Gaston Naessens et la théorie des somatides
Article parue dans la revue Nexus, nº 8
En découvrant les mécanismes du cycle somatidien, le biologiste Gaston Naessens a ouvert un nouveau monde d’espoir contre le sida, le cancer et d’autres maladies dégénératives.
Gaston Naessens est un biologiste basé au Québec dont beaucoup pensent qu’il a fait des découvertes fondamentales concernant le cancer, le SIDA et la nature de la vie même. Grâce à l’utilisation du Somatoscope, microscope unique de sa propre invention, ce canadien d’origine française a découvert une entité biologique primitive qu’il appelle le somatide.
Gaston naessens et la théorie des somatides
Naessens déclare que le somatide se trouve dans tous les fluides biologiques qu’il a observés, y compris la sève des plantes et le sang humain. Durant les 50 dernières années, il a également mis au point un certain nombre de nouveaux médicaments prometteurs, parmi lesquels le GN24, l’Anablast et le 714X-un stabilisant du système immunitaire. Bien que le 714X soit actuellement disponible au Canada pour les cancéreux et les malades du SIDA, son statut légal aux Etats-Unis est sujet à controverse, en raison des restrictions imposées par la US Food and Drug Administration (FDA) (Office de contrôle pharmaceutique et alimentaire des Etats-Unis).
Naessens est surtout connu pour le 714X, dont certaines personnes estiment qu’il les a aidées à enrayer ou même guérir leur cancer ou leur SIDA. Pour Naessens et ses disciples, ceci est ironique, puisque le 714X est seulement un dérivé de ses travaux biologiques plus fondamentaux. Conformément à sa théorie, il tente juste avec ce médicament d’aider les gens qui en ont besoin. Jusqu’à présent, nous sommes allés au Naessens’s Rock Forest laboratory (laboratoire de Rock Forest de Naessens) à trois reprises. Nous avons également visité les Cliniques Santé Levesque, au sud de Montréal, où l’on forme les gens à s’auto- administrer ce produit correctement.
Ce numéro spécial de The Cancer Chronicles (Les Chroniques du Cancer) est le résultat d’une enquête intensive de trois mois. Nous nous concentrerons sur les idées fondamentales de Naessens plutôt que sur les antécédents des succès obtenus avec le 714X, bien que l’on puisse en trouver certains dans le livre de Christopher Bird, The Persecution and Trial of Gaston Naessens (La Persécution et le Procès de Gaston Naessens) (HJ Kramer, Tiburon, CA, USA, 1991).
Les idées de Naessens sont d’une telle envergure qu’il serait naïf de s’attendre à ce qu’elles soient tout de suite acceptées par les sommités scientifiques. Cependant l’opposition qui lui est faite, comme à ceux qui embrassent des idées similaires, est presque incroyable. Depuis le début des années 1960, Naessens est poursuivi avec acharnement par les autorités médicales. En 1964, on l’a escorté hors de sa patrie, la France, après un tollé national à propos d’un autre de ses médicaments, le GN24. Une fois les effets bénéfiques de ce médicament rendus publics, des dizaines de milliers de personnes ont tenté de s’envoler pour la Corse, où il avait cherché refuge à l’époque. On s’en souvient encore en France sous le nom d’Affaire Naessens.
Recherchant la tranquillité pour travailler, Naessens est allé s’établir à Montréal, au Canada. Avec sa femme et collègue Françoise (qui est morte en 1991), il a finalement aménagé dans un logement encore plus calme, dans le chalet de sa famille à elle, à Rock Forest, dans la banlieue de la ville provinciale de Sherbrooke. Françoise, technicienne de laboratoire qualifiée, a participé au développement d’un grand nombre des idées novatrices de son compagnon.
Au départ, Naessens a pu travailler tranquillement avec l’aide de la MacDonald-Stewart Foundation (Fondation MacDonald-Stewart) de Montréal, sponsor réputé de la recherche innovatrice sur le cancer. Son travail a également été examiné par l’Université de Sherbrooke – jusqu’à ce que ses administrateurs se rendent compte qu’il était le Naessens de l’ Affaire Naessens. Et, inévitablement, ce révolutionnaire scientifique s’est attiré l’attention – et l’hostilité – de la Québec Medical Corporation (Société Médicale Québécoise) et de son ancien directeur (1964-94) à la détermination farouche, Augustin Roy, MD (docteur en médecine).
En mai 1989, Naessens a subitement été arrêté et s’est retrouvé dans une prison sordide. Il a été accusé d’homicide par négligence, ainsi que de 64 chefs d’accusation pour exercice illégal de la médecine (au Québec, ceci peut s’appliquer non seulement au traitement, mais aussi au diagnostic). L’accusation principale faisait suite au décès d’une femme qui, pour soigner son cancer du sein qui s’était généralisé, avait refusé la chimiothérapie pour lui préférer le 714X. Les différentes accusations aboutissaient presque à une condamnation à perpétuité.
Cette arrestation a galvanisé l’opinion publique dans une grande partie du Québec. Un groupe de supporters de Naessens a organisé des démonstrations de masse à Sherbrooke même, et il y a eu un flot sans précédent de soutien international et de célébrités. Finalement, Naessens a été déclaré innocent de toutes les charges portées contre lui.
Cet incroyable revirement de situation est rapporté dans le livre de Christopher Bird. Après le procès, au début de l’année 1990, les malades ont réussi à faire pression sur Health and Welfare Canada (Santé et Bien-être Canada) pour que la distribution du 714X soit autorisée sous l’Emergency Drug Relief Program (Programme d’Aide Médicamenteuse d’Urgence). Jusqu’ici (1994), environ 4.000 ordonnances ont été rédigées au Canada par 600 médecins sans parti pris.
Malgré tout, il ne faut pas imaginer que la campagne menée par la médecine traditionnelle contre Gaston Naessens et ses idées révolutionnaires ait cessé. En 1992, la FDA a publié une mise en garde contre le 714X, interdisant son importation à des fins commerciales ou même pour un usage personnel. Et en juillet 1994, six agents de la FDA ont fait une descente dans une société de Rochester, à New- York, qui tentait d’informer le public sur le 714X et aussi d’aider les malades américains à recevoir ce produit unique.
Naessens est-il vraiment le maître charlatan que ses ennemis décrivent ? Ou bien est-il l’un des plus grands génies de notre époque ? Le 714X n’est-il qu’un remède de charlatan sans valeur aux effets secondaires peut-être dangereux ? Ou bien est-il un produit exceptionnel, une invention ingénieuse capable de stabiliser ou même d’annuler les symptômes des personnes atteintes du cancer, du SIDA et d’autres maladies chroniques ?
L’enjeu est ici considérable, car les idées et les découvertes de Naessens pourraient amener une façon totalement nouvelle de considérer l’origine du cancer, du SIDA et d’autres maladies dégénératives – aussi bien que la vie elle- même.
Si certaines de ses déclarations sont justes, cette réalité pourrait mener à des progrès considérables dans des domaines aussi divers que l’optique, la microbiologie, l’hématologie et l’oncologie. Il est même difficile d’estimer le bond que pourrait faire la médecine.
L’orthobiologie somatidienne est réellement une science qui brise les modèles établis. Si Naessens a raison, les biologistes n’auront pas à réécrire leurs manuels ; ils pourront les jeter.
Gaston Naessens et les somatides
Dans la littérature sur le charlatanisme publiée par l’American Cancer Society (Société Américaine du Cancer) et le National Council against Health Fraud (NCHF) (Conseil National contre les Fraudes à la Santé), Naessens est pourtant présenté comme un monstre, un imposteur international sans éducation, ayant consacré toute sa carrière à tromper le grand public. Naessens est réputé pour sa promotion de remèdes douteux contre le cancer, dit un article du NCHF datant de 1993. Cet article déclare que Naessens s’adonne au trafic de formules secrètes, ce qui fait de lui l’un des héros populaires de la faction paranoïaque .
Malgré tout, après des journées d’interviews intensives, Mlle Levesque (maintenant Mme Levesque-Naessens) et lui nous ont laissé une très bonne impression. Naessens est un homme calme, distingué et, comme l’a dit Chris Bird, presque aristocratique. Pour un homme de 75 ans, il est aussi remarquablement jeune et enjoué.
Levesque et lui vivent dans une maison modeste mais belle, sur les rives de la paisible rivière Magog. Derrière la maison, des canards s’ébattent dans le jardin et un bateau à rames est amarré au pied de l’escalier menant à la berge. A l’intérieur, le logement est clair et blanc, peu décoré. Comme c’est le cas depuis les 35 (et plus) dernières années, le laboratoire de Naessens se trouve au sous-sol, qui est spacieux malgré son plafond bas.
La recherche scientifique de niveau national est bien la dernière chose à laquelle on s’attende dans un lieu aussi bucolique. Il n’y a aucun signe visible d’autres hobbies ou intérêts ; tout suggère que la science est sa vie. On a également l’impression que personne ici ne s’enrichit, et que l’argent n’est pas sa motivation, ni celle de ses trois beaux-fils qui dirigent le Centre d’Orthobiologie Somatidienne de l’Estrie, SARL (COSE) voisin.
Naessens parle avec éloquence et conviction, mais sans agressivité. Il nous a paru soigné et réservé – mais pas du tout secret comme on l’accuse souvent d’être. Ce ne sont que des impressions, mais au moins elles sont basées sur des connaissances personnelles et sont uniformément corroborées par d’autres personnes qui le connaissent beaucoup mieux. D’autre part, ses critiques le condamnent en général de loin, ne se donnant même pas la peine de regarder dans son remarquable Somatoscope.
Gaston Michel Naessens est né le 16 mars 1924 à Roubaix, ville textile située juste au nord de Lille, en France. Son père, banquier local, est mort alors que Gaston n’avait que 10 ans. Très tôt, le jeune Gaston s’est avéré être d’une inventivité audacieuse. A l’âge de quatre ans, il a fixé un réveille-matin à son jeu de Meccano pour créer un engin mécanique mobile. Adolescent, il a construit un avion fonctionnel – que sa mère a brûlé quand elle a réalisé qu’il allait réellement voler ! Pendant la guerre, lorsque l’essence manquait, il circulait sur une motocyclette qu’il avait construite, qui était alimentée entièrement avec du bois !
Après avoir obtenu son Baccalauréat au Collège Univer-sitaire de Marc-en-Baroeul en 1938, Gaston a commencé à suivre des cours de physique, chimie et biologie à l’Université de Lille. Quand la Seconde Guerre Mondiale a éclaté et que les Nazis ont envahi le nord de la France, ses camarades de faculté, ses professeurs et lui ont émigré dans le sud de la France où ils ont reconstitué leur université à Nice. Naessens a continué ses études scientifiques là-bas, et a reçu de l’Union Nationale Scientifique Française le diplôme en ingénierie et biologie n° 219 le 4 mai 1945. Cependant, après la guerre, par erreur de jeunesse il a négligé de faire convertir son diplôme obtenu en temps de guerre en diplôme officiel du nouveau gouvernement de de Gaulle.
Cette confusion engendrée par la guerre sur les résultats et les diplômes a occasionné des accusations répétées comme quoi il n’avait reçu aucune instruction officielle et n’avait donc aucune compétence pour faire des découvertes scientifiques. Son manque de références a souvent été utilisé pour discréditer son message. Par exemple, le NCHF déclare que Naessens a prétendu avoir fait des études de biologie à l’Université de Lille, mais les archives ne le confirment pas. Comme si la Seconde Guerre Mondiale et l’occupation Nazie n’étaient jamais intervenues !
En 1946, Naessens a trouvé du travail comme technicien dans un laboratoire d’analyses à Clermont-Ferrand, à l’ouest de Lyon. C’est là qu’il a entrevu pour la première fois des particules mystérieuses dans le sang humain. D’autres les considéraient comme des impuretés, mais Naessens a compris que de telles impuretés pourraient bien avoir une importance biologique. C’est à cette époque-là qu’il a ouvert son propre laboratoire avec l’aide financière de sa mère. Le problème fondamental était que les microscopes optiques classiques ne pouvaient offrir une vue nette de ces particules. Ils les révélaient à peine, et elles ne supportaient pas de colorant. De toute évidence, il fallait trouver une nouvelle façon de regarder le sang.
Il y avait deux manières d’augmenter la puissance du microscope optique traditionnel. La première consistait à accroître l’ouverture du diaphragme des lentilles-direction prise par toutes les grandes firmes d’optique du monde. La seconde consistait à modifier la nature de la source lumineuse elle-même. C’est l’objectif ambitieux que s’est fixé le jeune Naessens.
A la fin des années 1940, il est allé en Allemagne et a obtenu l’aide des artisans de ce pays, réputés pour leur savoir-faire ancestral en matière d’optique. De retour en France, il a créé le premier modèle qui fonctionnait d’une toute nouvelle sorte de microscope, qu’il a finalement surnommé le Somatoscope.
Le grand avantage du Somatoscope c’est qu’il permet de découvrir le fonctionnement dynamique des matières vivantes. Grâce à cet instrument unique, on peut voir carrément l’intérieur des cellules vivantes. Il offre par exemple une vision fascinante de l’activité de certains globules blancs : non seulement on voit le mouvement semblable à celui des amibes de ces cellules, mais on voit aussi chaque granule individuel (lysosome) à l’intérieur des granulocytes se déplacer, vibrer, émettre des pulsations. Par comparaison, ce que l’on voit dans un microscope traditionnel n’est que matière inanimée.
Il semble clair que Naessens a réalisé un progrès majeur par rapport aux microscopes classiques – progrès qui laisserait rêveur tout biologiste sincère qui regarderait dans cet instrument. Pourtant cet outil remarquable – et le condensateur peu coûteux qui en est dérivé – reste inconnu de l’immense majorité des scientifiques.
Les raisons en sont complexes. D’une part, Naessens n’est pas intéressé par la publication dans des journaux scientifiques parce qu’il sent que des idées tout à fait nouvelles ne peuvent survivre au processus dit de critique des collègues. D’autre part, les universitaires sont parfois excessivement sceptiques sur le travail des laboratoires indépendants, comme le Centre Expérimental de Recherches Biologiques de l’Estrie SARL (CERBE) de Naessens. Une autre raison est que les constantes mathématiques du Somatoscope n’ont toujours pas été expliquées, malgré un travail de recherche fort difficile consacré à cette question. Ainsi, ni Naessens ni personne d’autre n’est encore capable de donner une explication complète de la physique ou des mathématiques impliquées dans cette remarquable invention. Le fait qu’elle marche est toutefois indiscutable.
Après avoir inventé le Somatoscope, Naessens a pu voir plus distinctement les impuretés qu’il avait d’abord aperçues dans le sang humain. Ces impuretés se sont avérées être des particules dansantes, dont certaines n’étaient pas plus grandes que des virus, normalement présentes en énorme quantité. Naessens appelle ces particules les somatides – un mot de son invention, signifiant petits corps. En fait, il a déposé sa théorie des somatides à l’Académie Française des Sciences à Paris le 1er juillet 1963.
Il n’y a eu alors, et il n’y a aujourd’hui, aucune reconnaissance officielle, encore moins d’explication, de ce phénomène. C’est l’un des faits les plus extraordinaires de la science moderne qu’un élément aussi important du sang, qui peut être vu par toute personne utilisant un condensateur Naessens, soit inexistant d’après tous les livres conventionnels.
yogaesoteric
20 mai 2020
Also available in: Română