La pensée sauvage nettoie le sang en profondeur
Traditionnellement la pensée sauvage était utilisée pour les maladies de peau et notamment comme dépuratif à visée dermatologique. Aujourd’hui, les phytothérapeutes la recommandent chaque fois qu’il est nécessaire de stimuler les fonctions d’élimination et faciliter ainsi le drainage des déchets et toxines de l’organisme.
Appelée populairement violette tricolore, violette sauvage, pensée des champs, herbe de la Trinité ou encore fleur de Notre-Dame, la Viola Tricolor ou pensée sauvage est une plante de la famille des violacées qui pousse dans toute l’Europe, sur les terres incultes des montagnes, les prés et les champs de moisson et de pâturage et donne d’avril à octobre des fleurs solitaires jaunes, violettes ou blanches.
La pensée sauvage a longtemps été employée comme remède contre les affections rhumatismales. Nos aïeux faisaient également appel à elle pour nettoyer le sang aux changements de saison. Emolliente, expectorante et sédative, la violette soigne, depuis Hippocrate, les maladies des voies respiratoires. Elle était reconnue enfin comme potion d’amour et symbole du souvenir, d’où son nom : pensée.
La légende raconte que Zeus, le roi des dieux était amoureux d’une belle jeune fille nommée Io. Afin de la protéger du courroux d’Héra, son épouse, il la changea en jeune génisse. Pour la nourrir de l’herbe la plus délicate, il commanda à la Terre de créer en son honneur une fleur digne d’elle qu’il baptisa du nom de la belle (qui a donné viola en latin). Vénérée des Athéniens, cette fleur couronnait les têtes lors des fêtes en l’honneur de Dionysos car elle était censée éviter les maux de tête dus à l’alcool.
Dépurative et anti-inflammatoire
La pensée sauvage possède surtout des propriétés dépuratives, diurétiques, laxatives, calmantes et cicatrisantes par voie externe. La partie aérienne fleurie de la pensée sauvage contient essentiellement des saponosides et des flavonoïdes auxquels elle doit ses propriétés diurétiques et dépuratives, des dérivés salicylés, notamment du salicylate de méthyle, qui lui confèrent ses vertus cutanées en usage externe, des mucilages qui facilitent le transit intestinal et enfin des tanins. Elle est en particulier prescrite pour la sphère cutanée car c’est une bonne plante de drainage de la peau. À ce titre, elle est indiquée pour les problèmes d’acné, de psoriasis, de dartre et d’eczéma.
Anti-inflammatoire (elle est recommandée contre les hémorroïdes et les phlébites), elle est diaphorétique (favorise la transpiration) et antiprurigineuse (soulage le prurit, un trouble fonctionnel des nerfs de la peau qui produit des démangeaisons). Réputée antiallergique, la pensée sauvage est de plus en plus prescrite par les phytothérapeutes comme antihistaminique. Laxatif léger, elle serait efficace sur la sphère digestive en cas de constipation fonctionnelle légère.
Mode d’emploi :
Interne
• Macérât : 30 à 40 g de fleurs séchées pour 1 litre d’eau, durant 6-8 heures. En boire 3 tasses par jour loin des repas.
• Décoction légère : 5 à 10 g de fleurs séchées pour 1 litre d’eau, laisser tremper à froid pendant 4 ou 5 minutes, porter à ébullition et laisser s’infuser pendant 10 minutes. En boire 3 à 4 tasses par jour entre les repas.
Externe
• Utiliser le macérât ou la décoction pour nettoyer la peau ou en compresses en cas de dermatoses.
Remarque importante : à haute dose, la violette sauvage peut provoquer des éruptions cutanées. Ne pas donner aux jeunes enfants. En cours de traitement, la plante communique aux urines une odeur fétide dont il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
Il est recommandé de vous faire accompagner par un thérapeute pour vérifier que ce complément est compatible avec votre état de santé ou avec vos traitements en cours. Et quel que soit votre état de santé, les conseils ne vous dispensent pas de consulter un thérapeute des médecines alternatives.
yogaesoteric
16 décembre 2017
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