Le maître, un personnage lumineux de ma vie

La vie de chacun de nous est une chance unique et incontournable. Au cours d’une vie on peut avoir d’innombrables rencontres que l’on peut placer d’une façon ou d’autre sur la voie du devenir ou que l’on peut ignorer. Parmi les innombrables dons que cette vie m’avait offert c’était aussi la rencontre avec un PERSONNAGE LUMINEUX, tel que je Le sens dans les tréfonds de mon être par ce qu’il m’avait offert avec générosité sur tous les plans.
 
A chaque rencontre je sentais le besoin de L’embrasser, de Le protéger de la brutalité de la vie quotidienne. Mais en même temps je sentais une onde de respect. Il parle toujours en connaissance de cause ou il se tait. Il me semblait qu’il n’y avait rien à faire. Et pourtant il y avait quelque chose à faire. Essayer devenir moi aussi comme Lui pour que l’obscurité qui nous entoure diminue. Après chaque rencontre j’éprouvais comme une sorte de vertige. Certainement c’était Lui qui le provoquait, de façon calculée, bien qu’avec le frémissement d’une émotion fraternelle, soigneusement maîtrisée.
 
Après chaque rencontre j’avais la sensation de me trouver devant une fenêtre par où passe une lumière puissante, matinale. Après chaque rencontre il disparaissait … en se glissant discrètement dans la foule. Son dévouement envers l’enseignement choisi, de même que la capacité hors du commun d’interpréter et d’intégrer dans des constructions synthétiques des milliers d’informations, sont compensés chez lui par le respect de ceux qui le connaissent. A l’aide des mots, généreux, il me transmettait l’idée de la démocratie et le don de la liberté, de la connaissance et de l’intelligence. Un être que la biologie place, en parlant du point de vue humain, au centre de l’attraction absolue.
 
Sa présence, bien qu’elle soit de courte durée, m’ouvrait toujours la voie vers la grande bibliothèque de tous les temps. Il ne voyait dans Son ouvrage gigantesque aucun mérite spécial. Un sage qui peut parler avec simplicité de tout. Il me parlait toujours avec un visage sérieux, en donnant des conseils, d’où ne manquait pas le sens de l’humour. Il me transmettait toujours la confiance sans limites qui réside dans le pouvoir de l’homme de connaître et de contrôler le monde. Son compagnon est la modestie de l’homme honnête qui ne parle que de ce qu’il peut voir ou comprendre. 
 
Il m’a appris à respirer naturellement, au même rythme que les anges, de manière que je ne sois pas blessée et pour que je ne blesse pas les autres. Il m’a appris que la vraie science est seulement incomprise ou répudiée, sans arguments, par les importuns. Et au-dessus de tout il m’a offert des livres qui m’ont marqué. Marqué c’est peu dire, parce que chacun de ces derniers représente l’évolution de mon esprit. Ses livres, non seulement  reconstituent la beauté de ce monde, mais infusent en lui un fluide mystérieux, lui offrant un surplus de vie.
 
Chacun de Ses livres est une histoire belle, une expérience unique où l’authenticité joue le rôle principal. Chacun de Ses livres est pour moi un moment de grâce, une conjoncture extraordinaire à travers laquelle nous nous rencontrons à chaque fois, rencontre exceptionnelle qui se transforme en règle. Aucun livre ne ressemble à un autre. Toute lecture est une provocation, me détermine à voir les choses de façon différente, rompt les barrières de la commodité et des préjugés. En tant que lecteur je me sens flattée en remarquant qu’il me considère comme un ami intelligent, qu’il me propose une complicité et, par conséquent, je ressens spontanément de la sympathie pour lui. L’apparition de chacun de Ses livres est pour moi une surprise merveilleuse et seulement en récapitulant tous Ses livres je peux voir une unité de sens.
 
Nos rencontres pèsent beaucoup dans ma vie parce qu’elles m’engagent dans une lutte continue contre l’orgueil et la paresse. Elles n’offrent pas une alternative à l’existence, mais la nettoient de conformismes, la restitue à l’âme des profondeurs, à son authenticité mirifique. Il m’offre toujours la féerie purificatrice du magnifique. Souvent il disait quelque chose et m’incitait à réfléchir, apparemment, à tout à fait autre chose. Et tout cela sans jamais mettre en doute ma capacité de compréhension. Il s’exprimait de façon lapidaire, opérative, avec une visible confiance dans le succès de la communication.
 
Par la confiance qu’Il me montre, Il m’oblige à une certaine perspective et, en effet, de cette perspective je vois le charme et je découvre l’aura discrète de spiritualité de Son comportement, la sensibilité d’une partie d’un monde encore inconnu. Il cultive une sorte de “jeu du jeu”, dominé par une lucidité pleine de douceur, pénétré par une sorte d’humanisme affectif et sensuel, euphorisant, que les “tortionnaires des clichés” (NDR – cliché doit ici être entendu comme une _expression verbale “figée” pour laquelle le sens semble immuable pour tout un chacun) ne peuvent pas éclipser.  Sous la protection de son discours non-conformiste, rebelle, Il reconstitue la texture vitale du monde.
 
Il n’existe rien en Lui qui n’ait existé partout dans ce monde solitaire des contradictions. Il m’avait transmis la révolte contre l’artificiel de l’existence, contre la routine et contre l’hypocrisie. Son acharnement est plutôt tendre, spécifique à un anachorète de la croyance juste. S’il parle ou s’il se tait, il le fait avec la même passion, avec le même don de soi qu’il a envers le néant. Autour de Lui je comprends que chaque être humain qui s’aime à ses cieux et ses abîmes. Je peux comprendre comment le plus grand orgueil peut être confondu avec la plus grande humilité. 
 
Il peut être Lui-même avant d’être n’importe qui. De rares fois je le sens triste, d’une tristesse profonde, visible, qu’il ne peut pas réprimer et qui rassemble une grande partie de toute la mélancolie du monde. Alors j’ai peur et je demeure tel qu’il m’arrive de le rester en regardant des étoiles filantes. Il nourrit visiblement la nostalgie d’un monde où les opinions soient libres et où l’intelligence puisse se développer sans problèmes. Des désirs chimériques qu’il ose formuler avec un mélange étrange de courage et d’humilité.
 
Ses joies et ses délectations sont bien différentes que les joies banales que tant d’autres lui volent ou lui confisquent. Il fait des blagues et en même temps il goûte les blagues des autres. Un narrateur qu’on n’a jamais assez d’écouter. Ses yeux semblent être fermés pour le monde phénoménal, le monde des apparences, par contre, il voit le monde des beautés éternelles, le monde des idées. Avec chaque rencontre il m’avait offert, quelque soit la place où cela s’est déroulé, la capacité de voir et de transposer en chanson l’univers des beautés intelligibles, le monde pensé. Car le monde pensé est réel pour Lui.
 
Il a le culte de l’amitié, de l’honneur, de la loyauté. Il m’a offert la certitude que jamais le sort n’avait travaillé avec plus d’impatience et plus visiblement en faveur d’un enseignement qui doit surgir, pour nous accomplir spirituellement et pour devenir plus riches. Généreux et bon, d’une infinie sensibilité et d’une infinie délicatesse, il nous restitue tout l’amour de ce monde. Il ne m’a pas laissé me perdre dans le désespoir de ne pas comprendre et il m’a toujours aidé à affronter la réalité.
 
Je le sens comme quelqu’un qui pratique la prière jour et nuit, en récitant des liturgies toute une vie avec le cœur vers le ciel et avec acharné dans la patience de ne pas se fâcher contre un monde si peu attentif à ses demandes. Toujours avec le cœur orienté vers le ciel, d’où il attend que son ardeur et sa patience augmentent, mais aussi aux gens hésitants et ignorants, touchés par les problèmes de la vie auxquelles ils n’allaient pas trouver seuls une réponse. Il sait tout, mais il paraît qu’en offrant aux autres, aussi, il garde encore plus de tout son savoir. 
 
Un HOMME qui me parle de partout où il se trouverait, d’une voix douce, en me disant des choses surprenantes. C’est non seulement un HOMME charmant et fascinant, mais également un être persévérant, qui fonctionne selon ses règles. Il est tellement sensible aux déceptions et aux frustrations des autres, que pour les apaiser il agit des fois contrairement à sa personne. Il a un charme énorme qui s’exerce sur tous, et un sourire qui transfigure son visage, en faisant ressortir de façon inattendue les traits de jeune homme. 
 
Je ne dis pas « grand », je ne dis pas « érudit », je dis « aimé », parce que cette épithète définit le mieux sa relation avec les autres. A présent Il est attiré de façon irrésistible par tous les coins du globe où quelque chose se passe, où les gens en souffrance émettent des appels aux quatre vents, dans l’espoir qu’Il les entendra. Et Il est le seul qui les entend. Et alors il vient à leur encontre en offrant son aide, même si l’appel vient de loin ou de la part de quiconque.
 
Aujourd’hui les rencontres avec Lui ne représentent plus pour moi des endroits, mais des paysages de rêve. La chaleur et sa protection directe se sont éloignées pour une certaine période, mais son esprit sans égal me console. Je suis rassurée qu’à tout moment QUELQU’UN veille sur mes pas comme une récompense sans prix pour Sa bonté et Sa générosité dans la longue aventure de la connaissance. Il me fascine par sa stabilité et sa constance dans une somme impressionnante d’aspects qu’il doit avoir en vue. Il transforme un enseignement en baromètre le plus juste pour mesurer les actions humaines. Le même enseignement dans les mains d’une personne obtuse ou médiocre se transformerait en quelque chose d’ennuyeux, dans ses mains elle devient une torche dans la nuit.
 
Même à présent, lorsqu’il part de mes rêves, je regrette, j’aimerais qu’il reste plus, qu’il m’enchante avec Ses histoires et Son humour. Je vois en LUI le périple d’un être que le sacrifice transforme en saint. À de rares exceptions la singularité du FILS DE L’HOMME dans ce qu’elle a de plus humble et de plus désespérée a trouvé une incarnation d’une intensité telle dans l’être de ce PERSONNAGE LUMINEUX de ma vie. Pour me rendre compte de ce qu’il signifie pour moi, je peux imaginer qu’il n’existe plus pour moi. Combien je sentirai l’absence de Ses mains tendres qui me guident ! Je le remercie à chaque instant parce que nous sommes ensemble.
 
Avec reconnaissance infinie envers mon Maître spirituel GRIEG,
Margareta Cojan, étudiante en yoga depuis 15 ans à l’École de Yoga Intégrale, fondée par Gregorian Bivolaru, dans le cadre de MISA, Roumanie, Professeur Universitaire Dr. A la Faculté d’Electrotechnique de Iaşi
 
yogaesoteric
3 novembre 2006
 

Also available in: Română

Leave A Reply

Your email address will not be published.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More