La femme qui devient tantrique à travers l’éveil et la dynamisation dans l’être de la femme consciente de l’énergie subtile de l’EROS PUR

 

Le TANTRA éveille la femme à la spiritualité à travers sa conscience sensuelle et sexuelle.

Elle contient le féminin sacré, ce qui veut dire que sa nature divine est présente au quotidien.

La voie du TANTRA autorise la femme à trouver un axe intérieur pour vivre différemment sa sexualité, la relation à soi, à l’autre et au monde.

Plusieurs étapes ou initiations pour aller vers cet axe, dont trois importantes d’un point de vue (l’ordre chronologique posé ici n’est qu’un exemple) :

1. La première est de reconnecter le lien à la mère mais dans son altérité et sa différence. Ce qui lui permet de s’inscrire dans sa lignée de femmes et se sentir reliée à toutes les femmes du monde.

Ainsi, elle reconnaît elle-même le lien ontologique de sa nature femelle : naître et être de sexe féminin avec la vision et la préhension du monde qui en découlent. Ce qui n’est pas une « mince affaire » car cela signifie se différencier du modèle masculin. On voit que dans beaucoup de traditions ou religions, la femme n’a pas d’autre choix que de suivre ce qui est proposé par l’homme ou par un « Dieu » masculin…

2. La deuxième, être capable de ressentir la femme sauvage qui est en elle, pour distinguer de l’intérieur, la différence entre puissance et violence. Ce qui lui permet d’accepter le masculin de l’homme dans son expression et non plus en le castrant ou en devenant victime.

S’approprier la puissance de la femme car, seule, la puissance de la mère est reconnue comme légitime. Pour la femme, savoir dire non pour pouvoir poser des oui assumés et conscients, est un chemin vers sa liberté. Ainsi, elle sort des rôles de mère ou de fille dans la relation de couple. Elle s’affranchit de la « domination émotionnelle » dans laquelle elle est enfermée.

3. La troisième étape est de s’initier à une très bonne connaissance de son corps. La femme tantrique sait connecter son sexe (YONI*) de l’intérieur pour le sentir vivant et existant.

Petit à petit, elle s’enseigne le savoir sensuel inhérent à sa nature féminine. Cet auto apprentissage, la femme le reçoit dans l’être et le non faire.

Dans le TANTRA, la personne souffrante laisse place à la divinité en soi. Le beau, la sensualité et l’amour émergent alors, de la femme – déesse. La femme tantrique se découvre à ne plus « faire l’amour » mais vivre l’amour, donner et recevoir, sans but ni recherche particulière que celle d’être dans le présent et de ce qui va se créer entre soi et l’autre.

La sexualité est vécue comme une voie spirituelle qui passe par le respect, la joie, la tendresse.

A l’intérieur de soi, le masculin sacré se pose à côté du féminin sacré et vice-versa.

La sexualité féminine est un univers à découvrir, dont nous savons peu. La femme ayant le plus souvent orientée sa sexualité en « réponse, en écho » à la sexualité masculine.

Hors le féminin ne s’épanouit que dans un contexte sécure : il doit se sentir parfaitement accueilli, sans intention ni projet d’être possédé. Dans cet état d’être et d’esprit, le féminin fleurit. Il crée du bonheur autour de lui, le masculin est alors transcendé et trouve naturellement sa légitimité. Il n’y a plus de lutte de place et de résultat pour les amoureux. Dans ces moments, les 2 personnes savent « d’instinct » se créer des espaces sacrés pour prendre le temps de s’aimer. Alors la part divinisée, féminine et masculine de chacun, éclos et ouvre le chemin d’une sensualité et d’une sexualité sans fin. Nulle menace ne doit venir troubler ce qui s’ouvre. Sinon tel le nénuphar qui se referme, le féminin sacré s’en va, et la magie est partie. Revient alors une sexualité connue. Cette magie du TANTRA est souvent reconnue par les pratiquants.

Nous comprenons ici, comment les hommes et les femmes doivent progresser ensemble, s’entraider, aller vers une confiance mutuelle. Ce qui s’exprime à l’extérieur, la relation pacifiée, s’exprime à l’intérieur par un épanouissement à soi et à la vie, plus heureux.

Dans le tantrisme ou TANTRA, il est reconnu que la femme est pure et sacrée par essence. Il s’agit de ses cellules, de son énergie comme un fait ontologique, et non pas comme quelque chose à acquérir ou à atteindre. Cela change tout. C’est la découverte de la force et du caractère pleinement sacré d’être femme.

Dans le TANTRA, la femme (SHAKTI**) vit et pratique non seulement sur un plan d’égalité avec les hommes (SHIVA**) la poursuite d’une transformation spirituelle mais dans beaucoup de cas montre même le chemin. Elle est l’initiatrice. Pour les hommes pratiquants tantriques, le féminin doit être honoré et vénéré comme la valeur qui apporte l’éveil au monde. Le féminin chez la femme mais aussi à l’intérieur de lui.

L’enjeu de la femme tantrique est d’affirmer ces valeurs, et les maintenir dans sa vie, face à une société pas toujours prête à les recevoir. Il est possible d’imaginer que si la vision féminine du monde s’exprime totalement, soutenue par les hommes, les choses changeront. Elle ne doit pas être vue comme complémentarité à celle de l’homme mais comme légitime à part entière.

Beaucoup de peurs sont présentes dans la sexualité aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Des traumatismes anciens tels que viols, incestes, abus, des relations sexuelles qui se sont mal passées, freinent l’évolution de la sexualité et rendent les rapports sexuels maladroits et infantiles. Sans parler des interdits culturels, des tabous familiaux, de la pornographie etc.

C’est pourquoi, le chemin de la femme vers une sexualité sacrée assumée est source de transcendance et de changement. Changement pour soi, comme écrit plus haut, mais aussi par résonance, changement pour les femmes, les jeunes filles, les filles autour de soi. La femme qui met au monde sa sexualité de femme sacrée est un être humain libre.

Notes :
* YONI (sanskrit), dans l’hindouisme, désigne la vulve, le sexe féminin. Souvent traduit au masculin, on l’emploie volontairement au féminin : la YONI.

** SHAKTI représente l’énergie féminine, et dans la pratique tantrique la femme, la déesse. SHIVA, divinité hindoue, dans la pratique tantrique, représente l’homme, le dieu.

 

yogaesoteric
15 juin 2018

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