Un projet secret a utilisé l’Ebola en tant qu’arme biologique en Afrique

Un projet secret a utilisé l’Ebola en tant qu’arme biologique en Afrique du Sud dans les années 1980. Cette souche du virus Ebola a-t-elle été délibérément libérée ?

 

Opérant à partir de l’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid au début des années 1980, le Dr Wouter Basson a lancé un projet d’armes biologiques secrètes appelé Project Coast.

L’objectif du projet était de développer des agents biologiques et chimiques qui devaient soit tuer ou soit stériliser la population noire ou bien assassiner des ennemis politiques. Parmi les agents développés on a retrouvé les virus de Marburg et de l’Ebola.

L’histoire de Basson est entourée par une épaisse chape de plomb, comme il l’a déclaré devant la Haute Cour de Pretoria d’Afrique du Sud « L’agent local de la CIA à Pretoria m’a menacé de mort sur le trottoir de l’ambassade étatsunienne à Schoeman Street. » Selon un article publié en 2001 dans le magazine du New Yorker, l’ambassade US à Pretoria a été « terriblement préoccupée » à l’idée que Basson puisse révéler les liens très forts entre le Project Coast et les États-Unis.

En 2013, Basson a été reconnu coupable de « conduite non professionnelle » par le conseil de la santé sud-africain.

Une experte en armes biologiques, Jeanne Guillemin, a écrit dans son livre Biological Weapons: From the Invention of State-Sponsored Programs to Contemporary Bioterrorism (Armes biologiques : de l’invention de programmes parrainés par l’État au bioterrorisme contemporrain), « les années de plein essor du projet furent les années allant de 1982 à 1987, quand il a développé une gamme d’agents biologiques (tels que ceux de l’Anthrax, du choléra et des virus de Marburg et d’Ebola ainsi que la toxine botulique) … »

Le programme d’armes biologiques de Basson a officiellement pris fin en 1994, mais il n’y a pas eu de vérification indépendante de la destruction réelle de ces agents pathogènes. L’ordre de les détruire a été donnée directement au Dr Basson. Selon le Wall Street Journal, « L’intégrité du processus reposait uniquement sur l’honnêteté du Dr Basson. »

Basson affirme avoir eu des contacts avec des agences occidentales qui ont fourni « un soutien idéologique » au Project Coast. Basson a déclaré lors d’une interview pour le documentaire Anthrax War qu’il a rencontré à plusieurs reprises le Dr David Kelly, le tristement célèbre inspecteur des armes de l’ONU en Irak. Kelly était un expert en armes biologiques du plus haut niveau au Royaume-Uni. Il a été retrouvé mort près de son domicile dans l’Oxfordshire en 2003. Alors que l’histoire officielle prétend qu’il s’est suicidé, des experts médicaux doutent sérieusement de cette version.

Dans un article du Mail Online2007, il a été signalé qu’une semaine avant sa mort, le Dr Kelly devait être interrogé par le MI5 sur ses liens avec le Dr Basson.

Le Dr Timothy Stamps, Ministre de la Santé du Zimbabwe, a soupçonné que son pays était sous une attaque d’armes biologiques lorsque Basson était en fonction. Stamps a déclaré à PBS Frontline en 1998 qu’« Il était très clair qu’il ne s’agissait pas d’événements naturels. Si cela a été causé par une inoculation directe ou intentionnelle ou non, c’est la question auquelle nous devons répondre ».

Stamp a spécifiquement mis en cause les virus Ebola et Marburg comme principaux suspects. Le Dr Stamp pense que son pays a été utilisé comme terrain d’essai pour utiliser l’Ebola en tant qu’arme biologique.

« Je parle de l’anthrax et du choléra en particulier, mais aussi d’un couple de virus qui ne sont pas endémique au Zimbabwe [comme] les virus de type Ebola et, nous pensons aussi, au virus de Marburg. Nous nous demandons si, en fait, ils ne furent pas utilisés comme armes biologiques contre ce pays durant les hostilités … Ebola s’est disséminé le long de la ligne du [fleuve] Zambèze, et je pense que cela pourrait avoir été une expérience afin de voir si un nouveau virus pouvait être utilisé pour infecter les personnes directement. »

Le Ghana Times a rapporté, début septembre 2014, à propos de l’épidémie d’Ebola, les connexions entre Basson et la recherche sur les armes biologiques. L’article souligne qu’« il existe deux types de scientifiques dans le monde : ceux qui sont tellement préoccupés par la douleur et la mort causées à l’homme par la maladie qu’ils iront même jusqu’à sacrifier leur propre vie pour essayer de guérir les maladies mortelles, et ceux qui vont utiliser leurs compétences scientifiques pour tuer des êtres humains sur ordre des gouvernements … »

En effet, ces idées ne sont pas nouvelles. Platon a écrit il y a plus de 2.000 ans dans sa République qu’une élite dirigeante devrait guider la société, « … dont l’objectif serait de conserver la moyenne de la population. » En ajoutant ensuite : « Il y a beaucoup d’autres choses dont ils devront tenir compte, par exemple des effets des guerres et des maladies et des problèmes analogues, afin d’éviter autant se faire se peut qu’un État devienne trop grand ou trop petit. »

Comme révélé par The Age, le microbiologiste australien Sir Macfarlane Burnet, lauréat du prix Nobel, a secrètement exhorté le gouvernement australien en 1947 à développer des armes biologiques contre les « pays surpeuplés de l’Asie du Sud-Est. » Lors d’une réunion en 1947 avec The New Weapons and Equipment Development Committee, le groupe a recommandé d’examiner « au travers d’un petit groupe d’étude, les possibilités d’une attaque sur les approvisionnements alimentaires de l’Asie du Sud et de l’Indonésie à l’aide d’agents de guerre biologique ».

 

Cette information donne une perspective intéressante sur l’épidémie d’Ebola qui reste sans précédent. Est-ce un phénomène naturel organique ? Cette souche du virus Ebola s’est-elle échappée accidentellement d’un laboratoire d’armes biologiques ? Ou bien, cette action a-t-elle été délibérée ?

Le tristement célèbre Project Coast a été révélé lors de la Commission Vérité et Réconciliation d’Afrique du Sud en 1998. Lors de cette commission, l’ampleur des crimes du régime de l’apartheid fut révélée. Le Project Coast a consisté à expérimenter des armes bactériologiques, virales et chimiques sur les populations noires d’Afrique du Sud et plus particulièrement sur les militants de l’ANC. Anthrax, Ebola, Marburg, Sida, Choléra, stérilisation de masse, poisons chimiques ethniquement sélectifs, figurent parmi les armes envisagées par les autorités de l’Apartheid contre la population noire.

« Le laboratoire RRL, d’abord dirigé par Daan Goosen, fut principalement responsable de la recherche, du développement et de la production d’une gamme d’agents pathogènes biologiques et chimiques qui devaient être utilisée à des fins défensives et offensives. Certains des agents fabriqués et testés au RRL dans les années 1980 incluaient l’anthrax, la toxine botulique, le choléra, la peste, la ricine, E. coli, le virus Ebola et le virus de Marburg. Burgess et Purkitt ont fait état que la recherche sur le génie génétique fut aussi une composante du Projet Coast et a conduit à la recherche d’agents bactériens mortelles qui affecterait seulement les personnes non-blanches ». (Apartheid : Biological and Chemical Warfare Program)

Ce bioterrorisme d’état fut soutenu financièrement par les puissances occidentales (USA, Royaume-Uni, France, Suisse, Allemagne, Israël). La Commission Vérité et Réconciliation a montré qu’il était probable que plusieurs milliers de Noirs aient disparu dans les expériences ou les assassinats politiques pilotés par les laboratoires du régime colonial d’Afrique du Sud. Ces expériences à grande échelle ont-elles contribué à renforcer le savoir-faire sur les armes biologiques ethniquement sélectives des pays atlantistes ? On est en droit de se poser la question lorsque l’on constate que tous les protagonistes de cette sinistre politique coloniale à la Mengele n’ont jamais été inquiété.

Selon Tristan Mendès-France, ancien assistant parlementaire français, les Etats-Unis ont fourni des souches virales d’Ebola et de Marburg à l’Afrique du sud alors que celle-ci organisait un projet bioterroriste sur des Africains et que Washington en était pleinement informé.

« Dès le début des années 80, le docteur la Mort et les scientifiques du Project Coast intensifièrent notablement leurs relations internationales. Particulièrement lors de la tenue de conférences internationales sur les armes bio-chimiques. Des délégations sud-africaines effectuèrent ainsi des visites aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, à Taïwan en Israël et en Allemagne. Wouter Basson assista notamment à une conférence sur les armes biologiques à San-Antonio en 1981, où il fut remarqué par les services de renseignements américains. De 1981 à 1986, l’administration Reagan poursuivit ce qu’elle appelait une politique “ d’engagement constructif ”.

Les officiels de l’administration Reagan envoyèrent alors des signaux très forts au régime raciste de Botha en Afrique du Sud montrant que les Etats-Unis étaient prêts à fermer les yeux sur les scientifiques américains qui fricoteraient avec les industriels de la défense sud-africaine. Faisant fi de l’embargo international dont faisait l’objet le régime d’Apartheid, le sous-secrétaire d’Etat William Clark alla même plus loin en accueillant à bras ouverts des officiels et des experts sud-africains à Washington même et en facilitant leur interaction avec leurs collègues américains.

L’attitude de Clark et d’autres permirent à l’Afrique du Sud d’accéder très tôt à des données extrêmement sensibles provenant de laboratoires américains. En 1984, le centre américain de contrôle épidémique (US Center for Disease Control) envoya huit échantillons d’Ebola, de Marburg et de virus Rift Valley en Afrique du Sud dotant le Project Coast d’un arsenal de mort effrayant… » – Sur le financement par l’Occident, lire le livre de Tistan Mendès France : Dr La Mort. Enquête sur un bioterrorisme d’Etat en Afrique du Sud. Une collusion internationale (extrait, p 53-54).

yogaesoteric

7 octobre 2019

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