La promesse du début d’année: miracle et espoir

J’ai toujours été surprise par les moments de passage et les débuts. Le Nouvel An, par exemple : la façon dont nous jetons le poids de nos épaules et où nous sommes d’un seul coup plus légers, plus jeunes et plus sereins. À chaque début d’année non seulement je me sens plus belle, mais je sens comment nous tous nous sommes plus beaux et plus propres. C’est comme si je touchais les étoiles avec le front ; mon cœur se « gonfle » de joie et d’espoir. Tout semble possible, tout ce que je désire est tangible. Peut-être cette euphorie du début est aussi due au fait que depuis plusieurs années je réalise les méditations à l’unisson la nuit du Nouvel An et c’est ainsi que dans mon être se sont imprégnées des habitudes bénéfiques très puissantes.

J’ai tout reçu

La fin d’année est pour moi un moment de bilan, où j’ai compté les succès spirituels de l’année qui vient de passer. Alors on glisse facilement sur les échecs, les considérant comme des leçons et je suis sûre qu’ils vont resurgir au moment adéquat. J’aime donner un nom à l’année qui vient de passer – comme une conclusion. Une certaine année, par exemple, a été nommée „l’année où j’ai appris à mener les choses à bonne fin”, une autre a été „l’année de l’amour”, „l’année de l’introspection” ou „l’année de la dévotion” (à un moment donné il y avait aussi une „année où j’ai appris à cuisiner” et d’autres lsur esquelles ne j’ai pas beaucoup à raconter).

De l’année qui vient de passer j’ai senti que c’était „l’année où tout m’avait été offert”. En repensant à l’année qui vient de passer, je pourrais dire que sa principale caractéristique c’était l’accomplissement, la réalisation et la récompense des efforts. Je ne sais pas ce que je pourrais demander de plus, mais pendant les méditations du Nouvel An j’ai senti qu’il était possible d’aller encore plus loin et que l’année qui vient sera encore meilleure. Les promesses de ce début d’année semblent me donner des ailes. C’est toujours là que j’ai senti l’impulsion de partager ces choses dans un récit.

Le début de l’année, un moment suspendu dans l’Éternité

Pendant la méditation du Nouvel An (la succession de méditations avec les Grandes Puissances Cosmiques, Shiva et l’âme du peuple roumain) j’ai très bien ressenti la délimitation de la méditation en trois étapes. Dans la première étape, le sentiment prédominant était celui de préparation intérieure pour recevoir le nouvel an. Il y avait une concentration, une focalisation d’une très grande force, une concentration graduelle vers le centre, vers l’essence. Tout a été suivi par une deuxième étape, la période effective du hiatus du nouvel an, qui a été comme un seul instant suspendu, une expérience parfaite dans le „MAINTENANT”, dans le moment présent. Tout a été suivi par un étonnant épanouissement, un déploiement, un déversement de lumière, de beauté et de grâce divine, dans des nuances infinies perçues toutes en même temps. Il m’a été très facile de percevoir distinctement chaque phase spécifique de la méditation, la succession grandiose des forces cosmiques, chacune avec son aspect spécifique. J’ai été intégrée sans arrêt dans un flux tout puissant de conscience et de force, dépassant non seulement les limites corporelles, émotionnelles ou mentales, mais tous les états que je vis d’habitude dans les méditations. Je me sentais intégrée dans la source originaire du monde. Je me sentais solitaire, souveraine et éternelle.

S’il fallait définir les états que j’ai vécu j’utiliserais les mots suivants: lumière, dissolution dans l’espace infini, sortie du temps. Sur ce fond, le passage au sujet suivant de la méditation était comme lorsqu’on contemple un gigantesque diamant et qu’il tourne de façon infinitésimale dévoilant de nouvelles facettes qui étincellent de façon mirifique et te fascinent, t’absorbant en totalité. La beauté de ces méditations a réveillé chez moi des émotions purement et simplement esthétiques, que seulement un langage poétique (que malheureusement je ne maîtrise pas suffisamment) pourrait suggérer.

Des miracles il y en a partout

Pendant la première méditation cadeau offerte par Grieg, où le thème était „l’état d’émerveillement qui nourrit notre être”, j’ai senti une très grande ouverture de l’âme et un état de fraîcheur, d’innocence, de disponibilité. J’ai compris que seulement dans un état pareil nous pouvons recevoir tout ce qui est beau et bon dans notre vie comme une véritable nourriture de l’âme. J’ai perçu que ce mode de réagir devant tout ce qui nous est offert ou nous est révélé fait en sorte que nous méritons de recevoir plus, de pénétrer plus profondément les secrets et les mystères de la création. J’ai ressenti que cette attitude fondamentale nous offre des sources insoupçonnables d’inspiration tant dans ce que nous réalisons de créateur, que dans nos recherches spirituelles. Nous ne méritons rien à priori, rien ne va de soi à priori, rien n’est en totalité logique.

Si nous voulons mener une vie divine, le miracle doit reprendre ses droits dans nos âmes et nos vies, et la clef vers une vie merveilleuse et pleine de miracles est justement notre disponibilité à les découvrir, à les percevoir, à nous laisser ehchanter par eux. De même qu’il existe des lois cosmiques, il existe aussi la loi des miracles qui dit que les lois peuvent être transcendées, car Dieu est le souverain des lois cosmiques. J’aime l’imprévisible du miraculeux et j’ai l’intuition que dans cet état d’émerveillement, où mon âme absorbe avec avidité et promptitude tout ce qui lui est offert d’extraordinairement bon comme un don divin, les miracles sont non seulement possibles, mais très probables. Je sens que mes yeux sont éclairés d’une puissante lumière intérieure. Je n’ai qu’à les voir, bien sûr, car les miracles sont partout.

Le début de la voie spirituelle, le plus grand mystère

Cette première méditation cadeau a été aussi une sorte de „tremplin” qui m’a aidé à recevoir extraordinairement bien la deuxième méditation cadeau, qui nous proposait de nous rapporter au moment du début de notre poursuite spirituelle sur cette voie. Je voudrais préciser que j’ai toujours été une enthousiaste des débuts et la période de début du cours de yoga est demeurée présente dans mon mental et mon âme. J’évoque souvent avec grand pouvoir et de plaisir ce printemps-là, la lumière qui filtrait à travers les feuilles, les parfums, la pluie; la première conférence de yoga que j’avais écoutée (le récit de Yogananda sur la résurrection de Sri Yukteshwar, de l’„Autobiographie d’un yogi” – non pas par hasard celui-ci est demeuré mon livre préféré). Je me souviens la première fois quand j’ai découvert dans un article un journal signé par Gregorian Bivolaru – je me souviens encore par cœur cet article sur la résonance. Je me souviens que j’étais dans la salle de conférence tout au fond, debout, et j’ai fixé Grieg pendant des heures, me demandant d’où il connaissait toutes ces choses merveilleuses. Je me souviens que je semblais voler dans la rue après les cours ; la sensation euphorique des premières relaxations yogies. Je me souviens aussi la recherche fébrile avec laquelle je fouillais les bibliothèques pour „dévorer” les ouvrages de Shivananda, de Vivekananda et d’Eliade.

Après environ 20 ans, tout est encore très frais pour moi. J’ai donc commencé cette méditation cadeau avec l’impatience de m’immerger à nouveau dans ces états et ces sensations euphoriques desquelles je n’ai jamais assez. La méditation une fois commencée, j’ai été transportée avec une grande force au printemps magique de toutes les possibilités. À un moment donné j’ai ressenti un fin signe d’attention, comme que je ne devais pas me limiter à ces souvenirs émotionnels et sensoriels. C’était comme si quelqu’un m’avait légèrement frappé sur l’épaule en m’indiquant d’orienter mon attention vers le haut. Alors m’est venu dans le mental le proverbe qui dit qu’il ne faut pas regarder le doigt qui indique la lune, mais la lune.

La Grâce Divine du début

Alors, en orientant mon attention avec une ouverture totale pour sentir, grâce au soutien énergétique colossal, ce qui est le plus important et essentiel, quant à ce moment magique de mon début sur cette voie spirituelle, j’ai tremblé en réalisant que je me trouvais devant un terrible mystère insondable. J’ai été frappée, choquée, par la conscience du fait que je ne pourrais jamais comprendre en totalité ce qu’est en réalité ce moment de grâce. J’ai presque été déçue par cette perception et peut être que j’aurais préféré me „replier” dans les sensations euphoriques extrêmement plaisantes que j’avais vécu antérieurement, mais un certain état de détachement intérieur m’a fait accepter la conscientisation de l’impuissance à comprendre et à percevoir ce qui se passait. J’ai donc choisi d’accepter que le sujet me dépasse en totalité et je suis restée tranquille, me percevant très petite et humble devant ces mystères comblants.

Mon choix a été en totalité récompensé par les états extatiques qui ont suivis. J’ai été instantanément propulsée dans une dimension tout à fait différente de ma conscience et de l’univers. Comme un comblante grâce divine, j’ai eu l’intuition qu’il existe là QUELQUE CHOSE d’extrêmement précieux, de mystérieux et de grandiose qui s’était passé au moment du début. Il existe alors, dans le moment du début, toutes les opportunités spirituelles qui attendent d’être utilisées. C’est une sorte de brêche, une liaison directe qui permet très facilement l’accès à Dieu et à ses mystères fondamentaux. Et surtout le plus grand miracle s’était passé, parce que c’est le moment où mon Guide spirituel a mis son empreinte sur mon âme, m’a pris sous son aile et ainsi il m’a offert la promesse du succès total sur la voie spirituelle.

À côté de centaines de milliers d’êtres humains

Ce moment du début sur la voie spirituelle est comme une ouverture totale des cieux. Il est beaucoup plus que tout que j’ai vécu jusqu’ici, bien que tout cela se soit reflété dans mes états à l’époque. C’est sans doute le moment où j’ai eu l’intuition que je dois choisir Dieu comme sens et but de ma vie. Mais les aspects que j’ai conscientisés ou que je peux conscientiser à présent ne sont qu’une infime partie des infinies possibilités du moment en question. Une clef essentielle dans la réalisation de ces choses a été pour moi l’acceptation du fait que là se trouve beaucoup plus que je ne sais, que je ne comprends ou que je ne soupçonne. Seulement par l’acceptation sincère et détachée de cette chose j’ai été capable de m’ouvrir envers la contemplation de ces mystères étonnants.

J’ai été très impressionnée par le fait que j’ai senti que le moment parfait du début est éternellement présent et que c’est le meilleur pour l’éternité; le fait que la présence, l’attention, la disponibilité et la générosité de mon guide spirituel sont depuis continues et constantes dans ma vie et qu’il m’offre pratiquement tout – d’où je prends ce que je veux ou ce que je peux. Mais j’ai davantage comblée par la simple pensée qu’Il est aussi présent, généreux, attentif et disponible pour, probablement, des centaines de milliers d’êtres et cela de façon totale et inconditionnée. Cela est au-delà de ma capacité de compréhension, mais éveille mon respect et mon admiration.

Le don spirituel individuel – une porte ouverte

Dans la méditation dans laquelle nous a été offert à chacun un don spirituel individuel, j’ai été curieuse de voir ce que j’allais ressentir, dans l’idée que ces états allaient m’indiquer la direction que je devrais suivre dans ma sadhana quotidienne. J’étais aussi curieuse parce que sur le fond d’extraordinaire accomplissement intérieur conscientisé suite au bilan spirituel de l’année passée, je voulais voir ce qui se produirait – en étant consciente que je ne suis pas arrivée au bout de la voie spirituelle et que donc quelque chose s’en suivrait forcément. Il m’est pratiquement impossible d’exprimer les différentes perceptions et nuances de cette méditation extraordinaire, mais je veux souligner seulement quelques idées, non pas forcément les plus importantes, mais celles que j’ai réussi à synthétiser de façon intelligible.
La première idée est celle de l’audace. J’ai ressenti que je ne devais plus faire aucun pas en arrière (en oubliant les réalisations que j’avais déjà effectuées ou par la dénommée stagnation, oubliant ainsi de continuer sur ma voie). J’ai ressenti que dans la phase où je me trouvais, je devais appliquer ce que Jésus disait, comme que « Le Royaume des Cieux doit être assailli ». L’impulsion était donc d’avoir cet élan, de me jeter en avant, de ne manquer aucune chance, de m’abandonner en totalité et avec courage aux états dans lesquels je réussis à transcender l’ego. Je ne devais avoir aucun complexe ou réserve, purement et simplement tout vouloir et tout demander du point de vue des réalisations spirituelles extrêmement hautes – parce qu’il existe un fond accumulé d’expérience, ainsi que le guidage qui me permettent d’avancer à un rythme très rapide.

Une autre idée que je veux mentionner est celle que j’ai ressenti que jusqu’à présent j’ai « cuit » et dès maintenant je dois offrir de ces fruits de la pratique spirituelle personnelle à tous les autres. Autrement dit, que toute réalisation spirituelle est prouvée par la capacité et la disponibilité de faire quelque chose pour les autres. Car, si beaucoup nous est offert, c’est aussi pour que nous offrions à notre tour, dans la mesure de nos possibilités, à tous ceux qui le méritent.

Et une troisième idée – qui pourrait sembler menue et insignifiante en comparaison avec les deux autres, mais il n’en est pas du tout ainsi – est celle que je ne devais plus négliger certains problèmes apparemment banals de santé que je traîne encore. J’ai ressenti une grande décision de me focaliser avec attention et patience pour leur résolution complète et définitive, parce que le fait d’ignorer ces problèmes de santé traduisent un manque d’amour et d’attention envers mon être, étant l’expression d’une certaine inconscience. Ce n’est pas par hasard qu’après cette méditation tout symptôme a en totalité disparu durant les journées suivantes.

La passion en tant qu’expression de la créativité

La dernière méditation cadeau a été savoureuse et euphorique. L’état de passion pure, élevée, m’est apparu comme une expression des étonnantes possibilités intérieures que j’attends avec impatience de manifester. J’ai ressenti ce désir de réaliser tout ce que j’ai à faire avec une passion effervescente toujours renouvelée, tel que tout soit plein de vie et d’âme.

Le Nouvel An a commencé et me revoilà au début du chemin, à côté de tous les amis, tous éclairés par la beauté et la virginité du début, prêts à accomplir nos espoirs et à explorer les infinies possibilités de cette aventure spirituelle extraordinaire que nous poursuivons ensemble!

Monica

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yogaesoteric
2008

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