Évangélisme vs Eurasisme : Qui veut faire l’Ange fait La Bête – 666

 

Ne perdons pas de vue que l’article qui suit expose de manière assez complète le point de vue d’un Eurasiste. Ce qui permet de mieux comprendre que l’affrontement actuel entre Russes et Américains est aussi et d’abord un affrontement d’ordre théologique. Chose qui en France, pays laïc, n’est que très rarement évoqué. Affrontement entre d’un coté les protestants évangélistes alliés aux juifs : les chrétiens sionistes appelés encore sur le plan politique néoconservateurs et de l’autre les orthodoxes russes très nationalistes et qui refusent la soumission et l’intégration à l’ordre néolibéral occidental, privilégiant au contraire une ouverture à l’Asie.

Face à l’ennemi russe les néocons créent le Frankenstein Daesh, les Mondialistes instrumentalisent les Frères musulmans

Quand les Eurasistes raisonnent alliance avec les musulmans ils pensent soufisme et chiite iranien. Cela a des implications, prenons Poutine par exemple, il est prisonnier sur le plan de sa politique extérieure des Eurasistes russes qui sont nationalistes, orthodoxes et antichrétiens sionistes d’un point de vue religieux, conservateurs sur le plan sociétal, hégémoniques sur le reste du monde à l’image des néocons évangélistes américains. Poutine est donc le frère siamois russe de Trump : prisonnier des Eurasistes sur le plan de sa politique extérieure, conservateur sur le plan sociétal et néolibéral d’un point de vue économique, ce qui déplait beaucoup aux Eurasistes mais comble de bonheur les oligarques russes partisans d’une intégration dans la mondialisation.

L’auteur de l’article qui suit épouse de fait la théorie eurasiste de Douguine, l’influent conseiller du Kremlin, qui pense pouvoir intégrer l’islam dans une lutte commune anti-atlantiste via le chiisme iranien et le soufisme musulman, philosophie et spiritualité non strictement d’essence monothéiste et tournée vers la tradition panthéiste. Instrumentalisé par les Mondialistes les frères musulmans d’essence sunnite en ont vu le danger et prône au contraire un islam conquérant via le politique et le culturel couplé à une démographie forte laissant la lutte armée au wahhabisme saoudien. Cette division de l’Islam en trois continuums pour l’heure irréconciliables, explique pour beaucoup l’arrogance suprématiste affichée par les Mondialistes qui jouent en permanence les uns contre les autres et instrumentalisent à souhait les musulmans à la fois contre les Juifs et contre les Chrétiens. L’objectif in fine étant de faire fuir les juifs à la fois vers Israël et vers les Etats Unis, l’autre peuple se considérant comme élu. Quant aux Chrétiens catholiques il s’agit de casser leur unité afin d’en faire un ventre mou propice à toutes les manipulations pour les faire passer de facto sous la tutelle du syncrétisme maçonnique, pour cela un Pape jésuite donc politique s’y emploie à merveille, les scandales autour de la pédophilie et de la finance vaticane achevant de mettre les catholiques au banc des accusés !

Une religion conquérante et sûre d’elle

Par Claude Bourrinet

Un spectre hante le monde. Fruit empoisonné de l’intolérance et du fanatisme, il porte avec lui la faux de la destruction, les folies de la guerre sainte et la répudiation de toute véritable altérité. Doté de complicités au sein même des nations qu’il veut bouleverser et, finalement, détruire, sa force croît à mesure que la modernité s’installe dans les foyers et dans les consciences. Sa force d’attraction, notamment auprès des jeunes déboussolés, paraît irrésistible. Aucune digue ne semble devoir l’arrêter, d’autant plus qu’il use des techniques les plus efficaces de persuasion.

Vous l’avez deviné, ce spectre, c’est l’évangélisme.

Le courant évangélique, véritable réseau pluriel, se compte par dizaines de millions d’adeptes aux USA (70 millions) et, comme des métastases, essaime dans le monde entier (500 millions de professant sur la planète), notamment en Amérique latine, sous le couvert de l’Evangelical Union of South America (au Brésil, 30 millions de personnes seraient déjà contaminées). Mais le Japon et l’Afrique sont aussi touchés, ainsi que l’Inde, la Chine, et bien évidemment l’Europe. Le rôle politique de ce mouvement expansionniste se fait pressant (les troubles en Côte d’Ivoire ne leur seraient pas étrangers, et on voit comment il est en mesure d’accompagner et de renforcer la main mise des Etats-Unis sur des théâtres d’opération internationaux et l’éviction des Européens).

La puissance financière de cette secte est considérable, et contribue à son succès auprès de communautés démunies et désemparées. Les Chrétiens du Proche et du Moyen-Orient sont des cibles choisies, et la promesse de financements d’études aux USA n’est pas, aux yeux de jeunes de plus en plus imprégnés de sous culture américaine, dénuée de pouvoir séducteur. Ce n’est certes pas un hasard que l’invasion de l’Irak ait été suivie d’une nuée de prosélytes évangélistes instrumentalisant les méfiances pour déchirer l’entente entre Musulmans et Chrétiens arabes.

Il est maintenant bien connu que les sectes protestantes, « revivalistes », attisent le conflit au Proche Orient non seulement en soutenant la politique d’Israël mais en donnant à l’entité sioniste un alibi idéologique supplémentaire, la caution de ces chrétiens pour qui le retour institutionnalisé des Juifs en Palestine constitue l’accomplissement d’une prophétie biblique. Aussi les « chrétiens sionistes » américains sont-ils des plus fervents pourvoyeurs en dollars d’une politique d’agression qui vise à préparer l’avènement de la Jérusalem céleste, qui suivra « l’anéantissement de l’Islam ».

Dernièrement, cette tentative de conversion, en Kabylie, a provoqué en retour la répression du pouvoir algérien. Recourant aux ONG, à l’humanitaire et aux ressources légales internationales protégeant les « citoyens persécutés pour leurs convictions religieuses », les sectes protestantes s’appuient aussi sur une logistique impressionnante, grâce aux services des Etats-Unis, et sur des aides multiples, financières, sanitaires, éducatives, qui rendent leur message accessible aux plus déshérités. On les a vues à l’œuvre sur les ruines de Haïti.

La rationalité mercantile et technique, singulièrement dans le domaine médiatique, a fait ses preuves outre Atlantique, par exemple lors de show télévisés qui se présentent comme une soupe indigeste de pub, d’agit prop, de cabotinage de foire et de cabanon et de machines à miracles. Le télé-évangéliste Josh MacDowell est notoirement l’un des représentants du mouvement Crusade for Christ International, qui compte 7000 volontaires.

Tout l’éventail des moyens de diffusion par satellite ou par internet est mis à contribution.

Les détails de cette offensive religieuse sont abondamment répertoriés dans l’excellent article de Charles Saint-Prot, sur le site de l’Observatoire d’Etudes géopolitiques, à la date de janvier 2010.

Toutefois, il me semble qu’il est inutile d’arguer un manque de « sentiment religieux sincère » pour démystifier une « prétendue évangélisation, financée et protégée par le gouvernement de Washington ». La réalité de ce cynisme, qui instrumentalise pauvreté et précarité spirituelle, ne fait aucun doute, mais la sincérité, le fanatisme, la dangerosité d’une proportion conséquente de ses agents est aussi indéniable. D’autant plus que leur prospérité ne date pas du 11 septembre. Comme l’a fait le gouvernement états-unien, ces sectes ont saisi l’occasion qui leur était offerte pour étendre l’hégémonie yankee.

Au-delà de cet opportunisme géopolitique, il faut s’intéresser davantage au type anthropologique présenté par une religion qui se propose comme un retour aux origines du christianisme.

Ce sursaut « revivaliste » face à une décadence et une trahison présumées du catholicisme tente de phagocyter la tradition théologique médiévale de l’Eglise byzantin et romain, pour retrouver la foi des débuts, celle des paléochrétiens engagés dans une praxis évangélique sans compromission. Là où l’appareil ecclésial s’était appuyé sur le legs de l’Empire, se résignant finalement à gérer en partie la Cité terrestre, sans perdre de vue celle de Dieu, le réformé, de par un pessimisme hérité de Saint Paul et de Saint Augustin, ne mise que sur une foi individuelle. Il se méfie des « œuvres », qui ne sauraient octroyer la grâce, et rejette les représentations iconiques de la création, rompant ainsi avec les fondements de l’existence telle qu’on l’entendait depuis les Grecs. Les structures politiques sont donc entachées d’un manque de légitimité, sauf à considérer qu’elles sont un pis aller, et seul compte l’individu dont le lien aux autres ne puise sa validité que dans la relation contractuelle. La défiance américaine par rapport à l’Etat et à son administration se nourrit autant de l’ « esprit pionnier » que de ce substrat protestant, souvent de tendance anabaptiste.

Toutes les théories socio-politiques, de Hobbes à Rousseau, partiront de ce postulat atomique, de l’individu insécable, personne intangible devant l’Eternel, conscience responsable et soutien permanent, par sa volonté expresse, d’une communauté citoyenne à vertu universalisante (tous les êtres humains se valant in fine, selon la vision judéochrétienne de l’humanité). S’explique donc l’ambivalence envers l’Urbs, dont le souvenir draine l’idée d’une res publica entée dans la terre des ancêtres, fidèle aux dieux de la patrie, et organiquement liée à l’Ordo, à un cosmos hiérarchisé, et à ce compte détestable, livrée à l’exécration eschatologique que l’on trouve exprimée, selon une tonalité judaïque pleine de haine, dans l’Apocalypse, et une Rome intégratrice, généreuse, ouverte et offrant, en 212, la citoyenneté à tous les hommes libres de l’Empire, et à ce titre acceptable.

C’est le même réflexe qui guide l’appréhension intellectuelle et culturelle du monde, de l’homme et de Dieu. En récusant la tradition théologique, on rejette d’autant l’apport platonicien et aristotélicien, qui a marqué l’épistémè et la psychè européennes. C’est l’Antiquité païenne, sous couvert du catholicisme, avec sa pensée, ses modalités spirituelles, et, subsidiairement, son culte des saints, héritage populaire du recours aux dieux locaux, qui est considérée comme nulle et non avenue. Cette tabula rasa est remplacée par une mise en scène de la Raison considérée comme seule apte à rendre compte de la réalité, en l’absence d’un discours fondé ontologiquement sur une connexion validée avec un Dieu qui, brutalement, s’avère lointain et désespérément imprévisible.

Le paradoxe, l’ironie de ce basculement anthropologique vers l’intériorité de l’homme, vers l’ascèse critique, dégrevant le monde de toute sa charge ontologique et symbolique, et de ce fait achevant de le désenchanter, laisse en place sa fonctionnalité et une matérialité cynique, organon de la technique et de l’échange marchand, et dans le même temps délivre la pure subjectivité des attaches qui la maintenaient dans son rôle au fil d’un continuum qui allait de l’animal le plus rudimentaire aux anges les plus éthérés, avec les limitations éthiques qui s’imposaient de ce fait. Aussi la Réforme contient-elle ces deux tendances inconciliables entre un hypercriticisme rationnalisant, dont l’aboutissement est Kant, et une sensibilité hyperbolique, une crédulité qui va jusqu’à une interprétation littérale de la Bible, un piétisme sirupeux, cette bouillie du cœur dont beaucoup de films hollywoodiens nous barbouillent la cervelle, et qui n’est pas sans contribuer à sa popularité auprès de masses en quête de compensations affectives face à une société de plus en plus déshumanisée.

D’autres contradictions se manifestent par ailleurs, qui sont largement connues, mais non pour autant dénuées de séduction pour ceux qui croient à une vie aussi légère et libre qu’une bulle dans les courants d’air. Par exemple, l’éthique de la responsabilité individuelle convient à une société qui, en principe, laisse faire, comme elle permet, toujours en principe, aux hommes et aux marchandises de se balader dans un monde « libéré ». Aussi l’homme, lesté des obligations sociales, s’en remet-il à une liberté intérieure, qui le met face à Dieu, mais dont la pertinence ne peut être jaugée absolument par son prochain. Cela entraîne un relativisme de comportements et des jugements, et une latitude assez grande de possibilités permissives, sans qu’on ait à en rendre compte à une instance hiérarchisée, comme c’était le cas avec l’Eglise catholique. Il est bien connu que dans certaines rues américaines se trouvent autant d’églises de toutes sectes que de sex-shops pour tous les goûts. Les dérives, inévitables, n’empêchent pas les mea culpa exhibitionnistes, la palinodie exerçant autant de charme que l’envoûtement suscité par ces sauteries incantatrices que sont les grands shows où tout être léché par la flamme de l’Esprit saint peut, dans une transe renversante, se livrer à une glossolalie surprenante ou à toutes sortes de prophéties sur l’avenir du monde. Et toute cette joyeuse pagaïe enfiévrée est rythmée par des animateurs dont le self control est assez opérant pour qu’ils n’oublient pas de compter les gros sous.

Ces cérémonies empathiques, qui soudent le corps et l’affect et les livrent à une communion d’où toute forme de distanciation est bannie, trouvent leurs sources aussi bien dans la mémoire originelle des premiers chrétiens, notamment dans celle de la pentecôte, que dans la tradition musicale, à base de gospels nés d’arrangements des negro spirituals, des afro-américains. Les analogies avec les religions orgiaques sont manifestes. Il n’est pas anodin que de telles pratiques se soient répandues dans une société aussi déjantée que la société américaine, dont le déracinement porte à des échappatoires religieuses qui anéantissent toute lucidité, ainsi que toute maîtrise du processus rituel de la part des officiants, conscience de soi et du geste que le catholicisme a toujours maintenue dans sa sagesse romaine.

Il paraît donc indubitable que nous avons là une dérive que l’Eglise (héritière en cette affaire de la mesure delphique, qui prônait l’équilibre et la mesure) avait condamné en son temps, notamment sous la plume de Bossuet, y voyant les germes de la modernité et d’une déchristianisation de la société.

Aussi bien ces héritières des hérésies européennes sont-elles parfaitement adaptées au nihilisme contemporain qui trouve, dans une fusion improbable entre une subjectivité maladive et angoissée et un matérialisme non moins névrotique une sorte de fin de l’homme.

Il ne faut jamais oublier que les sectes américaines sont en substance ce que la vieille Europe n’a pas voulu. Elles voyaient Babylone dans cet antique monde, et le voient encore. De là leur haine pour tout ce qui possède racine et mémoire. Après avoir exterminé les Amérindiens, ses adeptes ont pris pour cible les forces du Mal. Leur vision binaire, qui n’est pas d’une complexité affolante, ne peut aller plus loin que cette dichotomie essentialisante, vectrice d’excommunication, de guerre inexpiable, de croisade et de génocide. Toute conception impliquant l’élection d’un peuple, fondée sur la race ou la faveur exclusive d’un dieu, conduit à cette tragique conséquence.

Cette donnée historique, cette agression mondiale d’une nation qui se sent désignée pour porter le Bien et la Vérité – incarnées par le système démocratique américain – ne peut conduire qu’à une guerre universelle car génératrice de conflits pour une durée illimitée, les chances de voir le Mal éradiqué de la terre des hommes étant du domaine de l’hypothèse.

La question de l’Islam apparaît alors sous un autre jour que celui que les islamophobes veulent bien nous révéler dans des discours qui ne sont guère différents que ceux des atlantistes et des sionistes, dont l’Occident se veut le défenseur.

Il se peut bien sûr que les fondamentalistes musulmans n’aient rien à envier aux évangélistes en matière d’intolérance et de fanatisme. Ce n’est certes pas une raison de leur ressembler, encore moins de se tromper de cible. La question de la burqa en est la parfaite illustration. Qui soutiendra, sinon les naïfs et les cyniques, qu’une telle parure mette en péril la République ? Il existe bien d’autres dangers communautaristes, et beaucoup moins voyants, comme les relations intimes entre l’Etat et le Crif, par exemple, qui constituent une collusion scandaleuse, surtout quand la politique étrangère de la France est impliquée.

La situation devient même grotesque quand on voit Finkielkraut devenir le maître à penser des « identitaires » (quand ce clown médiatique de BHL le sera-t-il à son tour ?). Lorsqu’il se réfère à nos « mœurs », en l’occurrence à une mixité, à « une visibilité heureuse des femmes qui remontent à l’amour courtois », on ne peut qu’être dubitatif. L’Europe en tant que destin historial existant au moins depuis les Grecs, il aurait fallu faire allusion au gynécée, ainsi qu’au droit romain, tout de même assez sévère pour nos sœurs les femmes, même si la réalité en atténuait la rigueur. Mais pour Finkielkraut, l’Europe ne commence qu’au moyen-âge. Il aurait fallu aussi relativiser la fin amor qui, certes, réhabilite la femme, mais au prix d’une idéalisation qui a pour conséquence l’occultation de la vraie femme. Qu’en est-il aussi du degré de civilisation de sociétés, telles que la Chine et le Japon, qui ont survalorisé les vertus masculines ? Pourtant, il paraît que vivent des centaines de milliers d’Asiatiques à Paris, de dangereux envahisseurs, assurément. Du reste, le monde de la Tradition, qui refusait de tout mélanger au prix d’une confusion universelle et d’une perte de soi de la part de tous ses membres, insistait sur une différenciation essentielle de l’homme et de la femme, de la virilité et de la féminité. C’est à mon sens la manière la plus sensée de poser le problème.

Cette séparation des hommes et des femmes n’a pas empêché la naissance de génies comme Platon et Aristote.

Maintenant, il me semble que, d’une part, la civilisation musulmane subit une agression à la mesure de la puissance atlantiste, ce qui suscite en retour des ripostes. La justice, qui n’est un gros mot que pour les imbéciles, et qui était invoquée déjà par les Grecs et les Romains, sans qu’on doive les accuser de niaiserie, exige qu’on se mette à la place d’une communauté qui, certes, n’est pas la nôtre, mais qui nous est semblable en ce qu’elle possède d’antiques racines et qu’elle est issue, comme nous, d’un monde qui tend à disparaître. La civilisation musulmane a usé, ainsi que nous, des philosophies d’Aristote et de Platon, et nous aurions mauvaise grâce à lui reprocher le jihad et son prosélytisme, ayant nous-mêmes beaucoup donné en cette matière, ce qui fut peut-être une erreur.

Quant aux immigrés, que l’on veut désigner comme des chevaux de Troie, qu’en est-il vraiment ? La « racaille » des banlieues est-elle islamique ? Il me paraît plutôt qu’elle manifeste des tentations américanophiles assez puissantes ! Comme du reste la population de souche, dont je ne vois pas, bien souvent, qu’elle se trouve porteuse d’un mode de vie typiquement européen ! Mais passons : celui-là est aveugle, qui ne veut pas voir.

Au lieu de s’en prendre à une population dont une grande part veut s’intégrer, essayons de relever le débat. La notion d’Empire me semble à même de présenter une solution acceptable. Un Etat continental, garant des multiples communautés dont il est l’expression, leur laissant une autonomie suffisante pour faire valoir leur identité, sous condition de se plier à la chose publique, me semble viable. Mais il faudrait qu’existât un patriotisme européen assez fort pour réunir les membres de l’Empire, et que fût désignés alliés et adversaires (sans tomber dans les travers du manichéisme). Il n’est alors pas impensable de s’accorder avec un Empire musulman reconstitué, et de trouver, entre gens du même monde, un modus vivendi, notamment en ce qui concerne nos « minorités » respectives.

 

yogaesoteric
29 février 2020


 

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