Comment votre corps réagirait en stoppant la viande ?
Bien que on ne soie pas dans l’optique de vous culpabiliser ou vous inculquer l’idée que la consommation de viande est malsaine pour votre santé, on souhaite tout de même attirer votre attention sur l’augmentation du nombre de recherches sur les effets bénéfiques des régimes végétaliens et végétariens. Encore une fois, on ne souhaite en aucun cas être des « donneurs de leçons » ou des « flics de la pensée ». Il y en a assez comme cela au sein de la politique ou des médias traditionnels…
Il est bien établi dans la littérature scientifique qu’un régime sans viande, lorsqu’il est réalisé correctement, offre d’énormes bénéfices pour la santé.
L’idée que la viande est vitale pour la santé humaine est un mythe qui continue d’imprégner la culture populaire, mais l’opinion publique est lentement en train de changer de comportement vis à vis de ces questions. Sachant que de nouvelles recherches démontrent que nos ancêtres ne se nourrissaient pas exclusivement de viande.
Selon la Harvard Medical School, « Des études confirment les avantages pour la santé de ne pas se nourrir de viande. De nos jours, l’alimentation à base de plantes est reconnue non seulement sur le plan nutritionnel mais aussi comme un moyen de réduire les risques de nombreuses maladies chroniques ».
L’American Dietetic Association a déclaré dans un rapport que : « les régimes végétariens ou végétaliens, sont sains, nutritionnellement adéquats et susceptibles de fournir des avantages pour la santé et la prévention ainsi que le traitement de certaines maladies. »
Il s’agit des maladies cardiaques, des cancers, du diabète…
Cela étant dit, on va tenter d’analyser ce qui est susceptible de se produire lorsque vous arrêtez de vous nourrir de viande.
Éthique et impact environnemental
Des milliards d’animaux sont élevés et tués chaque année afin de répondre à une demande croissante de viande et qui dépasse largement nos besoins.
Les animaux sont en général confinés, torturés et soumis à toutes sortes de traitements horribles.
Le seul argument de la « cruauté » devrait suffire à nous décourager de manger de la viande ou au moins nous inciter à réduire notre consommation. Bien que cet article soit principalement consacré à la santé, la question éthique ne peut être ignorée.
Alors que des animaux sont abattus, l’environnement a, à son tour, subit de graves dégâts, comme le montre la vidéo ci-dessous.
Réduire les chances d’être diabétique
Rien qu’en Amérique, environ 40% de la population est pré-diabétiques.
Plusieurs études ont montré que la viande rouge et transformée (récemment pointée du doigt par l’OMS) ainsi que les protéines animales provoquaient une augmentation des risques de diabète de type 2.
Parmi les populations omnivores, les risques de diabète sont doublés par rapport aux végétaliens.
Une autre étude a révélé que le fait de manger de la viande une fois par semaine ou plus, sur une période de 17 ans, augmentait les risques de diabète à 74%.
Une étude a démontré que l’augmentation de la consommation de viande rouge d’une demi-portion par jour était étroitement liée à une augmentation de 50% des risques de contracter le diabète.
Obtenir les bonnes protéines pour éviter des maladies graves
Bien que la consommation de protéines soit nocive pour le corps, la surconsommation induit des risques notoires.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment classé la viande parmi les produits cancérogènes.
Le bacon et le salami sont aujourd’hui classés dans la même catégorie que les radiations gamma, les cigarettes et le formaldéhyde.
La viande rouge est considérée comme « potentiellement » cancérogène.
Selon les experts, manger 50g de viande ou deux tranches de bacon par jour augmenterait de 18% les risques de développer un cancer des intestins.
Aux États-Unis, l’omnivore moyen consomme plus de 1,5 fois la quantité optimale de protéine sachant que la plupart de ces protéines sont d’origine animale. Ce qui constitue de mauvaises nouvelles étant donné que l’excès de protéines est transformé en déchet ou en graisse. Cette protéine animale stockée favorise le gain de poids, les maladies cardiaques, le diabète, les inflammations et les cancers.
Sachant que les protéines contenues dans les aliments végétaux entiers contribuent à la prévention des maladies.
Selon Michelle McMacken, MD, professeur et médecin au NYU School of Medicine : « Les protéines trouvées dans les végétaux nous protègent de nombreuses maladies chroniques. »
Les personnes avec l’espérance de vie la plus élevée sur Terre sont celles qui vivent dans les « zones bleues » et dont 10% des calories sont des protéines, par rapport à la moyenne américaine de 15-20%.
De nombreuses études ont montré la différence entre les protéines animales et les protéines végétales.
Un autre bon exemple vient de Colin Campbell, professeur émérite de biochimie nutritionnelle à l’Université Cornell.
Ses expériences sur des rats de laboratoire ont montré comment il était tout à fait possible de diminuer la croissance du cancer en variant les quantités de protéines animales présentes dans les régimes alimentaires des malades. Ce fut une énorme découverte avec des implications pour l’alimentation de millions de personnes.
Perte de poids
Une équipe de recherche de l’université de médecine Georges Washington aux États-Unis a tenté d’analyser les effets sur la corpulence d’une personne omnivore qui devenait végétarienne.
Les participants à l’expérience ont perdu près de 4,5 kilos en moyenne sans avoir changé le nombre de calories ingérées chaque jour et leurs séances de sport.
Neal Barnard, professeur à l’origine du projet, a expliqué : « Une diète basée sur les plantes peut aider à la perte de poids et sans avoir besoin de compter les calories de tout ce que l’on ingère. »
Réduire les inflammations dans votre corps
Beaucoup de gens mangent régulièrement des aliments transformés, en dépit du fait qu’ils soient connus pour causer le cancer. Manger de la viande favorise les inflammations dans votre corps, conduisant à un certain nombre de conséquences à court ou long terme sur la santé.
Les inflammations chroniques ont souvent été liées à l’athérosclérose, aux crises cardiaques, aux accidents vasculaires cérébraux, au diabète et maladies auto-immunes.
Les plantes sont des anti-inflammatoires naturels. De multiples études ont montré que ceux qui passent à un régime alimentaire à base de plantes réduisent considérablement leur niveau de protéine C-réactive (CRP), un indicateur de l’inflammation dans le corps.
Un autre grand facteur de risque pour les problèmes cardiaques est le taux de cholestérol sanguin élevé. Les graisses saturées, qui se trouvent principalement dans la viande, le fromage, la volaille, et divers autres produits d’origine animale, influencent considérablement nos niveaux de cholestérol sanguin.
Lorsque les gens passent à des régimes à base de plantes, leurs taux de cholestérol sanguins diminuent considérablement, comme l’ont montré plusieurs études. Plus surprenante encore, cette diminution induit les mêmes effets que les médicaments.
Quand une substance naturelle présente un énorme potentiel de guérison et qu’elle ne peut pas être brevetée, alors elle n’a pas d’intérêt.
Comme l’explique le professeur Michelle McMacken : « Les régimes alimentaires à base de plantes réduisent le cholestérol dans le sang étant donné qu’ils ont tendance à être très faible en gras saturés et ne contiennent aucun cholestérol. De plus, les régimes alimentaires à base de plantes sont riches en fibres, ce qui réduit encore le cholestérol. »
Vos intestins revivent
Une étude en date de 2014 a été réalisée afin de comparer les taux de bactéries intestinales entre un végétarien, un vegan et un omnivore.
S’il est important d’en avoir en nombre suffisant pour assurer une partie de notre digestion et jouer un rôle de protection contre des agressions extérieures, alors il est tout aussi nécessaire de ne pas en avoir en trop grande quantité. Sinon, ces bactéries risqueraient de devenir pathogènes. La recherche s’est avérée intéressante surtout en ce qui concerne la comparaison entre vegans (qui ne consomment aucun produit d’origine animale même le lait, le fromage) et omnivore. Ainsi, les vegans auraient donc des bactéries intestinales beaucoup plus défensives.
Des études ont confirmé le fait que les aliments végétaux contribuaient à améliorer la flore intestinale.
Vers des régimes à base de plantes
Il n’y a pas longtemps que les scientifiques ont compris à quel point des facteurs environnementaux pouvaient transformer nos gènes. Des études ont montré qu’une alimentation à base de plantes pouvait positivement influés sur le cancer de la prostate. Les régimes à base de plantes ont été également connus pour allonger les télomères, qui en se raccourcissant favorisent le vieillissement.
yogaesoteric
22 juillet 2018
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