Eurovision 2025 : Israël qualifié, l’hypocrisie européenne en chanson

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par Yoann

Et voilà, l’Eurovision 2025 nous a encore offert son lot de paillettes, de chansons oubliables et….… d’hypocrisie crasse ! Israël, en plein génocide à Gaza, s’est qualifié pour la finale avec sa candidate Yuval Raphael et sa ballade sirupeuse New Day Will Rise. Pendant que l’Europe affirme vouloir chanter l’unité et la paix, elle donne une tribune à un État accusé de crimes de guerre à Gaza. Bienvenue dans l’Eurovision, où la morale se noie dans un océan de notes fausses et de bonne conscience.

Israël à l’Eurovision c’est une opération de blanchiment médiatique, un moyen de faire passer un État accusé de crimes de guerre pour un champion de la culture. Pendant que Yuval Raphael chante, des enfants meurent à Gaza.

Une qualification sous les sifflets, mais qui s’en soucie ?

Jeudi 15 mai, lors de la deuxième demi-finale à Bâle, Yuval Raphael a décroché son ticket pour la finale de samedi. Une performance vocale saluée par la BBC comme un « masterclass », mais accompagnée de sifflets et de huées bien audibles….… ou presque. Des spectateurs ont accusé la retransmission télévisée de censurer les huées du public, un peu trop gênantes pour l’image « unité par la musique » que l’Eurovision veut vendre. L’Union européenne de Radio-Télévision (EBU) a nié en bloc, jurant que l’ambiance était « positive ». Positive pour qui ? Pour les organisateurs qui ferment les yeux sur les drapeaux palestiniens agités dans la salle et les pancartes dénonçant un génocide ? Pendant la répétition, six manifestants ont été éjectés pour avoir brandi des drapeaux et sifflé Raphael.

Et que dire de Raphael elle-même ? Survivante de l’attaque du 7 octobre 2023 au festival Nova, elle joue la carte de l’émotion avec son histoire tragique. On compatit, vraiment. Mais utiliser ce trauma pour justifier sa présence sur scène, c’est une manœuvre de propagande bien rodée. Pendant qu’elle chante un « nouveau jour qui se lève », Gaza s’effondre sous les bombes israéliennes, avec plus de 53.000 morts palestiniens depuis le début du conflit, selon le ministère de la Santé de Gaza. Mais ça, l’EBU préfère l’ignorer. Trop politique, sans doute. Sauf que bannir la Russie en 2022 pour l’Ukraine, ça, c’était pas politique. Deux poids, deux mesures, l’hymne officieux de l’Eurovision !

Une polémique qui sent la mauvaise foi à plein nez

La participation d’Israël à l’Eurovision 2025 a fait grincer des dents bien avant la demi-finale. Plus de 70 anciens participants, dont Mae Muller (Royaume-Uni 2023) et Charlie McGettigan (vainqueur irlandais), ont signé une lettre ouverte exigeant l’exclusion de la chaîne israélienne KAN, accusée de complicité dans le génocide à Gaza et des décennies d’apartheid. Des pays comme l’Espagne, l’Irlande et la Slovénie ont aussi appelé à un boycott. La RTVE espagnole a même demandé un débat sur la présence d’Israël pour 2026. Mais l’EBU s’en moque, fidèle à sa ligne « apolitique ». Apolitique, vraiment ? Laisser Israël concourir, c’est un choix politique, celui de normaliser un État qui, selon la Cour Pénale Internationale, est sous le coup de mandats d’arrêt pour « crimes contre l’humanité ». Mais bon, tant que Moroccanoil, sponsor israélien, met du beurre dans les épinards, pourquoi se priver ?

Sur X, les réactions sont sans appel. « Israël à l’Eurovision, c’est comme inviter un pyromane à une soirée barbecue », balance un utilisateur. Un autre s’indigne : « L’EBU censure les huées, mais pas les crimes de guerre. Bravo la cohérence ! » Pendant ce temps, Raphael, qui s’attendait à être huée, se dit « prête ». Prête à quoi ? À faire semblant que sa présence n’est qu’une question de musique ? Elle peut bien chanter l’espoir, ça ne change rien au fait que sa participation est une insulte à tous ceux qui, à Gaza, n’ont plus de lendemain.


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L’Eurovision, ou l’art de chanter faux sur les valeurs
L’Eurovision se targue de promouvoir « l’unité par la musique », mais cette année, elle a surtout uni les hypocrites. Le slogan sonne creux quand on voit des pays comme l’Irlande, éliminée de la finale, pendant qu’Israël passe sans encombre. Les bookmakers, eux, s’en frottent les mains : Raphael était favorite pour se qualifier, et elle l’a fait. Mais à quel prix ? Des manifestations pro-palestiniennes ont secoué Bâle toute la semaine, avec des pancartes acerbes : « 11e commandement : Israël peut tout faire ». Même le vainqueur suisse de 2024, Nemo, a rejoint les appels à exclure Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs de paix et de respect des droits humains. Mais l’EBU préfère jouer les autruches, comme si ignorer le problème allait le faire disparaître.

Et pendant ce temps, les « Big Five » (France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Italie) et la Suisse, qualifiés d’office grâce à leurs portefeuilles bien garnis, regardent le spectacle en sirotant leur champagne. La France envoie Louane avec sa ballade Maman, mais on parie qu’elle ne dira rien sur Gaza. Trop risqué pour sa carrière. Quant à la Suède, favorite avec KAJ et leur délire de sauna, elle pourrait bien rafler la mise. Huitième victoire en vue ? Mais à quoi bon gagner un concours qui a déjà perdu son âme ?

 

yogaesoteric
27 mai 2025

 

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