Apollo et l’empire du mensonge (2)
Lisez la première partie de cet article
Où sont les preuves ? Car qu’on ne s’y trompe pas : la charge de la preuve revient à la NASA, et non aux sceptiques. Si je vous dis que j’ai marché sur la lune, vous me demanderez de le prouver, et vous n’accepterez pas pour réponse : « Non, c’est à vous de prouver que je n’y suis pas allé ». Est-ce que cela fait une différence si je suis la NASA ? Oui, mais seulement parce qu’envisager la possibilité que la NASA ait menti vous conduira à remettre en question tout ce à quoi les gouvernements et les médias grand public vous ont fait croire, et même une grande partie de l’éducation que vous avez reçue. C’est un pas de géant, vertigineux, terrifiant, qui sapera d’un coup ce qui vous reste de confiance dans l’information de masse. Les citoyens honnêtes ont tendance à réprimer les preuves de la malveillance des puissants qui les gouvernent.
Ainsi, les gens choisissent de croire à l’alunissage, sans même demander de preuves, simplement parce que : « Ils ne nous auraient pas menti pendant plus de 50 ans, n’est-ce pas ? Les médias auraient dénoncé le mensonge il y a longtemps (pensez Watergate) ! Et qu’en est-il des centaines de milliers de personnes impliquées dans le projet ? Quelqu’un aurait parlé ! » Je m’entends penser moi-même comme ça il y a à peine 10 ans.
Ces objections doivent être prises en compte. Mais avant cela, la chose scientifique à faire est de commencer par poser la question : la NASA peut-elle prouver qu’elle a envoyé des hommes sur la lune ? Si la réponse est non, la prochaine étape consiste à décider si nous les croyons sur parole ou non. Pour cela, il faut se demander quelles auraient pu être les raisons d’un mensonge d’une telle ampleur. Ce sera l’objet d’un autre article : nous nous intéresserons au contexte géopolitique des missions Apollo, aux rôles de Kennedy, de Johnson et de Nixon. Nous parlerons, non pas des modules lunaires bricolés par trois stagiaires, mais des fusées de lancement Saturn V, car c’est évidemment dans cette technologie-là qu’est allé l’essentiel du budget de la NASA. Spoiler : Savez-vous quelle est la différence entre une fusée de lancement et un missile balistique intercontinental ?
Alors, la NASA peut-elle fournir des preuves tangibles des alunissages ? Bien sûr ! Il y a toutes ces roches patiemment ramassées par nos astronautes. Certes, l’une d’elles s’est révélée être du bois pétrifié[26], mais admettons que ce petit « canular lunaire » avéré ne prouve pas le grand Moon Hoax.
Ce qu’il faudrait, c’est un examen systématique des centaines d’autres échantillons, dont ceux distribués à travers le monde comme de précieuses reliques de la nouvelle religion. Malheureusement, la plupart sont perdus, comme le rapportait Associated Press le 13 septembre 2009 :
« L’administration Nixon a donné à des pays étrangers près de 270 roches ramassées par des astronautes américains. […] Sur les 135 roches de la mission Apollo 17 données aux nations ou à leurs dirigeants, seules environ 25 ont été localisées. […] Les chances de retrouver les 134 roches d’Apollo 11 dispersées semblent encore plus minces. Les emplacements de moins d’une douzaine seulement sont connus. »[27]
De toute manière, trouver ces roches et les expertiser ne prouverait pas la réalité des missions Apollo. Premièrement, on peut trouver des pierre lunaires sur terre. Comme expliqué ici, « des météorites ont été trouvés en Antarctique qui ont les mêmes caractéristiques que les roches lunaires »[28]. Comme par hasard, en 1967, la NASA organisa une expédition en Antarctique, à laquelle participait Wernher Von Braun. Deuxièmement, même en admettant que les roches lunaires aient bien été prélevées sur la lune, elles ont pu l’être par sonde automatique sans équipage humain, comme l’ont été celles collectées par la Russie en 1970 et 1972.[29]
Les meilleurs éléments de preuve restent les films. Ce sont les images retransmises par la NASA qui ont convaincu le monde que l’homme avait marché sur la lune. Malheureusement, ce sont ces mêmes images qui ont par la suite convaincu les sceptiques de l’imposture.
Le premier problème est la qualité très médiocre des séquences télévisées. Elle est due au processus par lequel elles ont été obtenues : « Les équipements de la NASA n’étant pas compatibles avec la technologie télévisuelle de l’époque, les transmissions originales ont dû être affichées sur un moniteur et refilmées par une caméra pour diffusion télévisées » (comme expliqué dans un rapport du 15 août 2006 de Reuters)[30]. Pour être plus précis, selon la NASA, les images transmises depuis la lune étaient en couleur et ont été projetées sur un écran cathodique, puis transformées en un film de 16 mm noir et blanc (puis couleur à partir d’Apollo 14) par un kinéscope, c’est-à-dire une caméra focalisée sur l’écran cathodique, ce qui implique une perte de qualité considérable.
Pour toute analyse sérieuse, les chercheurs ont besoin d’avoir accès aux bandes magnétiques originales de la NASA. Des chercheurs universitaires les ont réclamées pendant des décennies, en vertu du Freedom of Information Act. En 2006, ils ont reçu une réponse. Grey Hautaluoma, porte-parole de la NASA, a déclaré : « Nous ne les avons pas vues depuis un bon bout de temps. Cela fait plus d’un an que nous cherchons, et elles n’ont pas été retrouvées ». 700 cartouches de cassettes vidéo magnétiques seraient manquantes, indique le rapport précité de Reuters, qui ajoute :
« La NASA a admis en 2006 que personne n’avait trouvé les enregistrements vidéo originaux de l’alunissage du 20 juillet 1969. Depuis lors, Richard Nafzger, ingénieur au Goddard Space Flight Center de la NASA dans le Maryland, qui a supervisé le traitement télévisuel sur les sites de suivi au sol pendant la mission Apollo 11, les cherche. La bonne nouvelle, c’est qu’il a découvert ce qu’ils sont devenus. La mauvaise nouvelle, c’est qu’ils faisaient partie d’un lot de 200.000 cassettes qui ont été magnétiquement effacées et réutilisées pour économiser de l’argent. »[31]
Toutes les enregistrements vocaux, ainsi que toutes les données sur le fonctionnement du vaisseau spatial sont également perdues. Plus incroyable encore, les plans originaux des Lunar Excursion Modules, des Lunar Roving Vehicles (moon buggies) et de l’ensemble des sections des fusées Saturne V ont été détruits.
Restent les photos. À leur crédit, la NASA en a publié des milliers en haute résolution en 2015. On peut les examiner en détail sur apolloarchive.com/apollo-gallery. La plupart d’entre elles sont remarquables par leur qualité. Sur la lune, les équipages on utilisé un Hasselblad 500C avec quelques modifications, dont le retrait du miroir réfléchissant, qui ne leur était d’aucune utilité parce que la combinaison des astronautes les empêchait de voir l’appareil fixé sur leur torse. Leur gants pressurisés les empêchait également de faire le moindre réglage (et le réglage automatique n’existait pas encore). Pourtant, chaque plan pris par Neil Armstrong, sans exception, est parfaitement net, parfaitement cadré et parfaitement exposé. Il en va de même de la quasi totalité des photos prises lors des missions suivantes. Gerhard Wisnewski souligne à quel point c’est incroyable. Nous devons nous souvenir que, même dans des conditions normales sur terre, la photographie était un métier très spécialisé à l’époque[32]. Admirez le cadrage et la netteté :
Il existe des objections techniques plus graves encore. Le film utilisé, pour Apollo 11 tout au moins, était un film diapositif Kodak Ektachrome standard, 160 ASA. C’est un film étonnamment sensible pour un endroit où la lumière du soleil n’est filtrée par aucune atmosphère, surtout si l’on considère que certaines photos, parfaitement exposées, ont été prises face au soleil. Se pose aussi la question de la fiabilité de ce matériau dans les conditions lunaires, sous des températures allant de moins 100°C à l’ombre, à plus 100°C au soleil, l’appareil étant uniquement protégé contre la chaleur par un revêtement réflexif. Sans parler du bombardement constant de radiations : les photographes professionnels savent que même les faibles radiations des portiques de détection dans les aéroports peuvent endommager leurs films. Est-il raisonnable de croire que les photos argentiques prises sur Apollo aient pu rester vierges de toute dégradation après 9 ou 12 jours dans l’espace ?
Soyons réalistes : il n’y a aucune preuve que l’une quelconque des photographies d’Apollo fut prise sur la lune, et il y a de très sérieuses raisons de ne pas le croire. Bon nombre de ces photographies sont « remplies d’incohérences et d’anomalies », selon les termes du photographe professionnel David Percy, le premier à publier une analyse critique approfondie, dans son livre « Dark Moon », et dans son documentaire de trois heures « Que s’est-il passé sur la lune ? » (2000).[33]
Ce documentaire contient une interview de Jan Lundberg, ingénieur de projet Hasselblad pour les missions Apollo. Lorsqu’on lui demande d’expliquer certaines des incohérences concernant les ombres et l’exposition (par exemple, les astronautes entièrement éclairés bien qu’ils soient dans l’ombre du module lunaire, comme dans la photo reproduite sur la couverture du livre de Wisnewski), il répond : « Je ne peux pas l’expliquer. Cela m’échappe. »
Notons en passant que cet aveu embarrassé de Lundberg illustre à quel point le cloisonnement a pu rendre possible la mystification. Comme les centaines de milliers de personnes impliquées dans le projet, il a travaillé sur la base du principe need-to-know, qui est la clé de toute opération de ce type : chacun ne sait que ce qu’il a besoin de savoir. Lundberg n’avait aucune raison de soupçonner qu’il travaillait pour autre chose que ce qu’on lui avait dit, du moins jusqu’à ce qu’on lui demande d’expliquer des images impossibles. Seule une poignée de personnes devait connaître le tableau global, et il n’est même pas certain que le président Nixon était parmi eux. On estime que 20.000 sous-traitants et fournisseurs, travaillant de manière quasi indépendante aux quatre coins des États-Unis, ont contribué à la construction des engins spatiaux Apollo : aucun de leurs employés n’avait la possibilité, encore moins l’intérêt, de mettre en doute l’utilité de ce qu’il faisait. Par ailleurs, comme l’illustre Wisnewski avec le programme Corona (un satellite de recherche américain lancé vers 1959 dans le but secret d’espionner l’Union soviétique), c’est une erreur de supposer que les agences militaires, spatiales ou du renseignement sont incapables de garder un secret[34]. Pour prendre un autre exemple, des centaines de milliers de personnes ont travaillé sur le projet Manhattan, qui est resté complètement caché du public jusqu’à ce que la bombe soit larguée sur Hiroshima.
Je ne vais pas énumérer et examiner les anomalies des photographies d’Apollo, car elles sont analysées dans le récent film de Mazzucco, « American Moon », dont la version française est maintenant en accès libre[35]. Mazzucco a mis à contribution plusieurs photographes de renom international, dont les analyses sont dévastatrices pour la crédibilité des photos lunaires Apollo.
Il existe de nombreux invraisemblances techniques dans les missions Apollo, comme les capacités ridicules des ordinateurs embarqués, ou celles des batteries installées sur les modules lunaires (documentée par la NASA)[36], insuffisantes pour la transmission d’un signal vidéo jusqu’à la terre (ce point est bien expliqué dans cette vidéo du photographe et ingénieur en radiofréquence américain Joe Frantz).[37]
Mais à mon avis, le meilleur moyen de se faire une idée personnelle, si l’on n’a pas de compétences techniques, est de passer quelques heures sur le site d’archive de la NASA, apolloarchive.com/apollo_gallery et d’examiner en détail certaines des photographies des modules lunaires en haute résolution. Un minimum de bon sens suffit pour s’interroger sur le réalisme de ces modules lunaires. Regardez par exemple les photos suivantes du module Eagle d’Apollo 11 : AS11-40-5862, AS11-40-5922 et AS11-40-5928. Êtes-vous prêt à croire qu’il a pu déposer deux astronautes sur la lune et les renvoyer en orbite lunaire pour se reconnecter avec le module de commandement orbital ?
Ou bien choisissez le module Antares d’Apollo 14 (AS14-66-9277), ou le module Orion d’Apollo 16 (AS16-113-18332 ou AS16-107-17436) qui portait à son arrivée le rover replié.
Rappelons que ces fragiles petites structures qui semblent faites de papier alu et de matériaux de récupération grossièrement rivetées et scotchées, étaient prétendument dotées de puissants moteurs propulseurs pour se poser en douceur sur la lune, puis en décoller à nouveau. Ils devaient aussi être pressurisées hermétiquement dans un environnement sous vide, à chaque fois que les astronautes y pénétraient après leurs sorties extra-véhiculaires.
Dans les années 1970, les missions Apollo étaient un mensonge trop gros pour échouer. Le gouvernement des États-Unis bénéficiait encore d’un immense capital de sympathie et de confiance dans le monde, la notion d’État profond était encore largement inconnue, et les gens avaient confiance dans les images télévisées.
Sur la scène internationale, les États-Unis avaient adopté, depuis les années 1950, une stratégie fondée sur la théorie des jeux (Game theory), mise au point à la RAND Corporation. La théorie des jeux modélise les stratégies de décision entre individus rationnels mus par leur seuls intérêts personnels, dans un contexte compétitif, à l’exclusion de toute norme éthique. Appliquée à la Guerre froide, elle pose comme principe qu’il ne faut accorder aucune confiance à la parole de l’ennemi, que celui-ci doit être au contraire supposé prêt à toutes les turpitudes et trahisons, et qu’il doit être battu à son propre jeu : le gagnant sera le meilleur menteur[38]. Les USA ont gagné la Guerre froide comme on gagne au poker : par le bluff et le mensonge. Mais ils ont, à long terme, ruiné leur crédibilité. Non seulement sur la scène internationale, mais, en fin de compte, aux yeux de leur propre peuple : car on ne peut mentir à l’ennemi sans mentir à son peuple.
Il faut replacer les missions Apollo dans ce contexte de la Guerre froide, la « course à la lune » n’était qu’un déguisement de la course à l’armement. Apollo fut un mensonge d’une audace extraordinaire, mais ce fut le mensonge de trop, dont les États-Unis paieront finalement le prix fort. Après l’aveu de la NASA sur la perte de toutes les archives Apollo, les Russes ont déjà émis des demandes officielles pour une enquête internationale[39]. La pression ne va cesser de monter[40]. Les retards indéfinis du projet Artemis vont contribuer à saper la légende Apollo et faire de la NASA la risée du monde. Progressivement, le Moon Hoax entre dans l’histoire comme la preuve que les États-Unis méritent le nom que leur a donné Poutine : l’Empire du Mensonge.
Auteur : Laurent Guyénot
Notes :
26. https://www.telegraph.co.uk/Moon-rock-given-to-Holland-by-Neil-Armstrong-and-Buzz-Aldrin-is-fake
27. Toby Sterling, « Apollo moon rocks lost in space ? No, lost on Earth », 13 septembre 2006, https://phys.org/2009-09-apollo-moon-lost-space-earth
28. « The swindle of the ‘moon’ rocks »
29. https://en.wikipedia.org/List_of_lunar_probes
30. Maggie Fox, « Moon landing tapes got erased, NASA admits », 16 juillet 2009, https://www.reuters.com/moon-landing-tapes-got-erased-nasa-admits
31. Maggie Fox, « Moon landing tapes got erased, NASA admits », 16 juillet 2009,https://www.reuters.com/moon-landing-tapes-got-erased-nasa-admits
32. Wisnewski, « One Small Step ? » op. cit., pp. 144-149.
33. Version française « Que s’est-il passé sur la lune »
34. Wisnewski, « One Small Step ? » op. cit., pp. 121-126.
35. « American Moon par Massimo Mazzucco » [Version Française]
36. https://ntrs.nasa.gov/citations/20090016295
37. « Joe Frantz regarding NASA & Moon Landing Hoax : Impossible to broadcast that signal from the moon »
38. Voir le documentaire d’Adam Curtis pour la BBC, « The Power of Nightmare », 2005
39. https://www.dailymail.co.uk/Russian-official-demands-investigation-really-happened-moon-landing-original-footage-disappeared
40. https://www.sciencealert.com/russia-says-it-will-verify-whether-the-moon-landings-ever-really-happened
yogaesoteric
26 mai 2023