La génétique et le TANTRA – les secrets des neurohormones et du bonheur en couple (1)
par Adina Stoian
Comment déjouer les plans du programme génétique de l’espèce
Les scientifique sont eux aussi des… êtres humains. Ils tombent amoureux et se retrouvent souvent, comme beaucoup de leurs semblables, en plein orage hormonal. Pendant longtemps, personne n’a connu le fonctionnement d’un tel phénomène et les relations de couple des scientifiques leur brisaient aussi le cœur, sans qu’ils sachent quelle en est la cause.
Exaspérés et peut-être révoltés par cet état, des spécialistes en biochimie et en neuroscience se sont mis au travail. Ils n’ont pas abandonné leurs recherches avant d’avoir trouvé l’explication scientifique du processus de tomber amoureux et de celui qui conduit à la séparation. De plus, ils ont réfléchi sur une pilule contre les souffrances dues à l’amour.
Leur conclusion n’est pas joyeuse du tout. Pour l’individu qui suit aveuglement les impulsions de l’espèce, il n’y a pas moyen d’échapper au mécanisme de « tomber amoureux – s’accoupler – se séparer », génétiquement programmé et implacablement mis en pratique par les plus puissantes neurohormones sécrétées par notre cerveau. Les savants sont convaincus que nous ne pouvons rien faire, que tôt ou tard nous serons confrontés à tout le cortège d’amertumes et de douleurs qui accompagne d’habitude les séparations. D’ailleurs, les études montrent que, du point de vue de la biochimie et des échanges hormonaux au niveau cérébral, toutes les relations de couple où les amoureux ne dépassent pas la condition humaine instinctuelle ont une vie de 2 à 4 ans.
La tradition tantrique nuance cette conclusion et souligne le fait que les relations secrètes réussissent à garder le feu de la passion plus que quatre ans. L’explication est liée aux secrets de l’amplification de la polarisation en couple par la mise en œuvre des principes tantriques, par leur application concrète dans la vie du couple (et pas seulement par leur connaissance formelle), par l’engrenage de l’intimité et du secret et aussi par la persévérance du couple à vraiment pratiquer le TANTRA. Par exemple, combien de couples sont sérieux et réalisent avec persévérance l’effet d’avalanche après avoir fait l’amour ? Peut-être est-ce la raison pour laquelle on considère que la relation adultérine est plus „chaude” et que sa passion peut durer plus que dans le cas d’un couple normal… car l’effet d’avalanche y est „inclus”, puisque les deux amoureux doivent, d’habitude, rentrer chez eux après la fusion érotique.
Roméo et Juliette sont morts jeunes
La durée moyenne de vie d’un couple homme-femme se réfère à l’intervalle de temps où il y a entre les deux réellement de l’amour intense, de l’attraction, de l’intérêt réciproque et de la passion. Pourquoi certains couples choisissent-ils cependant de rester ensemble après cette période, même si le feu de l’amour s’est éteint ? Même si l’ennui et la routine se sont installés et même si les deux ne font plus l’amour pendant des mois, ils continuent à se tromper eux-mêmes en pensant combien leur couple est uni et plein d’amour ? La décision est liée plutôt aux options matérialistes, à ce que les deux ex-amoureux ont en commun – voitures, maison, toute sorte de biens qu’ils ne veulent pas perdre et pour lesquels ils décident de renoncer à l’amour et à la liberté. Bien sûr, il y a aussi des situations où la peur d’être seul pèse lourd, ou lorsqu’ils ont des enfants, la responsabilité de ne pas tourmenter la vie de ceux-ci est immense.
La période intense d’attraction en couple signifie amour actif, activation d’Anahata Chakra, effervescence, ardeur vécue par les deux. Pensez-vous que les temps actuels sont à blâmer parce que, le plus souvent, l’amour dure entre 2 et 4 ans ? Le taux des divorces a atteint en effet des chiffres étonnants parce que maintenant, le système social est favorable, mais l’écrasant mécanisme « tomber amoureux – s’accoupler – se séparer » a toujours caractérisé l’espèce humaine. Les études neurologiques montrent que ce comportement est ancré dans les instincts primaires de tous les mammifères. Ainsi, bien que nous nous considérions comme des êtres évolués sur l’échelle des mammifères qui peuplent la planète Terre, la génétique ne nous a pas dispensé de ce modèle biologique, au contraire, elle l’a même approfondi.
Le fait que, par le passé, les couples semblaient plus soudés et duraient plus longtemps ne reflète pas la réalité, mais les conditionnements sociaux et religieux de leur époque. Le divorce n’était pas autorisé, l’église interdisait la séparation. De plus, la dépendance matérielle de la femme de son mari était très élevée jusqu’au milieu du XXe siècle. On se demande alors comment Roméo et Juliette, Tristan et Isolde ou d’autres couples qui ont fait circuler le mythe de l’amour total dans notre culture ont pu exister ? La réponse est simple : Roméo et Juliette et les autres fameux amoureux sont morts jeunes, ils n’ont pas eu à vivre les moments après les premières quatre années, lorsque la saturation et la routine se sont emparé de leur cerveau et que les hormones ont mené au phénomène du rejet et ensuite à la séparation.
L’infidélité est génétiquement programmée
Il n’y a pas de plus grand bonheur que d’aimer et d’être aimé. L’histoire est toujours la même et toujours nouvelle. Il la découvre ou elle le découvre, des arcs-en-ciel apparaissent dans le ciel bleu, des pétales de roses tombent de l’univers, les feux d’artifice de la passion et de l’attraction irrésistible éclatent. Les grandes histoires d’amour du monde pâlissent en comparaison avec leur histoire d’amour.
Les scientifiques ne prennent pas la transfiguration en considération et disent que ce sont les neurohormones qui tirent toutes les ficelles, faisant en sorte que les amoureux croient fermement que l’être aimé est exceptionnel et que les sentiments qui s’épanouissent au début apparaissent comme idéaux et éternels. Toujours les hormones, mais d’une autre catégorie, disent les experts, vont inexorablement détruire ce paradis. En fait, les hormones qui conduisent généralement à la séparation du couple sont la preuve que les deux amoureux n’ont pas dépassé la condition instinctuelle et que la dominante de la conscience est restée aux niveau des trois premiers centres de force, MULADHARA, SWADHISTHANA et MANIPURA CHAKRA d’où viennent les attachements, la possessivité, la jalousie, l’envie, l’égoïsme, la tendance au contrôle et à la manipulation et le chantage affectif.
La tradition spirituelle dit que l’amour est un don de Dieu, parce que Dieu est amour, et que quand deux êtres humains sont guidés pour se rencontrer et tombent amoureux l’un de l’autre, ils suivent cet appel de l’amour divin qui a pour but final l’atteinte de l’état d’androgyne glorieux. Ainsi, les deux amoureux ont la chance d’accomplir ensemble un destin spirituel de bonheur, d’harmonie et de joie. Ils ont la chance d’apprendre ensemble les leçons dont ils ont besoin pour évoluer. Les scientifiques ne tiennent pas compte de cette destinée spirituelle et parlent juste d’une sorte de prédestination qui se manifeste sur le plan physique, et qu’ils appellent destin biologique, génétiquement programmé.
Dans le destin biologique se trouvent certains schémas de comportement, qui sont implacables au niveau instinctuel. Par conséquent, si nous ne transcendons pas les impulsions de l’espèce et si nous n’agissons pas dans un sens spirituel, nous ne pouvons pas échapper à la domination des neurohormones en question. Une conclusion choquante des études montre que même la continence sexuelle ne change pas la situation de manière significative. Les recherches ont montré que l’atteinte de l’état d’orgasme régulier et même de certaines formes d’orgasme sans éjaculation, sur fond d’engagement pulsionnel (c.-à-dire conduits uniquement par des pulsions et des passions sexuelles, même si « bellement habillées »), implique la production d’ensembles de neurohormones génétiquement programmées, de sorte qu’après un certain temps, elles induisent au couple en question un état de saturation. Et cela mène souvent à la séparation et à la fin de cette relation.
Avoir ou ne pas avoir de… l’orgasme?
Il a longtemps été considéré que l’incapacité d’atteindre l’état d’orgasme ou les relations frustrantes où les deux ne font pas assez l’amour et où la femme n’atteint pas l’état d’accomplissement nécessaire, conduisent à ces inévitables frustrations et à des états de conflits.
Mais les recherches contredisent cette idée. Si le mécanisme par lequel on atteint l’orgasme et si la configuration neurohormonale sur le fond de laquelle se produit l’état d’orgasme sont et restent au niveau instinctuel, même si l’éjaculation n’apparaît pas, les hormones qui induisent la sensation de saturation, de satiété et de rejet sont présentes. Ceci apparaît dans les conditions où l’on ne respecte pas les indications tantriques en ce qui concerne la pratique érotique sacrée, avec tous ses pas très importants, parmi lesquels on mentionne : l’état de transfiguration, l’amour actif qui détermine à offrir continûment tout ce qu’on a de meilleur pour le bonheur de l’autre, la sublimation harmonieuse des énergies à la fin de la rencontre érotique et la réalisation de l’effet d’avalanche, qui suppose que les deux amoureux se séparent temporairement. Tous ces pas sont très importants, même si, pour certains, ils semblent comme exagérés ! (où aller si on habite ensemble avec la femme aimée, à 3 ou 4 heure du matin, après une nuit d’amour…? – c’est la question éternelle).
Les solutions offertes par la science sont tout à fait pessimistes. On nous dit : „consolez-vous avec cette situation”, or on nous offre, comme unique possibilité, d’éviter toute sorte d’orgasmes, même ceux sans décharge, afin d’éviter la possibilité de produire des hormones de saturation. Les savants de la neuroscience indiquent d’ailleurs l’application du procédé KAREZZA, qui conduit à un état de plaisir seulement jusqu’à un certain point, sans même s’approcher de l’état contrôlé de maximum de volupté.
Les conclusions de ces études ont mené à la formulation d’un slogan terrible : „un orgasme de plus, un pas vers le moment de la séparation”. Cependant, le TANTRA nous apprend que l’état d’orgasme est l’interaction harmonieuse et puissante du point de vue de la polarité qui conduit à la transcendance de la nature individuelle limitée et même à la transcendance de l’ego. En, conséquence il ne peut pas cacher un tel danger. C’est pourquoi la seule voie qui nous est offerte et qui peut nous aider à nous échapper de cette malédiction génétique est la spiritualisation et la sacralisation de la relation de couple.
Cela suppose l’application persévérante, persistante, avec tout l’enthousiasme et l’ouverture dont nous sommes capables des conseils que nous avons en ce qui concerne la relation de couple, même si, apparemment, cela va nous priver de quelques joies menues.
Prenons, par exemple, le conseil de notre guide spirituel, Gregorian Bivolaru, de toujours appliquer l’effet d’avalanche après avoir fait l’amour avec l’être aimé. Si, au lieu de partir à distance l’un de l’autre pour que l’effet d’amplification des états élevés se cristallise, il est plus important de dormir alors ensemble, soyons conscients du risque que nous assumons: celui d’associer les manifestations de l’hormone nommée prolactine (qui apparaît faute d’une sublimation correspondante des énergies au niveau des centres de force supérieurs ANAHATA, VISHUDHHA, AJNA CHAKRA et SAHASRARA) qui induit le sentiment d’irritation, de satiété et de rejet même envers l’être aimé ! Dans cette situation, les deux hormones principales, l’oxytocine (l’hormone de l’amour) et la prolactine (l’hormone de la saturation) ne réussissent pas à s’équilibrer réciproquement et on arrive inévitablement à la situation en question.
L’amour éternel dure 3-4 ans
Il y a 2000 ans, Ovide a écrit le poème Remède contre l’amour: „Tu ne peux faire même un pas de plus / parce que penser à elle t’empêche même de marcher,/ elle apparaît devant tes yeux à tout moment,/ ne t’en fais pas, il y a un remède contre cela :/ Sois tout le temps avec elle de nouveau et de nouveau,/ et même lorsque tu as envie d’être seul, continue à rester avec elle./ Et même lorsque tu voudrais / aller un peu plus loin d’elle,/ fais l’amour avec elle encore une fois./ En peu de temps, en répétant cela,/ tu sentiras / vouloir t’enfuir aussi loin que possible / pour ne la revoir jamais.”
Le phénomène est tout à fait vrai. J’ai entendu une discussion entre notre guide spirituel, Grieg, et deux amoureux, auxquels il indiquait avec insistance de ne pas continuer à habiter ensemble dans la chambre qu’ils avaient loué. Je me souviens mot à mot son argumentation: „Si vous n’obéissez pas à mon conseil et si vous continuez à habiter ensemble, dans un an vous en aurez tellement assez l’un de l’autre, que vous serez écœurés en vous rencontrant.” Cela ressemble beaucoup à ce qu’Ovide dit à la fin de son poème…
Il y a d’ailleurs une histoire sur ce thème dans la tradition orientale. Une princesse était tombée amoureuse d’un serviteur très rude et inculte et voulait l’épouser à tout prix, ce qui allait certainement amener la ruine de l’empire. Le grand empereur ne dit pas non, parce que dans ce processus où les hormones font les jeux, les amoureux n’obéissent à personne d’autre qu’à leurs impulsions, et s’ils rencontrent l’opposition des autres, ils vont désirer encore plus fort ce qu’il leur est interdit.
Donc, parce qu’il était sage, le père dit : „Ma fille, je suis d’accord pour que tu épouses ce jeune homme à une condition : vous devez passer ensemble un mois enfermés dans la même pièce. Vous aurez tout à votre disposition et si après un mois, tu veux toujours l’épouser, on fera une grande fête et cet empire sera le votre.”
La princesse répondit heureuse : „Un mois ce n’est rien, c’est toute une vie que je veux vivre avec lui.” Après trois jours passés ensemble, elle commençait à gratter à la porte comme un chat, après une semaine, elle priait ceux qui apportaient la nourriture, après deux semaines, toute réplique de son amoureux l’irritait et à la fin du mois, elle aurait tout donné pour échapper à cette prison ! Lorsque le sage empereur ouvrit la porte, la princesse l’embrassa et lui dit: „J’ai très bien compris ta leçon. Je ne veux plus l’épouser. Dorénavant je vais toujours obéir à tes conseils.”
Ces exemples confirment les conclusions des scientifiques. Il faut un effort conscient et déterminé afin de surmonter notre niveau instinctif, motivé uniquement par le plaisir et la satisfaction personnelle. Dans le cas contraire, le niveau instinctif nous oblige à rester dans les limites de notre destin biologique et les états vécus ensemble, les énergies que nous partageons et l’échange hormonal qui se fait automatiquement produisent un ensemble d’hormones qui conduisent à des relations de couple courtes, avec une fin malheureuse.
En termes de yoga, nous devons améliorer notre niveau de conscience pour atteindre et dépasser Anahata Chakra, le niveau à partir duquel le bonheur de l’autre est plus important que notre propre plaisir et notre propre bonheur. Tous ceux qui aspirent à évoluer doivent monter, individuellement ou en couple, au-dessus du centre subtil du cœur. Ainsi, nous pouvons être très optimistes. Parce qu’ainsi, nous accomplissons automatiquement la condition qui rend possible une relation de couple heureuse, fondée sur la transcendance de l’instinct, de l’égoïsme individuel, sur l’amour sacré et transfiguré, sur l’amour mutuel, sur le respect, la compréhension et la bonne volonté. Cela rend possible une relation qui va durer dans le temps et pourquoi pas, voire toute une vie. Bien sûr, cela implique un effort soutenu, continu, puisque nous ne sommes pas biologiquement programmés pour fonctionner de cette manière.
Le cerveau des amoureux choque les scientifiques
Quelle est la neuroanatomie d’une histoire d’amour normale? Qu’est-ce qui se passe dans l’esprit d’un homme touché par la flèche de Cupidon? Comment arrive-t-il à « tomber » du rêve plein d’arcs en ciel éblouissants et de pétales de rose dans une routine banale du quotidien terne ? Pourquoi après un, deux, trois, quatre ans au maximum, les couleurs ne brillent plus aussi intensément et les roses montrent leurs épines ? Ce qui avait semblé aux amoureux comme étant l’amour de leur vie, éternel et intangible, ressemble maintenant aux autres histoires qu’ils ont vécues, plus ou moins tristes et pleines de souffrance… Au début, les amoureux idéalisent tout, ils voient tout dans une perspective transfigurée et magique. Ils sont aidés du point de vue spirituel par l’énergie du début, ils sont aidés par la grâce divine qui leur a offert le don de l’amour, les motivant à vouloir cette relation de couple. En outre, des études le montrent, ils sont soutenus par une bonne dose d’hormones euphorisantes.
Les scientifiques ont pris leur travail au sérieux – ont effectué des analyses, des études, des tomographies. Ils ont montré aux sujets des photos de leurs êtres aimés et leur ont demandé de les évoquer, même de s’autoinduire des états érotiques et parfois de s’autoérotiser en ayant à l’esprit l’image de l’être aimé pour atteindre des états d’orgasme qu’ils ont scanné par résonance magnétique. Ils ont constaté qu’à partir du moment où un amoureux évoque l’être aimé, la partie de son cerveau responsable de la pensée rationnelle, logique et déductive cesse de fonctionner. Le scannage montre une activité minimale dans le cortex, ce qui correspond à ces centres neuronaux ; ce qui reste lumineux sur l’écran et qui indique de l’activité est le centre du plaisir situé dans le cervelet.
Le cervelet est le cerveau atavique, ancestral, où sont stockés tous les instincts de survie – la respiration, la fréquence cardiaque et les fonctions inconscientes. Au niveau instinctif, cette fonction complexe de soutenir la vie à tous égards est commune à tous les mammifères.
Les scientifiques ont étudié ce qui se manifeste au niveau hormonal dans le cerveau lorsqu’on tombe amoureux et même pendant l’orgasme (même si celui-ci a été causé uniquement par l’auto-érotisme, alors que le sujet regarde l’image de son/sa bien-aimé(e)). La découverte a été choquante. Le cerveau d’une personne amoureuse qui vit l’état d’orgasme en évoquant l’être aimé est inondé avec des hormones euphorisantes, au niveau des centres du plaisir pulsionnel et ce pattern est très semblable au mode d’activation du cerveau humain sous l’influence de drogues très fortes, comme la cocaïne ou l’héroïne. Toutes ces études ont été réalisées sur des sujets n’ayant aucun penchant ou aucune formation spirituelle, elles ont été réalisées sur des gens amoureux de façon passionnelle et instinctuelle.
Les souffrances dans l’amour ressemblent au sevrage
On ne peut pas demander à une personne sous l’influence de drogues ou euphorisée par l’alcool d’être rationnelle ou logique, tout comme on ne peut pas demander une telle chose aux amoureux qui, en termes d’activité neuronale, ne peuvent être considérés pleinement « éveillés ». Ceux qui ont pris des drogues présentent une superexcitation de certains centres et le cerveau des amoureux passe par le même processus qui mène à la superactivité, à l’euphorie, à un niveau d’énergie accru, à une sensation de toute puissance.
Lorsqu’on est amoureux, on n’a pas envie de dormir ni de manger, on est disponible à tout effort, pour toutes sortes de gestes inhabituels, dont certains irrationnels et illogiques et on se sent toujours très enchanté, très heureux, simplement en faisant ces actions, même en voyageant 2500 km juste pour rencontrer notre bien-aimé ne serait-ce qu’un jour. Les papillons dans l’estomac et le cerveau sont très actifs, offrants toute la motivation dont on a besoin.
Comme ceux qui consomment des drogues, les amoureux ont tendance à surévaluer ce qui leur arrive. La façon dont leur cerveau fonctionne détermine la ferme conviction que tout est spécial, unique, incroyable et que l’amour qu’ils vivent maintenant va durer une éternité. Les neurohormones de l’amour leur font croire que la relation va durer éternellement, même s’ils ne font rien d’autre que de se laisser aller dans les mains du destin.
Mais qu’advient-il lorsque l’état d’être amoureux disparaît ? Pourquoi les gens souffrent-ils tellement et veulent-ils ardemment que tout soit « comme avant » ? Toutes ces souffrances que l’on dit « provoquées par l’amour » se reflètent dans le niveau des hormones très similaire au sevrage induit par des drogues. Lorsque le stimulus qui excite le cervelet manque, les hormones n’activent plus ces centres du plaisir et les gens éprouvent le même sentiment de manque, de dépendance et de privation, avec tout le cortège de phénomènes qui peuvent conduire quelques-uns à la dépression – pouvant même exiger une hospitalisation-, à des tendances suicidaires ou à des gestes irréparables.
La nature nous veut immortels, non pas accomplis dans un couple
Les scientifiques se demandent si nous sommes condamnés à nous séparer. Les découvertes les plus récentes ne sont pas joyeuses : la race humaine, comme toutes les autres, a une programmation génétique conçue pour assurer la perpétuation de l’espèce et non pas l’harmonie à long terme dans un couple stable. Avec la multiplication des combinaisons des modèles génétiques possibles se multiplient aussi les chances de survie. Et ces combinaisons avec différents modèles génétiques n’apparaissent qu’après des combinaisons avec des gens différents – ce qui signifie que l’infidélité est imprimé par les lois de l’évolution biologique même dans nos gènes. La nature n’est pas intéressée à ce que nous soyons heureux, mais immortels, par le transfert réussi des caractéristiques biologiques aux successeurs potentiels.
La neurosexualité est la science qui étudie l’influence de la programmation génétique sur notre vie, et comment celle-ci modèle notre érotisme et le comportement non seulement dans la relation de couple, mais aussi dans la vie quotidienne, en liaison avec l’emploi, les loisirs, et même en ce qui concerne le type de notre constitution physique et notre degré de dynamisme et d’érotisme.
Selon les experts en psychologie de couple, après la période de grâce allant de 2 à 4 ans, il semble apparaître presque de nulle part des tensions et des irritations qui détruisent la relation. Généralement, les femmes sont de plus en plus possessives et exigeantes, tandis que les hommes se sentent dévorés, étouffés et ont besoin d’indépendance. La génétique a une explication simple – les hommes produisent 50% de plus de sérotonine que les femmes, la sérotonine étant entre autres l’hormone de l’auto-satisfaction, de sorte qu’ils sont tout simplement satisfaits et en paix avec la plupart des situations dans lesquelles ils se trouvent.
Par contre, le cerveau des femmes produit 50% de plus de dopamine. Il s’agit de l’hormone de l’action, de la tendance à changer, à modifier, à improviser, à créer et à agir, ce qui les rend prêtes à améliorer continûment les choses mais qui les rend difficiles aussi.
Les couples qui laissent la génétique poursuivre son plan secret arrivent, une fois que le sentiment intense d’être amoureux disparaît et après que la période de lune de miel se termine, à des combats réguliers, au sentiment de stagnation, à la dépendance et à la tendance mutuelle de contrôler l’autre. Rien ne reste inexpérimenté : le chantage affectif, les larmes et les menaces comme moyen de manipulation, le sentiment de ne pas pouvoir trouver l’harmonie ni la flamme du début, le pessimisme, la jalousie morbide, la suspicion, la possessivité et l’attachement, la tendance à rendre l’autre totalement responsable de ce qui se passe.
La question évidente qui se pose est : « Pourquoi? » Longtemps, la réponse considérée a été la détérioration de la relation érotique accompagnée par la frustration et le sentiment d’être utilisé comme un jouet sexuel (chez les couples habituels, on ajoute les conséquences négatives de l’éjaculation). Alors, comment se fait-il qu’il y a quand même des souffrances dans l’amour et des séparations aussi parmi les couples qui pratiquent la continence sexuelle, et théoriquement ne souffrent pas de cette détérioration ?!…
(à suivre)
yogaesoteric
2013
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