Harmony of the seas : le paquebot de tous les records en dix points
Le plus gros navire de croisière jamais construit, l’Harmony of the seas, a été remis ce le 12 mai 2016 à son propriétaire, l’armateur américain Royal Caribbean Cruises Ltd (RCCL), par les chantiers navals STX France de Saint-Nazaire.
Des dimensions hors du commun
Le chantier naval de Saint-Nazaire a remis le plus gros navire de croisière jamais construit à son commanditaire, l’armateur américain Royal Caribbean Cruises Ltd (RCCL).
L’Harmony of the seas fait 362 mètres de long. Cela lui fait une longueur supérieure au viaduc de Millau (343 m). Ce n’est pas le plus long navire au monde, car les plus gros super-pétroliers peuvent faire jusqu’à 458 mètres. Mais à titre de comparaison, le paquebot France faisait « seulement » 315 mètres et les porte-avions américains les plus longs mesurent 341 m…
Par ailleurs, le navire est impressionnant par sa silhouette avec ses 72 m de haut et 66 de large. Il pèse 226.000 tonnes à plein.
Une capacité inédite
Le navire compte 20 ponts dont 16 sont accessibles aux passagers. Cela en fait une ville flottante pouvant embarquer jusqu’à 6.360 passagers et 2.100 membres d’équipage, soit près de 8.500 personnes à bord.
L’Harmony of the seas compte 2.700 cabines pour les passagers. La plus grande est une suite royale, sur le pont supérieur, qui fait 141 m2 auxquels s’ajoute un balcon de 78 m2.
Un espace de restauration démesuré
À bord, l’Harmony of the seas offre plus de 66.000 m2 d’espaces de restauration et de divertissement. Les passagers auront le choix entre 22 cafés et restaurants différents, sans compter la possibilité de se faire livrer un repas dans sa cabine. Pour les amateurs de cocktails, au « Bionic Bar », deux bras robotisés joueront les serveurs.
Des loisirs dignes d’un parc d’attractions
À la fois salle de spectacle, centre commercial et parc de loisir, le navire compte une multitude d’équipements sportifs : terrain de basket, minigolf, patinoire, simulateur de surf, piscine et murs d’escalade…
Le bateau abrite un casino et un grand théâtre de 1.400 places, où seront proposées les comédies musicales de Broadway. Il a aussi un jardin extérieur avec 12.000 plantes. Pour les amateurs de sensation forte, un toboggan géant permet de glisser du pont 16 jusqu’au pont 6 et une tyrolienne de survoler le vide.
Des moteurs puissants
Le navire avance grâce à six moteurs diesels qui font tourner trois hélices, auxquelles s’ajoutent des petits moteurs, pour les manœuvres. Le navire peut aller jusqu’à 25 nœuds en vitesse de pointe (46,3 km/h), et 23 en vitesse de croisière (42,5 km/h).
Une usine électrique, à bord, dispose d’une puissance de 96 MW soit 10 % d’une tranche de centrale nucléaire.
Un navire respectueux de l’environnement
Le navire émet 20 % de CO2 en moins par passager et par jour que pour les précédents navires de sa catégorie. Ce résultat a été obtenu grâce au dessin de la coque qui a été amélioré et l’ajout d’une turbine à vapeur de 2 MW qui récupère la chaleur du moteur pour faire de l’électricité.
Un chantier gigantesque
La construction de ce mastodonte a représenté 10 millions d’heures de travail pour les quelque 2.500 salariés de STX et les sous-traitants qui sont intervenus. La construction du navire a commencé le 23 septembre 2013.
Le navire sera une vitrine flottante du savoir-faire industriel français. Les ex-Chantiers de l’Atlantique ont déjà livré d’autres paquebots mythiques, tels le Normandie (1935), le France (1960) ou le Queen Mary 2 (2003). L’Harmony of the seas s’inscrit dans cette continuité et démontre la capacité de la France à produire des grands navires de passagers, ce qui est un savoir-faire peu répandu.
Un investissement colossal
Pour le commanditaire, la note se monte aux alentours de 900 millions d’euros. Après une première croisière inaugurale le 22 mai 2016 au départ de Southampton, au sud de l’Angleterre, l’Harmony of the seas est partie une semaine plus tard pour Barcelone, son port d’attache, pour entamer ses croisières d’une semaine en Méditerranée, où il a été exploité jusqu’à fin octobre 2016. Puis il a été repositionné dans les Caraïbes durant l’hiver.
Le premier d’une famille
Le frère jumeau du plus gros paquebot du monde, exactement du même gabarit, a été déjà construit à Saint-Nazaire. Il s’appelle Symphony of the Seas et a été livré le 23 mars 2018 à RCCL. Cette commande a marqué la renaissance des chantiers navals de Saint-Nazaire, qui étaient en difficultés il y a quelques ans. Depuis, dans la foulée de l’Harmony, STX France a vu affluer les demandes de navires géants. Il doit livrer onze nouveaux navires jusqu’à 2026. Le chantier tourne à pleine capacité et embauche.
Le symbole de l’essor d’une industrie
Ce renouveau d’activité de la construction navale témoigne de l’engouement pour les croisières. Les grands opérateurs sont tous en train d’investir pour répondre à une demande de plus en plus forte, de la part des vacanciers. Le prix des croisières baisse, grâce à ces navires géants. Les premiers prix, pour un séjour à bord de l’Harmony of the seas, commencent à 800 € pour 5 nuits à bord, en pension complète.
Selon l’Association internationale des compagnies de croisière (Clia), l’année 2015, jusqu’à ce moment-là, a été celle des records avec 23 millions de passagers maritimes prévus dans le monde contre 22 millions en 2014. Le marché ne cesse de croître : le nombre de croisiéristes a progressé de près de 70 % en 10 ans, selon la Clia.
yogaesoteric
3 octobre 2018
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