Le cinéma de la Matrice (2)

 

Lisez la première partie de cet article 


Rappel du processus créateur

Si l’adage du New Age est qu’« on crée sa propre réalité », devenu à force de répétition un présupposé fondamental, il est plus juste de dire que on « modélise » des versions variables de la « Réalité », Ce Qui Est, au sein d’un contexte propre à la dimension de réalité – la 3ème dimension –, constitutif d’un reflet implicite du « standard » informant de la Réalité Ontologique Entière.

En effet, les situations et circonstances de la vie n’ont d’autre sens que celui qu’on leur donne. Tout étant dans l’Absolu neutre, le fait d’y apposer un sens conduit à la relativité de la Vérité. Il y a alors seulement « des vérités », qui traduisent la création de l’expérience au sein de Ce Qui Est.

C’est donner du sens qui constitue un acte de création.

Si donner un sens apporte l’expérience, cela entend que l’expérience est déjà empreinte de sens, sauf à considérer que la Création – Ce Qui Est – est un processus qui se déploie, celle-ci n’étant pas aboutie, et de ce fait imparfaite, ce qui annihile tout concept d’un Dieu omniscient, omnipotent (c’est la position du scientisme orthodoxe). Et si ce champ est neutre car Absolu, intégrant l’Alpha et l’Oméga de Tout Ce Qui Est, alors on ne le crée pas, et par-là même toutes les « réalités » ne s’équivalent pas même si chacune a sa raison d’être. De ce fait, ce champ des expériences pré-existe. La Réalité – ce qui est neutre – est ce qui est constant, qui persiste au-delà des fluctuations « illusoires ». La « neutralité » est donc un « sens » qu’on n’injecte pas à la réalité, mais dans lequel on se trouve déjà. Et c’est l’état de la conscience qui permet d’y accéder par l’adaptation de son identité – sa spécificité biologique – à la nature de ce champ. Le « sens » est de ce fait la fonction expressive de « l’identité ». L’un et l’autre, les champs de l’expérience et la conscience, sont indissociables.

Le Jeu de la Vie n’est rien d’autre que ce que l’Identité (le Moi égotique) doit trouver, dans sa pleine expression, soit une Unité pleine de sens, un alignement de l’être entier, une congruence consciente. C’est alors le Soi réalisé par l’Âme réunifiée, pouvant libérer l’Esprit. Il en découle que la liberté n’est pas la capacité de choisir arbitrairement ce qu’on veut, mais la capacité à accepter ou rejeter la Réalité telle qu’Elle Est, à accepter ou rejeter la valeur intrinsèque des choses (le sens/la valeur propre inscrite dans la continuité du tout).

Le « sens » ne peut être séparé ou indépendant d’un « champ d’expérience » neutre, ce qui reflète juste si tel est le cas des caprices arbitraires. Il exprime une « signification propre » aux champs d’expériences.

Il en découle qu’on n’est pas des « dieux créateurs » capricieux, qui créent leur « propre réalité », cela nous évitant ou dispensant l’effort de chercher le « sens » dans les champs d’expériences. C’est pourquoi enseigner le détachement total ne vaut rien si on ne peut soi-même se détacher de sa situation. Cette apparente déculpabilisation pour expérimenter Ce Qui Est nous fourvoie et nous maintient prisonnier de la Matrice dévoyée. Le champ d’expériences et l’être étant intriqués, l’un n’allant pas sans l’autre, toutes les réalités ne s’équivalent pas. En disant que tout est neutre pour tout justifier dans l’acte de « création », c’est cautionner une identité qui n’est pas impliquée. Le champ d’expérience n’est pas « neutre en lui-même », puisque c’est l’expression de la Conscience. Et l’Unité qu’il y a entre « le monde » et « l’être » a une valeur psychique : c’est la valeur affective de l’Amour.

De ce fait, les « significations » que chacun(e) produit dévoilent le degré de congruence ou d’inharmonie, le degré d’accord ou de désaccord entre nos « comportements » (schémas de pensée) exprimés et le « Standard » de la conscience totale.

De ce fait, les choses, phénomènes, qualités naturelles et comportements ne sont pas « neutres » en eux-mêmes, séparés de la conscience et de son « sac de significations ». Au contraire ils nous dévoilent l’harmonie ou la disharmonie de nos relations avec le monde. Les significations ne sont donc pas des produits de la volonté, mais du champ d’interaction (symbolisation affective) avec le monde. Ce dernier étant gouverné par le système prédateur, nous ne pouvons le transcender que par la conscience de son existence et le nettoyage profond de ses miasmes instillés en nous.

La programmation de l’écran noir de la conscience

En établissant le parallèle avec l’astrophysique, le champ de conscience de l’être humain se répartit entre 5 % d’univers connu, soit le conscient (la lumière), 25 % de matière noire en formation, soit l’information potentiellement susceptible d’être conscientisée (la pénombre), et 70 % d’énergie noire, soit l’inconscient (l’ombre).

Les programmateurs de la Matrice s’attachent à maintenir les êtres humains illusionnés tant par le contenu dévoyé de leur conscient lorsqu’il n’est pas remis en question, qu’en nourrissant l’inconscient susceptible d’éveil, soit les 25 % de “ pénombre “, et ce par le biais d’informations manipulées. Pour ce faire, ils agissent sur la fabrication de fausses croyances ou leur limitation au moyen de conditionnements directs (enseignement distillé) et subliminaux (enseignement induit).

Quant aux 70 % d’inconscient, l’ombre, ils caractérisent le grand champ de conscience universel, soit toute l’information de Ce Qui Est, sous-entendu a été et sera… Seule la supraconscience, le Soi supérieur, en permet l’accès, sous réserve d’avoir nettoyé toutes les mémoires constitutives de programmes délétères qui s’y trouvent, soit les « blessures » de l’Âme, sa fragmentation en alter …

L’éclipse de la conscience

Les films débutent toujours par une éclipse suivie du noir total, avant que de voir la fausse lumière surgir de l’écran et dérouler l’histoire scénarisée … Sans la compréhension des archétypes Soleil (la lumière du Soi supérieur) et Lune (la prédation cachée dans les profondeurs de notre psyché) et le travail de transformation intérieure, nous demeurons les spectateurs manipulés du film de notre vie.

Tout se joue sur le contraste noir/blanc, les couleurs ne faisant que colorer le film projeté. Aussi l’écran noir – notre inconscient – est préalable à l’arrivée de la lumière, notre conscient. S’il n’est pas pur – blanc –, il va nourrir un flot de pensées parasites – la fausse lumière –, créant de l’agitation émotionnelle dans notre vécu du film. Nous sommes alors coupé de notre supraconscience et de son guidage lumineux, transparent, cristal, Christique.

C’est pourquoi nous avons à nous concentrer sur le noir, les « ténèbres », pour y nettoyer toutes les mémoires parasites qui y sont enfouies et qui nous empêchent d’accéder à la puissance du grand champ de conscience universel. Cette libération, pour douloureuse soit-elle, permet d’établir l’acuité sensorielle (les sens subtils comme l’intuition, la clair audience…) nécessaire à la perception du non-visible, aux messages de notre Âme nous indiquant le chemin de sortie de la Matrice involutive. Sans la quiétude intérieure débarrassée des affects émotionnels nous ne pouvons y parvenir, et c’est ce sur quoi se concentre le travail de la prédation via notre moi identitaire, l’égo-mental.

Le recours aux archétypes symboliques – les « super modèles » – est un incontournable de l’esprit, puisqu’en eux résident les clés du Jeu de la Vie donnant le sens à suivre. Autrement dit, l’archétype est l’Étoile lumineuse qui surgit des ténèbres. Elle peut être soit celle de l’Ange gardien (le Soi « inférieur », l’Âme), de nature évolutive, soit celle de la fausse lumière, Lucifer (le Moi, l’Ego), de nature involutive pour celui/celle qui ne sait faire preuve de discernement.

Ces archétypes sont présents tant dans la mémoire profonde de Qui Nous Sommes – l’inconscient – que dans les livres sacrés et les grands mythes explicatifs du Jeu de la Vie. Or ceux-ci ont été manipulés et dévoyés par les « élites » politico-religieuses en charge de l’enseignement des êtres humains, vidés pour grande partie de leur substance sacrée.

C’est pourquoi la « bataille » de l’inconscient est déterminante. Il est le siège nourricier de nos présupposés et croyances débouchant sur la nature de nos expériences. Il constitue l’essence principale de notre force créative. Si tous nos concepts et référents reposent principalement sur la vision duale des choses, la linéarité de nos choix en découlant constituent alors des obstacles et des conflits au sein de notre psyché, entre l’aspiration supérieure, celle de notre Âme, et l’aspiration inférieure, celle de l’égo-mental. Ceci explique pourquoi le temple babylonien qu’est Hollywood est tout particulièrement utilisé par les forces de la prédation en cette fin de cycle, compte-tenu de sa capacité à toucher émotionnellement par ses grosses productions aux budgets faramineux des foules considérables quasiment au même moment …

Les archétypes de la Matrice (référentiel occidental)

Exemples

L’Univers
L’Âme, le Soi inférieur
Le principe énergétique électrique
Le principe énergétique magnétique
Le principe nucléaire
La Matrice d’origine
Le masculin sacré
Le féminin sacré
L’Amour (le Service d’Autrui)
La Matrice falsifiée
Osiris, Baal, Zeus, Jupiter, …
La liste des archanges (Mickaël, Raphael, …)
La liste des saints anges gardiens
Le Soleil et ses divinités (Horus …)
La Lune et ses divinités (Isis …)
L’amour (le Service de Soi)

L’Art de tromper le cerveau

Le spécialiste suédois Henrik Ehrsson, scientifique spécialiste du système nerveux qui travaille à l’institut Karolinska de Stockholm, arrive à modifier la perception que nous avons de notre propre corps, instruisant comment le cerveau traite l’information. Le genre d’expériences auquel il se livre régulièrement passe par le recours à des illusions pour explorer, élargir et déplacer la perception que les gens ont d’eux-mêmes. Ainsi, en se servant uniquement d’une caméra, de lunettes vidéo et de deux bâtons, il réussit à convaincre ses sujets qu’ils flottent quelques mètres derrière leur propre corps (voir schéma ci-dessous), ou les fait tressaillir en voyant un couteau s’enfoncer dans leur poitrine virtuelle. Il a ainsi déjà persuadé des personnes qu’elles avaient échangé leur corps contre celui de quelqu’un d’autre, qu’elles avaient un troisième bras, qu’elles étaient devenues minuscules ou géantes… Il démontre que si un grand nombre de personnes pensent que la perception qu’elles ont d’elles-mêmes est ancrée de façon permanente, il n’en est rien. Elle peut en fait changer très rapidement !

Si son travail intrigue autant les spécialistes du système nerveux que les philosophes, c’est parce qu’il transforme un concept complexe et métaphysique – le moi – en quelque chose que les scientifiques peuvent disséquer.

Les illusions d’Henrik Ehrsson montrent que la vue et le toucher font également partie intégrante de l’équation, le cerveau construisant le corps propre en analysant en permanence les informations obtenues grâce à tous les signaux de ses capteurs sensoriels. Selon lui, ces illusions dépendent de neurones multi-sensoriels, qui ont surtout été étudiés chez les singes et qui permettent à ces animaux d’interagir avec des objets grâce à la vue et au toucher. Pensant ainsi que les neurones enregistrent les informations collectées grâce à tous les sens pour créer une représentation unique du corps, il modifie simplement pendant les illusions les données communiquées aux neurones pour manipuler cette représentation. Son hypothèse est que c’est le cortex prémoteur ventral qui participe au guidage visuel des mouvements. De son côté, Olaf Blanke, de l’université de Lausanne en Suisse, l’un des rares autres chercheurs qui travaillent dans ce domaine, a montré que le carrefour temporo-pariétal, région du cerveau située non loin du cortex prémoteur ventral, devient actif chez les personnes qui expérimentent des illusions de sortie du corps. Il fait remarquer que les lésions cérébrales ou les tumeurs qui touchent cette zone peuvent donner aux malades une sensation de désincarnation.

Nous pouvons ainsi d’autant mieux comprendre le pouvoir colossal de suggestion de l’être humain, l’évolution des supports technologiques – les « effets spéciaux » – apparaissant à cet effet particulièrement adéquate à la stratégie de programmation du système…


Lisez la troisième partie de cet article

 

yogaesoteric
7 juin 2019

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