G8 – l’un des plus puissants instruments de la globalisation
La politique mondiale est établie et dirigée par les organismes supranationaux
de Mihai Vasilescu
“Remarquez ce qui se passe en Amérique du Nord. C’est une horreur: tortures,
gens sans domicile fixe, Guantanamo, détentions sans procès et sans enquête.
Remarquez ce qui se passe en Europe:
violences contre les manifestants, utilisation des balles en caoutchouc, gazs lacrymogènes dans une capitale, assassinat de manifestants dans une autre”
Vladimir Putin, président de la Russie – dans un interview accordé au cours de la rencontre de G8 cette année, en faisant allusion aux répressions violentes des manifestations anti-globalisation
Entre le 6 et le 8 juin 2007, dans la station balnéaire d’Heiligendamm, située dans le nord de l’Allemagne, a eu lieu la rencontre du “Groupe des États les plus puissamment industrialisés du monde”, nommé brièvement G8. Les intentions maléfiques de cet organisme supranational – pillier de base du Nouvel Ordre Mondial en ce qui concerne la globalisation – sont démaquées au moment choisi pour le commencement de la réunion. La 33-ème rencontre de G8 (33 a une grande importance dans la franc-maçonnerie) avait commencé à 6h du soir, le 6 juin, plaçant l’événement sous le signe du nombre maléfique 666. Le moment du début du sommet a coïncidé aussi avec l’anniversaire du “Jour J”: le 6 juin 1944 à 6h (donc toujours 666) avait été déclenché le débarquement des Alliés en Normandie – point clé de la deuxième guerre mondiale. Un moment marqué par la mort de centaines de milliers de soldats (en un seul jour sont morts environ 200.000 soldats). Les mêmes superpouvoirs qui représentaient à l’époque les principales parties belligérantes: l’Axe et les Alliés, qui luttaient les uns contre les autres, sont maintenant réunis dans le G8 et décident les problèmes de sécurité au niveau mondial.
G8 – le groupe des 8 maçonneries?
G8 est le nom abrégé du Groupe des États le plus puissamment industrialisés du monde, qui représentent ensemble 65% de l’économie mondiale: la Grande Bretagne, la France, les USA, le Canada, l’Italie, l’Allemagne, le Japon et la Russie.
Apparemment, la lettre G du nom „G8” représente la première lettre du mot « groupe ». mais si l’on tient compte du fait que la lettre G symbolise la maçonnerie, tel qu’on peut le voir sur tous les emblèmes maçonniques, nous découvrons aussi un deuxième sens, occulté, de ce nom. G8 signifie de cette perspective “Les 8 maçonneries”, les plus puissantes et influentes du monde. Les francs-maçons se servent d’habitude d’un langage double – les jeux de mots, les anagrammes ou les abréviations qu’ils utilisent ont un sens commun, de façade, prêt à contenter les naïfs et un autre secret, qui peut être déchiffré seulement par ceux qui connaissent leur symbolisme.
Comme on le sait, dans l’histoire de la maçonnerie on parle d‘obédience de base: l’obédience française – Le Grand Orient de France ayant son siège à Paris et l’obédience britannique – Le Rite de York ayant son siège à Londres. La première d’entre-elles avait donné naissance aux maçonneries se trouvant sur le continent, générant ainsi deux obédiences secondaires très importantes, qui à leur tour, sont individualisées en générant les loges nationales des pays d’Europe : la maçonnerie italienne et la maçonnerie allemande. La deuxième obédience principale, celle née des îles britanniques – nommée aussi la maçonnerie bleue – a généré les loges de l’autre côté de l’océan, ou à l’extérieur du continent: USA, Canada et Japon (pour contrôler l’Extrême Orient). La maçonnerie russe a un statut particulier, dont la fondation est issue des deux rites, le français et l’ anglais – ce qui explique peut être le statut unique de la Russie dans le cadre de G8. Si on fait la somme, ce qui en résulte se sont les 8 pays membres de G8: Grande Bretagne, USA, Canada, Japon, Allemagne, France, Italie et Russie.
Le G8 a pris naissance au début des années ‘70. Entre 1973 et 1975, les ministres des finances de la France, d’Allemagne, de Grande Bretagne et des États-Unis d’Amérique se sont rencontrés à plusieurs reprises dans la bibliothèque de la Maison Blanche. Du fait que les rencontres étaient secrètes, les quatre sont été nommés de façon conspirative le “Groupe de la Bibliothèque”. Peu de temps après, le Japon les avait rejoint. C’est ainsi que le Groupe de cinq avait pris naissance. Les rencontres ont continué à être informelles et se déroulaient en secret, les gouverneurs des banques nationales commençant à les rejoindre.
À l’occasion de la “Conférence pour la sécurité et coopération dans l’Europe” qui a eu lieu en 1975 à Helsinki, les présidents et les ministres des affaires extérieures de France, d’Allemagne, de Grande Bretagne, des États-Unis et du Japon ont eu une rencontre secrète à l’Ambassade de Grande Bretagne et ont décidé de se réunir chaque année. La première conférence a eu lieu quelques mois plus tard à Rambouillet en France. À côté de ces cinq pays, l’Italie avait aussi participé, représentée par le Président du Conseil, Aldo Moro, et c’est ainsi que le G6 a pris naissance.
En 1976, le Canada avait rejoint le groupe. C’est ainsi que le G7 a pris naissance. Seulement avec l’arrivée de la Russie dans ce groupe, en 1998, après la conférence de Birmingham, nous pouvons parler de G8. En fait, aujourd’hui aussi le G8 est défini comme le groupe des sept états puissamment industrialisés plus la Russie. Cette année, on voit bien que le G8 tend à se transformer en G9 – dans la plupart des photos que la presse a pu prendre apparaissent 9 personnes, non pas 8.
Une organisation maçonnique supranationale
Dans les articles de propagande pro-maçonnique nous rencontrons souvent des affirmations comme celles ci-dessous, qui impriment dans le mental du lecteur non averti l’idée que la maçonnerie n’est qu’une organisation avec une signification historique, un peu désuète et dépassée en efficacité à présent. Nous citons d’un article tiré du journal « România liberă » (la Roumanie libre) en novembre 2006: “Dans le mental collectif, la maçonnerie est assimilée à une force globale qui manipule et contrôle le monde. Les choses ne se présentent pas ainsi. Au-delà de l’apport de la maçonnerie à la démocratisation de la vie politique à partir du 18-ème siècle (“Liberté, Égalité…”), en imposant le vote égal dans les systèmes électoraux consacrés, la vitesse d’adaptation de la maçonnerie à l’ère post-moderne a beaucoup diminué. La plupart croit à présent dans l’existence d’un “Gouvernement mondial” et voit cela dans la maçonnerie, mais cette impression est loin d’être la réalité. Chaque année, en janvier, a lieu la conférence de Davos (avec des milliers de participants), en juin – la rencontre du groupe Bilderberg (environ 100 personnes, les plus influentes du monde), et en juillet, le sommet du G8, avec les chefs d’état des pays les plus développés du monde. Dans une mesure très réduite, les personnalités de ces structures sont aussi des maçons, mais elles dictent aujourd’hui les directions du développement du monde”.
Nous allons voir par la suite que les choses ne se présentent pas du tout de la sorte. Au contraire, dans les structures supranationales comme le G8 ou le groupe Bilderberg peuvent seulement entrer des maçons avec un haut degré. Le pouvoir économique et politique que ceux-ci détiennent est du à la diffusion et leur soutien à ces positions par les intérêts de certains groupements maçonniques ou para-maçonniques, qu’ils représentent.
Voilà qui sont les membres fondateurs du G8:
Gerald Ford (photo en tenue maçonnique) – le président des États Unis. Ford a été initié dans la maçonnerie en 1949 dans le cadre de la loge Malta du Michigan et avait en 1975 le degré 33. Il était membre Shriner – groupement secret para-maçonnique de New York, dont les membres devaient obligatoirement être des maçons, membre actif dans le Conseil international suprême de l’Ordre De Molay, Grand maître de cet ordre. Voilà ce que ce maçon de haut degré, devenu président des États-Unis et fondateur du G8, disait: “Un gouvernement suffisamment grand pour t’offrir de tout ce que tu veux et suffisamment puissant pour prendre tout ce que tu as”.
Henry Kissinger – à l’époque secrétaire d’États des USA, ex conseiller sur des problèmes de sécurité nationale et secrétaire d’État dans l’administration Nixon, impliqué dans la guerre du Vietnam et dans le bombardement du Cambodge par les USA, qui avait contribué à une guerre civile sanglante. Membre du CFR, participant aux rituels sataniques du Bohemian Grove, membre Shriner, implicitement maçon. Kissinger est celui qui avait dit: “aucune crise ne peut avoir lieu la semaine prochaine, mon agenda est déjà rempli” – mots illustratifs pour la façon dont les maçons créent des problèmes pour offrir ensuite des résolutions.
Harold Wilson – le premier ministre de la Grande Bretagne, membre du groupe Bilderberg, membre de la société secrète “Le Cercle”.
James Callaghan – secrétaire pour les affaires extérieures de la Grande Bretagne, président associé de RIIA – l’Institut Royal pour les affaires externes, connu comme le deuxième bras à travers lequel l’organisation secrète la Table ronde opère dans la politique externe, à côté du CFR.
Helmut Schmidt –chancelier de l’Allemagne à l’époque. Dans son autobiographie, Helmut Schmidt reconnaît qu’il est membre du CFR, du groupe Bilderberg et de la Commission Trilatérale. L’image jointe (l’une des rares faites au Bohemian Grove, l’endroit où des personnalités du monde politique participent à des rituels sataniques qui impliquent des sacrifices humains), nous pouvons voir Helmut Schmidt faisant un discours. Dans le même livre autobiographique: “Men and Powers, a Political Retrospective” il déclare qu’il est activement impliqué dans le gouvernement mondial et parle des rencontres annuelles du Bohemian Grove et de l’existence de certains endroits similaires en Allemagne, où il avait participé à de tels rituels.
Valery Giscard d’Estaing – le président de la France, maçon de haut degré, membre du groupe Bilderberg, membre dans la Commission Trilatérale, membre du CFR, le principal auteur de la constitution maçonnique européenne.
Discussions d’intérêt public portées dans le plus grand secret
Valery Giscard d’Estaing, le président français, caractérisait la première rencontre de Rambouillet comme “une conversation entre des amis autour du feu”. Quel genre d’amitié réunissait ceux qui étaient présents, on a pu le voir plus haut.
Au début, les sujets discutés visaient des aspects économiques : l’inflation, le taux du chômage, les réserves de pétrole et la croissance économique. Ensuite ont commencé à être de plus en plus discutés les problèmes politiques ou de sécurité internationale. L’agenda officiel est maintenant rendu publique, mais pas le contenu des discussions, bien que les sujets soient d’intérêt public et d’importance mondiale.
Nous retrouvons ici une manie du secret rencontrée durant les conférences de Bilderberg: “les coulisses des réunions du G7 ont elles aussi quelque chose de spécifique, dit Robert Fauver, ex conseiller du président des États-Unis. Il est important de savoir que les réunions à haut niveau du G7 ne se déroulent pas sous les yeux de la presse. Il n’existe pas de microphones d’enregistrement dans la salle de discussions, il n’existe pas de caméras vidéo. Le seul témoignage pour l’histoire sont les notes prises à main par chacun des “sténographes” des dignitaires, ceux qui se trouvent derrière eux à la table de la réunion. L’image de ce qui s’est passé dans la salle dépend de qui et comment avait rédigé les notes en question. Elles offrent une pâle image de ce qui se passe à l’intérieur, une histoire réelle de ces réunions est difficile à reconstituer”, écrivait Sorina Man dans un article publié sur le site Altermedia.
“Depuis longtemps, de façon tacite ou explicite, on reconnaît que les idées convenues sur les lignes stratégiques acceptées dans le cadre du G8 sont, pratiquement, les éléments de la “structure de résistance” sur lesquels toute la construction économique sera ultérieurement édifiée, et la physionomie géopolitique planétaire finale sera configurée. Les résultats du sommet du G8, s’imposent, volontairement ou non (même s’ils contreviennent à des intérêts régionaux ou nationaux, forcés ensuite par des contraintes de nature économique, énergétique et commerciale à suivre le cours convenu). Dans le contexte de la globalisation accentuée, le G8 est devenu le fort dominant, qui par sa force en prépondérance économique, surclasse toute organisation fondée sur les raisonnements et les principes du droit international d’après la guerre”, écrit le journal « Le Jour », le 9 juin 2007.
En 2005 par exemple, durant le sommet du G8 a décidé d’effacer de la base de données de certains banques des dettes de 40 milliards de dollars que certains pays sous-développés avaient, de même que l’exportation d’industrie et de Hi-Tech dans ces pays. À l’époque, cette action a été classifiée comme “la plus importante décision politique de la fin du colonialisme des années ‘60”
Cette année, des sujets brûlants ont été discutés : le réchauffement planétaire, la lutte contre les maladies, l’éducation dans les pays pauvres, la résolution des crises militaires du Kosovo, du Liban, d’Afghanistan et d’Irak, ainsi que des aspects liés au bouclier américain anti-missiles placé en Europe, qui irrite de plus en plus la Russie.
Des violences pour prévenir les violences
Dans sa déclaration de constitution, le G8 s’auto définit comme “un forum informel qui prend en discussion les grands problèmes économiques et financiers du monde, défenseur d’une société ouverte, démocratique, profondément attaché à la liberté individuel et au progrès social”. La plupart de ces mots ne sont que des mots creux : en témoignent les violences auxquelles recourent les forces d’ordre seulement pour prévenir les éventuelles violences des manifestants – selon le même principe de “la guerre préventive maintenant ” pratiquée” par les USA. Les résultats deviennent visibles : des luttes dans la rue, qui se sont soldées par des blessés et parfois des morts, suivies par des accusations réciproques pour savoir qui avait commencé la lutte. Et un nombre de plus en plus grand de protestataires.
Les événements les plus violents ont été ceux de 2001 à Gênes. Après que des milliers de personnes aient manifesté de façon pacifique, est entré en scène un groupe d’anarchistes connus sous le nom générique de “Black Block” (le Bloc Noir). Il ne s’agit pas d’une organisation, mais plutôt d’un mode spécifique de protester: Black Block se fait remarquer par le fait de porter des vêtements et des masques noire, en recourant le plus souvent à des actes de vandalisme. Il est même possible que leur présence parmi les masses fasse partie d’une stratégie pour générer des prétextes pour l’intervention des forces d’ordre.
En 2001, à Gênes, ont été pris des mesures exceptionnelles de sécurité : des barrières hautes de quatre mètres protégeaient la zone où se trouvaient les salles de conférences, et les chefs d’état étaient logés sur des vaisseaux de croisière ancrés dans le port. Les habitants des alentours la zone où se déroulait le sommet avaient interdiction de recevoir des visiteurs, et des tireurs d’élite ont été placés sur les toits. Le trafic aérien et ferroviaire a été interrompu et les rues bloquées, de même que les transports en commun. De qui ont peur les membres du G8 s’ils se réunissent pour discuter et pour trouver des solutions pour le bien de tous ? Et pourquoi les gens dont les intérêts, disent-ils, sont représentés sont en nombre de plus en plus grand contre ces réunions, cataloguées comme des expressions du totalitarisme?
À Gênes ont participé 300.000 manifestants, 10.000 policiers et 5.000 soldats des forces spéciales italiennes. Le 20 juillet, le premier jour du sommet, l’un des manifestants, Carlo Giuliani, a été tué par un policier. C’est l’événement qui a déclenché de véritables émeutes, suite auxquelles plus de 200 personnes ont été gravement blessées. Les dommages ont été estimés à 50 millions d’euros, pratiquement le centre ville a été dévasté, comme s’il avait subi une guerre. Ultérieurement, des dizaines de personnes ont protesté contre la violence des autorités. Un procès à même eu lieu, les conclusions : 300 policiers sont entrés de force, dans la nuit, dans deux écoles où les manifestants étaient logés. Selon les témoins, plus de 1000 protestataires ont été battus, certains d’eux entrant dans le coma. D’autres ont été arrêtés, tenus dans des chambres avec des la gaz asphyxiants et obligés de chanter des chansons pro-fascistes. Suite au procès, une grande partie des policiers ont été déclarés coupables, mais finalement ils n’ont pas été punis grâce à une modification de la loi votée par le parlement italien.
Bibliographie:
Conspiracy encyclopedia, the encyclopdia of conspiracy theories, Chamberlain Books, 2005
Michele Fratianni: New Perspectives On Global Governance: Why America Needs The G8, Ashgate Publishing, 2005
Jonathan Neale: You Are G8, We Are 6 Billion: The Truth Behind the Genoa Protests, Vision, 2002
By Freytag, Andreas, John J. Kirton, Joseph P. Daniels: Guiding Global Order: G8 Governance in the Twenty-First Century, Ashgate, 2001
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juillet 2007
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