Le prince Andrew cité dans une affaire d’esclavage sexuel, Buckingham Palace dément

La monarchie britannique au cœur d’un scandale ?

Le prince Andrew, cinquième dans l’ordre de succession pour le trône, a été cité dans une plainte déposée en Floride aux Etats-Unis par une femme affirmant avoir été retenue, alors qu’elle était mineure, comme « esclave sexuelle » par un riche homme d’affaires de Wall Street, a-t-on appris le 2 janvier 2015.

Dans la plainte « Jane Doe #3 », la plaignante affirme avoir été « forcée d’avoir des relations sexuelles » avec le duc d’York à Londres, New York et dans les Caraïbes durant une orgie avec d’autres jeunes filles mineures, sur ordre de Jeffrey Epstein, condamné en 2008 pour avoir eu recours aux services de prostituées mineures.

Buckingham nie, la plaignante ne se laissera « pas réduire au silence »

Si le prince n’est pas directement visé par la plainte, Buckingham n’a pas tardé à publier un communiqué pour nier ces allégations: « Toute suggestion selon laquelle des actes inconvenants ont été commis avec une mineure est catégoriquement fausse ». 

Ce n’est pas la première fois que le nom du prince est cité dans le cadre de cette affaire mais les services de la monarchie britannique, qui gardent généralement un silence digne dans de telles circonstances, ont tenu à réagir. De son côté, la femme qui a déposé plainte a annoncé ce samedi 3 janvier qu’elle ne se laissera « pas réduire au silence ».

Plusieurs journaux reviennent en détail sur le lien amical unissant le prince Andrew et Jeffrey Epstein qui avaient l’habitude de partir ensemble en vacances. Leur relation avait déjà été largement commentée lorsque le prince Andrew avait dû quitter en 2011 ses fonctions de représentant spécial du gouvernement britannique pour le commerce international en raison de ses relations douteuses avec Epstein.

Un témoignage accablant

« Jane Doe #3 » (un pseudonyme) a rapporté ces faits dans un témoignage qui doit être versé à un dossier civil dans lequel les procureurs fédéraux sont accusés d’avoir passé un accord avec Jeffrey Epstein sans avoir consulté les victimes au préalable. Ce dernier a été condamné à 18 mois de prison après avoir plaidé coupable pour la seule charge d’avoir sollicité les services de prostituées.

« Jeffrey Epstein a ordonné à Jane Doe #3 de donner au prince ce qu’il demandait et de lui raconter les détails de ces abus sexuels », souligne la plainte déposée. Aucune date n’a été précisée pour ces relations sexuelles prétendues, mais Jane Doe #3 affirme avoir été l’esclave sexuelle de Jeffrey Epstein entre 1999 et 2002.

D’autres personnalités sont citées dans la plainte, comme Alan Dershowitz, un des avocats de Jeffrey Epstein et un des juristes américains les plus en vue, avec qui la plaignante aurait aussi été forcée d’avoir des relations sexuelles à plusieurs reprises. Une accusation farouchement rejetée par Alan Dershowitz.

Interrogé par l’AFP, ce professeur d’Harvard a nié catégoriquement son implication et accusé la plaignante d’avoir « fabriqué cette histoire de toutes pièces » pour pouvoir extorquer de l’argent à Epstein. « Je suis blanc comme neige et je vais me défendre car je n’ai rien à cacher », a-t-il annoncé.

Déjà au centre d’une polémique en 2007

« Ce type d’attaques agressives à mon encontre est exactement la raison pour laquelle les victimes d’abus sexuels gardent généralement le silence et cela a aussi été mon cas. Mais ça va changer. Je ne vais pas me laisser intimider et réduire au silence », a réagi la plaignante dans un communiqué transmis au Guardian.

Le prince Andrew, 54 ans, est le second fils de la reine Elizabeth II. Il a été le représentant spécial du gouvernement britannique pour le commerce international, mais a dû quitter cette fonction en 2011, déjà en raison de ses relations douteuses avec Jeffrey Epstein.

En 2007, il avait aussi été au centre d’une polémique sur les conditions de la vente d’une de ses propriétés à un milliardaire kazakh à un prix beaucoup plus élevé que celui initialement demandé. Les écarts de conduite de son ex-épouse Sarah Ferguson, de laquelle il a divorcé en 1996 mais avec laquelle il est resté en bons termes, ont ajouté à la polémique.



yogaesoteric

9 décembre 2017 

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