La lettre Encyclique HUMANUM GENUS
Du pape LEON XIII contre la Franc-maçonnerie (20 avril 1884)
NOTE INTRODUCTIVE
L’encyclique du Pape Léon XIII contre la franc-maçonnerie à été rédigée il y a plus d‘une centaine d’année. Rédigée par un mental très lucide et parfaitement avéré, elle est l’un de plus virulent réquisitoire à l’adresse de la Franc-maçonnerie, cet aspect étant d’ailleurs confirmé par les francs-maçons eux-mêmes. „Le chef de l’église catholique est sans doute le personnage le plus autorisé parmi les ennemis de la franc-maçonnerie.” – écrivait en 1903, dans la revue maçonnique ACACIA, Le Grand Maître Maçon HIRAM. C’est, d’ailleurs, l’explication pour l’effort constant déposé jusqu’à présent par la franc-maçonnerie de détruire ou censurer ce texte ou, au moins de le discréditer autant que possible. Ce fragment a été résumé de façon synthétique, en suivant les citations que HIRAM insère dans sa tentative furieuse de combattre les arguments du Pape présentés dans l’Encyclique (Revue ACACIA n° 6, 1903).
A la fin du siècle passé, la franc-maçonnerie avait débuté une campagne virulente et déjà évidente, assumée avec hardiesse contre l’Église et l’esprit chrétien, cherchant à détruire, tel qu’elle le fait aujourd’hui aussi avec plus de rudesse et d’acharnement, toute méthodologie ou institution spirituelle authentique. Voilà un fragment significatif paru dans la même période dans un article écrit par le maître maçon HIRAM dans la revue ACACIA: „ La Franc-maçonnerie est et demeura une église: anti-église, anti-catholicisme, l’église de l’hérésie.” Ou: „Qui confère en fait le mandat officiel aux bergers des âmes, aux prêtres et aux Papes? Est-ce que c’est Dieu? Alors où est le diplôme avec la signature? En fait ils ont reçu ce diplôme de la part des gens, qui à leur tour l’ont reçu de la part d’autres gens, et ainsi de suite, au long des siècles, jusqu’aux apôtres. Est-ce que les apôtres ont reçu un diplôme ou une attestation signé par Jésus Christ? Le Pape parle de révélation, où est la preuve de cette révélation ? Prouvez-nous que Jésus a été en vérité le Fils de Dieu!”. Dans ces conditions, ce signal d’alarme contre la Maçonnerie s’inscrit lui aussi sur la ligne de l’activité de sept autres Papes, prédécesseurs du Pape Léon XIII, mais ici la rigueur et l’objectivité de l’argumentation, doublées d’une vision profonde et inspirée, visionnaire sur cette organisation occulte maléfique, situe l’Encyclique HUMANUM GENUS bien au-dessus des autres essais antérieurs.
Le caractère visionnaire et presque prophétique de l’Encyclique est évident pour tout être humain plein de bon sens et pour cette raison elle est parfaitement actuelle, en démasquant de nombreuses manœuvres et actions dissimulées de la franc-maçonnerie mondiale.
Très peu de passages sont strictement liés au contexte historique où ce réquisitoire a été rédigé (sur le rôle de l’Église dans l’État, sur la relation de l’Église Catholique avec la société civile), que nous avons d’ailleurs éliminés pour ne pas atténuer la limpidité et la force tout à fait extraordinaires de cette analyse d’ensemble des structures et des directives explicites SATANIQUES de la franc-maçonnerie mondiale.
Nous avons la conviction ferme que la présentation de ce texte de référence pour la vérité sur la franc-maçonnerie, organisation satanique occulte et supra-politique mondiale qui s’oppose avec rudesse et acharnement à tout mouvement spirituel authentique, qu’il soit de nature religieuse, yogie, philosophique, contribuera pleinement pour tous les gens à une compréhension plus claire de la complexe conjoncture sociale, historique et spirituelle, surtout en complétant ces informations avec les prophéties fameuses de l’indien Sundar Singh concernant le futur spirituel de la Roumanie et surtout en cherchant à avoir l’intuition du rôle essentiel que cette zone aura dans le futur proche pour l’éveil spirituel de la planète entière.
HUMANUM GENUS
LETTRE ENCYCLIQUE
DE S. S. LE PAPE LÉON XIII
CONDAMNANT LE RELATIVISME PHILOSOPHIQUE
ET MORAL DE LA FRANC-MACONNERIE
Aux Vénérables Patriarches, Primats, Archevêques, Evêques et autres ordinaires en paix et communion avec le Siège Apostolique
Depuis que, par la jalousie du démon, le genre humain s’est misérablement séparé de Dieu auquel il était redevable de son appel à l’existence et des dons surnaturels, il s’est partagé en deux camps ennemis, lesquels ne cessent de se combattre, l’un pour la vérité et la vertu, l’autre pour tout ce qui est contraire à la vertu et à la vérité. Le premier est le royaume de Dieu sur la terre, à savoir la véritable Eglise de Jésus Christ, dont les membres, s’ils veulent lui appartenir du fond du cœur et de manière à opérer le salut, doivent nécessairement servir Dieu et son Fils unique, de toute leur âme, de toute leur volonté. Le second est le royaume de Satan. Sous son empire et en sa puissance se trouvent tous ceux qui, suivant les funestes exemples de leur chef et de nos premiers parents, refusent d’obéir à la loi divine et multiplient leurs efforts, ici, pour se passer de Dieu, là pour agir directement contre Dieu.
Ces deux royaumes, saint Augustin les a vus avec l’œil de l’intuition spirituelle et décrits avec une grande plasticité sous la forme de deux cités opposées l’une à l’autre, soit par les lois qui les régissent, soit par l’idéal qu’elles poursuivent; et, avec un ingénieux laconisme, il a mis en relief dans les paroles suivantes le principe constitutif de chacune d’elles :
” Deux amours ont donné naissance à deux cités : la cité terrestre procède de l’amour de soi porté jusqu’au mépris de Dieu; la cité céleste procède de l’amour de Dieu porté jusqu’au mépris de soi.” (« De Civitas Dei, I, XI, c. XXV)
Dans toute la suite des siècles qui nous ont précédés, ces deux cités n’ont pas cessé de lutter l’une contre l’autre, en employant toutes sortes de tactiques et les armes les plus diverses, quoique pas toujours avec la même ardeur, ni avec la même impétuosité.
A notre époque, les fauteurs du mal paraissent s’être coalisés dans un immense effort, sous l’impulsion et avec l’aide d’une Société répandue en un grand nombre de lieux et fortement organisée, la Société des francs-maçons. Ceux-ci, en effet, ne prennent plus la peine de dissimuler leurs intentions et ils rivalisent d’audace entre eux contre l’auguste majesté de Dieu.
C’est publiquement, à ciel ouvert, qu’ils entreprennent de ruiner la sainte Eglise, afin d’arriver, si c’était possible, à dépouiller complètement les nations chrétiennes des bienfaits dont elles sont redevables au Sauveur Jésus Christ.
Gémissant à la vue des maux et sous l’impulsion de la charité, Nous Nous sentons souvent porté à crier vers Dieu :
” Seigneur, voici que vos ennemis font un grand fracas, ceux qui vous haïssent ont levé la tête. Ils ont ourdi contre votre peuple des complots pleins de malice et ils ont résolu de perdre vos saints. Oui, ont-ils dit, venez et chassons-les du sein des nations “. (Psaume 82, 2-4)
Cependant, en un si pressant danger, en présence d’une attaque si cruelle et si opiniâtre du christianisme, c’ est de Notre devoir de signaler le péril, de dénoncer les adversaires, d’opposer toute la résistance possible à leurs projets et à leur industrie, d’abord pour empêcher la perte éternelle des âmes dont le salut Nous a été confié; puis afin que le royaume de Jésus Christ, que Nous sommes chargé de défendre, non seulement demeure debout et dans toute son intégrité, mais fasse par toute la terre de nouveau progrès, de nouvelles conquêtes.
Dans leur vigilante sollicitude pour le salut du peuple chrétien, Nos prédécesseurs eurent bien vite reconnu cet ennemi capital au moment où, sortant des ténèbres d’une conspiration occulte, il s’élançait à l’assaut en plein jour. Sachant ce qu’il était, ce qu’il voulait, et lisant pour ainsi dire dans l’avenir, ils donnèrent aux princes et aux peuples le signal d’alarme et les mirent en garde contre les embûches et les artifices préparés pour les surprendre.
Le péril fut prononcé pour la première fois par Clément XII en 1738, et la constitution promulguée par ce pape fut renouvelée et confirmée par Benoît XIV. Pie VII marcha sur les traces des Pontifes et Léon XII, renfermant dans sa constitution apostolique Quo graviora tous les actes et décrets des précédents papes sur cette matière, les ratifia et les confirma pour toujours. Pie VIII, Grégoire XVI et, à diverses reprises, Pie IX, ont parlé dans le même sens.
Le but fondamental et l’esprit de la secte maçonnique avaient été mis en pleine lumière par la manifestation évidente de ses agissements, la connaissance de ses principes, l’exposition de ses règles, de ses rites et de leurs commentaires auxquels, plus d’une fois, s’étaient ajoutés les témoignages de ses propres adeptes. En présence de ces faits, il était tout simple que le Siège apostolique dénonçât publiquement la secte des francs-maçons comme une association criminelle, non moins pernicieuse aux intérêts du christianisme qu’à ceux de la société civile. Il édicta donc contre elle les peines les plus graves dont l’Église a coutume de frapper les coupables et interdit de s’y affilier.
Irrités de cette mesure et espérant qu’ils pourraient, soit par le dédain, soit par la calomnie, échapper à ces condamnations ou en atténuer la force, les membres de la secte accusèrent les papes qui les avaient portées, tantôt d’avoir rendu des sentences iniques, tantôt d’avoir excédé la mesure dans les peines infligées. C’est ainsi qu’ils s’efforcèrent d’éluder l’autorité ou de diminuer la valeur des constitutions promulguées par Clément XII, Benoît XIV, Pie VII et Pie IX.
Toutefois, dans les rangs mêmes de la secte, il ne manqua pas d’associés pour avouer, même malgré eux, que, étant donné la doctrine et la discipline catholiques, les Pontifes romains n’avaient rien fait que de très légitime. À cet aveu, il faut joindre l’assentiment explicite d’un certain nombre de princes ou de Chefs d’Etats qui eurent à cœur, soit de dénoncer la société des francs-maçons au Siège apostolique, soit de la frapper eux-mêmes comme dangereuse et portant des lois contre elle, ainsi que cela s’est pratiqué en Hollande, en Autriche, en Suisse, en Espagne, en Bavière, en Savoie et dans quelques parties de l’ Italie.
Il importe souverainement de faire remarquer combien les événements donnèrent raison à la sagesse de Nos prédécesseurs. Leurs prévoyantes et paternelles sollicitudes n’eurent pas partout ni toujours le succès désirable : ce qu’il faut attribuer, soit à la dissimulation et à l’astuce des hommes engagés dans cette secte pernicieuse, soit à l’imprudente légèreté de ceux qui auraient eu cependant l’intérêt le plus direct à la surveiller attentivement. Il en résulte que, en l’espace d’un siècle et demi, la secte des francs-maçons a fait d’incroyables progrès. Employant à la fois l’audace et la ruse, elle a envahi tous les rangs de la hiérarchie sociale et commence à prendre, au sein des États modernes, une puissance qui équivaut presque à la souveraineté. De cette rapide et formidable extension ont précisément surgi pour l’Eglise, pour l’autorité des princes, pour le salut public, les maux que Nos prédécesseurs l’avaient depuis longtemps prévus. On en est venu à ce point qu’il y a lieu de concevoir pour l’avenir les craintes les plus sérieuses; non certes, en ce qui concerne l’Eglise, dont les solides fondements ne sauraient être ébranlés par les efforts des hommes, mais par rapport à la sécurité des États, au sein desquels sont devenues trop puissantes : cette secte de la franc-maçonnerie, et d’autres associations similaires qui se font ses coopératrices et ses satellites.
Pour tous ces motifs, à peine avions-Nous mis la main au gouvernail de l’Église que Nous avons clairement senti la nécessité de résister à un si grand mal et de dresser contre lui, autant qu’il serait possible, Notre autorité apostolique. Aussi profitant de toutes les occasions favorables, Nous avons traité les principales thèses doctrinales sur lesquelles les opinions perverses de la secte maçonnique semblent avoir exercé la plus grande influence. C’est ainsi que dans Notre encyclique « Quod apostoli muneris » Nous Nous sommes efforcés de combattre les monstrueux systèmes des socialistes et des communistes. Notre autre encyclique « Arcanum » Nous a permis de mettre en lumière et de défendre la notion véritable et authentique de la société domestique, dont le mariage est l’origine et la source. Dans l’encyclique « Diuturnum » Nous avons fait connaître, d’après les principes de la sagesse chrétienne, l’essence du pouvoir politique et montré ses admirables harmonies avec l’ordre naturel aussi bien qu’avec le salut des peuples et des princes.
Aujourd’hui, à l’exemple de Nos prédécesseurs, Nous avons résolu de fixer directement Notre attention sur la société maçonnique, sur l’ensemble de sa doctrine, sur ses projets, ses sentiments et ses actes traditionnels, afin de mettre en une plus éclatante évidence, sa puissance pour le mal et d’arrêter dans ses progrès la contagion de ce funeste plan.
Il existe dans le monde un certain nombre de sectes qui, bien qu’elles diffèrent les unes des autres par le nom, les rites, la forme, l’origine, se ressemblent et sont d’accord entre elles par l’analogie du but et des principes essentiels. En fait, elles sont identiques à la franc-maçonnerie, qui est pour toutes les autres comme le point central d’où elles procèdent et où elles aboutissent. Et, bien qu’à présent elles aient l’apparence de ne pas aimer demeurer cachées, bien qu’elles tiennent des réunions en plein jour et aux yeux de tous, bien qu’elles publient leurs journaux, toutefois, si l’on va au fond des choses, on peut voir qu’elles appartiennent à la famille des sociétés clandestines et qu’elles en gardent les allures. Il y a, en effet, chez elles, des espèces de mystères que leur constitution interdit avec le plus grand soin de divulguer, non seulement aux personnes du dehors, mais même à bon nombre de leurs adeptes.
A cette catégorie, appartiennent les Conseils intimes et suprêmes, les noms des chefs principaux, certaines réunions plus occultes et intérieures ainsi que les décisions prises, avec les moyens et les agents d’exécution. A cette loi du secret concourent merveilleusement : la division faite entre les associés des droits, des offices et des charges, la distinction hiérarchique savamment organisée des ordres et des degrés et la discipline sévère à laquelle tous sont soumis. La plupart du temps, ceux qui sollicitent l’initiation doivent promettre, bien plus, ils doivent faire le serment solennel de ne jamais révéler à personne, à aucun moment, d’aucune manière, les noms des associés, les notes caractéristiques et les doctrines de la Société. C’est ainsi que, sous les apparences mensongères et en faisant de la dissimulation, une règle constante de conduite, les francs-maçons n’épargnent aucun effort pour se cacher et n’avoir d’autres témoins que leurs complices.
Leur grand intérêt étant de ne pas paraître ce qu’ils sont, ils jouent le personnage d’amis des lettres ou de philosophes réunis ensemble pour cultiver les sciences. Ils ne parlent que de leur zèle pour les progrès de la civilisation, de leur amour pour le pauvre peuple. A les en croire, leur seul but est d’améliorer le sort de la multitude et d’étendre à un plus grand nombre d’hommes les avantages de la société civile.
Mais à supposer que ces intentions fussent sincères, elles seraient loin d’épuiser tous leurs desseins. En effet, ceux qui sont affiliés doivent promettre d’obéir aveuglément et sans discussion aux injonctions des chefs, de se tenir toujours prêts à la moindre notification, au plus léger signe, à exécuter les ordres donnés, se vouant d’avance, au cas contraire, aux punitions les plus rigoureuses et même à la mort. De fait, il n’est pas rare que la peine du dernier supplice soit infligée à ceux d’entre eux qui sont convaincus, soit d’avoir livré la discipline secrète, soit d’avoir résisté aux ordres des chefs; et cela se pratique avec une telle dextérité que, la plupart du temps, l’exécuteur de ces sentences de mort échappe à la justice établie pour veiller sur les crimes et en tirer vengeance.
Or, vivre dans la dissimulation et vouloir être enveloppé de ténèbres; enchaîner à soi par les liens les plus étroits et sans leur avoir préalablement fait connaître à quoi ils s’engagent, des hommes réduits ainsi à l’état d’esclaves; employer à toutes sortes d’attentats ces instruments passifs d’une volonté étrangère; armer pour le meurtre des mains à l’aide desquelles on s’assure l’impunité du crime, ce sont là de monstrueuses pratiques condamnées par la nature elle-même. La raison et la vérité suffisent donc à prouver que la Société dont Nous parlons est en opposition formelle avec la justice et la moralité naturelles.
D’autres preuves d’une grande clarté, s’ajoutent aux précédentes et font encore mieux voir combien, par sa constitution essentielle, cette association répugne à l’honnêteté. Si grandes, en effet, que puissent être parmi les hommes l’astucieuse habileté de la dissimulation et l’habitude du mensonge, il est impossible qu’une cause, quelle qu’elle soit, ne se trahisse pas par les effets qu’elle produit : « un bon arbre ne peut pas porter de mauvais fruits, et un mauvais n’en peut pas porter de bons ». (Mathieu, VII.18.)
Or, les fruits produits par la secte maçonnique sont pernicieux et les plus amers. Voici, en effet, ce qui résulte de ce que Nous avons précédemment indiqué et cette conclusion Nous livre le dernier mot de ses desseins. Il s’agit pour les francs-maçons, et tous leurs efforts tendent vers ce but, il s’agit de détruire de fond en comble toute la discipline religieuse et sociale qui est née des institutions chrétiennes et de lui en substituer une nouvelle façonnée à leurs idées et dont les principes fondamentaux et les lois sont empruntées au naturalisme.
Tout ce que Nous venons ou ce que Nous Nous proposons de dire doit être entendu de la secte maçonnique, envisagée dans son ensemble, en tant qu’elle embrasse d’autres sociétés qui sont pour elle des sœurs et des alliées. Nous ne prétendons pas appliquer toutes ces réflexions à chacun de leurs membres pris individuellement. Parmi eux, en effet, il s’en peut trouver, et même en bon nombre, qui, bien que non exempts de faute pour s’être affiliés à de semblables sociétés, ne trempent cependant pas dans leurs actes criminels et ignorent le but final que ces sociétés s efforcent d’atteindre. De même encore, il se peut faire que quelques uns des groupes n’approuvent pas les conclusions extrêmes auxquelles la logique devrait les contraindre d’adhérer, puisqu’elles découlent nécessairement des principes communs à toute l’association. Mais le mal porte avec lui une turpitude qui, d’elle-même, repousse et effraie.
Le premier principe des naturalistes, c’est qu’en toutes choses, la nature ou la raison humaine, par définition limitée, doit être maîtresse et souveraine (niant la partie spirituelle ou le Soi Divin de l’être humain). Cela posé, il s’agit des devoirs envers Dieu, ou bien ils en font peu de cas, ou ils en altèrent l’essence par des opinions vagues et des sentiments erronés.
Ils nient que Dieu soit l’auteur d’aucune révélation. Pour eux, en dehors de ce que peut comprendre la raison humaine, il n’y a ni dogme religieux, ni vérité, ni maître en la parole de qui, au nom de son mandat officiel d’enseignement, on doive avoir foi. Or, comme la mission tout à fait propre et spéciale de l’Eglise consiste à recevoir dans leur plénitude et à garder dans une pureté incorruptible, les doctrines révélées de Dieu, aussi bien que l’autorité établie pour les enseigner avec les autres secours donnés du ciel en vue de sauver les hommes, c’est contre elle que les adversaires déploient le plus d’acharnement et dirigent leurs plus violentes attaques.
Que si tous les membres de la secte ne sont pas obligés d’adjurer explicitement la religion chrétienne, cette exception, loin de nuire au plan général de la franc-maçonnerie, sert plutôt ses intérêts. Elle lui permet d’abord de tromper plus facilement les personnes simples et sans défiance, et elle rend accessible à un plus grand nombre l’admission dans la secte. De plus, en ouvrant leurs rangs à des adeptes qui viennent à eux des religions les plus diverses, ils deviennent plus capables d’accréditer la grande erreur du temps présent, laquelle consiste à reléguer au rang des choses indifférentes le souci de la religion, envers la croyance en Dieu.
Les « naturalistes » vont encore plus loin. Audacieusement engagés dans la voie de l’erreur sur les plus importantes questions, ils sont entraînés et comme précipités par la logique jusqu’aux conséquences les plus extrêmes de leurs principes, soit à cause de la faiblesse de la nature humaine, soit par le juste châtiment dont Dieu frappe leur orgueil. Il suit de là qu’ils ne gardent même plus dans leur intégrité et dans leur certitude, les vérités accessibles à la seule lumière de la raison naturelle, telles que sont assurément l’existence de Dieu, la spiritualité et l’immortalité de l’âme. En effet, bien que, prise dans son ensemble, la secte de la franc-maçonnerie fasse profession de croire à l’existence de Dieu, le témoignage de ses propres membres établit que cette croyance n’est pas, pour chacun d’eux individuellement, l’objet d’un assentiment ferme et d’une inébranlable certitude pour chaque individu.
En fait, la secte laisse aux initiés liberté entière de se prononcer en tel ou tel sens, soit pour affirmer l’existence de Dieu, soit pour la nier; et ceux qui nient résolument ce dogme sont aussi bien reçus à l’initiation que ceux qui, d’une façon certaine, l’admettent encore, mais en le dénaturant, comme les panthéistes dont l’erreur consiste précisément, tout en retenant de l’Être divin on ne sait quelles absurdes apparences, à faire disparaître ce qu’il y a d’essentiel dans la vérité de Son existence.
Or, quand ce fondement nécessaire est détruit ou seulement ébranlé, il va de soi que les autres principes de l’ordre naturel chancellent dans la raison humaine et qu’elle ne sait plus à quoi s’en tenir, ni sur la création du monde par un acte libre et souverain du Créateur, ni sur le gouvernement de la Providence, ni sur la survivance de l’âme et de la réalité d’une vie future et immortelle succédant à la vie présente. L’effondrement des vérités, qui sont la base de l’ordre naturel et qui importent si fort à la conduite rationnelle et pratique de la vie, aura un contrecoup sur les mœurs privées et publiques.
Passons sous silence ces vertus surnaturelles que, à moins d’un don spécial de Dieu, personne ne peut ni pratiquer ni acquérir; ces vertus dont il est impossible de trouver aucune trace chez ceux qui font profession d’ignorer dédaigneusement la rédemption du genre humain, la grâce des sacrements, le bonheur futur à conquérir dans le ciel. Nous parlons simplement des devoirs qui résultent des principes de l’honnêteté naturelle.
Un Dieu qui a créé le monde et qui le gouverne par sa Providence; une loi éternelle dont les prescriptions ordonnent de respecter l’ordre de la nature et défendent de le troubler; une fin dernière placée pour l’âme dans une région supérieure aux choses humaines et au-delà de cette hôtellerie terrestre; voilà les sources, voilà les principes de toute justice et honnêteté.
Faites-les disparaître (c’est la prétention des naturalistes et des francs-maçons) et il sera impossible de savoir en quoi consiste la science du juste et de l’injuste ou sur quoi elle s’appuie. Quant à morale, la seule chose qui ait trouvé grâce devant les membres de la secte franc-maçonnique et dans laquelle ils veulent que la jeunesse soit instruite avec soin, c’est celle qu’ils appellent ” morale civique “, ” morale indépendante “, ” morale libre “, en d’autres termes, morale qui ne fait aucune place aux idées religieuses et chrétiennes.
Or, combien une telle morale est insuffisante, jusqu’à quel point elle manque de solidité et fléchit sous le souffle des passions, on le peut assez voir par les tristes résultats qu’elle a déjà donnés. Là en effet où, après avoir pris la place de la morale chrétienne, elle a commencé à régner avec plus de liberté, on a vu promptement dépérir la probité et l’intégrité des mœurs, grandir et se fortifier les opinions les plus monstrueuses, et l’audace des crimes déborde partout. Ces maux provoquent aujourd’hui des plaintes et des lamentations universelles.
En outre, la nature humaine, étant devenue beaucoup plus disposée au vice qu’à la vertu, l’honnêteté est absolument impossible si les mouvements désordonnés de l’âme ne sont pas réprimés et si les appétits n’obéissent pas à la raison et au bon sens.
Aussi voyons-nous multiplier et mettre à la portée de tous les hommes ce qui peut flatter leurs passions. Journaux et brochures d’où la réserve et la pudeur sont bannies; représentations théâtrales dont la licence passe les bornes; oeuvres artistiques où s’étalent avec un cynisme révoltant les principes de ce qu’on appelle aujourd’hui le réalisme; inventions ingénieuses destinées à augmenter les délicatesses et les jouissances de la vie; en un mot, tout est mis en oeuvre pour déchaîner et cultiver parmi les gens les vices et les plaisirs pervers, la raison et la vertu étant endormies.
Assurément les francs-maçons sont coupables mais, en même temps, ils sont conséquents, supprimant l’espérance des biens futurs, abaissent la félicité au niveau des choses périssables, plus bas même que les horizons terrestres. A l’appui de ces assertions, il serait facile de produire des faits certains bien qu’en apparence, incroyables.
Personne en effet, n’obéissant avec autant de servilité à ces habiles et rusés personnages que ceux dont le courage s’est énervé et brisé dans l’esclavage des passions, il s’est trouvé dans la franc-maçonnerie des sectaires pour soutenir qu’il fallait systématiquement employer tous les moyens de saturer la multitude de licences et de vices, bien assurés qu’à ces conditions, elle serait tout entière entre leurs mains et pourrait servir d’instrument à l’accomplissement de leurs projets les plus audacieux.
La secte concentre aussi toutes ses énergies et tous ses efforts pour s’emparer de l’éducation de la jeunesse. Les francs-maçons espèrent qu’ils pourront aisément former d’après leurs idées cet âge si tendre et en plier la flexibilité dans le sens qu’ils voudront, rien ne devant être plus efficace pour préparer à la société civile, une race de citoyens telle qu’ils rêvent de la lui donner. (Voir en Roumanie, les efforts soutenus de cultiver les gens dans ce sens à partir d’un très jeune âge– les « Soimii patriei » du franc-maçon Ceausescu).
Déjà, dans plusieurs pays, ils ont réussi à faire confier exclusivement à des laïques l’éducation de la jeunesse, aussi bien qu’à proscrire totalement de l’enseignement de la morale, les grands et saints devoirs qui unissent l’homme à Dieu.
Concernant la situation politique, l’état doit, dans leur vision, être athée.
Il y a déjà longtemps qu’ils travaillent à le réaliser, en y employant toutes leurs forces et toutes leurs ressources. Ils frayent ainsi le chemin à d’autres francs-maçons nombreux et plus audacieux, qui se tiennent prêts à tirer de ces faux principes des conclusions encore plus détestables, voir les idées socialistes et communistes.
Les faits que Nous venons de résumer mettent en une lumière suffisante la constitution intime des francs-maçons et montrent clairement par quelle route ils s’acheminent vers leur but. Leurs dogmes principaux sont en un si complet et si manifeste désaccord avec la raison qu’il ne se peut imaginer rien de plus pervers. En effet, vouloir détruire la religion et l’Église, établies par Dieu lui-même et assurées par lui d’une perpétuelle protection, pour ramener parmi nous, après dix huit siècles, les mœurs et les institutions des païens, n’est-ce pas le comble de la folie et de la plus audacieuse impiété? Mais ce qui n’est ni moins horrible ni plus supportable, c’est de voir répudier les bienfaits miséricordieux acquis par Jésus Christ, d’abord aux individus, puis aux hommes groupés en familles et en nations : bienfaits qui, au témoignage des ennemis du christianisme, sont du plus haut prix. Certes, dans un plan si insensé et si criminel, il est bien permis de reconnaître la haine implacable dont Satan est animé à l’égard de Jésus Christ et sa passion de vengeance.
L’autre but diabolique, à la réalisation duquel les francs-maçons emploient tous leurs efforts, consiste à détruire les fondements principaux de la justice et de l’honnêteté. Par là, ils se font les auxiliaires de ceux qui voudraient, qu’à l’instar de l’animal, l’homme n’eût d’autre règle d’action que ses désirs. Ce but ne vise rien moins qu’à déshonorer le genre humain et à le précipiter ignominieusement à sa perte. Le mal s’augmente de tous les périls qui menacent la société domestique et la société civile.
Les malfaisantes erreurs sataniques que Nous venons de rappeler menacent les nations des dangers les plus redoutables.
Leur menace, ignorée, peut conduire, par la force des événements, à un chaos universel et à la ruine de toutes les institutions, si elle n’est pas stoppée à temps. C’est le vrai but explicite et poursuivi par tous les efforts déposés par les organisations socialistes et communistes. La franc-maçonnerie n’a pas le droit d’affirmer qu’elle est étrangère aux attentats de celles-ci, parce que c’est elle qui favorise leurs intentions, et au niveau des principes, elle en est entièrement d’accord, les gouvernant de l’ombre.
Que Dieu fasse en sorte que tout le monde, en jugeant les fruits empoisonnés de toutes les actions de la Franc-maçonnerie puisse se rendre compte avec lucidité du germe et du principe des maux qui nous menacent !
Nous avons à faire à un ennemi très rude, très subtil et prolifique dans ses pièges sataniques perfides. Les peuples, ils se jouent d’eux en les flattant par des procédés semblables. Ils ont toujours à la bouche les mots de ” liberté ” et de ” prospérité publique”. Ils ont séduit le peuple par ce langage fallacieux et, excitant en lui la soif des changements, et ils l’ont lancé à l’assaut des deux puissances ecclésiastique et civile. Toutefois, la réalité des avantages qu’on espère demeure toujours au-dessous de l’imagination et de ses désirs. Bien loin d’être devenu plus heureux, le peuple, accablé par une oppression et une misère croissantes, se voit encore dépouillé des consolations qu’il eût pu trouver avec tant de facilité et d’abondance dans les croyances et les pratiques de la religion chrétienne. Pour employer fort à propos les paroles de saint Augustin : « ils croient ou cherchent à faire croire que la doctrine chrétienne est incompatible avec le bien de l’Etat, parce qu’ils veulent fonder l’Etat, non sur la solidité des vertus, mais sur l’impunité des vices. » (Epître 157 vers VOLUSIAN, chap. 5, p. 2)
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Afin de détruire cet ennemi satanique si puissant, nous sont nécessaires des modalités divines efficaces qui doivent être proportionnelles à un mal si immense dont les ravages sont trop étendus sur tout le globe terrestre.
En premier lieu, arrachez à la franc-maçonnerie le masque dont elle se couvre, en faisant ressortir tous les trucs criminels que cette organisation satanique occulte mondiale utilise pour séduire les gens et les attirer parmi ses rangs.
Et surtout, il faut invoquer avec ferveur, en commun, la grâce, la force et la lumière de Dieu, de Jésus Christ et de la Vierge Marie, de l’archange Michel, de Saint Joseph et des Saints apôtres Pierre et Paul.
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Rédigés il y a plusieurs décennies avant l’union des Roumains, combien ces plans vont avec ce qui se passe à présent chez nous.
Les chefs francs-maçons, à partir de la moitié du siècle passé, ont déclaré que leurs plus grands ennemis sont la Monarchie et la Religion chrétienne, le Trône et l’Autel. Leur but explicite est la destruction de tout État chrétien, pour qu’ils deviennent les souverains de la planète.
« Nous devons détruire la croyance en Dieu et arracher définitivement de l’esprit des chrétiens même l’idée de la Divinité et de l’Âme, pour les remplacer avec des calculs et des manques matériels ».
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