Les expériences au seuil de la mort (14)

Par Alain Moreau


Lisez la treizième partie de cet article

1. NDE et conscience
« super-lumineuse
» :

Le modèle de conscience « super-lumineux », élaboré par le physicien (décédé) Régis Dutheil, donne une explication cohérente des diverses phases des NDE. Je n’en donne ici qu’un bref résumé.

 

Dans ce modèle, la conscience est considérée comme constituée de particules « super-lumineuses » (se déplaçant plus vite que la lumière, soit 300.000 km/s). Elle est aussi associée à un espace-temps dont les propriétés sont radicalement différentes de celles que nous connaissons. Dans ce modèle théorique, le cerveau fait office de filtre et devient ainsi un récepteur sélectif des informations transmises par la conscience. Ce rôle de filtre, note Brigitte Dutheil, s’explique vraisemblablement par l’existence, entre la conscience « super-lumineuses » et le corps physique « sous-lumineux », d’un « corps » intermédiaire constitué de particules (les photons) allant à la vitesse de la lumière et donnant naissance à un champ électromagnétique se focalisant sur des points nodaux, particulièrement, semble-t-il, au niveau du cerveau.

Selon Karl Pribram, le cortex opérerait ce qu’on appelle en mathématiques des « transformations de Fourier ». Brigitte Dutheil considère plutôt que l’opération est assurée par le champ électromagnétique (formé de photons), sous la direction de la conscience super-lumineuse, ce champ étant considéré comme l’interface du cortex et de la conscience « super-lumineuses ».

Dans ce modèle, l’être humain est constitué de trois parties :

1. Un corps moléculaire « sous-lumineux » (< vitesse de la lumière).
2. Un champ électromagnétique lumineux (= vitesse de la lumière).
3. Une conscience « super-lumineuse » (> vitesse de la lumière).

Au moment de la mort, si le corps moléculaire « sous-lumineux » se décompose, il « est fort probable que le champ électromagnétique disparaît assez peu de temps après le décès car il n’est lui-même qu’un transmetteur d’information ». En revanche « la conscience doit subsister dans l’univers superlumineux sous forme d’énergie ».

Régis Dutheil a postulé en outre l’existence d’un Univers où les particules se déplaceraient à des vitesses supérieures à la lumière. Dans les années 1960, déjà, le Russe A. Terletskij et deux physiciens américains, G. Feinberg et S. Sudershan (ce dernier étant d’origine hindoue), avaient postulé l’existence de telles particules.

On sait que les physiciens contemporains considèrent qu’il est impossible de dépasser la vitesse de la lumière. Terletskij, Feinberg et Sudershan ont cependant montré, en partant de la théorie de la relativité, que des particules allant plus vite que la lumière pourraient exister au-delà du mur de la lumière. Feinberg appela ces particules hypothétiques : « tachyons » (du grec « takhus », rapide). Il y aurait ainsi trois types de particules :

1. Les « bradyons » (du grec « bradus » : lent), qui vont moins vite que la lumière (électrons, protons).
2. Les « luxons » (« lux » : lumière), qui se déplacent à la vitesse de la lumière (300.000 km/s) : photons et neutrinos.
3. Les « tachyons », qui iraient plus vite que la lumière.

On pourrait alors distinguer :

1. L’univers « sous-lumineux », où le temps s’écoule, régi par la « séparabilité » et la causalité. C’est, bien sûr, notre Univers tridimensionnel astronomique.
2. L’univers « super-lumineuses », où le temps ne s’écoule plus, régi par l’instantanéité, l’éternité, la « non-séparabilité » et l’a-causalité.
3. L’univers lumineux ou mur de lumière, frontière séparant les deux précédents univers et interface de ces deux derniers. Le calcul montre, selon Brigitte Dutheil, que les photons qui constituent l’univers lumineux « sont sans doute formés d’une partie “ sous-lumineuse ” et d’une partie “ super-lumineuse ” ».

Le champ électromagnétique mentionné ici fait penser au « champ vital » de Harold Saxton Burr (qui fut professeur d’anatomie à l’Université de Yale), lequel affirma avoir mis en évidence l’existence d’un champ électrique ou électromagnétique entourant tout être vivant, ce champ étant un champ organisateur préexistant à l’embryon et lui fournissant le plan de son développement futur. Or, ce champ organisateur de Harold Saxton Burr fait irrésistiblement penser au « corps éthérique » ou « vital » des occultistes et ésotéristes, ce dernier étant présenté comme le « moule » du corps physique. On pourrait aussi évoquer les « champs morphogénétiques » du biologiste Rupert Sheldrake…

Peut-on établir des correspondances avec la littérature ésotérique et médiumnique ?


 


Les CHAKRAS et le corps éthérique, ainsi que le rayonnement émis par ce dernier, sont à mettre en relation avec la fonction d’interface jouée, dans le modèle Dutheil, par le champ électromagnétique, entre le cortex/corps physique et la conscience « super-lumineuse ». L’interface évoquée peut être aisément identifiée aux CHAKRAS ou « centres psychiques ». En effet, d’après de nombreuses sources, ces derniers sont associés à la notion de « transformateurs d’énergie », ceux-ci étant localisés au niveau du corps éthérique. Voici, par exemple, la définition donnée par Gregg Braden :

« Nous pouvons voir notre corps comme une série de systèmes d’énergie distincts mais interreliés. A partir des patterns géométriques subtils des champs de Mer-Ka-Ba, l’énergie de la lumière est ralentie, en matière de fréquences, dans le corps physique, grâce à un système d’interfaces que les textes anciens nomment CHAKRAS. On peut définir un chakra comme une interface entre l’aspect physique du corps et son aspect subtil, c’est-à-dire le cadre ‘ non-physique ’ dont le corps physique dérive. »

Nous avons vu que, dans le modèle Dutheil, il est fort probable que « le champ électromagnétique disparaît assez peu de temps après le décès »… Or, quel est le sort du corps éthérique (à ne pas confondre avec le corps astral) d’après les données de la littérature « ésotérique » occidentale contemporaine (du dix-neuvième siècle – depuis Helena Petrovna Blavatsky – à nos jours) ?

– La théosophe Annie Besant (décédée en 1933) écrivit que lors du processus de la mort l’Ego se débarrasse rapidement du double éthérique, qui ne peut passer sur le Plan astral, et n’a plus dès lors qu’à se décomposer comme le corps matériel.
– Dans l’enseignement transmis (lors de sorties hors du corps) à Peter Richelieu, il est précisé que le double éthérique ne peut vivre sans le corps physique et que la matière éthérique se désintègre.
– Anne Givaudan et Daniel Meurois ont été informés (également lors de sorties hors du corps) que le corps éthérique, enveloppe d’énergie sans volonté et sans conscience, se dissout progressivement après la mort, « pour aller finalement rejoindre certains courants vitaux de la planète ».

En outre, on n’aura aucune difficulté à identifier la « conscience super-lumineuse » au « corps astral » (ou « corps psychique »), celui-ci servant de véhicule structurel de la personnalité après la mort biologique ou transition.

Les correspondances suivantes peuvent ainsi être faites :

– Corps « sous-lumineux » : corps physique.
– Corps électrique ou champ électromagnétique, « Champ L » de Burr, interface entre le corps et la conscience, cette interface opérant la transformation des énergies de l’un à l’autre : corps éthérique (ou vital) et CHAKRAS (transformateurs des énergies de hautes fréquences).
– Conscience « super-lumineuse » : corps astral, mental, etc.

On connaît les correspondances, ou extériorisations physiques, des 7 centres majeurs (ou CHAKRAS) :

– Centre coronal : glande pinéale
– Centre frontal : glande pituitaire
– Centre laryngé : glande thyroïde
– Centre cardiaque : thymus
– Centre solaire : pancréas
– Centre sacré : gonades
– Centre coccygien : surrénales

La channel Alice Bailey (décédée en 1949) a reçu du Maître D. K., par voie médiumnique, des informations précises sur le processus de la mort, ces informations étant évoquées dans mon texte (même rubrique) : « Le processus de la transition et les premières phases de l’après-vie. ». Je me contente, ici, de faire un parallèle entre les principales données du modèle de conscience « super-lumineux » et la littérature médiumnique contemporaine.

a) L’éternel présent :

On sait que l’Univers « super-lumineux » est caractérisé par une absence d’écoulement du temps (éternité).

Voici deux citations de messagers de l’Au-delà. Voici d’abord ce que Georges Morrannier a dicté en avril 1990, par « écriture intuitive », à sa mère Jeanne :

« Ceux qui vivent sur les plans les plus élevés (…) vivent dans un présent permanent. On peut même dire qu’ils vivent dans un éternel présent. »

Georges Renaud a de même précisé ce qui suit à Suzanne Demoiny :

« C’est un perpétuel aujourd’hui dans lequel nous vivons, et nous avons beaucoup de mal à suivre le rythme de votre temps. »

b) L’instantanéité :

 

Une autre caractéristique de l’Univers « super-lumineux » est l’instantanéité.

Voici ce qu’a déclaré le messager de l’Au-delà Georges Morrannier :

« Nous pouvons nous rendre instantanément là où nous désirons aller. Il suffit de visualiser la personne que nous voulons rejoindre ou le lieu que nous voulons visiter. »

On notera, au passage, que le déplacement instantané est à mettre en relation avec la caractéristique « agilité » attribuée par Thomas d’Aquin au « corps glorieux » !

Continuons les rapprochements :

– Univers « sous-lumineux » (Univers astronomique, mondes physiques) : Univers tridimensionnel (3 D)
– Univers lumineux (photons) : Plan éthérique (et ses quatre subdivisions que je ne détaille pas ici). Même si l’univers « lumineux » ne correspond pas vraiment au Plan éthérique (inconnu de la science actuelle), on peut considérer que l’univers photonique est le plus proche, en termes de fréquences, du Plan éthérique évoqué par les occultistes et certains auteurs.
– Univers « super-lumineux » : Plans « hyper-physiques », Mondes intérieurs, « autres Dimensions ».

Les « autres Dimensions » comprennent les Plans astral (4 D), mental (5 D), bouddhique ou christique (6 D), « atmique » (7 D), monadique (8 D) et « logoïque » (9 D). D’après certaines sources, ces 7 Mondes – avec le Plan physique et sa composante « éthérique » non encore découverte par les physiciens, ces derniers ne connaissant que la « Région Chimique » : solides, liquides et gaz, ainsi que le plasma – constituent un Plan Cosmique, et il existerait encore 6 autres Plans Cosmiques…

On aura compris, je pense, que les « Plans de conscience » (autres que l’Univers matériel) et l’Univers « super-lumineux » correspondent au « Ciel » des religions, les Plans de « l’Après-vie » correspondant à l’aspect invisible (car de fréquences vibratoires trop élevées) de la Création.

L’univers « super-lumineux » et la NDE :

Le « modèle de conscience super-lumineux », de Régis et Brigitte Dutheil, donne une explication cohérente des diverses phases des NDE. Voici cette explication :

a) Phase 1 :

La première phase des NDE « se caractérise par une impossibilité à communiquer avec le monde extérieur, ce qui est normal puisque le patient est privé de l’usage de ses sens ». Cependant, il y a persistance de perceptions auditives et visuelles, le sujet voyant et entendant le personnel hospitalier s’occuper de lui. Le cortex cérébral fait office de barrière filtrante entre la conscience « super-lumineuse » et le corps « sous-lumineux », et au moment de la mort il y a cessation de l’activité du cortex cérébral, le barrage filtrant disparaissant alors. Bien que le sujet ne puisse plus communiquer avec son entourage, il continue à recevoir des sensations (visuelles, auditives, etc.) car il se trouve « en contact direct avec la source de toute sensation : la conscience »…

« Non seulement le sujet continue à recevoir des sensations, mais celles-ci bénéficient d’une hyperacuité car elles ne passent plus par la barrière filtrante du cortex cérébral. Ainsi, les couleurs lui semblent plus éclatantes, il a l’impression de comprendre plus rapidement ce qu’il entend autour de lui, de posséder un angle, un champ de vision plus étendu ». (B. Dutheil)

Les sujets éprouvent de la difficulté à communiquer la nature de leur expérience, « les limites de notre langage ne leur permettant pas de décrire exactement les sensations éprouvées à ce moment » à cause de l’explosion du cadre spatio-temporel tridimensionnel.


b) La tonalité émotionnelle :

Après la privation de l’usage des sens et la persistance de certaines perceptions, la phase 3 concerne la tonalité émotionnelle de l’expérience caractérisée par une sensation de paix et de bien-être (60% des personnes interrogées dans l’échantillon de Kenneth Ring).

« La mise hors service des organes sensoriels », écrit Brigitte Dutheil, « supprime toute source de douleur physique »…

« La douleur et l’angoisse sont les réactions de notre organisme ‘ sous-lumineux ’ au désordre constant qui règne dans l’univers ‘ sous-lumineux ’ (…). La mise hors service des organes sensoriels et du cortex coupe les ponts avec le monde ‘ sous-lumineux ’, donc avec la source du désordre. Le désordre cessant, seules les sensations positives de paix, de bien-être, de chaleur, de sérénité sont conservées ». (B. Dutheil)

Lisez la quinzième partie de cet article

 

yogaesoteric

18 novembre 2019

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