Le docteur Lefébure : Les phosphènes et le mixage phosphénique (2)

Lisez la première partie de cet article 



Le cas de Minou DROUET


 

Minou Drouet était élevée dans un orphelinat et considérée comme légèrement retardée. Sa mère adoptive l’emmena dans une maison au bord de l’Océan où elle prit l’habitude, n’allant pas en classe, de regarder toute la journée le reflet du soleil dans l’eau. Au début, raconte-t-elle, des idées lui venaient et elle acquit un certain degré de voyance. En même temps on s’aperçut qu’elle avait un don qui lui permettait d’agir sur des fauves, et cela à un tel point que le directeur du Cirque d’Hiver voulut l’engager parce qu’il prétendait qu’elle dégageait un fluide qui calmait les animaux. Elle avait, entre autres, fait une expérience avec des escargots : lorsqu’elle concentrait sa pensée sur l’un d’eux pour l’attirer vers elle, ils venaient tous et montaient sur son bras. Elle voyait alors une brume laiteuse entre elle et l’animal, et elle sentait ses vibrations.

Voici encore deux exemples de personnes arrivées à des pouvoirs supra-mentaux : A Berck-Plage il y avait un pêcheur qui était à la retraite et qui avait un don de voyance incroyable. Il avait fait une quarantaine de lectures de pensées et de prophéties, toutes parfaitement exactes. Il ne parlait que par voyance. Au début, le Docteur était encore très jeune, il croyait qu’il y avait un facteur occulte là-dessous. Mais pas du tout, si ses facultés s’étaient développées, c’est parce qu’il récitait une petite prière à saint Cosme et à saint Damien, qui étaient des saints primitifs du Christianisme, particulièrement puissants. Et le pêcheur racontait que, comme au Moyen-âge, il priait en travaillant et, comme il était toujours penché sur l’eau pour retirer ses filets, il priait en regardant le reflet du soleil dans l’eau.

Un jour une dame sujette à des accès de voyance vint voir le Docteur Lefébure. Elle avait ces accès comme d’autres, des crises d’épilepsie. Les Grecs appelaient l’épilepsie « le mal sacré ». Elle raconte que dès l’âge de six ans elle faisait peur à sa famille parce qu’elle annonçait des événements qui se réalisaient quelques jours plus tard. Or, entre trois et six ans, elle habitait près d’Alger, et souffrant d’une atteinte rachitique des membres inférieurs, on la mettait sur la plage des journées entières. Mais, au lieu de jouer avec sa poupée, elle trouvait plus agréable de regarder les reflets du soleil sur la mer.

Chez les bergers également on trouve de ces pouvoirs car, étant obligés de regarder l’horizon et arrivant avec leurs troupeaux à l’étoile du matin un peu avant le lever du soleil, ils prenaient l’habitude de prier en regardant le soleil levant, même sans conviction religieuse. Un ancien berger d’une intelligence supérieure – il est à présent professeur de mathématiques à la Faculté de Poitiers – fixait le soleil pendant des journées entières. Et comme c’était un intellectuel, il le faisait en pensant à des tas de choses !

Il y a une région dans le monde où on est allé beaucoup plus loin dans ce domaine. Tous les pays à un certain stade ont eu comme religion ce qu’on appelle à tort « l’adoration au soleil ». En réalité il ne s’agissait pas uniquement de réciter des prières au soleil. Les Zoroastriens prient encore en fixant le soleil. La première religion, paraît-il, était celle des sorciers Pygmées qui fixaient une flamme pour voir à quel endroit se trouvait le gibier. Ils le font encore et il arrive fréquemment qu’un explorateur, se trouvant à côté d’eux, ait la même vision au même moment. C’est de la voyance et tout ce qui est phosphénique est retransmissible par télépathie. Or la région du monde qui connaissait le feu des milliers d’années avant nous, c’est la région irano-caucasienne, parce que le pétrole coulait à tel point à flot, qu’on le répandait sur la mer pour l’enflammer. Il s’est alors formé une souche de la population qui a été influencée par cela et qui a transmis ce qu’ils avaient acquis. Car lorsque, depuis des milliers d’années, des populations avaient l’habitude de prier en fixant le soleil, quelque chose se modifiait dans leur cerveau et elles ont acquis, sans le savoir, des facultés mentales en rapport avec le phosphénisme.

Les religions solaires

La plus connue fut probablement celle fondée par Zarathoustra. Dans les temples zoroastriens les fidèles viennent les uns après les autres, chaque matin, prier devant une flamme. Cette tradition se continue avec toutes les suites qui en découlent. Un ami du Docteur a rencontré un Zoroastrien qui lui a imposé les mains, à la suite de quoi cet ami est passé par des états de conscience extraordinaires. Il ne s’agit pas d’une science, mais c’est une force qu’on peut acquérir après en avoir compris le mécanisme. Or comment s’appellent les prêtres zoroastriens ? Des « Mages », c’est-à-dire des hommes qui possédaient des dons de magie. Et qui étaient présents à la naissance du Christ ? Les Bergers et les Mages. Qui a été appelé par le Christ pour le suivre ? Les pêcheurs de Tibériade, et beaucoup de commentateurs pensent qu’à peu près tous les Apôtres étaient des pêcheurs.

Il y a aussi les moines du Mont Athos qui a été déjà cité par Hérodote comme étant un lieu monacal, donc antérieur au Christianisme. Maintenant encore, certains ermites récitent la Bible en fixant le soleil levant et projettent ensuite le phosphène solaire sur leur nombril, tout en continuant à prier. Pourquoi le nombril ? Parce que, lorsqu’un organe a une grande activité chez l’embryon, cet organe continue chez l’adulte à être très actif et, par conséquence, il prend une grande importance au point de vue spirituel.

Il n’y a pas encore longtemps, les moines cisterciens de Versailles devaient prier en fixant une flamme ou un éclairage puissant. Mais ceci n’était pas divulgué !

Jusqu’en 325 le Haut-Clergé comme le peuple considéraient le Christ comme un homme qui avait des pouvoirs magiques et non pas comme un Dieu. Dans la Bible il est dit que tous les gens sont des « Fils de Dieu ». Or en 325 l’Empereur Constantin a réuni le Concile de Nicée et, après six mois de conflits, après avoir déporté les Évêques qui refusaient de signer, l’Empereur a imposé au Concile de croire qu’entre le Christ Divin et les gens il y avait une différence de nature. Autrement dit, l’Empereur Constantin a fusionné deux religions : la religion romaine, dans laquelle l’Empereur était une divinité ; et la religion chrétienne, science des phosphènes.

Les Mystères d’Éleusis présentent eux aussi un exemple frappant. Ils comportaient deux grandes initiations. Dans la première on récitait une formule magique le soir en s’endormant pour aider à élever le cœur et l’âme. Actuellement on comprend que ce qui était intéressant dans cette récitation c’était son rythme. Le deuxième grade était l’initiation majeure. On amenait les candidats isolés dans un endroit obscur et on leur mettait un bandeau sur les yeux. Dans cet endroit il y avait un flambeau et alternativement on enlevait et on remettait le bandeau sur les yeux des postulants. C’est ce que le Docteur fait faire à ses élèves. Les traîtres qui divulguaient le secret étaient condamnés à mort, car il fallait que le pouvoir reste dans un même clan. Puis on conduisait les candidats seuls ou en groupes hors de ce tunnel, et on les amenait dans une caverne creusée dans le roc. Là il y avait également des flambeaux qu’on éteignait après les avoir fixés et on disait aux postulants : « Pensez à un épi de blé comme dans le temps obscur », en leur expliquant que la lumière était née pendant ce temps obscur, c’est-à-dire pendant le mixage phosphénique.

 

Pas loin d’Éleusis, à Delphes, se trouve le temple principal de la religion grecque, dans lequel il y a une pierre ovale qu’on appelle « Omphalos », c’est-à-dire nombril. Dans l’Antiquité elle était considérée être le nombril de la religion grecque. Cela rappelle les moines du Mont Athos !

En 2009, une jeune fille suisse a commencé à suivre les cours du Docteur Lefébure. A l’aide d’un de ses livres elle avait déjà commencé à pratiquer le phosphénisme. Son père l’avait encouragée dans cette voie parce qu’étant d’origine grecque, son propre père lui avait transmis, comme un secret de famille, que quand on voulait apprendre les mathématiques, on devait se coucher sur le dos, fixer le soleil et, en même temps, penser à la leçon à apprendre.

On pourrait citer le Buisson Ardent de Moïse qui brûlait sans se consumer, le Pharaon Akhenaton qui, ayant remarqué qu’à Héliopolis on priait en regardant le soleil et que cette pratique donnait une grande force intérieure, a voulu instaurer une religion solaire. On retrouve la même chose chez les Incas chez lesquels un chef de tribu a instauré le culte de prier en regardant le soleil et, de ce fait, l’intelligence et la puissance de cette tribu se sont développées au point qu’ils étaient considérés comme supérieurs à d’autres qui se soumettaient à eux. Pendant la période intermédiaire qui a précédé leur dégradation spirituelle, les Incas, descendus vers la côte, ont construit des temples dans lesquels on remplaçait le soleil par un disque d’or. En plus ils avaient fondé un Collège de Prêtres dont la mission était de prier toute la journée en fixant le soleil.

En Haute-Volta, jusqu’à ce que cela soit interdit par l’Église sous prétexte de superstition, quand il y avait une calamité dans le village, le « Ministre » prenait un plat rempli d’eau, allait au soleil levant et regardait le reflet du soleil dans ce plat, afin de tâcher d’avoir l’inspiration nécessaire pour faire cesser cette calamité.

Une autre coutume de ce pays veut que la haute muraille en terre battue, qui entoure le village, ait une porte normale et une autre tournée vers l’Ouest et fermée par une latte. On ne l’ouvre que pour les enterrements. Or ceux-ci ont lieu au coucher du soleil. A la levée du corps on s’arrête un moment après avoir franchi la porte et la famille avec des amis récitent des prières en regardant le soleil couchant. C’est à la fois un rite et un symbole.

En Côte-d’Ivoire il y a à peu près la même chose en ce qui concerne le principe du phosphénisme. Quand quelqu’un a été volé, le sorcier, faisant en quelque sorte de l’initiation par contact, fait regarder à la victime le reflet du soleil dans l’eau d’une calebasse et elle voit apparaître dans l’eau l’image du voleur. Cela peut être évidemment à double-tranchant si le volé a un soupçon inconscient, le phosphène facilitera la transformation de la vision en pensée.

On trouve la même chose chez Nostradamus dont il est dit dans le premier quatrain qu’ « il était assis sur un trépied avec une flamme en face de lui » et aussi : « Il tenait à la main une baguette et de l’onde sur ses jambes ». C’est-à-dire qu’il avait les pieds dans l’eau. Sa baguette était donc comme une baguette de sourcier.

La tradition veut que le temple de Monségur soit un temple solaire. Or les Cathares descendaient idéologiquement des Bogomiles, secte bulgare très dualiste où on retrouve la filiation avec le Zoroastrisme. Les Bogomiles devaient prier sept fois par jour en fixant le soleil.

Prenant en compte ces aspects, le phosphène semble être un sui generis cordon ombilical qui lie les gens à l’autre monde. Et de même qu’un homme peut se manifester devant les poissons comme un scaphandre, il est possible que les esprits supérieurs se manifestent pour l’homme à travers la substance phosphénique sécrétée par les cerveaux que leur offrent ceux qui prient le soleil en le fixant.
 
 
 

yogaesoteric

22 décembre 2018

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