Nouveau rebondissement dans l’affaire Hunter Biden
Le 16 mars dernier, le New York Times rappelait dans un article les affaires en cours contre Hunter Biden, fils du président américain actuel. Après avoir nié pendant des années l’existence d’un ordinateur à son nom comportant des fichiers plus qu’équivoques, le journal affirme désormais l’inverse.
Le fils de Joe Biden est à nouveau dans la tourmente. Accusé d’arrangements fiscaux illégaux qui auraient eu lieu lors de la vice-présidence de son père (Joe Biden), sous la présidence Obama, il est l’objet d’une enquête à l’échelle fédérale. Siégeant au conseil d’administration de l’entreprise Burisma (groupe de sociétés d’exploration et de production d’énergie basé à Kiev), de 2014 à 2018, le lobbyiste a échangé des dizaines de mails avec Devon Archer. Ce dernier étant déjà impliqué dans plusieurs affaires de montages fiscaux. Selon le New York Times, « Hunter Biden et ses partenaires américains [Devon Archer en particulier, ndlr] ont pris part au vaste effort de Burisma visant à rassembler des démocrates bien connectés à une époque où la société faisait face à des enquêtes soutenues non seulement par les forces ukrainiennes mais également par des responsables de l’administration Obama ».
Le but de la manœuvre des deux hommes : profiter du statut de Joe Biden, alors Vice-Président des États-Unis, pour apporter au groupe gazier de nouveaux marchés, et de l’aider dans ses démarches par le biais de « discussions directes avec l’État fédéral, le département de l’énergie et le Conseil de sécurité nationale ». Un lobbying totalement illégal tant les conflits d’intérêts sont énormes. Ces conversations avaient notamment été mis au grand jour par le New York Post et le Dailymail à l’automne 2020. Les deux journaux furent alors accusés de diffuser des fausses nouvelles, l’élection présidentielle approchant.
L’ordinateur d’Hunter Biden finalement authentifié
L’affaire a fait grand bruit aux États-Unis. Peu de temps avant les élections de 2020, le New York Post, révélait l’existence d’un ordinateur portable contenant des fichiers plus que compromettant pour le fils de Joe Biden. Publiant les photos et messages électroniques, le journal américain a fait face à un immense rempart contre lui. Twitter et Facebook s’étaient notamment joints pour empêcher la diffusion de fausses nouvelles peu de temps avant l’élection. Le 19 octobre 2020, cinquante hauts responsables du renseignement américain publiaient une lettre ouverte déclarant que l’action du New York Post « présente toutes les caractéristiques classiques d’une opération de désinformation russe ». De son côté, le tabloïd anglais Dailymail, commandait un rapport d’analyse à Maryman & Associates (société américaine d’investigation dans la cyber-sécurité), et déclarait qu’au moins 103.000 SMS, 154.000 courriels et 2.000 photos avaient été exhumés. À l’époque, la grande partie des rédactions occidentales ne croyaient pas en la véracité d’une telle information. Le New York Times avait alors mis en doute la provenance des données récupérées par le journal anglais. Mais, deux ans plus tard, de l’eau a coulé sous les ponts.
Le 16 mars dernier, le New York Times confirme bien l’existence d’un ordinateur portable au nom d’Hunter Biden, mis en réparation en 2019, dans le Delaware, au nord-est des États-Unis. Face à l’enquête dont fait l’objet le fils du président américain, les journalistes du New York Times le certifient : « Ces e-mails ont été obtenus par le New York Times à partir d’un cache de fichiers qui semble provenir d’un ordinateur portable abandonné par M. Biden dans un atelier de réparation du Delaware. L’e-mail et d’autres dans le cache ont été authentifiés par des personnes familières avec eux et avec l’enquête ». Déclarations qui n’ont pas manqué de faire grand bruit sur les réseaux sociaux à l’échelle mondiale. Il suffisait donc que ce ne soit pas Donald Trump et ses soutiens qui avancent de telles informations pour qu’elles soient prises en compte…
yogaesoteric
20 juin 2022
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