Ginkgo biloba

Bien connu en phytothérapie, principalement pour ses vertus veinotoniques, vasodilatatrices et neuroprotectrices, le ginkgo entre désormais dans la composition de nombreux médicaments et compléments alimentaires destinés à renforcer les fonctions cérébrales, combattre les troubles de la mémoire et favoriser une bonne circulation sanguine.

 

Nom scientifique : Ginkgo biloba

Noms communs : ginkgo, arbre aux 40 écus

Noms anglais : ginkgo, maidenhair tree

Classification botanique : famille des ginkgoacées (Ginkgoaceae)

Formes et préparations : gélules, capsules, comprimés, ampoules, teintures mères, extraits liquides, tisanes, décoctions

PROPRIETES MEDICINALES DU GINKGO


Utilisation interne

Favorise une bonne circulation sanguine : actions anticoagulantes, antiagrégantes (empêche la formation de thromboses ou caillots), vasodilatatrices (facilite la dilatation des vaisseaux sanguins). Renforce les fonctions cérébrales, principalement en cas de démence sénile : stimule la mémoire, aide à la concentration et au raisonnement.

En Asie, les feuilles de ginkgo sont utilisées en décoctions pour soulager les affections respiratoires comme l’asthme ou la bronchite (effets expectorants et sédatifs), mais aussi en tant que vermifuge. Quant aux graines, elles servent à préparer des remèdes contre les troubles urinaires.

Utilisation externe

Aide à la cicatrisation des ulcères, ecchymoses, brûlures (cataplasmes de feuilles broyées sur les zones lésées). De nombreux soins cosmétiques anti-âge (crèmes) utilisent le ginkgo comme base, pour ses propriétés protectrices et réparatrices sur la peau (effets antioxydants, anti-inflammatoires et stimulants), notamment en cas de couperose.

En Asie, les feuilles servent aussi en cataplasmes pour guérir les engelures.

Indications thérapeutiques usuelles

Troubles liés à une insuffisance circulatoire périphérique artérielle, veineuse et capillaire : artérites entraînant notamment boiterie et claudication intermittente, jambes lourdes, varices, oedèmes des membres inférieurs, hémorroïdes, maladie de Raynaud (extrémités froides).

Autres indications thérapeutiques démontrées

Troubles liés à une insuffisance circulatoire cérébrale : perte de mémoire, diminution de la concentration, vertiges, maux de tête, baisse d’audition, bourdonnements d’oreilles, acouphènes, démence sénile, maladie d’Alzheimer (à ses débuts).

HISTOIRE DE L’UTILISATION DU GINKGO EN PHYTOTHERAPIE

Le ginkgo biloba est un arbre hors du commun, que l’on qualifie volontiers de « fossile vivant », car il serait apparu bien avant les dinosaures et appartiendrait à l’une des plus anciennes espèces arboricoles que l’on connaisse. Originaire d’Asie, ses fruits sont notamment utilisés en Chine et au Japon comme aliments et médicaments depuis la nuit des temps. C’est au XVIIIe siècle qu’il gagne l’Europe et le continent américain. Tout d’abord apprécié pour ses qualités ornementales, son extrême longévité (il peut vivre au moins mille ans) et sa remarquable résistance, laquelle lui a valu d’être le seul spécimen végétal à survivre aux radiations de la bombe d’Hiroshima, l’arbre aux quarante écus a rapidement séduit les Occidentaux pour ses propriétés médicinales. Aujourd’hui, il est essentiellement cultivé en Asie, aux Etats-Unis et dans le sud-ouest de la France, afin de satisfaire l’industrie pharmaceutique qui l’utilise dans de nombreux médicaments et compléments destinés à soulager les problèmes circulatoires et à améliorer la mémoire.

DESCRIPTION BOTANIQUE DU GINKGO

Même si rien ne le laisse supposer, puisque son feuillage n’est pas persistant et qu’il ne porte pas de « cônes », le ginkgo biloba est un conifère. Pouvant atteindre 40 m de haut, il adopte une forme très étalée et se couvre de feuilles semblables à de petits éventails délicatement nervurés, passant du vert clair au jaune doré à l’automne. Il s’agit d’une espèce dioïque, avec des arbres mâles et des arbres femelles. Seuls les seconds portent les fruits (petites baies jaunes d’environ 3 cm avec un noyau comestible) qui, une fois mûrs, répandent une odeur désagréable.


COMPOSITION DU GINKGO


Parties utilisées

Les Occidentaux privilégient surtout les feuilles (fraîches ou séchées) qui concentrent le plus de principes actifs. De leur côté, les Chinois utilisent aussi les graines.

Principes actifs

Principalement des flavonoïdes (antioxydants) et des lactones terpéniques (ginkgolides et bilobalides) qui améliorent la circulation sanguine.

UTILISATION ET POSOLOGIE DU GINKGO

 

Dosage

Les nombreux médicaments à base de ginkgo présents sur le marché (gélules, comprimés ou solutions buvables) contiennent généralement la même concentration de principes actifs, celle qui est prise en compte lors des essais cliniques (extrait de ginkgo standardisé titré à 24% de flavonoïdes et 6% de ginkgolides-bilobalides). Il est recommandé de prendre de 120 à 240 mg d’extrait normalisé par jour, en 2 ou 3 fois, avec de l’eau et au moment des repas.

Parmi les autres formes non standardisées (avec des principes actifs moins dosés), on distingue :

– Les extraits hydroalcooliques (teintures mères). Prendre de 20 à 40 gouttes dans de l’eau, 3 fois par jour.

– Les tisanes et décoctions. Utiliser de 20 à 40 g de fleurs fraîches ou encore 2 ou 3 cuillères à café de fleurs séchées par litre d’eau. Boire 1 tasse 2 à 3 fois par jour en cas de problèmes circulatoires. Si on augmente la dose à 1 cuillère à café par tasse, le breuvage devient vermifuge.

Précautions d’emploi du ginkgo

Du fait de ses propriétés anticoagulantes, il convient toujours d’adopter une attitude prudente lorsque l’on envisage de prendre du ginkgo biloba. Bien lire les notices des produits, ne pas dépasser les doses recommandées et demander l’avis de son médecin ou pharmacien.

Contre-indications

Les femmes enceintes ou celles qui allaitent éviteront de prendre du ginkgo. Tout comme les hémophiles et les personnes devant subir une opération chirurgicale (risques d’ hémorragie), ainsi que les épileptiques (risques de convulsions).

Effets indésirables

Le ginkgo pris par voie orale peut éventuellement engendrer de légers maux d’estomac, des nausées, diarrhées, maux de tête ou encore de rares réactions cutanées (démangeaisons, urticaire).

Interactions avec des plantes médicinales ou des compléments

Ne pas associer le ginkgo à d’autres plantes réputées pour fluidifier le sang comme lui (ail, arnica, ginseng, sauge, fève tonka, mélilot, etc.).

Interactions avec des médicaments

Ne pas associer le ginkgo à des médicaments anticoagulants ou antiagrégants, comme l’aspirine ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens (notamment l’ibuprofène). Le ginkgo biloba peut également réduire l’efficacité de l’oméprazole (contre les ulcères gastriques) et celle des traitements anticonvulsivants (contre l’épilepsie notamment). Enfin, une interaction est possible avec les antidépresseurs (augmentation de l’effet sédatif).

AVIS DU MEDECIN

Des bienfaits reconnus

Le ginkgo biloba facilite et améliore la circulation sanguine artérielle, veineuse et capillaire. Il optimise l’oxygénation du cerveau, ralentit le vieillissement cellulaire, permet de lutter contre les troubles de la mémoire et participe à soulager les personnes présentant des symptômes liés à la démence sénile. Cette plante médicinale est donc particulièrement recommandée chez les sujets âgés.

Avertissement

Pour se montrer efficaces, les remèdes à base de ginkgo doivent être pris en cures d’au moins trois mois renouvelables. Si, au début du traitement, certains effets secondaires légers se manifestent (maux de tête, troubles digestifs ou cutanés), réduire les prises. Après stabilisation, augmenter progressivement les doses jusqu’à retrouver la posologie normale. En cas de doute, prendre conseil auprès de son médecin ou de son pharmacien.

La recherche sur le Ginkgo

Après avoir mis en évidence que le ginkgo avait des effets bénéfiques sur la circulation du sang, notamment au niveau du cerveau, et permettait de soulager les troubles liés au vieillissement, les recherches s’orientent désormais plus précisément vers la maladie d’Alzheimer ou encore la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
 
 
 

yogaesoteric

21 septembre 2018

Also available in: English

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