Des milliers de Parisiens ont protesté contre deux pièces de théâtre qui se moquent de la foi chrétienne
Bien que les manifestations aient été pacifiques, les médias ont présenté les manifestants comme étant extrêmement violents, les qualifiants comme des « fascistes » et des « terroristes »
Par Anca Munteanu
Des milliers de personnes ont protesté dans les rues de Paris du mois octobre a décembre 2011 contre deux spectacles de théâtre blasphématoires. Les Parisiens ont été profondément indignés par les spectacles Sur le concept du visage du fils de Dieu, où le portrait du Christ est sali, en laissant comprendre qu’on y a jeté de la matière fécale, et Golgota Picnic, où Jésus Christ est appelé « el diablo puto » (putain du diable) et comparé à un terroriste.
A Paris, la première du spectacle Sur le concept du visage du fils de Dieu du réalisateur italien Romeo Castellucci a eu lieu le 20 Octobre au Théâtre de la Ville. Du 20 Octobre jusqu’au 30 octobre, dix représentations ont eu lieu au Théâtre de la Ville ; entre 2 et 6 novembre 2011, la pièce a été jouée sept fois au centre culturel Le 104 ; le 29 et le 30 novembre la pièce a été présentée au Festival Next-International Arts. La pièce a été présentée aussi à Rennes et Villeneuve d’Ascq. La première du spectacle Golgota Picnic, du réalisateur argentin Rodrigo Garcia, a eu lieu à Paris le 16 novembre au Théâtre de Garonne, où elle a été jouée tous les jours jusqu’au 20 novembre. La pièce a des représentations prévues entre 8 et 17 décembre au Théâtre du Rond Point. Golgota Picnic a été mise en scène pour la première fois en France à Toulouse.
La profonde indignation des Parisiens a été suscitée d’abord par le spectacle Sur le concept du visage du fils de Dieu, où une image immense de Jésus Christ (une reproduction d’après l’ouvrage intitulé Salvator Mundi, du peintre de la Renaissance Antonello da Messina, de 1465) est utilisée comme décor. Dans une des scènes finales, plusieurs enfants montent sur scène et lancent des grenades vers le visage de Jésus ; l’image se décompose lentement en laissant voir la réplique: « Tu es mon berger » (You are my shepherd), qui est toute de suite suivie par la négation: « Tu n’es pas mon berger » (You are not my shepherd). Cette scène a été retirée du spectacle après le début des protestations.
Le plus scandaleux est le fait que, avant le tombée du rideau, le portrait du Christ est éclaboussé par un mélange spécialement conçu pour avoir la couleur, la consistance et l’odeur des excréments, qui est fait pour couler sur son visage comme des… larmes. Castellucci définit son soi-disant art comme « métaphysique des excréments ou, élégamment dit, l’esprit des fécales ». À notre avis, il n’y a rien d’« élégant » ou d’« artistique » ici, juste une horrible et dégoûtante aberration, la stupidité de l’auteur est égalée seulement par la stupidité de ceux qui reçoivent de telles manifestations pseudo-artistiques (qui en réalité sont dégoûtantes) de façon passive et mimétique, ainsi que par la stupidité de ceux qui, en montrant un déconcertant snobisme de la stupidité, louent de façon perverse leur « modernité » et leur « originalité ». Heureusement, le bon sens n’a pas complètement disparu chez les Parisiens et il y avait suffisamment de voix pour dénoncer cette absurdité blasphématoire.
Les protestations ont commencé spontanément pendant la première de la pièce de Castelluci, quand huit jeunes ont monté sur scène et ont déployer une banderole contre la christianophobie. (La christianophobie signifie la violation des droits des chrétiens, insultes à l’adresse de leurs convictions et croyances et des condamnations publiques des enseignements chrétiens). Quand la banderole leur a été arrachée, les jeunes se sont mis à genoux, en priant le chapelet. Immédiatement après la première de cette pièce, certaines associations chrétiennes (y compris l’Institut Civitas et Renouveau France) ont lancé des appels vers les Parisiens pour prendre attitude contre ces blasphèmes.
Les seules « violences » desquelles les manifestants se font coupables, c’est que le 21 octobre, avant la deuxième représentation de la pièce, quelques spectateurs ont reculé à l’entrée du théâtre, le manteau légèrement entaché par un œuf ou un liquide coloré. Prétendre qu’un d’oeuf sur la façade du théâtre ou un peu d’huile sur les marches du théâtre constituent une dégradation (comme la presse nous dit), est grotesque. Ce qui est vraiment choquant, c’est de salir, sous le prétexte d’un spectacle scatologique, le portrait du Christ, en laissant comprendre qu’on a jeté des excréments. La vraie saleté choquante de toute cette histoire est la moquerie contre le portrait de Jésus.
En dehors de ces incidents, les protestations ont continué paisiblement. Chaque nuit, devant les théâtres où on jouait ces pièces, des dizaines ou des centaines de gens ont dit des prières, ils ont allumé des cierges et ont chanté des hymnes religieux. Tout ceci a réussi de retarder ou, parfois, même d’arrêter les représentations.
Les médias ont déformé de façon ignoble la vérité sur ces événements. A maintes reprises ont été diffusées des nouvelles au sujet des soi-dites « protestations violentes des chrétiens fondamentalistes » et ils sont appelés « fascistes » ou « terroristes », ils sont présentés comme étant très dangereux, etc., mais en réalité leur comportement n’est pas du tout agressif ou violent. Le premier journal qui a donné le ton pour la campagne de désinformation a été Le Monde. La façon de présenter le sujet respecte point par point les techniques classiques de manipulation. Le titre du premier article parle, pas plus, pas moins que de « prise d’otages au théâtre municipal », le second article parle sur une « fatwa culturelle » (une fatwa est un ordre religieux dans l’Islam, qui s’oppose souvent à la modernisation de la société ou aux influences occidentales). En d’autres termes, les articles ont des titres à sensation destinés à un lectorat habitué à lire en diagonale. Des mots qui choquent, loin de la réalité qu’ils prétendent décrire. Même l’expression « chrétiens fondamentalistes » est bizarre, parce qu’il est connu qu’une telle chose n’existe pas ; son but est de susciter de la peur par association avec « les fondamentalistes islamiques », si souvent invoqués dans le contexte des attaques terroristes.
Il est significatif que Le Monde a comme président du directoire du conseil de surveillance un certain Pierre Bergé et la fondation Pierre Bergé – Yves Saint-Laurent est (comme par « hasard »!) le « grand mécène », du Festival d’Automne de Paris, qui a programmé Golgota Picnic, le second spectacle blasphématoire qui a suscité les protestations des chrétiens.
Après les articles du journal Le Monde, d’autres journalistes ont suivi le mouvement et ont contribué à la campagne de désinformation en cours visant, bien sûr, à disqualifier les opposants à ces spectacles, les présentant comme infréquentables et antisociaux et en leur attribuant un comportement « violent », avec des « tendances fascistes ». En plus de la campagne de désinformation des médias, ont existé des interventions publiques de quelques politiciens avec un certain pouvoir qui ont fait pression sur la justice pour obtenir la répression de ces manifestations et de les mettre hors de la loi. Le ministre français de la Culture, Frédéric Mitterrand, a déclaré que « les protestations des croyants violent le principe fondamental de la liberté d’expression, protégé par la loi en France ». Théâtre de la Ville et d’autres institutions culturelles ont fait une pétition qui défend la liberté d’expression. Même l’église romano-catholique de France a condamné les soi-disantes « violences survenues lors des récentes manifestations ». Les autorités éludent, comme d’habitude, la question du droit d’avoir une religion et une croyance auxquelles il faut montrer le respect dû.
Les manifestations ont pris de l’ampleur à la fin d’octobre, où plus de 1500 personnes (selon les médias) ont défilé pacifiquement dans les rues de Paris, exigeant d’être respectés la croyance et les convictions religieuses. Certains sites Internet affirment que le nombre de manifestants dépassait 5000.
Les protestations ont continué en novembre et décembre, pendant les représentations de la pièce Golgota Picnic. Auparavant joué en Espagne, ce spectacle blasphématoire a provoqué un véritable mouvement de protestations, provoquant des débats au Parlement, puis des manifestations devant le théâtre. Voyons pourquoi… Christ est appelé « putain du diable » et comparé à un terroriste. Une femme à moitié nue, avec des faux stigmates et casque de moto représente… le crucifix. La scène est pavée avec des hamburgers, parodie grotesque de la multiplication des pains. Le chef d’orchestre italien Marino Formenti interprète au piano, nu, le passage « Les sept dernières paroles du Christ sur la Croix » de Haydn. Le directeur général, Rodrigo Garcia prétend « une révision des Saintes Écritures » et parle d’une approche « absolument dépouillée de pudeur » destinée à la présentation de l’iconographie chrétienne comme image de « la terreur et de la barbarie ». Il présente sa propre image sur les événements de la Bible, traduite par un langage et des images obscènes. Quant à la vague de protestations déclenchées par sa pièce, il se contente de répondre ainsi : « Mes pièces sont toujours mal reçues. Une grande partie du public est stupide. » Est-il vrai ?!
Ce ne sont pas les premières manifestations de ce genre qui ont lieu en France. En avril 2011, plus d’un millier de personnes ont protesté dans la ville d’Avignon envers l’exposition en France de la photo Piss Christ (qui représente un crucifix immergé dans l’urine), réalisée par l’américain Andreas Serrano. En outre, toujours en avril 2011, l’Institut Civitas a lancé une pétition qui présente l’indignation envers « la profanation de Jésus », signée par près de 40.000 personnes. La photo réalisée en 1987, a été détruite lors des protestations du 17 avril 2011 en France.
Yogaesoteric
2011
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