Les abus contre MISA choquent la Conférence européenne contre la discrimination

 
                                                                                                                                                      de Maria Nicola
 
Au début de juin, Bucarest a été l’hôte de la “Conférence de l’OSCE à haut niveau pour combattre la discrimination et la promotion du respect réciproque et de l’entente”. Malgré son importance, la réunion de l’OSCE n’a pas joui de l’attention médiatique due à son rang. L’événement s’est déroulé au Palais du Parlement et a réuni environ 600 représentants de 56 pays membres de l’OSCE (l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération Européenne). À côté des officiels des gouvernements des pays de l’OSCE, à la conférence ont participé de nombreuses organisations actives dans le combat contre la discrimination, des ONG, des associations de Roumanie et de l’étranger.
 
Parmi les 56 états de l’OSCE, 24 – parmi lesquels la Roumanie– n’ont pas une législation contenant des dispositions précises concernant les punitions contre les abus et les illégalités motivées par la haine raciale, religieuse et ethnique, ainsi que le montre un rapport rendu public par l’organisation Human Rights First. La conférence de l’OSCE a eu pour but déclaré la promotion de la tolérance et de la non-discrimination, ainsi que de la liberté de pensée, de conscience, de croyance et de religion.
 
Dans la session inaugurale, le chef de l’état roumain, Traian Băsescu, a pris la parole, suivi par le ministre des affaires étrangères, Adrian Cioroianu, et le président en exercice de l’OSCE, le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos. Le discours du prince de Jordanie, Hassan bin Talal, a impressionné l’auditoire avec les preuves sur l’ampleur et la gravité de la propagande et de la discrimination anti-islamique.
 
Les sessions de travail de la réunion ont été focalisées sur le combat contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, l’intolérance et la discrimination envers les minorités musulmanes, la discrimination des roms, la liberté des croyances religieuses, l’implication de la société civile dans la lutte contre les formes d’intolérance, l’application de la législation de lutte contre la discrimination, l’éducation de la jeune génération dans le sens du respect et de l’entente réciproque, le rôle des mass médias dans la lutte contre la discrimination.
 

Les autorités roumaines nient les droits du citoyens des yogis 
 
À la conférence de l’OSCE a participé également une délégation du Mouvement pour l’Intégration Spirituelle dans l’Absolu, dirigé par Mihai Stoian et Gabriela Ambăruş. Cet événement a été une excellente occasion pour porter à l’attention des officiels européens et des organisations de lutte contre la discrimination le cas MISA-Gregorian Bivolaru. Tous les participants ont reçu des DVD et des documents informatifs concernant les graves abus auxquels les yogis roumains ont été soumis à partir du 18 mars 2004. Les représentants de MISA se sont inscrits aux forums qui concernaient “Le combat contre racisme, la xénophobie et la discrimination. L’intolérance et la discrimination des chrétiens et des croyants des autres religions”, “Sur la diffusion à large échelle des messages à caractère raciste, xénophobe et discriminatoire par les mass médias, l’Internet, les chaînes de TV, les livres (ayant en vue le respect de la liberté d’expression)”.
 
Pouvons-nous parler dans le cas de MISA de discrimination? Tous les abus, les persécutions et les injustices ne s’inscrivent pas dans la catégorie des “discriminations”. Être battu, être accusé faute de preuves, être licencié de son travail, être séquestré, être la victime d’une campagne médiatique déchaînée c’est de la discrimination seulement dans la mesure où on peut prouver que d’autres personnes, dans des conditions similaires, ne “jouiraient” pas d’un traitement identique. Nous parlons de la discrimination des yogis de MISA surtout lorsque les autorités de l’état ignorent leurs droits fondamentaux du citoyens, à cause de leur appartenance à cette école spirituelle.
 
Des victimes collatérales des intérêts politiques 
 
Dans la longue liste des abus des autorités contre Gregorian Bivolaru et les pratiquants de yoga de MISA, ressort que la raison principale de ces persécutions n’est pas représenté par le fait qu’ils avaient commis un acte illégal, mais la pratique du yoga. Les discriminations auxquelles les yogis de MISA sont soumis ont pour racine leurs convictions spirituelles. Pour le moment il n’existe pas de thématique distincte concernant “la discrimination due aux convictions spirituelles”. Pour cette raison nous pouvons situer la situation de MISA dans la catégorie des “discriminations religieuses”, bien que le yoga ne soit pas une religion, mais une science pratique de la perfection intérieure.
 
Mihai Stoian a eu l’occasion d’argumenter ce point de vue au cours de la conférence de l’OSCE. Il a souligné le fait que MISA n’est pas un groupement religieux, mais une école spirituelle, et le cas de MISA n’est pas singulier – d’autres écoles sont aussi confrontées à ce genre de problèmes en Pologne, en France, en Angleterre etc. En tant que représentant de MISA et secrétaire honoraire de la Fédération Internationale de Yoga, Mihai Stoian a succinctement souligné les étapes de la violente campagne anti-MISA entretenue par l’état roumain au cours des années passées , quelle que soit la couleur politique du gouvernement. De surcroît, il a mis en évidence la façon dont les actions contre MISA s’encadrent dans la catégorie des abus politiques et la façon dont les yogis de MISA sont devenus, dans des situations différentes, des victimes collatérales des intérêts politiques. Sa présentation a eu un impact puissant, grâce aux images filmées durant les perquisitions brutales du 18 mars 2004, les manifestations de masse réalisées par MISA en 2004 et 2005, ainsi que des déclarations des officiels roumains.
 
L’agence en charge de la surveillance de la Presse ignore 3000 articles calomnieux 
 
Dans la même  session qui traitait du droit à la libre expression, on a à nouveau bâillonné les yogis. Gabriela Ambăruş, présidente de MISA, était inscrite au forum avec la présentation intitulée “La liberté d’expression est allée trop loin: les mass média discriminent un groupe social paisible pour des raisons purement commerciales”. Cette présentation n’a pas eu lieu, le manque de temps étant invoqué. Mircea Toma, le président de la session intitulée “Sur la diffusion à grande échelle des messages à caractère raciste, xénophobe et discriminatoire par les mass médias, l’Internet, les chaînes de TV, les livres (ayant en vue le respect de la liberté d’expression)” est probablement au courant de la gravité du cas MISA, par la lecture des différents mémoires qu’il a reçu en tant que chef de l’agence de surveillance de la Presse. Il n’a jamais répondu à ces réclamations. Les Mass médias de Roumanie peuvent se “vanter” de plus de 3000 articles calomnieux à l’adresse du Mouvement d’Intégration Spirituelle dans l’Absolu et ce phénomène a des répercussions négatives sur la vie et les droits de dizaines de milliers de citoyens romains, pratiquants du yoga. L’élimination du programme, au dernier moment, de la présentation de la présidente de MISA n’a pas du tout l’air d’avoir été un pur “hasard”.
 
„Nous continuerons jusqu’à ce que les autorités nous rendent justice!”
 
La conférence de l’OSCE est un premier pas dans les actions persévérantes des yogis pour défendre leurs droits. Le cas Gregorian Bivolaru – MISA a été pour la première fois présenté dans une conférence d’une telle ampleur, devant des centaines de hauts officiels européens. „C’est sans doute un moment important,” nous ont déclaré les représentants de MISA. „Si les autorités roumaines font semblant de ne rien entendre et ne répondent pas à nos plaintes, nous continuerons de présenter ces abus aux autorités européennes. Nous continuerons jusqu’à ce qu’on nous rende justice!”
 
yogaesoteric
juin 2007

 
 

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