Des académies d’entraînement des forces de l’ordre public ou des écoles où l’on enseigne des techniques de tortures ?
Par George Preda
En 2005, l’aide financière accordée à l’Amérique Latine par les États-Unis à des buts militaires a augmenté plus de 34 fois par rapport à l’année 2000. Grâce à d’important changement dans la stratégie américaine, les entraînements secrets pour le personnelle de l’armée et de la police des pays de l’Amérique latine ne sont plus effectués seulement aux États-Unis, à Fort Benning, mais aussi au niveau régional, à San Salvador.
Ici, il a été ouvert en 2005, une nouvelle école militaire de la chaîne ILEA (International Law Enforcement Academy). Les académies d’ILEA ont été crées en 1995, pendant l’administration Clinton, pour « combattre le trafic de drogue international, la criminalité et le terrorisme dans le monde entier». La première à avoir été construite est celle de Budapest, en Hongrie pour former les forces de l’ordre en Europe de l’Est. Par la suite, trois autres académies ont été crées, une à Roswell (au Nouveau Mexique, USA), une autre à Bangkok (en Thaïlande) et la dernière à Gaborone (à Botswana). La plus grande partie des dépenses est recouverte par le budget de l’État américain. L’académie de San Salvador vise à former chaque année pour toute l’Amérique latine, un peu près 1500 policiers, juges et procureur dans « des techniques de combat contre le terrorisme ».
Les déclarations sont contradictoires. La direction d’ILEA de San Salvador dit que le but de cette école est de transformer l’Amérique latine dans « un lieu sûr pour l’investissement et pour l’environnement des affaires ». Tandis que les professeurs ne sont pas seulement issus de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement), de la DEA (Drug Enforcement Administration), mais aussi du FBI et des sociétés privées de sécurité telles que DynCorp International et Blackwater.
Cette école est comparée par les défenseurs des droits de l’homme à une police secrète. Le fait que la liste des candidats et des diplômés est strictement confidentielle, comme aussi le contenu des cours, a conduit à une multitude de comparaisons avec les sinistres écoles de SOA (School of the Americas). Suite aux investigations réalisées par le reporter Dana Priest, en 1996, il a été dévoilé que les écoles de SOA enseignent des techniques de torture. La journaliste entrée en possession d’un manuel de la SOA, dans lequel était décrit en détails les techniques de torture. Ses révélations ont été ultérieurement confirmées par une liste de diplômés de la SOA. Parmi eux, se trouvaient des noms des plus grands leaders sanglants des forces spéciales qui se « sont fait remarqués » le long du temps par des répressions violentes et sanglantes à quelques manifestations pacifiques.
Les craintes des défenseurs des droits de l’homme ont été confirmées lorsque le gouvernement américain a annoncé que le personnel de l’ILEA a l’immunité en face des lois des pays où il exerce ses activités, y compris lorsqu’il est accusé de crime contre l’humanité.
Plusieurs organisations ont fait des efforts pour déterminer ILEA à être plus transparente dans le contenu des cours et des manuels : Cuellar, IDHUCA et Freedom of Information Act (FOIA). Elles se sont à chaque fois heurtées à un refus de la part de l’académie. Le contenu de ces cours est néanmoins facile à anticiper, en analysant le comportement des forces de l’ordre en San Salvador, dont une partie d’environ 25% ont déjà suivi les cours de l’ILEA. Tous les rapports des organisations des défenses des droits de l’homme de la région (telles que Tutela Legal ou Salvadoran Human Rights Defense Office) ont enregistré au début de 2006 (un an après l’ouverture de l’ILEA au San Salvador) une augmentation sensible des actes de violence commis par les forces de l’ordre et les troupes spéciales sur la population. Elles ont remarqué aussi le fait que même si le but déclaré par ILEA est « d’assurer un environnement sûr pour les investissements et les affaires », le mode correct des actions des troupes spéciales sont basées spécialement sur la réprimande des militants pacifiques, la poursuite et la discréditation sur des potentielles dissidents et par la transformation des actions de protestations par des infractions graves, en les plaçant sous la législation anti-terroriste.
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Mars 2009
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