La mort « facultative » d’ici 2045 ? Les progrès scientifiques et l’immortalité

La mort est-elle inévitable ? L’histoire de l’Humanité a toujours été habitée par le dogme de l’incontournable fatalité d’avoir à quitter la vie. Mais aujourd’hui, cette issue est de plus en plus contestée par des philosophes et des scientifiques.

José Luis Cordeeiro, ingénieur, économiste et membre de l’Académie mondiale des Arts et des Sciences, et David Wood, créateur du premier système d’exploitation pour smartphones au monde et membre de l’Institut pour l’Ethique et les Technologies émergentes (IEET), ont publié en 2021, aux Editions Luc Pire, un ouvrage intitulé « La mort de la mort. Les avancées scientifiques vers l’immortalité » dédié « à la première génération d’immortels qui vaincront la mort ».

Les auteurs avancent immédiatement que « le covid pourrait nous aider à réaliser qu’il n’y a rien de plus important que la santé et que le premier droit de l’homme est le droit à la vie (…). Espérons que cette crise sera aussi l’occasion de commencer enfin à consacrer davantage de ressources à la guérison de la mère de toutes les maladies, le vieillissement lui-même. Le moment est venu. »

Selon eux, « il ne faudrait pas oublier que chaque jour dans le monde, quelque 100.000 personnes innocentes meurent de maladies liées à l’âge ». « Nous pouvons et devons l’éviter, le plus tôt sera le mieux, et ce serait une grave erreur d’abandonner la course avant qu’elle ne commence », estiment-ils.

Toujours selon les auteurs, grâce aux immenses progrès de l’intelligence artificielle, la régénération et la création de tissus, l’impression d’organes, la cryoconservation et les thérapies génétiques ou immunologiques, la mort deviendrait donc « facultative » dès 2045. « La science doit à présent concentrer ses recherches sur le vieillissement, responsable de plus de 70% des décès, plutôt que sur les maladies qu’il engendre ».

Les théories défendues dans ce livre visionnaire, voire utopiste, « doivent nous conduire à accepter qu’il soit possible de prolonger la vie humaine grâce aux progrès scientifique ». Mais il nous appartient également, et il s’agit, pour les auteurs, de notre responsabilité morale, de réfléchir aux questions éthiques que cela pose. Parmi elles : « les gens qui vivent longtemps ne vont-ils pas constituer un frein aux changements sociétaux nécessaires ? », ou encore : « Les riches ne vont-ils pas bénéficier de façon disproportionnée du rajeunissement ? », et peut-être surtout : « le rajeunissement ne va-t-il provoquer une terrible explosion démographique ? »

Les chercheurs concernés auront à apporter une réponse forte à toutes ces questions pour faire changer d’avis les sceptiques et les critiques, soulignent les auteurs.

 

yogaesoteric
11 mars 2023

 

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