L’approche métabolique dans le traitement du cancer (1)

En bref

– Le Dr. Nasha Winters est un médecin spécialiste dans des thérapies avec des remèdes naturels spécialisée dans le traitement du cancer. Elle forme des cliniciens et conseille les professionnels qui soignent les patients atteints d’un cancer
– Le Dr. Winters demande à ses patients d’effectuer cinq analyses spécifiques avant de les recevoir pour une première consultation. Il s’agit de mesurer des marqueurs qui indiquent l’état d’avancement du cancer et les progrès réalisés à mesure de l’avancement du traitement
– La première est un hémogramme, une analyse de sang peu coûteuse qui révèle la numération de la formule sanguine (NFS). Elle révèle surtout votre ratio neutrophiles/lymphocytes (RNL), un facteur pronostique de survie globale.

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Dr. Mercola

Le cancer tue environ 1.600 américains chaque jour. En Chine, ce sont chaque jour 8.100 personnes qui succombent à la maladie. C’est une maladie si courante qu’il est rare de ne pas connaitre au moins une personne qui soit atteinte d’un cancer, et c’est pourquoi le sujet de cette interview est si important.

Le Dr. Nasha Winters est un médecin spécialiste dans des thérapies avec des remèdes naturels spécialisée dans le traitement du cancer. Si elle a soigné par le passé des patients atteints d’un cancer, elle a aujourd’hui adopté une approche plus efficace, qui consiste à former des cliniciens et à conseiller les professionnels qui soignent les patients.

Les faits parlent d’eux-mêmes

Les gens disent presque tous qu’ils se pensaient en bonne santé avant d’être diagnostiqués d’un cancer, ce qui est tout simplement impossible. Le cancer, comme de nombreuses autres maladies, ne se manifeste que lorsque vous êtes aux trois-quarts du chemin vers l’issue fatale.

Le premier symptôme n’est pas le diagnostic du cancer lui-même. La plupart des cancers mettent des années à se développer avant d’être détectables. Le cancer est un facteur « res ipsa loquitur », ce qui signifie « les faits parlent d’eux-mêmes ». En d’autres termes, vous, d’une façon ou d’une autre, n’aviez pas une bonne hygiène de vie, ou vous n’avez simplement pas réussi à contrer les inévitables expositions toxiques auxquelles le monde moderne nous confronte tous.

Tester, évaluer et traiter – la numération de la formule sanguine

Le Dr. Winters recommande, et demande en réalité à ses patients d’effectuer cinq analyses spécifiques avant de les recevoir pour une première consultation. Il s’agit de mesurer des marqueurs qui indiquent l’état d’avancement du cancer et les progrès réalisés à mesure de l’avancement du traitement.

La première est un hémogramme. Il s’agit d’une analyse simple et peu coûteuse, qui révèle la numération de la formule sanguine (NFS) avec différentiel. Elle comprend des informations sur les globules blancs, les globules rouges, l’hémoglobine, l’hématocrite et les plaquettes.

Elle révèle surtout votre ratio neutrophiles/lymphocytes (RNL), un facteur pronostique de survie globale. Le faible taux de réponse des immunothérapies (de seulement 20 % environ, d’après le Dr. Winters), est en partie dû à ce ratio neutrophiles-lymphocytes.

Le bilan métabolique de base et les lactates déshydrogénases

Le second test que le Dr. Winters recommande systématiquement, c’est un bilan métabolique de base, ou bilan biochimique, qui est également une analyse peu coûteuse. Ce test fournit des informations à propos de vos électrolytes, du fonctionnement de vos organes, de votre fonction cardiovasculaire, et de vos fonctions rénales et hépatiques.

Autrefois, les tests sanguins connus sous les noms de « chem-20 » et « chem-24 » comprenaient deux mesures importantes qui doivent aujourd’hui être effectuées séparément. L’une d’elles est la mesure des lactates déshydrogénases (LDH), « qui est probablement la mesure la plus sous-employée et la plus importante pour toutes les maladies chroniques », explique le Dr. Winters. Il s’agit d’un marqueur des fonctions métaboliques. Si votre taux de LDH est élevé, cela signifie que vos mitochondries fonctionnent mal.

Ce que les LDH révèlent sur le fonctionnement de vos mitochondries

Quel est donc précisément le lien entre les LDH et le fonctionnement des mitochondries ? Voici ce qu’explique le Dr. Winters :

« Nous nous intéressons ici à la façon dont nous traitons les lactates déshydrogénases, le processus de fermentation ou de gestion de notre énergie via le cycle de Krebs… Pour produire de l’adénosine triphosphate (ATP). Il est étroitement lié aux déshydrogénases, qu’il s’agisse de pyruvate ou de lactate déshydrogénase.

Lorsque ce taux commence à augmenter, cela vous donne de premières indications sur le fait que la structure des mitochondries n’est pas au mieux. Chose importante, que j’ai oublié de mentionner lorsque nous avons commencé à parler des tests de laboratoire, c’est que ces tests sont aujourd’hui bien entendu basés sur la moyenne de la population locale. Si vous vivez dans l’Alabama, par exemple, et que vous faites mesurer votre glycémie, votre résultat sera jugé correct si vous avez une glycémie à jeun de 120.

Si vous vivez dans le Colorado, 90 est considéré comme un taux correct. Cela varie même d’une région à l’autre. Cependant, globalement, vos résultats d’analyses ne doivent pas se situer dans la moyenne. S’agissant de ce que je considère comme fourchette fonctionnelle, ou fourchette idéale (le taux idéal de lactates déhydrogénases, d’après LabCorp, par exemple, est inférieur à 175), je pense que la limite se situe aux alentours de 263.

Si vous faites faire l’analyse par Quest, qui utilise des paramètres différents, le taux ne doit pas être inférieur à 450. Son seuil limite se situe aux alentours de 600 ou 650. L’idéal, pour les lactates déshydrogénases, est de se situer bien en-deçà de la limite supérieure. »

Test de la vitesse de sédimentation

La seconde mesure qui était autrefois systématique dans le cadre d’une biochimie sanguine, mais qui ne l’est plus aujourd’hui, est la vitesse de sédimentation (VS), ou vitesse de sédimentation des érythrocytes. « Il s’agit d’une mesure simple mais très importante, qui indique la vitesse à laquelle vos cellules sanguines, en suspension dans le plasma, chutent au fond du tube à essai », explique le Dr. Winters.

La VS doit idéalement être inférieure à 10. Si elle est supérieure à 10, cela signifie que vos cellules ont plus de mal à se détacher des épais filaments ou échafaudages de fibrine collants, associés à l’inflammation chronique et à l’augmentation du risque de métastases.

Dosage de la protéine C-réactive de haute sensibilité

Le cinquième test que le Dr. Winters recommande systématiquement, est le dosage de la protéine C-réactive de haute sensibilité (PCRhs). Si ce dosage est généralement utilisé comme indicateur de la santé cardiovasculaire, c’est également un facteur pronostique du cancer souvent négligé. Un taux de PCR élevé, quel que soit le type de maladie dont vous souffrez, suggère un mauvais pronostic et un faible taux de survie.

La différence entre la VS et le taux de PCR, c’est que ce dernier est un marqueur général d’inflammation. Il n’indique pas la localisation de l’inflammation. Le taux de PCR doit idéalement être inférieure à 1. Si la valeur limite utilisée par le laboratoire est de 0,3, votre taux doit être inférieur à 0,1. Veillez à faire effectuer un dosage quantitatif des PCRhs, c’est-à-dire qui spécifie votre taux précis, et ne se contente pas d’indiquer si vous êtes dans, en dessous ou au-dessus de la norme, car cela vous permet de suivre vos progrès avec plus de précision.

Lisez la deuxieme partie de cet article



yogaesoteric

15 octobre 2019

 

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