ANUTTARA STIKA (Huit versets sur le Suprême Divin)
1
Ici (dans cet état de grâce, anupaya) le processus d’évolution
n’est plus
nécessaire;
Ni la contemplation imaginative,
Ni les paroles inspirées ou le débat,
Ni la méditation, ni la concentration,
Ni même la peine de la prière.
Dites-moi, qu’est-ce que cette Suprême Réalité Divine Consciente
et Absolue
?
Ecoutez la réponse : il ne faut renoncer à rien et il ne faut rien
garder,
Prends part à la joie du tout et sois tel que tu es !
2
En réalité, le monde des phénomènes passagers (samsara) n’existe
pas ;
Alors comment est-il possible que l’idée d’un enchaînement
apparaisse encore
?
Si le Soi éternellement libre ne peut jamais être enchaîné,
Pourquoi on se donne-t-on du mal à le libérer ?
Tout ceci n’est pas autre chose que la tromperie de l’ombre d’un
fantôme,
Ou la ficelle considérée à tort un serpent, produisant ainsi une
peur dénuée
de sens.
Il ne faut renoncer à rien et il ne faut rien garder,
Réjouis-toi, établi dans ton Soi, tel que tu es !
3
Comment est-il possible de distinguer dans le Suprême Divin
L’adorateur, l’adoré et l’adoration même ?
Comment serait-il possible de parler de ces aspects ?
Pour qui existerait-il des progrès, et comment ?
Et qui est celui qui suivrait une voie ascendante ?
Bien que cette illusion apparaisse comme étant différente,
Elle n’en est pas néanmoins séparée de la Conscience Divine Suprême.
Ô, tout n’est autre chose que la pure nature de la connaissance de
soi
Ne te fais plus de soucis inutiles !
4
Cette béatitude n’est pas comparable à la joie amenée par la
richesse
Ou par l’ivresse du vin ou la fusion amoureuse avec la bien-aimée.
L’apparition de cette Lumière n’est pas du tout comparable
Avec la flamme d’une lampe et ni à la brillance de la Lune ou du
Soleil.
Le repos qui apparaît par la libération totale de toute séparation
(différenciation) inhérente à l’existence en dualité
Ressemble au soulagement ressenti après s’être débarrassé d’un
gros poids.
Le réveil de cette lumière ressemble au fait de retrouver un trésor
perdu ;
Le trésor de la terre de la non-dualité universelle.
5
L’amour et la haine, la joie et la souffrance, la création et la
résorption,
La confiance en soi et le profond désespoir,
Sont tous des états qui apparaissent comme étant séparés,
N’étant en réalité, différents.
Lorsque tu es incarcéré dans une forme individuelle de ces états,
Sois conscient de l’identité d’entre ton état et l’Etre Divin
Suprême.
Etant accomplit par cette contemplation, tu te réjouiras de tout ton
coeur !
6
Ce qui avant n’existait pas devient brusquement actif ;
Tels sont les états dans ce monde.
Comment peuvent-ils exister en réalité,
Autant qu’il existe une errance
Provoquée par la modification de ” l’état intermédiaire ” ?
(Etat neutre (0) de Vide Créateur, qui transcende les deux polarités
complémentaires, (+) et (-)).
Où est-il possible de trouver la vérité dans l’irréalité et la
fluctuation,
Dans la multitude des formes manifestées, dans l’illusion d’un
rêve, ou
Dans la belle tromperie ?
Dépasse l’imperfection à laquelle sont liées la peur et le doute
Et réveille-toi !
7
Ce n’est pas Le Primordial (Paramashiva) le créateur des états de
conscience conditionnés,
C’est ton mental qui les crée.
Ils ne possèdent pas une conscience réelle,
Prenant forme (apparente) seulement en nous trompant pour le moment.
La beauté illusoire de l’univers apparaît dans le pouvoir de ton
imagination
Elle n’a pas une autre origine
Pour cette raison tu illumines par ta brillance
Tu as tant la nature de l’Unique Divin qu’une manifestation multiple.
8
Le réel et l’irréel, l’Unique et le multiple,
Ce qui est maculé par l’illusion ou le Soi pur
Tous ceux-ci brillent dans le miroir clair de la conscience
illuminée.
Si tu reconnais en tous et toutes la brillance comblante de Ton Soi
Divin
(ATMAN)
Et si la brillance est toujours enracinée fermement dans ton état,
Alors tu participeras en totalité à l’omnipotence de Dieu
(Paramashiva).
yogaesoteric
2007
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