Le darwinisme est mort, et maintenant ? Place à une spiritualité rationnelle

 
Le darwinisme fait actuellement l’objet d’un grand débat, surtout après la publication d’un article de David Gelernter, professeur à l’université de Yale, dans lequel il souscrivait aux critiques accablantes adressées à la théorie par les universitaires associés au Discovery Institute. C’est vrai : le credo du darwinisme est attaqué, les fondements de l’athéisme matérialiste tremblent, et la vision que la plupart des gens ont du monde aujourd’hui — y compris celle de nombreux religieux — s’effondre. Quel merveilleux spectacle pour ceux d’entre nous qui avons compris que le darwinisme est infondé, complètement faux et qu’il ne pourrait l’être plus.

Le caractère irrationnel du matérialisme 

Parfois nommé physicalisme, le matérialisme est d’une absurdité manifeste : déguisé sous des apparats pseudo-scientifiques, ce culte proclame que tout réside dans la matière inerte, à l’exception des « lois naturelles » qui, d’une certaine manière, existent aussi et dirigent la matière inerte avec une précision mathématique. Malgré les lois mathématiques sophistiquées, universelles et immuables qui le régissent, ce concept donne vie à un système imaginaire perçu comme « aléatoire », inerte et sans aucune ligne directrice. Dans cette affaire, l’intelligence n’est pas de mise. Et pourtant, ce « système aléatoire » est censé produire l’immensité du cosmos par l’accumulation de simples coïncidences, y compris la vie elle-même. Cahin-caha, et sans que personne ne sache comment, la matière inerte s’est « accidentellement » organisée de manière à produire l’expérience consciente. Dans la mesure où la vision darwinienne de « survie et de reproduction » en est le moteur, ce processus ne s’est toutefois pas vraiment produit « accidentellement », bien qu’il se soit manifesté dans un monde de matière inerte. Cela semble-t-il logique? OK. 

Selon les assertions darwiniennes, la conscience ne serait qu’un leurre propre à assurer notre survivance et une reproduction optimale, même s’il ne s’agit que d’un sous-produit qui ne peut rien accomplir. C’est donc une illusion qui a un dessein très précis mais qui n’existe pas vraiment. Le libre arbitre non plus d’ailleurs, bien qu’il soit l’un des faits les plus évidents de l’existence humaine. En revanche, il existe des petites chaînes de molécules super intelligentes — les gènes égoïstes — qui ourdissent la domination du monde en créant des organismes hautement complexes qu’ils manipulent dans des schémas élaborés pour propager des copies d’eux-mêmes. Mais souvenez-vous que tout ceci est « accidentel ». Toujours aussi logique ? Si ce n’est pas le cas et que vous vous interrogez encore et toujours sur le pourquoi du comment, il vous faudra poser la question aux gènes car aucun scientifique n’est en mesure de vous donner une réponse. 

Est-il nécessaire de poursuivre ? J’espère que non. Si vous n’êtes toujours pas convaincu de la pure folie de la vision matérialiste du monde, vous pouvez lire quelques livres qui ont montré de multiples façons l’absurdité philosophique du matérialisme, comme les œuvres de Bernardo Kastrup, David Ray Griffin, Thomas Nagel et Ruppert Sheldrake. Pour profiter d’un bonus supplémentaire, vous trouverez dans Darwinian Fairytales [« Les contes de fées du darwinisme », ouvrage non traduit en français – NdT] de David Stove, les meilleures critiques de Dawkins. 

Les preuves scientifiques d’une autre sphère d’existence 

Mais les arguments philosophiques qui discréditent le dogme matérialiste ne sont pas les seuls. Les études scientifiques et l’observation systématique du monde démontrent également de manière concluante qu’il se produit bien plus de choses dans notre réalité qu’il n’y paraît aux yeux des matérialistes. 

Tout d’abord, il y a — aujourd’hui comme à travers les âges — des rapports de nombreux phénomènes para-psychologiques, des fantômes à la télékinésie, des expériences de mort imminente à la télépathie, des objets mystérieusement portés disparus à la communication avec les esprits et aux rêves prophétiques. Il faut un type d’esprit particulier (et de l’orgueil) pour rejeter d’emblée le tout et qualifier l’expérience constante d’un grand nombre de personnes comme n’étant que folie et illusion. De façon ironique, cette même mentalité dogmatique conduit les gens à rejeter tout ce qui ne concorde pas avec la Bible : permutez cette dernière avec le credo matérialiste (ce sont toutes deux des croyances après tout) et vous obtiendrez le même résultat. 

Mais les preuves d’un monde immatériel ne s’arrêtent pas là, et il ne s’agit pas seulement de « ouï-dire ». Des phénomènes tels que la télépathie ou la télékinésie ont fait l’objet de tests minutieux et d’expériences rigoureuses. En raison du scepticisme généralisé à l’égard de ce type de phénomènes, bon nombre de ces expériences se classent parmi les plus fiables — d’un point de vue scientifique et méthodologique — jamais réalisées par des scientifiques réputés dans des laboratoires sophistiqués utilisant des méthodes statistiques de pointe. Dean Radin, dans son livre La conscience invisible – Le paranormal à l’épreuve de la science, en détaille un grand nombre. Il n’y a pas d’autre façon de l’exprimer : quiconque a lu ce livre, ou d’autres dans la même veine, et maintient pourtant que tous ces phénomènes ne sont que fraude, illusion ou utopie, doit être considéré comme extrêmement irrationnel. 

Bien qu’il soit trop simpliste de suggérer que la physique quantique pointe directement vers la réalité des phénomènes psychiques, la mécanique quantique moderne semble avoir démoli la conception matérialiste d’un « univers de boules de billard ». Tant de gens s’accrochent encore à des dogmes centraux — comme le réductionnisme scientifique et le tout simple déterminisme physique — alors que ces derniers s’effondrent lorsqu’ils sont abordés au niveau du microcosme… Quant au niveau du macrocosme, il est assez amusant que tant d’athées matérialistes utilisent la physique pour s’opposer à toute allusion se référant à un monde invisible, alors que les physiciens classiques proposent ouvertement une pléthore de dimensions pour donner un sens à leurs équations. Non, non, ce que David Berlinski a appelé les « prétentions scientifiques de l’athéisme » dans son brillant livre du même titre [The Devil’s Delusion: Atheism and its Scientific Pretensions, « L’illusion du diable – Les prétentions scientifiques de l’athéisme », ouvrage non traduit en français – ndlr], ne sont que ça : des prétentions. Le fait est que, au mieux, la physique est neutre sur l’existence d’autres plans et d’intelligences supérieures, et qu’elle soutient franchement l’hypothèse. 

David Berlinski

En lisant le livre de Stafford Betty When Did You Ever Become Less By Dying ?Afterlife: The Evidence [« Depuis quand devient-on moins en mourant ? La preuve de la vie après la mort », ouvrage non traduit en français – ndlr], et à condition de ne pas être en croisade inspirée par un rejet total et systématique de tout ce qui contredit le culte de la matière inerte, il est impossible de ne pas arriver à la conclusion suivante : oui, il y a une forte probabilité pour que la mort ne soit pas une fin en soi. 

C’est John Cleese des Monty Python lui-même — créateur de l’une des parodies les plus intelligentes sur le dogmatisme religieux et l’immuable stupidité humaine en général — qui a déclaré que ceux qui s’opposent catégoriquement à la possibilité d’une vie après la vie ne se sont tout simplement pas documenté. Cleese est probablement trop familier à les rouages de l’esprit autoritariste pour ne pas reconnaître sa signature distincte dans le Sacerdoce orthodoxe du Scientisme matérialiste 

La spiritualité rationnelle 

Alors, que faire si ni la religion dogmatique ni l’athéisme pseudo-scientifique ne peuvent trancher la question ? Qu’en est-il de la spiritualité non dogmatique et rationnelle ? Mais et au préalable, qu’est-ce que cela signifie ? 

C’est d’abord et avant tout penser par soi-même. On est alors catapulté dans une contrée située hors des sentiers battus du pays des dogmes, à travers un périple de découvertes épiques qui affine constamment nos vues et nous éclaire par des enseignements qui changent notre vie. C’est une voie de croissance — la croissance de notre caractère moral, de notre compréhension et de nos aptitudes. Cachée par une montagne de dogmes, cette contrée est le véritable joyau du christianisme. 

Il est possible de trouver des indices de cette vision du monde, de cette spiritualité rationnelle, en de nombreux lieux. On les discerne plus ou moins dans les enseignements religieux et profanes, dans la littérature classique ou les belles lettres, dans la sagesse traditionnelle et même dans les dictons populaires. Si vous connaissez le travail de Jordan Peterson, un certain nombre de ses idées pourraient vous sembler familières. 

Des sources « mystiques » ont même communiqué directement avec l’humanité par l’intermédiaire des clairvoyants. Même s’il existe bien des fraudes et des absurdités parmi ces sources, d’autres s’avèrent très intéressantes et valent la peine d’être lues et méditées. Le chercheur de vérité cherche la sagesse partout et doit apprendre le discernement. 

Un exemple d’une telle « communication spirituelle », parmi une intéressante collection, se trouve dans l’un des livres classiques du mouvement spirite du 19e siècle en Angleterre : Enseignements spiritualistes de Stainton Moses. Bien que ces enseignements ne puissent être considérés comme « parole d’évangile » absolue (est-ce jamais vraiment possible ?), les saveurs particulières de la vérité et de la sagesse peuvent être facilement perçues dans de nombreuses parties du livre. Cette entité « canalisée » n’a pas une foi aveugle dans la haute estime et favorise la rationalité lorsqu’elle proclame : 
« Si vous avez toujours en mémoire le point de vue que nous avons choisi, vous êtes donc en mesure de constater qu’au lieu d’une foi aveugle — qui accepte l’enseignement traditionnel, l’ancien simplement parce que c’est ancien — nous faisons appel à la raison ; et plutôt que la crédulité, nous exigeons des enquêtes rationnelles et intelligentes ainsi qu’une acceptation fondée sur la conviction. Loin de désirer que notre parole soit tout simplement acceptée sur sa bonne foi uniquement parce que nous sommes des messagers de l’Esprit — le nouveau simplement parce que c’est nouveau — nous vous invitons à peser les différents éléments dans la balance de la raison, à réfléchir sous le prisme de l’intelligence, d’en rejeter certains aspects si vous n’êtes pas satisfaits, mais en aucun cas d’approuver ou d’agir avant que votre conviction ne soit complètement établie. Ainsi, non seulement la question de la croyance spirituelle est éminemment conforme à la raison juste, mais les fondements sur lesquels nous vous demandons de l’accepter sont ceux qu’un esprit rationnel et logique sera le plus disposé à accepter. » 

Stainton Moses

Cela ne ressemble pas à un faux prophète ou à un prédicateur dogmatique moyen, ni à un professeur idéologiquement possédé. Cette attitude à l’égard de la spiritualité est précisément ce qui nous a depuis si longtemps manqué face à un dogme religieux ou à un matérialisme nihiliste. Mais voici un « esprit » qui préconise la pensée critique et l’utilisation de la logique pour arriver à nos propres conclusions sur les questions spirituelles. Il est temps de rompre les chaînes et d’utiliser notre raison au mieux de nos capacités. 

Une moralité objective 

« Des lois immuables régissent les résultats des actions. Les bonnes font avancer l’esprit, tandis que les mauvaises le dégradent et le ralentissent. Le bonheur se trouve dans le progrès, et dans l’assimilation graduelle au divin et à la perfection. » ~ Stainton Moïse, Enseignements spiritualistes 

Les individus rejettent souvent de façon catégorique l’existence d’une morale objective. La raison principale en est sans doute que l’idée de moralité objective entraîne avec elle des prises de conscience douloureuses de nos propres défauts et une certaine incitation à changer nos façons de faire. Qui aime ça ? Mais en même temps, beaucoup d’entre nous pensent instinctivement qu’il s’agit là d’un sentiment authentique. Non pas des règles strictes et absolues qui commencent par « quoique », mais des vérités morales plus larges : des principes inébranlables de l’existence humaine que l’on viole à ses propres risques et périls. 

Notre monde matériel est construit d’une certaine manière. On ne peut pas se téléporter quelque part si on le souhaite, et on ne peut pas traverser les murs. De même, il existe peut-être un monde supérieur, dans lequel notre monde matériel est ancré, qui est lui aussi construit d’une certaine manière, bien que nous ne puissions généralement pas l’imaginer ou le voir. Une partie de son tissu est de nature éthique. Si vous transgressez ses lois, vous ne le sentirez peut-être pas physiquement, mais les effets — aussi subtils soient-ils — sont très réels et peuvent s’accumuler rapidement. Cela conduit à un abîme spirituel dont il est difficile de se remettre. Pensez à toutes ces personnes que vous connaissez, ou dont vous avez entendu parler, qui ont sombré dans un triste état d’apitoiement sur elles-mêmes, de ressentiment et de reproche constant envers les autres ; ces pauvres âmes qui semblent toujours incapables de se sortir de leur misère créée par elles-mêmes. Naviguer dans ce monde insaisissable, mais bien réel, de moralité objective, tout en apprenant constamment plus de choses sur soi-même, semble être un but ou un sens majeur de notre existence. 

Dans Enseignements spiritualistes, la source canalisée dit une chose qui devrait accorder une pause à tous ceux qui ont une certaine capacité d’autocritique : 
« L’esprit contient son propre caractère lui-même imprégné par l’atmosphère même qu’il respire. C’est une loi de notre être ; et sachant que cela nous rend accessibles au regard et à la connaissance de tous, c’est une grande protection. » 

Imaginez que la somme totale de vos actions, y compris leur noblesse ou leur bassesse, soient visibles à toutes les personnes que vous avez rencontrés dans votre vie. C’est une pensée terrifiante, n’est-ce pas ? Et pourtant, à un certain niveau, il est bien possible que cela soit le cas. Alors, en quoi et à quel point votre vie serait différente si vous acceptiez cet aspect comme authentique ? Et s’il y avait — pour ainsi dire — toujours quelqu’un qui regarde ? C’est une question qui mérite réflexion. 

L’aspect positif, c’est que si d’un point de vue supérieur la nature éthique et authentique de nos actions est tout ce qui compte, alors notre rôle dans la vie et les circonstances par lesquelles nous y faisons face ne sont pas un obstacle à notre évolution spirituelle. On peut toujours changer nos comportements. Admettre nos défauts et reconnaître les erreurs que nous commettons envers nous-mêmes est un bon début pour purifier notre âme — aussi douloureux que cela soit — et, en fin de compte, nous accorder la force et le dévouement nécessaire à un progrès spirituel dont les portes sont toujours ouvertes : c’est à nous de les franchir. 

Pratiquer la pensée rationnelle, mener ses propres recherches, nous en viendrons fort probablement à accepter la réalité comme étant bien plus grandiose qu’elle ne l’est selon les enseignements de la culture matérialiste moderne ou les religions dogmatiques, et à prendre conscience que la seule voie à suivre est celle qui implique la plus grande rigueur, une voie qui suppose un effort délibéré et qui se base sur une réflexion profonde et un ajustement constant des actes et des habitudes quotidiennes. 

Le darwinisme est absurde, mais l’évolution, en tant que processus continu de transformation de la conscience et de l’esprit, est authentique. Loin toutefois d’être automatique, cette évolution requiert beaucoup d’application. Alors, pour l’amour de Dieu, pour l’amour du Christ et pour l’amour de toutes ces âmes aimantes et pensantes qui glorifient les Cieux et la Terre : évoluons ! 

yogaesoteric

18 avril 2020

 

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