Le président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso, compare l’Union Européenne à un empire

 
de Mihai Vasilescu

Dans une réunion du Parlement Européen du 10 juillet 2007, le président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso, a été interrogé par un parlementaire européen hollandais quant à ce que l’Union Européenne deviendra, au cas où la nouvelle constitution sera adoptée, le Traité de Lisbone. La réponse que Barroso a donné, révèle le fait que l’UE est une expérience, une phase pilot dans la création de l’État unique global. Barroso a comparé l’Union Européenne à un empire.

„Le parlementaire européen hollandais: Europa ne deviendra pas un genre de super État ? Car ce n’est pas une organisation internationale, un terrain pour les diplomates… Qu’est-ce que l’UE deviendra une fois le traité entré en vigueur?

Barroso: (riant supérieur) C’est un sujet adéquat aux débats du milieu académique, pour les congrès de sciences politiques….

Le parlementaire européen: Oui, mais également pour les gens communs! N’en pensez pas?

Barroso: Oui. Les gens communs devront finalement comprendre que l’Union Européenne n’est pas un super État, comme vous le disiez. Nous ne sommes pas les États-Unis de l’Europe, comme nous avons les États-Unis de l’Amérique. En même temps, nous ne sommes non plus une organisation internationale, comme NATO ou OSCE. [n.n. La comparaison avec les USA ne répond pas à la question du parlementaire européen. Aujourd’hui sur le continent nord américain, le modèle de l’expérience de l’UE est répliqué par le traité de constitution de l’Union Nord Américaine.]

Nous sommes une structure à part, unique. Dans l’histoire de l’humanité il n’a plus jamais existé une organisation pareille, mieux dit une création institutionnelle semblable. Nous avons des pays libres qui sont unis et qui ont décidé de travailler ensemble à un certain niveau d’intégration. C’est ce que nous sommes. En fait, je ne comprends à quoi sert-il de se poser tout le temps tant de questions existentielles au bord de ce sujet. C’est ainsi que les choses se présentent, et moi personnellement, je me sens très à l’aise avec cet état de fait.

Il est évident qu’à présent la dimension nationale ne suffit pas. Si tu veux lutter avec les échanges climatiques pour offrir aux gens de la sécurité, ce n’est pas possible de le faire seul, au niveau national. [n.n. Barroso semble oublier que l’idée de l’Union Européenne est apparue à une époque où il n’était pas question d’échanges climatiques.]

Il faut plus que ça, nous avons besoin d’une dimension européenne. La dimension européenne est une indispensable pour passer de local au global! Plus nous avançons, plus cela devient nécessaire. Maintenant nous en sommes là. Et d’ailleurs ce n’est pas trop différent du point où on était avant. C’est pourquoi la raison de cette réforme a été justement l’adaptation aux nouvelles conditions, en gardant cependant la grandiose vision des parents fondateurs de la Communauté. Quelle était cette vision grandiose des parents fondateurs? Une démarche réalisée pas à pas pour créer de la solidarité, pour réunir les gens. Certains disent que nous avons un objectif politique indéfini, mais je ne crois pas que cela devrait nous rendre dépressifs. En fait nous sommes une expérience qui a du succès.

Sincèrement, si vous regarder l’histoire des institutions, une chose pareille n’a plus jamais existé avant. Parfois j’aime comparer l’UE à l’organisation des empires. Oui, des empires. Parce que nous avons la dimension d’un empire. Mais il existe aussi une grande différence : d’habitude les empires ont été créés à force, d’un centre qui imposait un dicté, qui imposait sa volonté aux autres. Et maintenant, nous avons ce que certains appelleraient „le premier empire non-impériale”. Nous avons par dimension 27 pays, qui ont librement décidé de travailler ensemble, de renoncer à la souveraineté, si vous voulez utiliser ce concept de souveraineté. Je crois que c’est une structure magnifique et nous devrons en être fiers. Au moins, nous ceux de la Commission Européenne, nous en sommes fiers.”

Jusqu’à l’épreuve contraire, les officiels de la Commission européenne semblent être les seuls qui se réjouissent de ce projet, en imposant aux citoyens, qu’ils représentent, l’acceptation du Traité de Lisbone, exactement comme autrefois le centre de l’Empire imposait sa volonté et ses principes. Cela pendant que les citoyens de plusieurs pays, desquels Barroso dit qu’ils ont librement accepter d’entrer dans l’UE, aient rejeter l’Union, ses principes et sa constitution.   yogaesotericdécembre 2008

 

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