sont contenus dans le reishi.
Ce champignon accroît la production cellules immunitaires en tout genre : cellules tueuses naturelles, macrophages, immunoglobulines, lymphocytes T et autres. De plus, selon les études scientifiques, des effets anti-tumoraux sont attribués au reishi car celui-ci multiplie par 5 à 29 fois les facteurs de nécrose tumorale. Cependant, il convient de consommer le reishi plusieurs semaines d’affilée pour bénéficier de ses effets. Lorsque nous sommes malades de façon aiguë, il est un peu tard pour faire appel à son action.
Reishi et systèmes nerveux, cardiaque et respiratoire
Le reishi harmonise la triade des fonctions nerveuses, cardiaques et respiratoires qui fonctionnent en étroite relation les unes avec les autres. Son surnom de plante de l’esprit provient de sa capacité à clarifier les pensées et à apaiser l’agitation mentale. La relation entre les sentiments ressentis au niveau du cœur et les représentations de l’esprit est harmonisée, favorisant une compréhension et une expression plus simple et claire des besoins et des humeurs.
Ce champignon est utilisé de longue date pour prévenir le mal de l’altitude car il améliore la respiration cellulaire. Ses effets anti-inflammatoires bénéficient aux asthmatiques et aux personnes souffrant de congestion pulmonaire chronique. Des études cliniques effectuées en Chine sur des milliers de patients atteints de bronchite chronique ont démontré une amélioration de leur état dans 60% à 90% des cas (Chang & But, 1986).
Également considéré comme adaptogène, le reishi régularise aussi peu à peu les fonctions des glandes surrénales, impliquées dans la gestion du stress. Au niveau circulatoire, le reishi diminue le taux de cholestérol et la tension sanguine excessive. Il a aussi été démontré qu’il réduit les douleurs cardiaques et l’arythmie tout en prévenant l’athérosclérose.
Une panoplie de bénéfices
Au niveau du foie, le reishi contribue à régulariser les taux de sucre, de triglycérides et de cholestérol dans le sang. Il protège aussi les cellules des effets néfastes des toxines et radiations, entre autres grâce à ses antioxydants qui éliminent les radicaux libres. De plus, le reishi est sensiblement anti-inflammatoire, il diminue la sensation de douleur et il accélère la régénération osseuse.
Avec autant de bénéfices, on pourrait croire que le reishi est une panacée ou même douter de la véracité de ces affirmations. En fait, ce champignon est l’une des substances médicinales de la pharmacopée naturelle qui a motivé le plus de recherches scientifiques et celles-ci attestent de la plupart des vertus mentionnées.
Il convient cependant d’apporter un bémol : le reishi n’excelle pas dans tous les domaines. Il n’est pas l’anti-inflammatoire le plus puissant, pas plus qu’il ne régularise la glycémie autant que les meilleurs plantes médicinales à cet effet. Sa qualité réside principalement dans la multiplicité de ses effets harmonisateurs et régulateurs à divers niveaux dans l’organisme. Toutefois, on retient que son action modératrice sur l’immunité est rarement égalée parmi les plantes médicinales.
Contre-indications
On évite de combiner le reishi aux fluidifiants sanguins synthétiques à cause de sa capacité à inhiber l’agrégation plaquettaire, malgré que cette incompatibilité théorique n’ait pas été démontrée dans les faits. Certaines personnes peuvent y être allergiques, mais lorsque nous sommes allergiques aux champignons comestibles nous ne le sommes pas nécessairement face au reishi qui appartient à un règne supérieur de champignons.
Par ailleurs, le reishi améliorant les fonctions hépatiques, il est possible que les médicaments soient éliminés plus rapidement et que cela perturbe les dosages administrés dans les cas les plus sensibles. En tous les cas, il convient de consulter votre médecin si vous craignez que votre médication soit affectée.
Somme toute, aucune contre-indication majeure ne concerne le reishi, bien qu’il arrive que de rares personnes éprouvent des inconforts divers en le consommant : maux de tête, inconforts digestifs et autres. Ces cas sont isolés et leur occurrence est comparable aux effets désagréables qui peuvent survenir lorsque nous consommons un nouvel aliment « qui ne passe pas ».
Comment consommer le reishi
Le reishi doit être consommé avec constance pendant plusieurs semaines pour prodiguer ses effets bénéfiques. Une période de 6 à 8 semaines est conseillée, que l’on peut répéter quelques fois par année ou au besoin. Il n’y a pas de contre-indication à consommer le reishi toute l’année non plus, tout dépend des effets escomptés. Consultez un herboriste-thérapeute pour vous guider selon vos besoins personnels et intégrer la prise du reishi à un protocole plus complet.
Ce champignon peut être ingéré sous plusieurs formes, mais l’idéal est d’en faire un macérât. Pour ce faire, faites macérer 30g de reishi dans 3 litres d’eau pendant 6-8 heures. Vous pouvez par la suite essorer les morceaux de reishi et les jeter. Conservez ce macérât au réfrigérateur et buvez-en une demie tasse (125mL) deux fois par jour, matin et soir : vous en aurez ainsi pour huit jours à terminer votre macérât avant de répéter le processus. Certains se fabriquent un sirop à partir de ce procédé, en concentrant davantage le macérât.
Il est également possible de vous procurer des capsules, mais il est préférable que le champignon entier s’y trouve sans que la compagnie qui les fabrique n’ait altéré quoi que ce soit. Mieux vaut préserver l’intégrité d’un champignon pour bénéficier de la synergie naturelle qui se produit grâce à l’ensemble de ses composants moléculaires. En effet, selon un mycologue de l’université de Neuchâtel, Daniel Job : « dès que l’on tente d’isoler un principe actif d’un extrait de champignon, on perd son activité biologique » (Le Temps, Genève, Courrier International, pp. 13-19, oct. 2011).
Connaissez-vous l’herbe de l’Immortalité ?
Gingembre Bleu, Ginseng du Sud, Jiaogulan ou encore Herbe de l’Immortalité… Tels sont les noms donnés au gynostemma (Gynostemma pentaphyllum), plante rampante aux allures de vigne.
Dans un passé lointain, aux temps anciens de la dynastie Ming, elle était associée aux événements heureux et à la longévité exceptionnelle.
Les feuilles du gynostemma ont été employées pour purifier le foie, soigner les maux d’estomac, puis augmenter la résistance du corps au stress, à la fatigue et à l’anxiété. Aujourd’hui, le rôle de cette plante s’est précisé.
Quels sont les bienfaits de l’herbe de l’immortalité pour la santé ?
L’herbe de l’immortalité diminue la résistance des tissus à l’insuline. Grâce à cette plante, les cellules utilisent plus efficacement le glucose, nécessaire à la production de l’énergie. De ce fait, l’herbe de l’immortalité permet le maintien d’un taux approprié de sucre dans le sang. Elle est donc particulièrement recommandée aux personnes diabétiques qui suivent un régime pauvre en glucides.
Le gynostemma aide les personnes en surpoids à réduire le pourcentage de masse grasse particulièrement au niveau de l’abdomen. Ainsi, il participe de manière exceptionnelle à atteindre et à contrôler un poids idéal. Le gynostemma augmente la combustion des graisses et rééquilibre la flore intestinale.
D’autre part, l’herbe de l’immortalité soutient un bon fonctionnement du foie. Ainsi, elle favorise la digestion sereine et la purification du corps. De plus, elle contribue à freiner la dégénérescence graisseuse des tissus et des cellules hépatiques.
Le gynostemma protège l’organisme du dépôt de graisse à la surface des vaisseaux. Ainsi, la consommation régulière de cette herbe aide à contrôler les taux de cholestérol, de triglycérides et d’homocystéine, liés à des risques plus élevés d’athérosclérose.
Finalement, il s’agit d’une plante aux vertus exceptionnelles, qui renforce les défenses naturelles et redonne le bon équilibre à la tension artérielle !
Le ginkgo biloba
Symbole de sagesse dans les pays asiatiques, le Gingko biloba est un arbre légendaire. Doté d’une grande résistance, cet arbre semble avoir survécu à de nombreux cataclysmes. Le secret de sa longévité exceptionnelle repose sur sa composition et ses propriétés. En effet, les graines et les feuilles renferment plusieurs principes actifs dont des flavonoïdes. Ces derniers sont connus pour leur pouvoir antioxydant naturel, ce qui confère au ginkgo de nombreux effets protecteurs. Une supplémentation en ginkgo permet notamment de lutter contre le vieillissement cellulaire et de protéger les capacités cognitives dont la mémoire et la concentration.
Certains composés du ginkgo possèdent également des activités bénéfiques pour la circulation sanguine, essentielle à la vascularisation et au fonctionnement de nombreux organes tels que le cerveau et le coeur. C’est pourquoi le Gingko biloba est désormais cultivé à grande échelle pour permettre l’élaboration de formulations thérapeutiques. Les feuilles de cet arbre entrent par exemple dans la composition de compléments alimentaires destinés à la mémoire.
Origine, habitat et culture
Seul représentant de la famille des Ginkgoaceae, le Ginkgo biloba est la plus ancienne espèce d’arbre terrestre. Son origine remonte à environ 300 millions d’années, ce qui lui a valu son surnom d’arbre fossile.
Bien qu’il soit originaire du sud-est de la Chine dans les monts Tianmushan, cet arbre fut progressivement importé dans d’autres régions de l’Asie.
Il est devenu un symbole de sagesse dans de nombreux pays asiatique. Grace à ses nombreuses vertus thérapeutiques, il a également trouvé sa place dans la pharmacopée chinoise. Il est utilisé pour l’élaboration de plusieurs remèdes traditionnels contre les troubles circulatoires et les maladies pulmonaires.
Doté d’une grande résistance, le Ginkgo biloba peut pousser dans de nombreuses conditions. C’est d’ailleurs pour cette raison que cette espèce d’arbre est présente dans de nombreux pays du globe. Le ginkgo est notamment arrivé en Europe au cours du 18ème siècle.
Apprécié comme arbre ornemental, il doit essentiellement son succès à sa robustesse et à ses nombreux bienfaits pour la santé. Pour répondre à la demande croissante en extraits thérapeutiques, le ginkgo est désormais cultivé à grande échelle.
Propriétés et effets recherchés
Activité antioxydante
Le ginkgo est connu pour son puissant pouvoir antioxydant. En effet, plus de soixante antioxydants naturels ont été identifiés au sein de ses feuilles. Parmi ces composés, les plus présents sont les flavonoïdes. Ces derniers ont fait l’objet de nombreuses études scientifiques en raison de leurs bienfaits pour la santé. Ils permettent notamment de lutter contre les radicaux libres, des espèces réactives induites par le stress oxydatif.
Effets protecteurs
Le pouvoir antioxydant du ginkgo lui confère de nombreux effets protecteurs. Cette activité bénéfique serait également renforcée par l’activité d’autres principes actifs. Plusieurs études ont ainsi montré qu’une supplémentation en ginkgo pourrait contribuer à :
- Lutter contre le vieillissement : Grâce à leur activité antioxydante, les flavonoïdes du Ginkgo biloba permettent de protéger l’organisme des radicaux libres. Ils permettent ainsi de s’opposer au vieillissement précoce de l’organisme.
- Combattre le déclin cognitif : En plus de lutter contre le vieillissement cérébral, le Ginkgo biloba présente plusieurs atouts contre le déclin cognitif. Plusieurs études ont évalué les effets d’une supplémentation en ginkgo pour prévenir ou traiter certains troubles neurologiques caractéristiques d’un déclin cognitif. Des résultats prometteurs ont été obtenus chez des sujets souffrant de démences ou de la maladie d’Alzheimer. Selon les sujets, la cure en ginkgo a permis de stabiliser ou de ralentir la baisse des fonctions cognitives et des troubles du comportement.
- Protéger les fonctions cognitives : Une supplémentation en ginkgo a également révélé des effets bénéfiques chez des personnes présentant des troubles cognitifs. Une amélioration des troubles de la mémoire et de la concentration a été observée.
- Maintenir une bonne vascularisation : Le ginkgo est parfois présenté comme un fluidifiant sanguin naturel. En effet, plusieurs études ont montré qu’une cure en ginkgo permet de fluidifier la circulation sanguine. Des chercheurs ont également mis en évidence des activités vasodilatatrices, antiagrégantes et anticoagulantes. D’après ces résultats, le ginkgo peut ainsi contribuer au maintien ou à l’amélioration de la circulation sanguine. C’est d’ailleurs pour cette raison que les feuilles de ginkgo sont indiquées pour la vascularisation cérébrale. Ces extraits naturels peuvent également être préconisés pour lutter contre des troubles circulatoires comme la claudication intermittente, les jambes lourdes, ou encore les varices.
- Prévenir certaines maladies : D’autres études suggèrent que le ginkgo possèderait une activité anti-inflammatoire et une activité anti-apoptotique. Grace à ses nombreuses propriétés, le ginkgo présente un fort potentiel thérapeutique. Il pourrait ainsi permettre de prévenir certaines maladies.
Lisez la sixème partie de cet article
yogaesoteric
16 janvier 2020