Types de mandalas
Nous pouvons distinguer, en gros, deux “formes” des mandalas :
- celles utilisés dans le cadre de certains rituels d’initiation (mandala réalisé spécialement dans ce but, “dessiné” sur le sol et qui est d’habitude détruit après le rituel) et
- les mandalas “permanents”, réalisés sur toile ou papier, utilisés en tant que support dans les techniques de concentration, visualisation et méditation.
De même que l’être humain est une “copie” analogue du Macrocosme (rappelons-nous le célèbre aphorisme du Tantra Sara : “Ce qui est ici, dans le microcosme de ton être, existe partout dans le Macrocosme; ce qui n’est pas ici, dans le microcosme de ton être, ne se trouve nulle part”), de même un mandala est une copie analogue du Macrocosme, une “entité” sui generis – en fait un espace qui englobe tout – plein de vie. Ce qui est gigantesque et “inconcevable” peut être contemplé en miniature dans cette reconstruction du monde, tel un reflet, constitué par le mandala lui-même.
Dans la conception des mandalas, différentes connaissances spirituelles profondes ont été utilisées. Afin de pouvoir vraiment bénéficier de l’aide d’un mandala, il faut décoder et comprendre tous les éléments qui le composent, notamment les relations entre toutes ses composantes. Il est important de retenir que toutes les pratiques spirituelles qui utilisent des mandalas se basent sur la perspective sacrée de l’unité indissoluble de tout ce qui existe (aspect suggéré dans l’introduction de cet article). Au centre de tout ce qui existe et à leur origine se trouve le Principe Unique, Suprême – Dieu. Le but de la pratique spirituelle à l’aide des mandalas est la réintégration de l’être humain, tant dans l’harmonie universelle, que dans la Réalité Divine qui se trouve au-delà de tout ce qui existe.
Dans les pratiques rituelles, la construction d’un mandala est assimilée à la reprise du processus de création du Macrocosme :
Le maître initiateur est assimilé au Créateur. Les différentes divinités ou types d’énergies sont invoquées afin de se manifester dans les diverses parties du mandala. L’aspirant s’approche du mandala, les yeux bandés avec un tissus qui sera ultérieurement enlévé, ce qui symbolise l’éloignement de l’ignorance. Chaque détail de la construction du mandala et du rituel d’initiation est chargé de significations et de beauté. Par exemple, l’espace destiné à la réalisation du mandala est délimité par deux cordelettes : l’une blanche, et l’autre colorée (cette dernière est formée de cinq fils colorés dans les couleurs des cinq éléments fondamentaux). Une grande importance est accordée aux affinités de l’aspirant. Afin de déterminer la divinité tutélaire de celui-ci, l’aspirant a les yeux bandés et est amené devant la porte de l’Est du mandala. Ensuite il jettera une fleur et, en fonction de la zone où la fleur tombe, est établie sa divinité tutélaire, ce qui signifie, en fait, les pratiques ou les méthodes spirituelles qui sont les plus efficaces dans son cas. Pour l’initié, le rituel ne signifie pas seulement le déroulement d’une certaine action, mais la réalisation de cette action, chargée d’un certain sens et d‘une certaine significations, intégré dans la perspective de l’analogie microcosme – macrocosme.
Le but du rituel est de sacraliser la vie de l’être humain, de manière à ce que celui qui y participe harmonise son univers intérieur avec l’univers extérieur et redécouvre le sens et la signification de sa propre vie. Il existe, de même, la variante “intériorisée” du rituel, où le même effet de réintégration (puis ensuite de transcendance) est obtenu principalement par la méditation sur le mandala.
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