Coïncidences curieuses (2)
Lisez la première partie de cet article
Le portefeuille retrouvé
Antoine Blondin, l’un des meilleurs écrivains de sa génération et joyeux amateur de bons vins, racontait comment un jour il fut en difficulté à l’aéroport de Londres, car, en arrivant à la douane, il ne retrouva pas ses papiers qu’il était sûr pourtant de posséder au départ de Paris, où il les avait présentés au policier de service. Le temps qu’un employé de la compagnie aille regarder dans l’avion s’il ne les y avait pas oubliés, on fit patienter Blondin dans un salon pour VIP où fonctionnait un bar bien achalandé. Comme de bien entendu, notre voyageur pour se remettre de ses émotions, commanda un verre de vin, puis, un autre.
A un moment donné, le téléphone sonna et le barman répondit ; faisant patienter son correspondant, il écrivit sur une ardoise blanche le nom d’Antoine Blondin. Le Français, étonné, s’enferma dans la cabine pour répondre à l’appel. C’était un certain Dr Cartier, de passage à Londres, qui avait retrouvé le portefeuille contenant le passeport et autres papiers d’Antoine et qui l’appelait à son numéro parisien figurant dans son répertoire ! Par quel mystère ou quelle magie cet appel avait rejoint Antoine Blondin non à son domicile, mais directement à l’endroit où il se trouvait ? Autre coïncidence, le Dr Cartier appelait Blondin d’une cabine proche du salon d’attente où se trouvait le Français, et put lui remettre en mains propres le portefeuille perdu.
(Marc Schweizer – Science & Magie)
Les 6 Holden
En 1928, à Blackburn, un accident d’automobile permet l’étrange rencontre de six personnes dont le patronyme est Holden. Des deux voitures entrées en collision, l’une appartenait à un Holden, elle était conduite par un Holden qui avait auprès de lui un domestique nommé Holden. L’autre avait pour propriétaire un autre Holden et le chauffeur s’appelait Holden. L’agent qui vint établir le procès-verbal s’appelait lui aussi Holden.
Le cas extraordinaire des deux Jim
Jim Lewis et Jim Springer, frères jumeaux nés en 1939 et séparés après leur naissance, furent très surpris de la similitude de leur vie lorsqu’ils se retrouvèrent à l’âge de 40 ans :
– ils ont été prénommés Jim par leur famille adoptive ;
– le prénom de leur frère adoptif est Larry ;
– leur première épouse s’appelait Linda ;
– leur épouse en secondes noces se prénommait Betty ;
– ils eurent chacun un fils, l’un se prénommait James Allan, l’autre, James Alan ; tous les deux se rongent les ongles ;
– ils avaient chacun un chien appelé Toy ;
– tous les deux ont été adjoints de shérif, ont travaillé dans un restaurant Mac Donald ainsi que dans des stations services ;
– ils possédaient le même modèle de voiture Chevrolet bleue ;
– ils buvaient la même marque de bière et fumaient des cigarettes de la même marque ;
– leurs loisirs étaient semblables, notamment pour le bricolage et ils passaient leurs vacances sur une plage en Floride dans la même localité
(Daily Mirror, 1978 ; cité dans La chance et le hasard – Collection : l’Univers de l’Etrange – Editions Time Life Magazine, 1992.)
Le roi et son sosie
Le 28 juillet 1900, le roi Umberto 1er d’Italie se rendait à Monza où le lendemain il devait remettre des prix à l’occasion d’une compétition d’athlétisme. Le soir, il dîna dans un petit restaurant et remarqua que le patron lui ressemblait étrangement physiquement et d’allure. Au cours de la conversation avec lui, le roi fut complètement sidéré devant la fantastique série de coïncidences existant entre eux :
– tous deux étaient nés le 14 mars 1844 dans la même localité ;
– ils se prénommaient Umberto ;
– ils s’étaient mariés le 22 avril 1980 avec une femme appelée Margherita ;
– chacun avait un fils prénommé Vittorio ;
– Umberto avait ouvert son restaurant le jour du couronnement du roi Umberto 1er ;
– ils avaient été décorés chacun par deux fois pour actes de bravoure.
Tous les deux eurent une fin tragique marquée par une ultime et étrange coïncidence. Venant d’apprendre que son sosie avait été tué dans un accident de chasse, le roi Umberto tombait quelques instants plus tard sous les balles de l’anarchiste Bresci mêlé à la foule.
(Selon Ripley Ghost Stories and Plays.)
La bague de fiançailles
Peter Richardson voulait offrir une bague originale à sa fiancée Anne. Un jour, il se rendit à Birmingham, puis sans raison, traversant une rue, il pénétra dans une boutique à la vitrine opaque. Sa fiancée se trouvait à l’intérieur où elle examinait un diamant monté sur un anneau d’or qui semblait lui convenir parfaitement. Aussitôt, Peter l’acheta. Peu après, il s’aperçut que le bijou était gravé A 23 P, soit A pour Anne, 23 qui correspondait au jour prévu de leur mariage, et P pour Peter.
Carte postale miroir
Durant la seconde guerre mondiale, tandis qu’il servait dans l’armée, Arthur Butterworth, de Skipton, Yorkshire, commanda un livre d’occasion sur la musique chez un bouquiniste de Londres. Le livre lui fut envoyé à son camp – déguisé par les habituels codes postaux militaires dans les bas-fonds de Taverham, près de Norwich. Se tenant à la fenêtre de son baraquement, il ouvrit le colis et il en tomba une carte postale probablement utilisée comme marque page par le possesseur précédent du livre. Ce qui était écrit au dos montrait qu’elle avait été libellée le 3 août 1913. A son grand étonnement, quand il retourna la carte, il vit stupéfait que la photo représentait précisément le paysage exact de ce que l’on pouvait voir depuis sa fenêtre présentement… Taverham Hall…
(Peter Brookesmith, Incredible Phenomena, Orbis, Londres, 1984.)
Les deux Payet et les deux Camelin
« Il y a quelques années, mon ami Joseph Camelin, du Progrès de Lyon, préparait un ouvrage historique et dans ce but faisait des recherches aux Archives départementales du Rhône. Compulsant un jour un registre de l’Officialité diocésaine 1750/1752, il vit, sur la page de gauche du livre, ouvert aux pages 11 et 12, en grosses lettres : Louis Payet de Saint-Priest. Ce nom était suivi de l’indication d’une certaine dispense accordée par l’autorité diocésaine. Cela fit penser mon ami à son voisin d’étage : Louis Payet, originaire de Saint-Priest. Seuls locataires du 3ème étage de l’immeuble du quai Claude Bernard, leur porte était vis-à-vis. On imagine la surprise du scruteur d’archives quand, portant les yeux sur la page 12, de droite, il vit, à la même hauteur, en vis-à-vis quasi exact : Joseph Camelin, et l’énoncé d’une dispense. Un Louis Payet et un Joseph Camelin étaient depuis 1750/52 “ voisins d’étage ” dans un registre, comme en 1934 leurs homonymes l’étaient Quai Claude Bernard. Curieuse coïncidence quand elle se présente brusquement à l’un des intéressés. A noter que mon ami Joseph Camelin est originaire du département de la Creuse et n’a été amené à habiter Lyon qu’en raison de circonstances exceptionnelles. »
(Selon le Dr E. Osty – Revue Métapsychique de janvier-février 1937, pages 56 et 57.)
Un paquebot victime de la loi des séries
Commencée en 1937 aux Pays-Bas, la construction de l’Achille Lauro, appelé provisoirement numéro 214, fut interrompue en 1941 à la suite de l’invasion de l’armée allemande. Le navire fut finalement lancé en 1946 et baptisé Willem Ruys. Son nom, à l’origine, devait être Ardjoena. Or, il existe une superstition selon laquelle le fait de changer le nom d’un bateau avant qu’il prenne la mer risque d’être de mauvaise augure pour la destinée de celui-ci.
Un armateur italien, Achille Lauro, le rachète en 1966 et lui donne son nom. Après avoir été affecté à des transports d’immigrés, le navire est transformé en 1970 en paquebot de croisière. A partir de ce moment-là, l’Achille Lauro connaît une longue série d’avaries, d’incidents et d’accidents divers dont voici un résumé. En 1971, le paquebot heurte un bateau de pêche napolitain ; un mort à déplorer. Alors qu’il est à quai dans le port de Gênes, en 1972, un incendie dû à un acte de malveillance se déclare à bord. Ensuite lors d’une croisière au cours de l’année 1975 dans les Dardanelles, l’Achille Lauro heurte un cargo libanais dont 4 marins sont portés disparus. En 1976, les douaniers italiens saisissent dans sa cargaison des machines à sous embarquées illégalement. Tout va bien jusqu’à 1981.
Cette année-là, un incendie se déclare à bord du navire au large des îles Canaries. Deux passagers pris de panique se jettent à l’eau et périssent noyés. Les autorités des îles Canaries saisissent le paquebot en 1982 à la requête de créanciers allemands. Au cours de l’été 1985, un commando de terroristes palestiniens détourne l’Achille Lauro et prend en otages son équipage et ses passagers. L’un de ces derniers, un touriste américain handicapé, est jeté à la mer dans son fauteuil roulant. L’année suivante, lors d’une croisière en Egypte, le paquebot s’échoue dans un banc de sable près d’Alexandrie et connaît ensuite une alerte à la bombe.
En 1987, cinq ans après le décès de l’armateur Achille Lauro et par suite de la faillite de sa compagnie, les bateaux de sa flotte furent mis aux enchères, y compris le célèbre paquebot qui poursuivit sa carrière sous pavillon sud-africain jusqu’au début de 1991, puis ensuite parti en Australie. L’Achille Lauro joua son propre rôle en 1990 lors de la réalisation du film de télévision sur l’attaque des terroristes palestiniens. Le tournage se passa bien. Cependant, une actrice du téléfilm, Rebecca Schaeffer, fut assassinée peu de temps après son retour aux USA. L’année 1994 devait mettre fin à l’odyssée de l’Achille Lauro.
Le 30 novembre, alors qu’il se trouvait au large de la Corne de l’Afrique, un incendie se déclara à bord. Les passagers furent évacués sur Djibouti. On déplora 2 morts par crise cardiaque et 8 blessés. Le navire coula le 2 décembre. Toutes ses tribulations ne découragèrent pas la clientèle. L’Achille Lauro connut de brillants succès dans quelques somptueuses croisières.
yogaesoteric
19 janvier 2020