Ki
Ki est le terme japonais équivalent pour la notion chinoise qi. Le principe métaphysique des chinois (qi) a été introduit au Japon dans la période Nara (710-794) et dans la période Heian (794-1185). Le concept de ki a été assimilé rapidement dans les croyances shintoïstes concernant la nature, de nombreux ouvrages illustrant, sur cette base, la liaison entre la nature et l’esprit.
La vision sur l’énergie ki a subit des modifications dramatiques avec l’apparition de la classe des samouraïs à la fin de la période Heian, qui s’est épanouit vers la moitié du XIX° siècle. Ainsi, ki est devenu partie intégrante de la discipline du guerrier, de l’amplification du courage, du pouvoir de la volonté et de la force physique, de conservation de l’énergie et même du prolongement du souffle, en tant qu’éléments capitaux desquels dépend la vie ou la mort du samouraï. Dans la nature, l’énergie ki est regardée comme étant de deux sortes :
- principe d’unification entre individu et univers, et
- expression du pouvoir du souffle de la respiration.
L’obtention de toute victoire dans la lutte était dépendante de l’opération la plus harmonieuse possible et la plus rapide avec l’énergie ki. Ces principes des samouraïs ont été transposés dans les arts martiaux.