Il y a 60 ans, Carl Jung nous a mis en garde contre l’homme-enfant immature qui ruine la société actuelle
par Dylan Charles
C’est un thème qui revient sans cesse : L’immaturité psychologique de l’homme moderne et son incapacité à se développer mentalement et à mûrir émotionnellement.
Je ne sais pas vraiment ce qui est arrivé en premier, l’immaturité masculine ou une culture qui encourage, soutient et approuve l’immaturité masculine. Quand vous sortez de ce monde complexe et distrayant que nous avons créé, les hommes sont dépeints par les publicitaires et les propagandistes comme ineptes, incapables, stupides, mollassons, égocentriques, matérialistes, dépendants et inutiles.
Malheureusement, de nombreux hommes d’aujourd’hui correspondent à cette définition, et les effets sur la société dans son ensemble se font sentir partout sous la forme d’une culture qui exige une protection permanente contre toute menace possible, aussi petite soit-elle. La culture veut la conformité et la protection contre les idées, les croyances et les opinions non congruentes. Elle exige la contraction et la régression. Elle veut que nous atténuions notre douleur et notre souffrance en nous cachant sous la couverture réconfortante de la dépendance.
Ces qualités sont généralement considérées comme féminines, laissant une pénurie de masculinité parmi nous, ce qui a des conséquences désastreuses sur les perspectives à long terme en matière de liberté et de liberté individuelle.
Ce phénomène s’est fait remarquer au milieu du XXe siècle, inspirant à Marie-Louise von Franz le livre Le problème du Puer Aeternus. (Le problème de l’enfant éternel). Son ouvrage est basé sur les conférences données en 1959-1960 par le célèbre psychanalyste Carl G. Jung.
L’idée principale est que, dans notre culture, les jeunes hommes ne participent jamais à une initiation ou à un rite de passage qui les aide à se séparer psychologiquement de l’enfant et à devenir rapidement des adultes. De plus, dans une culture où les pères sont souvent absents de la vie de leurs enfants, les garçons et leurs mères s’attachent de façon malsaine les uns aux autres, ce qui les empêche de s’aventurer seuls dans le monde.
« Voyez la conspiration secrète entre la mère et le fils, et comment chacun aide l’autre à trahir la vie ». ~ Carl G. Jung
Ce type d’échec sociétal au lancement est l’un des grands revers de l’ère moderne et provoque une perturbation critique de l’équilibre de la nature. Si les hommes sont incapables de s’adapter à la réalité et de s’individualiser pour trouver leur place dans le monde, leur vie perd son sens et son utilité. Ils sont imprégnés de l’énergie de régression et de contraction.
« … l’esprit de régression, [qui] nous menace de l’asservissement à la mère, de la dissolution et de l’extinction dans l’inconscient.
…il espère être attrapé, aspiré, enveloppé et dévoré. Il recherche, pour ainsi dire, le cercle protecteur, nourricier, charmant de la mère, la condition du nourrisson libéré de tout soin…. Il n’est pas étonnant que le monde réel disparaisse de sa vue. » ~ Carl G. Jung
Une autre citation de Carl Jung :
« Pour l’instant, on fait ceci ou cela… ce n’est pas encore ce que l’on veut vraiment, et il y a toujours le fantasme qu’un jour, dans le futur, la vraie chose se produira... La seule chose que redoute un tel type d’homme est d’être lié à quoi que ce soit….
Les symptômes courants de la psychologie puer sont des rêves d’emprisonnement et des images similaires : chaînes, barres, cages, emprisonnement, servitude. La vie elle-même… est vécue comme une prison ».
S’agit-il simplement du besoin d’un rite de passage pour effectuer la transition psychologique vers la virilité, ou manque-t-il quelque chose d’autre ?
Voici une courte vidéo expliquant la psychologie de l’homme-enfant de Jung :
yogaesoteric
24 mars 2022
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