Décodage du film « Contagion » : programmation prédictive pandémique
Remarquable article de
2012 analysant la propagande du film Contagion sortie deux ans
après la crise du H1N1. Ce film visait clairement à
préparer la population à la crise que nous vivons
aujourd’hui. Tous les ingrédients y sont: les gentils
organisations mondialistes contre les méchants
médias alternatifs. Que vous ayez déjà vu ce
film ou pas, vous (re)découvriez le film sous un autre
angle.
Les films hollywoodiens
sont présentés habituellement comme une forme de
divertissement, mais leurs scénarios masquent souvent un
agenda spécifique. Les « films-catastrophe »,
films de fin du monde au travers de diverses crises
populaires, sont particulièrement intéressants car
ils suivent tous la même formule de base et glorifient
les mêmes entités. Dans cet article, nous verrons le
film-catastrophe Contagion et sa manière
d’enseigner aux spectateurs à qui faire confiance ou non
durant une crise.
La plupart des gens vont
voir des films pour se distraire. Et bien, pour quelque uns il
n’y a absolument rien de distrayant dans Contagion.
En fait, la seule différence entre ce film et les films
éducatifs sponsorisés par l’état montrés
dans les écoles est qu’avec Contagion vous devez payer
pour être endoctrinés… et pour voir Matt Damon.
Pendant la guerre froide, on a montré à des
étudiants comment apprendre à se mettre à
couvert en cas d’attaque nucléaire. Contagion
conditionne les masses à s’attendre à la loi
martiale et à se précipiter d’eux-mêmes sur le
premier vaccin disponible en cas de crise.
Mettant en scène de
grandes stars comme Matt Damon, Laurence Fishburne, Jude Law
et Gwyneth Paltrow (ainsi que Marion Cotillard, pour la
distribution française, NdT), Contagion est
un film à grand budget, mais également une promotion
publicitaire spécifique nationale et des agences
internationales tout en encourageant des comportements
spécifiques de la part du public. Le scénario du
film semble suivre la grande peur du H1N1 de 2009 qui a
laissé dans l’incertitude sur le risque réel du
virus. En fait, après des mois de nouvelles terrifiantes
couronnés par une campagne de vaccination massive, une
part importante de la population a conclu que la peur du H1N1
était grandement exagérée et a pensé qu’un
vaccin n’était pas nécessaire.
À la suite de cette
« crise », l’organisation mondiale de la santé
des Nations-Unies (l’OMS) a été sévèrement
critiquée et même accusée de collusion avec Big
Pharma pour la vente de vaccins. Les centres américains
de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont
vu aussi leur crédibilité ternie car des
enquêtes ont révélé que l’agence avait
trompé le public quant au nombre de cas réels de
H1N1. Le résultat fut que ces deux agences ont eu besoin
d’acrobaties de leur service de relations publiques pour
restaurer leur crédibilité et flanquer la frousse au
public. Voici où Contagion entre en
scène.
Réalisé par
Steven Soderbergh, Contagion a été produit
avec l’active coopération du CDC, de l’OMS et d’autres
organisations gouvernementales et sa fonction est claire :
présenter un scénario catastrophe hyper
réaliste pour justifier des campagnes de vaccination
promues par ces agences tout en discréditant ceux qui les
critiquent.
Rien dans le film ne fait
allusion au fait que c’est une œuvre de fiction. Tout, au
contraire, dans Contagion est fait pour être le
plus réaliste possible, en utilisant des lieux réels
et des agences du gouvernement pour rendre l’histoire
plausible – et pour effrayer autant que possible les
masses. Comme le dit le slogan du film : « Rien ne se
répand plus que la peur » et les gars, il
essaie vraiment de le faire. Le message de ce film est :
« Rien n’a été exagéré, et la
prochaine fois qu’il y a une épidémie de virus,
écoutez-nous… sinon vous mourrez ».
Le rôle des
films-catastrophe
Les films-catastrophe sont
souvent des films d’action à sensation qui se risquent
à une version des choses fascinante du style «
Que se passerait-il si cela arrive ? ». Alors
que certains sont très exagérés et à la
limite du fantastique, d’autres, comme Contagion,
accentuent le réalisme et les événements
réels. Ces films tendent à toucher les foyers des
spectateurs parce qu’ils les amènent à penser «
ceci pourrait m’arriver ». Les films-catastrophe
exploitent la peur latente que des événements
récents ont causé au psychisme des masses,
exploitant l’anxiété et le traumatisme causés
pour créer une tension et une terreur chez les
spectateurs. Puis l’aspect « agenda » de ces films
enfonce le clou en proposant aux spectateurs le meilleur (et
le seul) moyen pour résoudre ces problèmes. Des
groupes particuliers et les agences jouent un rôle
honorable, utile et digne de confiance pendant la période
de crise, alors que d’autres sont dépeints comme des
entraves et même des traîtres. Le drame qui s’ensuit
devient une occasion de programmation prédictive, quand
les étapes du film pour résoudre le problème
apparaîtront ensuite normales aux masses si elle se
produisent dans la vie réelle.
En même temps que la
toute importance des autorités, les masses sont
inévitablement présentées comme un troupeau
d’idiots sujet à paniquer qu’on doit laisser à
l’écart.
Quelle solution propose
donc Contagion en cas d’épidémie de
maladies mortelles ? La loi martiale et des vaccinations
massives. Qu’arriverait-il si jamais une vraie maladie se
déclarait ? La loi martiale et des vaccinations massives.
Les masses remettraient-elles en question ce type de
réponse drastique à une crise, qu’elle soit peut-
être ou non nécessaire ? Non, parce que des
centaines d’heures des médias ont préparé le
terrain pour ce genre de situation. Regardons les principaux
composants et messages trouvés dans
Contagion.
La peur se
répand plus vite que les microbes
Le film démarre en
montrant comment quelques personnes malades, en
déplacement pour leur routine quotidienne, peuvent
facilement contaminer des milliers de gens. Le sujet
d’introduction est simple : un virus mortel peut se
répandre autour du monde en quelques jours. Ce
scénario terrifiant et pourtant réaliste est une
manière très efficace d’accrocher l’audience et de
causer un état de frayeur. Pendant ces scènes, la
caméra zoome pendant quelques secondes sur des objets
communs qui peuvent transmettre les microbes comme des verres,
assez longtemps pour que le spectateur réalise :«
Hé, je touche parfois ces choses ! Cela pourrait
être moi ! Aaaah ! »
Ce gars pourrait infecter
tout le bus. Pour ajouter au drame et apporter un facteur de
peur, ils citent les noms de grandes villes et leur
population
Même un câlin
est dangereux
Attention au verre d’eau
qu’on vous tend
La majorité de ceux
qui sont infectés par le virus ne vivent pas longtemps.
Dans une série de scènes déchirantes, l’un des
personnages principaux, Mitch Emhoff (joué par Matt
Damon), voit sa femme et son fils perdre la vie. Les
spectateurs voyant cette tragédie se jouer sont conduits
à penser « Hé, c’est la pire chose qui
pourrait m’arriver ! Aaaaah ! »
Voir cette femme mourir
du virus est tout à fait perturbant et aide sans aucun
doute à créer un climat de peur
Ce film est sorti seulement
deux ans après l’éruption de H1N1 et le battage
médiatique qui l’a entourée, de sorte que la peur
est toujours latente chez beaucoup de gens. Ces scènes de
Contagion réactivent la crainte du virus qui a
été implantée à l’intérieur des
gens… et en ajoutent d’autres. Après quelques minutes
de scènes paniquantes, la plupart des spectateurs diront
« Oh mon Dieu, que quelqu’un fasse quelque chose pour
ce virus ! Ce type a perdu sa femme et son fils, c’est
horrible ! Argh ! » Les héros se retroussent
les manches et prennent les choses en charge… et justement
c’était prévu dans le scénario du film.
Les organisations
qui prennent les choses en main
Dans Contagion,
dès que le virus devient menaçant, le gouvernement
américain tout entier s’échappe vers un «
lieu non révélé » et «
cherche un moyen de travailler en ligne ».
Pendant ce temps, des organisations non-gouvernementales (ONG)
sont identifiées dans le film comme héroïques
et les personnes parfaites pour gérer la crise. On fait
la promotion de ces organisations aux spectateurs et on leur
octroie automatiquement une légitimité et de la
confiance. Ceux qui sont éduqués par rapport à
l’agenda de l’élite pour un Nouvel Ordre Mondial savent
que ces organisations sont connues pour faire avancer cet
agenda et tout ce qui va avec. En bref, le film dit «
Si une crise de ce genre se produit, le gouvernement
disparaîtra, la démocratie sera suspendue et les ONG
superviseront ».
Les agences
identifiées dans le film sont :
Le centre de
contrôle des maladies qui a toujours fait une lourde
promotion des vaccins
L’OMS
La FEMA et la Croix Rouge
américaine gèrent les civils. Contagion montre aux
spectateurs comment les situations d’urgence pourraient
rapidement conduire à la loi martiale, qui
entraînerait automatiquement la création de camps
civils gérés par la FEMA, qui a eu besoin d’un bon
service de relations publiques après l’ouragan
Katrina
Bien sûr,
l’armée américaine est partout depuis que la loi
martiale a été instaurée
Donc, à la suite d’une
« crise biologique », le gouvernement américain
démocratiquement élu est dissout à la base et
des organisations spécifiques (CDC, OMS, FEMA,
l’armée américaine) prennent en charge tous les
aspects de la société. Et cette prise en charge se
passe d’une manière très particulière : loi
martiale et camps civils.
Loi
martiale
Dans Contagion, le
virus mortel est nommé MEV-1 et la conséquence
sociale de l’épidémie est dépeinte de
manière spécifique. D’abord, la population, toujours
décrite comme idiote, moutonnière et encline à
la violence, devient incontrôlable. Les masses sont
toujours décrites en train de paniquer, de hurler, de
voler, de se battre et de piller. Ceci amène à une
rupture de l’ordre social et un état hors la loi.
Des gens pillent une
pharmacie pour récupérer des
médicaments
À chaque fois que des
gens se rassemblent, tout un tas de bazar s’ensuit. Cela va
avec le concept d’infantilisation des masses, qui demande
à être prises en charge par des autorités
« parternalistes ». Et bien c’est ce que font les
autorités.
Les citoyens sont alors
dirigés vers les camps de la FEMA.
L’armée
américaine impose la loi martiale et place l’état du
Minnesota en quarantaine, bloquant tout le trafic pour sortir
de l’état. Ceux qui cherchent à quitter l’état
sont forcés de faire demi-tour et de rentrer chez
eux.
Ce stade a été
transformé en camp FEMA
Les civils (même
ceux en bonne santé) voient leurs droits
révoqués et sont dirigés vers des camps de la
FEMA où ils sont nourris et logés. dans cette
scène le manque de « repas individuels » pour
nourrir toute la population du camp déclenche une
bagarre.
Les théories
conspirationnistes
Si des groupes et
organisations précis sont identifiés par le film
comme « compétentes » et « dignes de
confiance », d’autres groupes reçoivent un tout
autre traitement, à savoir les médias alternatifs.
Personnifiées par un blogger nommé Alan Krumwiede
(joué par Jude Law), les médias alternatifs sont
présentés comme des sources peu fiables
orientées vers le sensationnalisme et le profit. En
d’autres mots, le film implique que l’information qui ne
provient pas de sources « officielles » est invalide
et potentiellement dangereuse. Pas vraiment un message sur la
liberté d’expression.
« Sérum de
vérité », un blog tenu par Alan Krumwiede,
rassemble de nombreux news alternatives du web. Ce genre
d’information, qui ne provient pas des médias de masse ou
de sources gouvernementales, est définitivement non
dépeint positivement.
Dès le début,
Alan Krumwiede est dépeint comme un blogger douteux avec
une éthique de travail discutable et qui ne montre pas
beaucoup de respect pour les journalistes ni la
communauté scientifique. Quand il essaie de donner une de
ses histoires à publier dans un journal appelé
The Chronicle, elle est rejetée en raison du
manque de preuves derrière son histoire. Quand il
contacte un scientifique à propos du virus, le
scientifique répond : « Blogger n’est pas
écrire, c’est des graffitis avec de la ponctuation
».
Malgré le manque de
respect pour les organismes « compétents »,
Alan Krumwiede a une large audience et se vante fièrement
d’avoir des millions de visiteurs uniques par jour sur son
site. Il y déclare qu’un traitement contre le virus MEV-1
existe qui s’appelle Forsythia mais qu’il est gardé pour
les élites afin de pouvoir vendre des vaccins. Il presse
aussi ses lecteurs de ne pas prendre les vaccins donnés
par les autorités.
Le gouvernement ne
tolère apparemment pas ce genre de dissidence. Un agent
clandestin organise un coup monté contre Krumwiede afin
de l’arrêter. Quand il découvre le stratagème
l’agent dit à Krumwiede : « Alan, je n’ai pas eu
le choix, ils ont vu ton blog ». Des agents du
gouvernement apparaissent ensuite de nulle part et
arrêtent Krumwiede pour « fraude sur la
sécurité, conspiration et mise en danger de la vie
d’autrui ».
Krumwiede est
arrêté à cause du contenu de son blog.
Contagion délivre un puissant message contre les sources
« d’information alternative » : Diverger des «
sources officielles » est dangereux et interdit par la
loi.
On apprend plus tard que le
Forsythia était un mensonge et que Krumwiede a gagné
4,5 millions de dollars en le vantant à ses lecteurs. Le
chef de la sécurité veut le mettre en prison pour
« très très longtemps ». Pourtant
grâce à sa popularité, Krumwiede a sa caution
payée parce que, comme le déclare le chef de la
sécurité : « Normal, il y a 12 millions de
gens aussi fous que vous ».
Le personnage d’Alan
Krumwiede et la manière dont il est décrit est
intéressant pour plusieurs raisons. D’abord, il
reflète l’influence grandissante des blogs et médias
alternatifs sur l’opinion publique – phénomène
récent qui ne colle pas bien avec la recherche des
élites pour un monopole de l’information. En montrant au
public ce personnage malhonnête, corrompu et même
dangereux, le film justifie le dédain pour de tels
écrivains et même leur arrestation. Personne dans le
film ne semble penser que tout ceci est une violation directe
du Premier Amendement.
Deuxièmement, quand le
vaccin H1N1 a été diffusé en 2009 et que des
campagnes massives de vaccination ont été
organisées, de nombreux citoyens et des figures
d’autorité incluant des officiels de la santé
publique, des médecins et des spécialistes s’y sont
opposés. Ils déclaraient que le vaccin n’était
pas utile, insuffisamment testé et qu’il avait des effets
secondaires négatifs. En associant le personnage corrompu
d’Alan au « mouvement anti-vaccin », le film
discrédite tous ceux qui remettent en question la
nécessité de campagnes de vaccination. Si un autre
virus devait frapper, les spectateurs de Contagion
seraient plus enclins à ignorer ces mouvements. En
d’autres mots, le film dit : « Les conspirationnistes
sont des menteurs corrompus dangereux pour la
sécurité publique et ils devraient être
arrêtés. Ne les écoutez pas. Ils gagnent de
l’argent avec des traitements bidons. Ceux qui gagnent
malgré tout encore plus d’argent avec des vaccins bidons
sont des gens bien. Écoutez les autorités et prenez
le vaccin… sinon vous mourrez. »
La solution
ultime
Après des mois
d’horreur et des centaines de millions de morts, une solution
finale ressort et sauve l’humanité : la vaccination de
masse.
La seule chose à
faire pour le problème du virus : une campagne de
vaccination massive
Ceux qui reçoivent le
vaccin obtiennent le privilège de porter un bracelet
numérique. Ceci leur permet d’aller dans des endroits
publics comme des galeries commerciales.
Vous êtes
vacciné, on vous met un code-barre et vous pouvez vous
déplacer. Pas de vaccin, vous restez à la maison …
et vous mourez.
En
conclusion
Contagion peut
être présenté comme une œuvre de fiction, mais
il communique plusieurs importants messages que les
autorités veulent faire passer au public. À cette
fin, le film définit un problème spécifique qui
s’est réellement produit dans le passé, il identifie
les agences qui ont le droit d’être responsables de la
situation et propose la seule solution demandée pour
régler le problème. Cette solution n’est pas joyeuse
: dissolution du gouvernement, imposition de la loi martiale,
création de camps civils, campagnes de vaccination
forcée et suppression de la liberté d’expression. La
démocratie et les droits civils sont sommairement
suspendus et nous sommes témoins de l’instauration d’une
société fortement contrôlée et
surveillée (à l’aide de code-barres).
Des films-catastrophe comme
Contagion sont-ils seulement créés pour la
distraction ou servent-ils à enseigner le public sur ce
qui est acceptable et ce qui ne l’est pas quand une
catastrophe se produit ? L’OMS participerait-elle à un
film simplement pour distraire ? Fait intéressant : le
film a été publié en DVD en même temps que
l’OMS a été accusée d’exagérer le
nombre de morts de la nouvelle grippe aviaire H5N1. L’OMS a
également autorisé récemment la publication
d’une recherche controversée décrivant la
création d’une version mutante et hautement contagieuse
du virus. Une version type guerre bactériologique d’un
virus pourrait-elle être intentionnellement
relâchée sur le public pour justifier la loi
martiale ? Stop, je ne devrai peut-être pas dire des
choses comme ça, je ne veux pas être
arrêté pour « fraude sociale, conspiration
et mise en danger de la vie d’autrui ».
yogaesoteric
4 avril
2020