Général français : les petits drones perdront bientôt leur avantage au combat
Le chef d’état-major de l’armée de Terre française, le général d’armée Pierre Schill, estime que l’armée ne peut pas s’engager dans de grands programmes d’achat de drones.
« L’avantage dont bénéficient désormais les petits drones aériens sur les champs de bataille, notamment en Ukraine, n’est qu’un moment de l’histoire », martèle Pierre Schill.
« Alors que les systèmes anti-drones sont à la traîne et laissent le champ libre à des choses bricolées mais extrêmement fragiles, des contre-mesures se développent », fait-il savoir.
Il a précisé : « 75% des drones sur le champ de bataille en Ukraine sont perdus à cause de la guerre électronique », a déclaré le général.
« La vie en impunité de petits drones très simples au-dessus du champ de bataille est un instantané dans le temps », continue-t-il.
« En ce moment, c’est exploité, c’est clair, et il faut se protéger. Aujourd’hui, l’épée, au sens de drone aérien, est puissante, plus puissante que le bouclier », mais « le bouclier va grandir », a-t-il averti.
« Les drones à vue à la première personne effectuent actuellement environ 80% des destructions sur la ligne de front en Ukraine, alors qu’il y a huit mois, ces systèmes n’étaient pas présents », selon le général français.
Selon son expertise « cette situation n’existerait plus dans dix ans et on pouvait se demander si cela pourrait déjà prendre fin dans un ou deux ans ».
« Le rythme de développement des drones militaires signifie que l’armée ne peut pas s’engager dans de grands programmes d’achat, car une capacité acquise peut devenir obsolète en cinq mois », a-t-il conclu.
yogaesoteric
17 juillet 2024